
07/10/2025
🇹🇩 | Dadi Chegué Cherif, du viol de Meram au meurtre de Mahamat Zene : chronique d’une impunité d’État
En 2021, TchadOne avait révélé l’affaire glaçante du viol collectif de la petite Meram, 17 ans, entraînée de force par un groupe de jeunes hommes mené par Dadi Chegué Cherif. Ce crime ignoble avait suscité l’indignation, mais n’avait jamais conduit à une véritable procédure judiciaire. Protégé par ses accointances et l’omerta organisée par les organes de sécurité, Dadi Chegué avait échappé à la justice, laissant à la famille de Meram la douleur et le silence pour seuls recours.
Quatre ans plus t**d, le même nom ressurgit, mais cette fois dans le sang. C’est lui, encore, qui apparaît comme responsable du meurtre barbare de Mahamat Zene, jeune de 20 ans, froidement abattu à bout portant. L’histoire se répète, avec une constance effrayante : un criminel identifié, connu des services, laissé libre de récidiver.
Ce parcours criminel, nourri par l’impunité, illustre la faillite du système judiciaire et sécuritaire tchadien. Au lieu de protéger les victimes, il protège leurs bourreaux, au nom des réseaux, des amitiés politiques ou des compromis de clans. La société paye le prix fort : après Meram, c’est Mahamat Zene ; demain, qui d’autre ?
TchadOne rappelle que ces crimes ne sont pas des faits divers, mais le produit d’un système corrompu où la justice est instrumentalisée et la police détournée de sa mission. Nous exigeons que Dadi Chegué Cherif et ses complices soient immédiatement arrêtés, jugés et condamnés dans un procès public.
Car ce n’est pas seulement la mémoire de Meram et de Mahamat Zene qui est en jeu, mais le droit élémentaire de chaque citoyen à vivre sans craindre la loi des prédateurs. Et tant que l’État choisira de protéger les criminels plutôt que les innocents, le Tchad restera un pays où le crime prospère, et où les familles pleurent seules leurs morts.
La rédaction TchadOne