22/07/2025
🟢À Limoges, l’été n’est pas une saison, c’est un tunnel vide pour de nombreux jeunes limougeauds. Selon eux Peu d’événements dans Limoges, peu de job d’été, zéro dynamique structurée et où communiquée... Et dans ce silence, une jeunesse s’installe dans l’ennui. Les symptômes sont clairs : tournées en voiture, fréquentation et consommation régulière dans les cafés/bars de la ville par défaut & rassemblements sans but..
« Faire quelque chose sans argent ici, c’est impossible.. »
Face au manque d’offres, les jeunes cherchent. Emploi, activité, repère. En vain. Pas de job datings, peu de contacts avec les employeurs, aucune passerelle.
« Si on trouve pas de travail, c’est qu’on trouve pas les employeurs. On s’épuise, on renonce.. »
Alors on attend le samedi soir. Et en attendant, on boit un café ou un Monaco dans le café du coin. Non pour faire la fête, mais pour remplir le vide. L’alcool s’installe comme réflexe, pas comme choix.
Ce n’est pas de l’excès, c’est du remplissage. Un alcoolisme passif, socialement admis, invisible..
Même les initiatives pourtant nombreuses de la mairie échappent à leur cible. Exemple : un groupe découvre par hasard une affiche de cinéma en plein air.
« Encore un truc dont on n’a jamais entendu parler. »
Ce fossé entre institutions et jeunesse s’est transformé en faille ouverte lors des récentes émeutes au Val de l’Aurence. Dix policiers blessés. Le récit officiel parle de narco-trafic. Les jeunes du quartier réfutent : « Si c’était lié au trafic, on aurait tout fait pour pas attirer l’attention. »
Ils évoquent plutôt une interpellation musclée, des provocations répétées, un ras-le-bol accumulé dans le silence. « Ils ne sont pas venus. Ils n’ont rien compris. »
Pas de travail. Pas d’écoute. Pas de relais. L’ennui n’est plus un état : c’est un mécanisme. Et dans sa forme extrême, il déborde.
À Limoges, une jeunesse saturée parle d’une seule voix : ville de l’ennui…