30/04/2024
LUNDI 6 AVRIL - 20H AU CINEMA LUX
Dernier caprice nous narre les derniers instants de la vie de Kohayagama, vieil homme veuf et encore très amusé et plein de vitalité. Il mène en effet une relation secrète avec l’une de ses ancienne maîtresses, chez qui il se rend régulièrement à l’abri des regards de ses deux filles et de la v***e de son fils, qui sont elles aussi trop occupées avec leur train de vie respectif pour surveiller leur père. S’emmêlent situations anodines relations complexes et non-dits formant une fresque de tous les jours époustouflante de beauté et de tendresse.
Pour son avant-dernier film avant son décès prématuré en 1963, Yasujiro Ozu ne quitte pas les principes fondateurs de son cinéma (étude des aspérités de la société japonaise d’après-guerre, au travers du quotidien d’une famille normale) et sait mieux que jamais attiser l’affection que l’on porte à ces lieux, ces personnages et leurs défauts autant que leurs qualités. C’est que sa mise en scène sait restituer la singularité de l’existence (et des existences individuelles) comme nul autre, en montrant chaque interaction entre les individus à la même échelle, et en prenant le temps de les considérer dans un espace, aussi démonstratif de ce qu’est le Japon des années 60 que ses personnages, si ce n’est plus.