03/10/2025
🔵Fast fashion contestée, fast food plébiscité : le paradoxe d’une génération
À Limoges, la foule s’est pressée vendredi pour profiter du French Tacos Day et de son offre à 3 € le tacos M. Si à Lyon, la journée a viré au chaos avec un restaurant submergé et contraint de fermer, dans la capitale limousine, l’événement a été une réussite : des files impressionnantes, mais une organisation qui a permis de servir sans débordement.
Cet engouement local pour le fast food tranche avec une autre actualité brûlante : l’annonce de l’arrivée de Shein en France. La plateforme de l’ultra fast fashion prévoit d’ouvrir, pour la première fois au monde, des magasins permanents. Six corners sont annoncés : au BHV Marais à Paris, puis aux Galeries Lafayette de Dijon, Reims, Grenoble, Angers… et Limoges. Sur 350 m², les vêtements du géant chinois débarqueront dès mi-novembre, au grand dam du Groupe Galeries Lafayette qui dénonce une décision prise par la Société des Grands Magasins (SGM), gestionnaire de ces sites.
Shein incarne tout ce que ses détracteurs reprochent à la fast fashion : production massive, impact écologique lourd, qualité contestée. Depuis l’annonce, le tollé est général. Pourtant, dans le même temps, la street food, souvent pointée du doigt pour ses excès, continue d’attirer une jeunesse toujours plus nombreuse et enthousiaste.
Deux poids, deux mesures ? Quand il s’agit de vêtements, la jeune génération monte au créneau contre l’ultra-consommation et défend le textile responsable. Mais quand il s’agit de fast food, les mêmes se bousculent devant les enseignes.
L’indignation sélective interroge : refuser Shein tout en validant O’Tacos, est-ce un paradoxe assumé ou une simple hiérarchie des plaisirs ?
Et vous qu’en pensez vous de l’éventuelle arrivée de « Shein » à Limoges ?