29/09/2025
Le 25 septembre 2024, je quittais la Chine, où je résidais depuis plus de huit ans. Oui, huit longues années sans jamais retourner dans mon pays, le Burkina Faso. Je rentrais au pays avec des sentiments partagés. D’un côté, j’étais excité à l’idée de retrouver mes parents, ma famille et mes amis de longue date. De l’autre, je me demandais si j’allais rester définitivement au pays ou retourner là où j’avais passé presque une décennie. Mais pour le moment, ce n’était pas la question la plus importante. Ma priorité était simplement d’arriver dans ma ville natale.
Une fois à Ouagadougou, j’ai appelé mon oncle paternel pour l’informer de mon arrivée, puis mon oncle maternel. Tous deux ont proposé de venir me chercher, mais j’ai refusé. Je voulais continuer directement vers le village. Arrivé à Tenkodogo, un autre oncle est venu me récupérer. Le lendemain, direction le village. Après quelques heures de route, me voilà enfin chez moi. Tout le monde avait grandi, et de nouveaux visages étaient là aussi.
Faits marquants de mon séjour au village :
• Le sujet principal de toutes les discussions était la situation sécuritaire. Chacun donnait son avis.
• Chaque jour, des avions militaires effectuaient des allers-retours au-dessus de la zone.
• Contrairement à d’autres villages où certaines communautés se sont violemment déchirées, dans le mien, aucune communauté n’a été contrainte de partir.
• Je suis allé rendre visite aux parents de mon ami peul. Ils étaient très contents de me voir. Son père m’a confié qu’il y a trois ans encore, il aurait été impossible que je vienne dans leur zone : à l’époque, la méfiance était grande entre habitants. Aujourd’hui, heureusement, tout est rentré dans l’ordre.
• Beaucoup de personnes soutiennent les actions des autorités. Je n’ai entendu personne tenir de propos méchants ou hostiles.
• Tout le monde souhaite que la sécurité revienne au plus vite.
Je vais m’arrêter là pour ne pas être trop long. Prochainement, je vous parlerai de mon retour à Ouagadougou.
Bonne journée