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7/10"Sorry, Baby" est un film dont le sujet n'est pas très heureux, mais qui pourtant est traité d'une façon assez "posi...
30/07/2025

7/10

"Sorry, Baby" est un film dont le sujet n'est pas très heureux, mais qui pourtant est traité d'une façon assez "positive". J'entends par là le fait qu'il met en avant la force de l'amitié et du soutien. Aussi, l'intelligence relationnelle et émotionnelle (surtout pour les personnages principaux). Il en résulte une certaine beauté. D'autant que les protagonistes toxiques sont relayés au second plan pour ne laisser apparaître que la façon dont les deux amies vont réussir à transcender les épreuves.

La réalisatrice, qui est aussi le personnage central, est magnifique dans le rôle. Elle dévoile ici un certain talent autant dans le jeu que dans la réalisation. Effectivement, son jeu est en écho avec l'ambiance du film. Une ambiance propre au cinéma indépendant américain. Avec une légère touche de comédie dans la tonalité globale.

Les titres qui orientent l'axe de chacun des chapitres adoptent également une tonalité quelque peu ironique et déluré. Construit en plusieurs séquences, l'ensemble du récit fait cohabiter l'effondrement avec la réparation. Ce qui permet au spectateur de ne pas s'ennuyer durant la séance. Les événements de vie lui sont apportés par rebonds et dans le désordre.

En bref : "Cet hymne à l'amitié et au courage de continuer, après un événement traumatisant, ne sort peut-être pas de réels sentiers balisés, mais le cheminement n'est jamais gratuit, érigeant des détails en moments importants et des conversations en des espaces riches en chaleur humaine, que cela soit avec une confidente ou un parfait inconnu." (Sens critique - Cinéphile-doux).

7/10J'ai découvert il y a quelques jours, le premier opus de cette "série" de films proposée par Sophie Letourneur et je...
21/07/2025

7/10

J'ai découvert il y a quelques jours, le premier opus de cette "série" de films proposée par Sophie Letourneur et je l'ai adoré. Il s'appelle "Voyage en italie" et il est disponible sur .tv en ce moment.

Après ce visionnage, j'étais donc contente d'aller voir la "suite". (Bien que chacun des films vivent très bien seuls). Résultat ? Je suis toujours charmée par l'univers que propose la réalisatrice. Aussi par les comédien.nes qu'elle choisit pour l'accompagner. Bon, petite mention spéciale à Philippe Katerine qui me fait beaucoup rire ! Le rôle lui convient bien. Assez naturel 😉

D'autre part, c'est un film que je qualifierai d'assez cru par rapport à l'approche, mais à la fois très sensible. Très bien senti par rapport aux vacances que passent beaucoup de familles. Et d'ailleurs, c'est ce qui m'a demandé un petit effort durant la projection : être au cœur des aléas d'une famille alors que tu as envie de passer un bon moment. Surtout qu'ils sont dans un cadre idyllique.

Pour le dire simplement, tu n'as pas envie de partir en vacances avec eux. Voir ça te calme sur l'idée de fonder une famille 😅.

Mais à la fois, c'est vraiment touchant puisque ça rappelle les souvenirs de vacances d'un bon nombre de personnes. C'est très vivant. Peut-être un peu long. Je me suis un peu lassée sur la longueur par rapport au premier volet. Je trouve qu'elle nous perd sur une partie de cette seconde proposition.

L'aventura est chaotique, mais à le mérite de nous renvoyer à une forme d'universalité qui peut faire plaisir à voir. Seulement, comme tous moments en famille, on apprécie aussi quand ça s'arrête !

7/10Ecoutez, j'ai été agréablement surprise par ce film. Je ne m'attendais pas à grand chose, voir je me disais que ça a...
09/07/2025

7/10

Ecoutez, j'ai été agréablement surprise par ce film. Je ne m'attendais pas à grand chose, voir je me disais que ça allait me gonfler de voir Raphaël Quenard une énième fois à l'écran et dans un esprit un peu mégalo. Alors, oui c'est très autocentré. Dans la même veine que les "docus" sur Orlesan ou Angèle. Mais je trouve qu'il y a une certaine touche loufoque qui ressemble bien à Quenard et qui n'est pas pour me déplaire.

Une touche qui rappelle un peu l'ambiance de Groland ou des films de Gustave de Kervern et de Benoît Delépine. D'ailleurs, De Kervern fait une apparition dans ce film. Ce qui m'a tout l'air d'être un clin d'œil assumé.

Il y aussi une forme d'entre-soi avec une team de comédiens que l'on retrouve (trop) souvent ces derniers temps. Toutefois, je dois dire que dans ce film ça passe plutôt bien. L'intérêt de leur présence est légitime.

Aussi, les deux réalisateurs apportent une certaine émotion au personnage principal et à l'ensemble. Passants du rire aux larmes. De la vulgarité à la sensibilité. Sous couvert d'un savant mélange des genres. Entre le biopic et le docu fiction. L'heure de projection est dotée d'un certain relief.

Le temps du film est aussi bien pensé car il n'en n'aurait pas fallu plus. Cela aurait gâché l'idée globale et le spectateur aurait risqué une petite overdose.

Enfin, avouons que passer une heure en face à face avec Raphaël Quenard et son rire ravageur, ce n'est pas un problème. On se laisse encore une fois charmer par son énergie débordante et sa fougueuse dialectique.

Pour un moment de rire et de joyeuseté (comme dirait l'intéressé), je recommande ce film.

Je vous invite aussi à vous laisser surprendre par la morale de cette transhumance amicale.

Bien que la solitude soit un effet collatéral des gens libres, n'oublions pas qu'à vol d'oiseaux nous ne sommes jamais bien loin les uns des autres !

6/10Avec son second film, Céline Song reprend quelques éléments de son premier film "Past Lives". L'histoire d'une femme...
08/07/2025

6/10

Avec son second film, Céline Song reprend quelques éléments de son premier film "Past Lives". L'histoire d'une femme qui renoue avec un amour passé, jamais vraiment oublié. Et qui se retrouve dans une sorte de dilemme entre deux hommes. La question étant : lequel va-t-elle choisir pour bâtir son futur ? Un romcom assez basique sur le papier, mais qu'elle travaille dans une tonalité assez douce. Avec une onde qui s'apparente un peu à une ambiance "jazzy".

Bien que tout semble assez courtois et lisse, ce triangle amoureux va soulevé d'autres points que celui d'une romance classique. Ici, il est question de la marchandisation du couple avec l'attente du partenaire idéal. Partenaire qui est recherché comme un produit de consommation à l'état pur. Et qui, à force d'être basé sur des critères bien définis, fini par se perdre dans un marché indéfini. "Comme si l’amour n’était plus qu’un produit dérivé, un investissement diversifié pour conjurer la peur du manque." (Zola Ntondo - Allo Ciné)

Bien que l'ensemble puisse manquer d'un peu de rythme, le film interroge pas mal de mécanismes de notre société actuelle. C'est parfois traité de façon un peu trop évidente, mais ça a le mérite de poser le décor d'un stéréotype de genre cinématographique sous un discours plus contemporain. Et ça rappelle aussi que l'amour ne se trouve pas toujours lorsqu'on le cherche. Surtout, qu'il se glisse toujours entre les mailles de nos filets de pêche. En dehors des critères et de nos attentes. Souvent, dans la surprise de l'inattendu. Puisqu'à trop vouloir cocher des cases, on lui faire perdre une forme de magie. Finalement, le coup de foudre c'est peut-être Cupidon qui se balade incognito !

Sinon, je suis une fan de Dakota Johnson. Surtout quand on lui prête des attraits qui font penser à Carrie Bradshow dans S*x and the City ou Anne Hathaway dans le Diable s'habille en Prada...Entendez une femme qui a une sacrée personnalité, beaucoup de sensibilité et une garde robe (trèssss) inspirante. Les deux hommes ne déméritent pas. Même s'ils m'ont moins séduite que Dakota. Mais pour une fois, ça ne fait pas de mal.

8/10Un film d'animation tout en poésie, douceur et tendresse. "Le célèbre roman d’Amélie Nothomb se transforme en pépite...
29/06/2025

8/10

Un film d'animation tout en poésie, douceur et tendresse. "Le célèbre roman d’Amélie Nothomb se transforme en pépite pop, drôle et poétique, pour une délicate fusion entre animation française et japonaise." (Télérama - Guillemette Odicino)

Graphiquement, le film est magnifique. Il y a vraiment une patte qui le rend unique. Même si on peut parfois avoir envie de le rapprocher de l'esprit de Miyazaki, il réussit à se faufiler sur un autre terrain visuel pour trouver sa propre envergure. Et l'idée d'illustrer l'univers d'Amélie Nothomb est très judicieux. Surtout lorsqu'il est traité avec autant de grâce.

Le personnage d'Amélie, bien que quelque peu arrogant à certain égard, n'en reste pas moins touchant. Ses grands yeux et sa petite moue sont très attachants. Et même si elle incarne la place d'une petite dernière un peu capricieuse, le personnage témoigne très bien des étapes de l'enfance. Ces mondes que l'on quitte en grandissant (aussi bien matériels que psychologiques). Et toutes les étapes que l'on passe - inévitablement - pour accéder à l'univers des adultes.

Destiné à être vu par toutes les générations (à partir de 6 ans), ce film d'animation est d'une grande sensibilité. Il se laisse déguster comme un bonbon acidulé et permet de rassembler tous les âges autour d'un même sujet. Puisque l'enfance reste un marqueur indélébile qui nous rassemble. Quoiqu'on en dise, elle est le pilier de nos sociétés. D'autant, qu'ici, le sujet est traité de façon à être reçu par plusieurs publics.

Dans ce film, on peut voir comment Amélie qui est dans sa bulle, découvre petit à petit que le monde ne s'arrête pas à sa propre existence. Plus le film se déploie et plus l'espace qui forge les premières années de son enfance se développe. Le monde s'ouvre petit à petit (maison, jardin, ville, plage…). En miroir, sa conscience en fait de même.

"Le récit initiatique se confronte ainsi à la prolifération de la vie [...] de quoi remplir un bocal de souvenirs, dans lequel le vide est bigarré de couleurs et de toute l’intensité des premières fois." (Sens Critique - Sergent_Pepper)

8/10Comme souvent avec Diglee, je suis enjouée des livres qu'elle propose. Et, avec son premier roman "Ressac", j'avais ...
19/06/2025

8/10

Comme souvent avec Diglee, je suis enjouée des livres qu'elle propose. Et, avec son premier roman "Ressac", j'avais découvert chez elle une écriture que je lis avec envie. Grande envie. Déjà, par les sujets qu'elle choisi d'aborder, mais aussi pour le choix de ses mots et la construction de son texte.

A tel point que j'ai beaucoup de difficultés à interrompre ma lecture lorsque je commence un de ses livres. Je peux généraliser cette posture, puisque "Atteindre l'aube" n'a pas dérogé à la règle. J'ai hâte d'avoir son troisième roman entre les mains !

Elle a cette capacité à regarder les histoires de sa famille et de ses proches tout en faisant des liens et parallèle avec sa vie. En convoquant les souvenirs, elle comprend l'héritage qu'elle a reçu consciemment et surtout inconsciemment. Elle lui fait face, pour construire son existence propre. Dénuée de tous secrets cachés sous le tapis pour faire bonne figure. Avec un regard bienveillant et empathique pour les différentes protagonistes de sa lignée. Comme une témoin et détricoteuse des liens "que sont les siens".

Je ne vais pas forcément en dire plus, mais je vais plutôt vous partager des extraits que j'ai relevé :

"Comme beaucoup de femmes (comme toutes les femmes ?) j'ai été abreuvée dès l'enfance de ces histoires passionnelles, sans jamais mesurer à quel point elles pouvaient être toxiques et unilatérales. Ma préférence pour les récits d'amants séparés mais toujours fous d'amour. A l'image de ma mère certainement, qui a fini par vivre avec son amour de jeunesse, perdu de vue pendant près de dix ans. (p.93)

"Le féminisme m'a désappris à minauder, à louvoyer face aux hommes. J'ai mis au ban des sacs entier de lingerie mirobolante accumulée dans ma jeunesse pour imiter maman, harnais-porte-jarretelles-bas-dentelles-corsets, tant de fois portés pour la simple récompense d'un sexe masculin dressé. Mon uniforme de gentil petit soldat de l'objectivation. J'ai relégué mes chaussures à talons pour d'autres plus stables, dans lesquelles je peux courir, m'enfuir, oui je veux être capable de m'enfuir à tout moment." (p.125)

7/10Cela faisait un moment que je n'avais pas vu un film américain qui dégage l'ambiance des films que j'adorais regarde...
19/06/2025

7/10

Cela faisait un moment que je n'avais pas vu un film américain qui dégage l'ambiance des films que j'adorais regarder plus jeune. Je ne sais pas comment vous le décrire. Il y a une atmosphère très agréable qui me rappelle des ambiances type "The Truman Show". Et encore, ce n'est pas exactement une comparaison qui est juste car l'aspect visuel est différent. Mais ce film convoque beaucoup d'éléments qui me rappelle une certaine époque du cinéma américain. Un petit côté madeleine de Proust que j'ai apprécié.

Séquencé en trois parties, le film est très digeste. Les chapitres fonctionnent très bien et apportent de l'intérêt à l'ensemble. On peut reconnaître qu'il y a quelques maladresses dans certaines parties du film et, aussi, quelques longueurs.

En outre, la scène de danse qui ponctue la moitié du film m'a totalement emballée. Pour tout vous dire, j'ai eu envie d'applaudir à la fin de la scène. C'est vraiment jouissif. Je pourrais la revoir avec délectation et sans modération.

Pour une fois, les parties musicales ne m'ont pas dérangé, voir elles apportent de la vitalité à une mise en scène plutôt sobre et qui pourrait parfois manquer un peu de pep's pour que le film prenne une envergure supplémentaire. Cela reste un beau film.

"Partant de la très belle idée que chaque mort est une apocalypse et que toute vie, même la plus ordinaire, est un miracle, ce film original, ambitieux dans sa forme comme dans son propos, parvient à nous faire oublier des moments patauds (quelques digressions philosophico-mièvres) pour offrir de vraies fulgurances, comme une formidable séquence de danse… Donc, merci Chuck." (Télérama - Cécile Mury)

8/10J'avais un peu peur que ce soit une série au rythme intense et où les émotions seraient mises à rude épreuve. Un peu...
18/06/2025

8/10

J'avais un peu peur que ce soit une série au rythme intense et où les émotions seraient mises à rude épreuve. Un peu à l'instar de "Adolescence". D'autant que les critiques ont pu comparer ces deux séries : elles sont toutes deux présentées au format mini-série (4 épisodes) et chacune d'elle traite d'un sujet sur les VSS et les dégâts de la virilité toxique. Alors, même si les sujets abordés ont des points de similitudes, ils sont traités avec beaucoup de différence.

"Querer" est une série espagnole qui témoigne avec une certaine sobriété et une grande justesse "la brutalité du système auquel font face les victimes de violences conjugales". (Télérama).

Comme s'il n'était pas assez difficile de se sortir d'une relation toxique, il faut ensuite affronter le regard et le jugement des autres. Tout cela en attendant pendant de nombreuses années le verdict de la plainte que l'on a déposé. Et pour souvent, voir la demande déboutée. Donnant ainsi l'impression à la victime que cela n'a pas existé et qu'elle ment. Avouez qu'il y a de quoi perdre la raison et être tentée de "lâcher l'affaire" !?

Ce que j'ai apprécié, c'est qu'il n'y a rien de "surjoué". Tout est montré simplement. Dans une tonalité visuelle un peu grise et marron. Sans couleurs vives. Une sorte de neutralité qui témoigne aussi de la "zone grise" dans ce genre d'affaire.

"Grand Prix du dernier festival Séries Mania, Querer met en scène avec une précision quasi documentaire les lendemains de la prise de parole de Miren. Elle ne montre pas les violences que cette dernière a subies mais les relate avec force détails, parfois très crus, tout en soulignant une autre brutalité : celle d’une société et d’un système judiciaire qui peinent encore, malgré et les évolutions qui ont suivi, à écouter les femmes victimes de viol conjugal." (Télérama - Pierre Langlais).

A l'instar de "Adolescence", ces séries ne laissent pas de tout repos. Il faut donc les regarder en connaissance de cause. Toutefois, elles deviennent des supports importants pour la prise de conscience des schémas toxiques qui continuent de régir le monde.

6/10Tourné à Paris durant les Jeux Olympiques 2024, ce film raconte l'histoire de Blandine (incarnée par Blandine Madec)...
18/06/2025

6/10

Tourné à Paris durant les Jeux Olympiques 2024, ce film raconte l'histoire de Blandine (incarnée par Blandine Madec), une jeune femme qui débarque de Normandie pour quelques jours de vacances. Fan d'une nageuse en compétition, elle vient voir les épreuves de natation. Mais cette raison est un prétexte pour rendre visite à sa demi-sœur (India Hair), qu'elle n'a pas vu depuis une dizaine d'années.

On se retrouve dans une ambiance d'agitation, particulièrement accentuée, de Paris. Atmosphère, vécue par une jeune provinciale en apparence un peu gauche. Mais qui s'avère être surtout très douce et sensible. Malgré une forme de solitude et de tristesse, Blandine finie par être plus affirmée que la plupart des autres personnages.

Les deux actrices, Blandine Madec et India Hair, jouent très bien leur personnage. Et l'on croit volontiers à leur demi sororité. L'histoire prend facilement.

"Cette chronique douce-amère sur les pas d’une provinciale dans la capitale parle de solitude choisie ou subie, d’amours de vacances et de sororité. L’humour pince-sans-rire et la délicatesse du trait évoquent le cinéma néo-rohmérien de Guillaume Brac, spleen adulescent compris." (Télérama - Jérémie Couston)

Je trouve que ce film est assez contemplatif et qu'il représente bien l'idée du "vague à l'âme". On se laisse bercer au fil des scènes. Attendrir à la fois par la principale protagoniste, mais aussi par tout cet élan collectif qui tournoie autour d'elle.

"Les enjeux du film ne sont pas considérables mais cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine profondeur derrière une légèreté de façade. […] La mélancolie n'est pas une discipline olympique mais ce "bonheur d'être triste", selon une célèbre définition, est de ces médailles qui restent souvent accrochées toute une vie durant." (Sens Critique - Cinéphile-doux)

P.S : on voit la voiture volante de dans ce film. Et ça m'a mise en joie de revoir son travail que j'adore depuis des années !

5/10Une histoire touchante et une écriture plutôt fluide. Un premier livre qui n'est pas mal, mais pas extraordinaire. J...
18/06/2025

5/10

Une histoire touchante et une écriture plutôt fluide. Un premier livre qui n'est pas mal, mais pas extraordinaire. Je dirais que c'est une lecture parfaite pour se détendre et se pavaner au soleil. Ca ne révolutionne pas la littérature, mais l'auteure n'a pas à rougir de cette première publication. Je pense que beaucoup de personnes peuvent aimer ce type de roman. Le livre n'est pas trop épais. Les chapitres pas trop longs. Et l'histoire assez bien ficelée. Si vous n'êtes pas adeptes des gros romans, ce livre permet un moment de détente en toute simplicité.

Seulement pour ma part, ça ne m'a pas embarqué plus que ça. "On a tous connu une commode comme celle-là, chez nos grands-parents, mais on a du mal à s’attendrir, à se dire que ça pourrait être nous. L’histoire est triste : les morts, les douleurs, le déracinement, les peines. Cette vie familiale est un roman à elle seule, mais on se balade entre une fiction et une autobiographie sans jamais plonger dans le livre." (Sens Critique - RGraziani).

D'une certaine façon, je trouve que l'on survole les sentiments de la narratrice lorsqu'elle tombe sur les objets. Il n'y pas de parti-pris suffisamment marqué entre l'histoire passée et celle de la narratrice. "Quels sont les sentiments de la narratrice lorsqu'elle parcourt les mots laissés par sa grand-mère ? Pourquoi les récits de sa grand-mère s'éloignent-ils si rapidement de l'objet en question pour mieux dérouler la pelote de sa biographie ? Il y a un petit quelque chose qui manquait. Il y avait la volonté de donner du peps et une approche un peu détournée, ludique, de raconter une vie mais sans embrasser tout à fait l'idée jusqu'au bout, confusion des sentiments, des émotions, ordre chronologique chamboulé, souvenirs brouillés par les années…" (Sens Critique - JulieToral)

Pour autant, si je retombe sur un livre d'Olivia Ruiz, je serai curieuse de le lire pour voir comment son style a évolué suite à ce premier roman. Affaire (littéraire) à suivre donc !

9/10Je découvre cet humoriste certainement sur le t**d, mais que voulez-vous, mieux "Mokhtar que jamais" ! (Regardez le ...
12/06/2025

9/10

Je découvre cet humoriste certainement sur le t**d, mais que voulez-vous, mieux "Mokhtar que jamais" ! (Regardez le spectacle pour comprendre le clin d'œil). Et quelle belle surprise que ce spectacle.

"Dans la jungle des seuls en scène humoristiques, Haroun se distingue par sa capacité à balancer, sans vulgarité ni prise à partie excessive du public, un regard ironique sur notre société, ses contradictions, ses absurdités et ses évolutions politiques. En se posant beaucoup de (bonnes) questions à voix haute, Haroun nous fait rire, gamberger et prouve que le stand-up peut être autre chose que simplement raconter sa vie." (Le Monde).

Je trouve cet artiste vraiment fin et intelligent dans son approche de l'humour. Il opère des rebonds sur toutes les cultures, les profils humains ou les mouvements sociétaux. Il n'épargne personne, mais cible avec une certaine bienveillance toutes les dissonances qui nous façonnent.

On sourit souvent de sa capacité à mettre en lumière nos paradoxes et on rit à gorge déployée de toutes ces évidences que l'on s'efforce de ne pas voir. "Haroun, érudit et sale gosse de l’humour [...] cite aussi bien Schopenhauer que Coluche. Avec son physique de premier de la classe, l’humoriste impose depuis trois ans son flegme et son humour pince-sans-rire et insolent. Avec un art de la blague qu’il prend très au sérieux." (Télérama - Rossana Di Vincenzo)

Comme je suis du genre à aller voir la bio des artistes que j'apprécie, j'ai vu qu'il avait publié un livre. "Les pensées d'Héractète", c'est l'histoire "d'un philosophe inventé de toutes pièces par un auteur prétentieux qui n'hésite pas à l'utiliser pour briller en société." Sans surprise, je vous annonce que je vais me hâter de lire ce bouquin.

Et comme si ce talent ne suffisait pas, Haroun est aussi un artiste qui semble avoir une posture éthique. Par exemple, il a transposé le principe du chapeau dans le monde virtuel en créant Pasquinade afin de rendre accessible ses spectacles au plus grand nombre.

Un artiste à suivre donc !

8/10"Différente" est un film qui m'a beaucoup émue et touchée. On devrait avoir plus de film de ce genre à l'écran. Il t...
11/06/2025

8/10

"Différente" est un film qui m'a beaucoup émue et touchée. On devrait avoir plus de film de ce genre à l'écran. Il témoigne bien de la difficulté pour des neurotypiques de réussir à trouver leur place dans la société. Surtout lorsque le trouble n'est pas "évident", dans le sens où la personne s'efforce de se sur adapter au fonctionnement des autres. Aussi, lorsque le diagnostic met du temps à être posé. L'errance pour certains individus qui cherchent à trouver une réponse à leur sensibilité, à leur physiologie et à leur psychologie.

Et, qu'une fois la réponse trouvée, une nouvelle problématique se place face à eux : celle de faire entendre et accepter leur trouble. De réussir à ce que les autres le comprenne et le respecte. Sans qu'ils ne vous disent que "ça ne peut pas être vous puisque vous n'êtes pas "autant similaire" que les personnes atteintes du même trouble". C'est là toute la subtilité, faire comprendre que le spectre est large et qu'il n'y a pas toujours de similitudes évidentes.

Personnellement, je me suis pas mal reconnue dans le personnage principal. Toutes les démarches qu'elle effectue, sa quête pour pouvoir mieux se cerner et avancer en connaissance de cause.

Il n'est vraiment pas facile de capter soi-même ce qui se joue en nous et ensuite, il faut encore réussir à faire entendre ses limites. Sa personnalité. Atypique. (Surtout avec la vulgarisation qui peut être fait ces derniers temps sur ces sujets).

Ajoutons à cela, le personnage du petit copain et de la collègue de travail qui sont tous les deux très attendrissants. Personnellement, je veux bien un boy-friend comme le mec du film 😅 Il ne comprend pas toujours, il peut être parfois un peu braqué et arrêté, mais il se remet toujours en question. Et il lui témoigne une affection et un amour qui sont vraiment émouvants. Ensemble, ils apprennent à composer et à accueillir cette différence.

Cela donne au film un caractère positif et plein d'espoir pour les personnes neurotypiques.

Il y a quelques maladresses et petites longueurs, mais il est plaisant de voir une comédie joyeuse traiter du sujet de l'autisme.

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