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7/10Ce film est une adaptation du livre de Nicolas Mathieu réalisée par Alex Lutz. Je n'ai pas encore lu le roman donc j...
28/09/2025

7/10

Ce film est une adaptation du livre de Nicolas Mathieu réalisée par Alex Lutz. Je n'ai pas encore lu le roman donc je ne peux pas faire de lien entre le livre et le film. Ce sera donc une critique exclusive du film.

Dès les premiers instants, j'ai apprécié la poésie qui se dégageait des images. Je trouve qu'Alex Lutz apporte une tonalité dans le cadrage et dans le traitement des visuels qui est assez douce et subtile. Cela génère une forme de mélancolie et de tendresse à l'ensemble.

Toutefois, petit bémol pour ce film, il rappelle fortement le film "Partir un jour". D'autant que le comédien principal est le même dans les deux films et qu'il y est question de patins à glace. Aussi de retour aux racines. Et de retrouvailles avec un amour de jeunesse. Forcément, ça n'aide en rien le film à se sortir d'un parallèle immédiat. Qui plus est, un parallèle moins musical et joyeux (quoique je trouve qu'ici la tendresse des prises de vue provoque une certaine musicalité qui me semble moins grossière que dans la comédie d'Amélie Bonnin).

J'ai aussi trouvé qu'il y avait comme un goût de redite avec d'autres films récents. Ceux dont l'histoire se passe dans les montagnes et où l'on aborde la question du terroir et des rapports sociaux ("Vingt Dieux", "La Pampa" ou encore "Leurs enfants après eux" - mais ce dernier est une adaptation d'un roman de Nicolas Mathieu donc l'existence d'un lien ne semble pas absurde).

Pourtant, je trouve que le film réussit à se sortir de certaines comparaisons. Et ce, grâce au couple Bouillon/Thierry qui fonctionne très bien. Le réalisateur se focalise beaucoup sur la romance des deux personnages. Laissant parfois un peu trop les seconds rôles au second plan (ah ah). Mais cela ne m'a pas trop gêné. D'ailleurs, le casting réuni dans ce film est très plaisant. Chacun jouant son rôle à sa juste mesure.

Et puis, PARDON, mais s'il vous plaît : plus d'homme comme le personnage de Bastien Bouillon à l'écran. (Ou tout simplement, aucune lassitude me concernant à voir ce comédien). Oui j'avoue, je suis sortie de la séance totalement charmée - encore une fois - par Bastien Bouillon.

6/10Une note pas très élevée pour un film qui est très sympa. Ne vous méprenez pas. (Au moins, ça va permettre de démont...
27/09/2025

6/10

Une note pas très élevée pour un film qui est très sympa. Ne vous méprenez pas. (Au moins, ça va permettre de démontrer qu'il faut lire ce que j'écris et ne pas simplement juger hâtivement en fonction d'une note). C'est juste qu'au regard d'autres films que j'ai pu voir, il me semble qu'un 6/10 ça convient très bien. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir envie de voir les autres films du réalisateur Antony Cordier. Notamment "Gaspard va au mariage" que je pensais avoir vu, mais que j'ai dû louper.

Classe moyenne est une satire sociale très joyeuse et facétieuse. Elle est servie par un casting ingénieux. Parfait pour l'histoire. Chaque comédien a été habilement choisi pour incarner les différents personnages. Notamment, Laurent Lafitte qui excelle dans son rôle d'avocat mondain et hautain. Avec ses expressions en latin et son arrogance patriarcale habilement (sur)jouée.

Laure Calamy réussit aussi très bien son rôle de gardienne d'une magnifique demeure secondaire. Secondaire, mais néanmoins somptueuse. La colère qu'elle exprime avec finesse et caractère est à la hauteur des comportements qu'il faut savoir tenir dans ce cas de figure. Faire justement "bonne figure" alors que l'on aurait envie de dire tout haut, ce que l'on pense tout bas.

D'ailleurs, en réalité, chaque couple est bien pensé. Elodie Bouchez et Ramzy Bedia ne démérite pas à côté de leurs compères. Les plus jeunes aussi sont intéressants dans leur rôle. De façon générale, je porte un amour particulier à Noée Abita donc j'aurais envie de la mettre sur le devant de la critique. Toutefois, on retrouve aussi Sami Outalbali que je trouve très à propos.

J'ai un léger bémol à apporter sur la "consistance" du film. De sa finesse aussi. C'est en ce sens que je mets la note de 6/10. Il est cool, mais ce n'est pas le film du siècle. Avec un scénario plus travaillé et du burlesque plus raffiné, on aurait pu avoir un meilleur résultat. A la fois, c’est sympa d'aller au cinéma pour voir des choses plus légères. Sans trop de prise de tête. On va dire que le film ressemble à l'affiche, fun mais un peu exagéré.

4/10Je me doutais en allant voir ce film que ce ne serait peut-être pas un "chef d'œuvre" de cinéma d'auteur. J'y suis a...
22/09/2025

4/10

Je me doutais en allant voir ce film que ce ne serait peut-être pas un "chef d'œuvre" de cinéma d'auteur. J'y suis allée en voulant voir un film léger et drôle. Histoire de nourrir mon dimanche avec une comédie. Je pensais quand même trouver ça plutôt sympa, mais le constat final n'est pas celui-ci.

Il faut le dire, je me suis ennuyée. Surtout que je me suis rajoutée la version française au programme donc, ça n'aide en rien à se laisser charmer par le film. Peut-être qu'avec les vraies voix, j'aurais trouver ça un peu plus digeste. Enfin, dans tous les cas, j'ai trouvé cette comédie creuse et sans grand intérêt. Mis à part celui d'admirer la beauté de Dakota Johnson.

Qui, soit dit en passant, me déçoit de plus en plus dans ses choix de films. Certes, un physique c'est un atout lorsque l'on évolue dans le monde de l'image, mais c'est bien aussi lorsque ce physique est au service d'un scénario avec du relief. Voir que la personnalité se fasse ressentir sur le physique pour devenir un.e http://xn--comdien-dya.ne/ remarquable. Et j'aimerais bien découvrir cette facette avec Dakota Johnson…

Le reste du casting est pas mal. J'aime bien le rôle de Kyle Marvin. Je trouve qu'il joue bien et qu'il est attendrissant. Il apporte une tonalité plus artistique à l'ensemble. Pour ne pas dire "prolétaire" face à l'étalage de richesse qui figure dans le film. Alors, c'est sûr que c'est plaisant de voir une super belle maison, du beau mobilier, des belles tenues… Visuellement on se fait plaisir à admirer un catalogue lifestyle. Mais ça a ses limites.

Il y a bien des scènes qui amusent par le comique de situation et l'amplification humoristique des réactions. Pourtant, ça manque de finesse. Même le sujet principal de l'histoire fini par se perdre dans un enchaînement de situations sans grands intérêts. Dommage, l'idée n'était pas mauvaise et les ingrédients auraient pu permettre un résultat intéressant. Selon moi, on passe à côté.

6/10C'est un livre dans lequel j'ai eu des difficultés à entrer. Pas parce qu'il n'est pas intéressant, mais parce qu'ad...
22/09/2025

6/10

C'est un livre dans lequel j'ai eu des difficultés à entrer. Pas parce qu'il n'est pas intéressant, mais parce qu'adolescente j'ai lu "Diego & Frida" de Le Clézio et que cette lecture m'a marqué pour toujours. C'est l'époque où j'ai découvert la vie de Frida Kahlo et de son compagnon Diego Riviera. Et quelle chance de le faire en me plongeant dans ce texte. A mes yeux, ce livre est indétrônable puisque fondateur d'une découverte. Comme un enseignement révélateur. Très bien écrit et documenté.

Dans le livre "Rien n'est noir" de Claire Berest, le récit se focalise exclusivement sur la vie de Frida Kahlo. Bien qu'il soit difficile de séparer la vie des deux artistes en raison de leur fusion qui était intense. Ici, c'est Frida Kahlo qui est sur le devant de la scène. D'ailleurs, en lisant ces pages, je me suis remémorer les images du film de Julie Taymor avec Salma Hayek. Rôle qu'elle avait admirablement bien investi.

Il est donc difficile pour une autrice de proposer un nouveau regard sur la vie de Frida Kahlo tant les retranscriptions de son existence sont fournies. Toutefois, Claire Berest use d'une palette colorimétrique intéressante pour nous apporter son regard. Elle découpe son récit de façon chromatique et nous redonne à voir les nuances qui ont dessinés la vie de l'artiste mexicaine.

Pour ma part, c'est surtout à la fin du livre que j'ai fini par me laisser emporter. Peut-être qu'il m'a fallu toutes ces pages pour me détacher de mes autres références. Sans nul doute, aussi, parce que j'aime la partie où l'on parle de l'ascension de Frida Kahlo sans son époux. Cette phase de vie où elle se libère un peu de sa passion dévorante pour exister pour elle-même. Où les rôles s'inversent un peu et où Diego Riviera prends le temps de se soucier de sa femme et plus seulement de lui-même. Et très certainement, du fait que cette période de vie corrobore avec la fin de son existence. Elle aura tout donné en quelques années seulement. Tel un feu ardent. Brûlant et dévorant. Capable d'éclairer le monde, mais aussi de se consumer trop rapidement.

6/10Tout d'abord, une info pour vous poser le cadre : je n'ai jamais vu la version d'origine réalisée en 1989 par Danny ...
08/09/2025

6/10

Tout d'abord, une info pour vous poser le cadre : je n'ai jamais vu la version d'origine réalisée en 1989 par Danny DeVito. Forcément je ne pouvais pas être déçue sur cet aspect. Je n'ai pas eu la possibilité de comparer ce remake avec la première version. Ni avec le roman de Warren Adler. Par contre, aujourd'hui, j'ai envie de découvrir les autres supports pour faire une comparaison inversée. Oui, parce qu'au vu des critiques que j'ai pu lire, le remake est décevant. (Rien de très étonnant, on est souvent déçue par des remakes).

Sommes toute, j'ai plutôt bien apprécié ce film. En grande partie grâce à la présence d'Olivia Colman et aussi de Benedict Cumberbatch. D'ailleurs, on parle de Pedro Pascal...de Timothée Chalamet...mais euh est-ce que l'on peut parler de Benedict Cumberbatch 5 min ? 😅 C'est vraiment un très bon acteur et en plus de ça, il a un petit côté sexy british pas du tout désagréable à contempler. (Oui je sais, ce n'est pas une critique ciné très constructive, mais je trouve qu'il a une aura cinématographique assez convaincante). Surtout lorsqu'il est en couple avec la fabuleuse Olivia Colman. Le couple fonctionne très bien. A la fois, dans leur complicité, mais aussi dans leur différence. Comme par exemple, l'excentricité face à la sobriété.

Enfin, ce que j'ai trouvé intéressant aussi dans ce film, c'est l'actualisation du scénario à l'ère 2025. J'entends par là, la question de la répartition des tâches au sein du foyer, la prise en compte des ambitions de carrière ou encore la transmission des valeurs dans l'éducation. Tout tourne autour du genre et de la place dans un couple. Surtout que le trait est travaillé sous l'angle de la caricature. Presque dans un esprit burlesque.

Enfin, la dynamique du film dans son ensemble est bien rythmée. Les autres comédien.nes, pour la plupart http://xn--dlur-bpad.es/ également, sont un bon relais. Le jeu amour/haine qui sous tend l'intégralité du film est inscrit dans un ping-pong d'émotions et de joutes verbales qui répond bien aux caractéristiques de la comédie noire.

7/10J'ai découvert Aki Shimazaki par pur hasard. Flânant dans une librairie pendant les vacances, je cherchais des livre...
03/09/2025

7/10

J'ai découvert Aki Shimazaki par pur hasard. Flânant dans une librairie pendant les vacances, je cherchais des livres pour me détendre. Je lis assez souvent des ouvrages où les sujets sont "politiques" et j'apprécie aussi me laisser porter par une histoire sans que ça "me prenne la tête". Ces derniers temps, je redécouvre vraiment le plaisir des romans et de l'évasion littéraire. Histoire de ne pas toujours tout intellectualiser (dit la m**f qui vous écrit une critique sur son bouquin ah ah).

Azami, que je vous présente ici, fait parti d'une pentalogie. C'est un peu la marque de fabrique de l'autrice. Elle publie de nombreuses pentalogies. Et une chose est sûre, j'ai hâte de me procurer la suite de celle-ci.

Azami est un livre très facile à lire.

Déjà, parce que j'apprécie le chapitrage sur quelques pages - tu avances rapidement de chapitre en chapitre. En lisant, tu te dis "allez encore un, c'est court"...et sans t'en rendre compte tu as fini le bouquin. Oui pour les puristes intellectuels, c'est peut-être un peu naze de dire ça, mais perso pour dévorer de la littérature, ça le fait ! Une sorte de bingage littéraire.

Ensuite, parce que c'est écrit tout en finesse, pudeur et subtilité. Avec, parfois, un lexique japonais qui permet de se mettre dans l'ambiance de l'histoire. Shimazaki parvient à donner une consistance à son histoire sur un livre très court. Il y a de la légèreté et à la fois de la densité.

C'est un peu comme un carré de chocolat noir. Ce livre s'évapore en quelques instants et pourtant il a un caractère qui nous donne envie de croquer à nouveau dans d'autres pages.

Je vais donc me procurer les autres exemplaires de la pentalogie et si mon regard changerait au sujet de cette série, je reviendrai vers vous pour vous faire part de mon avis.

7/10Après des mois à entendre parler de cette série, je me suis finalement laissée tenter.* Après visionnage, je compren...
02/09/2025

7/10

Après des mois à entendre parler de cette série, je me suis finalement laissée tenter.* Après visionnage, je comprends que cette série ait eu du succès. C'est un savant mélange de satire sociale, d'humour noir et de suspens. La distribution est pensée avec pertinence. Le rythme est addictif. On s'attache à la dynamique générale avec délectation.

Ceci étant dit, je dois quand même reconnaître que les caractéristiques communes à toutes les saisons sont assez lassantes. Bon, après j'ai bingé les trois saisons en quelques jours. Donc forcément, ce n'est pas pareil que d'attendre les saisons dont la parution est espacée de quelques mois. Toutefois, je trouve quand même que le "running bad gag" du scénario devient parfois un peu lourd.

Dommage, parce qu'il y a quand même un certain plaisir lorsque l'on retrouve des personnages de la saison 1 dans les autres saisons. L'aspect retrouvailles, mais toujours basées dans des environnements différents est assez bien trouvé. Au fur et à mesure des saisons, on s'habitue à la trame. De fait, on sait dés le départ que ça va vriller. Il nous reste juste à trouver comment et par qui !

Il serait intéressant d'apporter quelques touches de nouveautés. Pour l'heure, on est surtout attentifs au casting. Pour voir comment les comédien.nes réussissent ou non à intégrer The White Lotus.

Vous l'aurez compris, j'ai une nette préférence pour la saison 1 puisque j'étais sur une découverte complète et aussi j'ai vraiment trouvé le casting excellent. La saison 2 permet de comprendre cette mécanique qui se répète, sans trop lasser encore. Enfin, la saison 3 a un très bon casting mais il y a des longueurs. Beaucoup moins de surprise. Comme si le réalisateur finissait par créer ce que la série critique : un entre soi qui s'auto-congratule ! Et à la longue, ça finit par flinguer l'ensemble et être assez dévastateur.

*(Merci le craquage "abonnement HBO" pour regarder initialement la suite - décevante - de "And just like that" - Rendez-nous Samantha et l'impertinence de S*x and the city).

6/10Que ça fait du bien de lire de la littérature de jeunesse ! Je ne m'en lasse pas et j'y trouve toujours un certain p...
02/09/2025

6/10

Que ça fait du bien de lire de la littérature de jeunesse ! Je ne m'en lasse pas et j'y trouve toujours un certain plaisir. Pas forcément parce que c'est léger (parfois cela peut être grave et les sujets ne sont pas mièvres), mais probablement parce que cela me rappelle l'époque où j'ai découvert que l'on pouvait se réfugier dans les pages tissées par un.e auteur.e. J'adore me reconnecter à cette période où j'ai saisi l'importance pour moi de lire. Et donc, ça m'apaise assez rapidement.

Aussi, parce que les ouvrages racontent des histoires qui me séduisent. Ils abordent des sujets intéressants sans pour autant vouloir absolument être donneurs de leçon. De surcroît, ils peuvent faire preuve d'originalité dans la façon d'aborder les sujets; ce qui apporte une note joviale.

Pour exemple, ici, l'autrice utilise une écriture fragmentée avec des jeux de mise en page et, elle alterne écriture romancée et poétique. Cela confère une certaine fantaisie à l'ouvrage alors que le sujet du livre explore toutes les étapes d'une relation amoureuse. Surtout, la douleur d'un premier chagrin d'amour.

Basée sur le concept de cristallisation (inventé par Stendhal), l'autrice image très bien l'idéalisation à laquelle nous pouvons tous et toutes céder en amour. Idéalisation qui apporte presque automatiquement de grandes déceptions puisque nous ne sommes plus amoureux de l'autre, mais des projections que nous avons établies à son égard.

Destiné aux adolescents et aux adultes, le livre se développe autour du personnage de Louise. "Quand Louise le voit pour la première fois, le beau Louis lui fait tout de suite de l’effet. Les deux adolescents ne tardent pas à sortir ensemble, et Louise est aux anges [...] Mais petit à petit, Louis s’éloigne, puis finit par rompre, un peu lâchement. Et ça fait mal. Mal au point que Louise peine à se retrouver. C’est sans compter sa famille (des parents qui s’aiment, une marraine un peu bonne fée, une petite sœur fantasque), ses amies et sa propre force qui vont l’aider non seulement à sortir du tunnel, mais surtout à se (re)découvrir."

9/10Il y a quelques années, un cinéphile m'a fait découvrir "Julie (en 12 chapitres)" et par la même occasion, le réalis...
27/08/2025

9/10

Il y a quelques années, un cinéphile m'a fait découvrir "Julie (en 12 chapitres)" et par la même occasion, le réalisateur Joachim Trier. Touchée par cette découverte, je suis donc allée voir "Valeur Sentimentale" avec une certaine confiance et un plaisir non dissimulée. Et j'ai bien fait d'écouter mon intuition quant au fait que cette nouvelle proposition allait me plaire.

L'approche autour de l'histoire est amenée avec beaucoup de subtilité et de délicatesse. Déjà par l'ambiance : les images sont vraiment très esthétiques et la construction visuelle intéressante. Ensuite, parce que les décors au parfum de pays nordiques me charment facilement. (Je veux bien une maison dans le même genre et avec la même décoration intérieure. Grosse déprime à la fin lorsque celle-ci est totalement transformée - je n'en dis pas plus, vous verrez par vous-même).

Ajoutons à cela, la tendresse qu'il existe entre les deux sœurs et leur capacité à être soutenante malgré leurs différences. Toute l'histoire tourne autour de la construction familiale et plus particulièrement des filles avec leur père. Au regard des derniers mois que j'ai vécu et de mon histoire avec mon pater, je n'ai pu m'empêcher de faire des parallèles personnels. C'est peut-être pour cette raison d'ailleurs que j'alloue la note de 9 et non de 8 à ce film. Aussi, parce qu'il est traité avec beaucoup de poésie et d'humanité.

Le sujet n'est pas forcément g*i, pourtant il n'y a pas de ressentiment lourd ou pesant. Juste beaucoup d'émotions et une question qui taraude tous les individus : comment chacun peut-il gérer sa propre existence au sein d'une famille ? Une famille qui est, naturellement, composée de plusieurs personnes avec leur propre blessure. Que faire de l'héritage que nous possédons et en quoi, chacun peut-il impacter la vie de l'autre alors même que nous n'avons pas choisi de co-exister ensemble.

J'ai forcément beaucoup pensé à ma sœur, avec laquelle je tisse une relation sacrée malgré nos différences. Et je trouve que ce film met en évidence ce type de relation avec beaucoup d'exactitude.

Le + : big up à la fabuleuse Renate Reinsve !

8/10Pour poser le décor, je suis fan du travail d'Ovidie de façon générale. Aussi bien ses écrits que les collaborations...
27/08/2025

8/10

Pour poser le décor, je suis fan du travail d'Ovidie de façon générale. Aussi bien ses écrits que les collaborations qu'elle initie ou auxquelles elle a participé ("Libres" avec Diglee, "Les cœurs insolents" avec Audrey Lainé, "La fabrique du prince charmant" qu'elle a co-écrit avec Sophie-Marie Larrouy...). D'autre part, j'ai vivement apprécié son podcast "La dialectique du calbute sale" et j'écoute avec beaucoup d'attention ses diverses participations à d'autres émissions.

Forcément, lorsqu'une amie m'a prêté "La chair est triste hélas", je ne me suis pas faite prier pour le lire. Et, j'ai bien fait 😉 Même si au début, je me suis dit "ah ok, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère" - rapport au vocabulaire employé et très certainement, au fait qu'il n'est pas habituel de traiter ce sujet avec autant d'honnêteté et de franc-parler. Mais quelle libération que d'avoir une autrice qui aborde son rapport à la sexualité avec un regard personnel, tout en ayant la capacité de lui conférer un écho universel.

Lorsque je l'ai lu, je n'ai fait que répéter à des hommes (amis ou pas) de se le procurer au plus vite et de prendre conscience des mécanismes qui régissent les rapports hétéronormés. Parce que je suis tout à fait en accord avec l'autrice quand elle affirme que ce sont malheureusement souvent les femmes qui lisent, consultent, se renseignent, s'interrogent... Alors que tous les supports publiés au sujet des rapports entre les genres devraient être lus par tout le monde. Histoire que nous soyons, pour une fois, sur un niveau d'égalité. Et ce, même si "bouhhhh" c'est un livre publié par une femme 🫣

Spoil alerte : je crois qu'aucun homme ne l'a acheté alors que plusieurs amies ont décidé de se le procurer.

Peu importe, cette lecture m'a beaucoup plu. Elle est vive, bien ciselée et réfléchie. Elle aborde tous les aspects qui pourraient contredire la démarche de "grève du sexe" de l'autrice. Il n'y a pas de faux semblants ou de quête de bienséance. Elle énonce sa vision avec franchise et justesse. C'est très enrichissant. Définitivement, à mettre entre toutes les mains !

7/10"Sorry, Baby" est un film dont le sujet n'est pas très heureux, mais qui pourtant est traité d'une façon assez "posi...
30/07/2025

7/10

"Sorry, Baby" est un film dont le sujet n'est pas très heureux, mais qui pourtant est traité d'une façon assez "positive". J'entends par là le fait qu'il met en avant la force de l'amitié et du soutien. Aussi, l'intelligence relationnelle et émotionnelle (surtout pour les personnages principaux). Il en résulte une certaine beauté. D'autant que les protagonistes toxiques sont relayés au second plan pour ne laisser apparaître que la façon dont les deux amies vont réussir à transcender les épreuves.

La réalisatrice, qui est aussi le personnage central, est magnifique dans le rôle. Elle dévoile ici un certain talent autant dans le jeu que dans la réalisation. Effectivement, son jeu est en écho avec l'ambiance du film. Une ambiance propre au cinéma indépendant américain. Avec une légère touche de comédie dans la tonalité globale.

Les titres qui orientent l'axe de chacun des chapitres adoptent également une tonalité quelque peu ironique et déluré. Construit en plusieurs séquences, l'ensemble du récit fait cohabiter l'effondrement avec la réparation. Ce qui permet au spectateur de ne pas s'ennuyer durant la séance. Les événements de vie lui sont apportés par rebonds et dans le désordre.

En bref : "Cet hymne à l'amitié et au courage de continuer, après un événement traumatisant, ne sort peut-être pas de réels sentiers balisés, mais le cheminement n'est jamais gratuit, érigeant des détails en moments importants et des conversations en des espaces riches en chaleur humaine, que cela soit avec une confidente ou un parfait inconnu." (Sens critique - Cinéphile-doux).

7/10J'ai découvert il y a quelques jours, le premier opus de cette "série" de films proposée par Sophie Letourneur et je...
21/07/2025

7/10

J'ai découvert il y a quelques jours, le premier opus de cette "série" de films proposée par Sophie Letourneur et je l'ai adoré. Il s'appelle "Voyage en italie" et il est disponible sur .tv en ce moment.

Après ce visionnage, j'étais donc contente d'aller voir la "suite". (Bien que chacun des films vivent très bien seuls). Résultat ? Je suis toujours charmée par l'univers que propose la réalisatrice. Aussi par les comédien.nes qu'elle choisit pour l'accompagner. Bon, petite mention spéciale à Philippe Katerine qui me fait beaucoup rire ! Le rôle lui convient bien. Assez naturel 😉

D'autre part, c'est un film que je qualifierai d'assez cru par rapport à l'approche, mais à la fois très sensible. Très bien senti par rapport aux vacances que passent beaucoup de familles. Et d'ailleurs, c'est ce qui m'a demandé un petit effort durant la projection : être au cœur des aléas d'une famille alors que tu as envie de passer un bon moment. Surtout qu'ils sont dans un cadre idyllique.

Pour le dire simplement, tu n'as pas envie de partir en vacances avec eux. Voir ça te calme sur l'idée de fonder une famille 😅.

Mais à la fois, c'est vraiment touchant puisque ça rappelle les souvenirs de vacances d'un bon nombre de personnes. C'est très vivant. Peut-être un peu long. Je me suis un peu lassée sur la longueur par rapport au premier volet. Je trouve qu'elle nous perd sur une partie de cette seconde proposition.

L'aventura est chaotique, mais à le mérite de nous renvoyer à une forme d'universalité qui peut faire plaisir à voir. Seulement, comme tous moments en famille, on apprécie aussi quand ça s'arrête !

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