11/11/2025
11 novembre.
Aujourd’hui, le vent souffle sur les noms effacés.
Sur les pierres, les croix, les herbes qui repoussent.
Les uniformes ont disparu, les frontières aussi.
Mais leurs pas résonnent encore, quelque part sous nos pieds.
Ils avaient vingt ans.
Des rêves simples, des lettres froissées dans les poches.
Et pourtant, ils ont tout donné — jusqu’au silence.
À ceux qui sont tombés, connus ou inconnus,
qu’ils aient porté le bleu, le gris ou le kaki,
nous devons la paix, fragile et belle,
née du fracas de leurs adieux.
Le bleuet, le coquelicot et le myosotis.
Trois fleurs pour un seul souvenir :
celui de l’humanité qu’ils ont laissée derrière eux.