05/08/2025
Un témoignage glaçant partagé par nos amis de Metz en Guerre durant la Libération de Metz, qui montre l'horreur de la guerre, même du côté allié 👇
[TÉMOIGNAGE DE VÉTÉRAN] 😧😢
La Libération de Metz, c'est aussi des récits de combats, d'actions glaçantes, car la guerre demeure la guerre ...
🖋 Voici le dur témoignage de Carl C. Ulsaker — Compagnie M, 378e Infanterie 95th Infantry Division
"Au-delà de la Moselle"
"Le chaos d’un assaut venait de retomber. L’infanterie avait traversé la Moselle. Sous le feu. À découvert. Dans le tumulte métallique de l’attaque. Quand les tirs se turent, j’ai franchi la rivière à mon tour, en arrière de la ligne de front, avec les compagnies blindées, suivant la route principale en direction de Metz.
Une heure plus t**d, sur le bas-côté, un autre visage de la guerre.
Une colonne de prisonniers allemands, épuisés, hagards, encadrés par une douzaine de nos hommes, marchait vers l’arrière. Certains blessés titubaient, soutenus par d’autres. Ce n’étaient plus des ennemis : c’étaient des vaincus. Mais même la reddition n’était pas une promesse de salut.
Alors que je m’approchais d’un peloton de la compagnie L, posté en attente de nouveaux ordres, une scène m’a figé.
L’horreur. L’un de nos sous-officiers, debout sur le talus, arme au poing, tirait au hasard dans la colonne. Un Allemand s’effondra. Puis un autre. Il sauta dans le fossé, brandissant sa baïonnette, et poignarda un prisonnier au ventre. Les cris déchirèrent l’air. D’autres hurlaient, recroquevillés sur eux-mêmes dans la boue.
Je n’ai pas réfléchi. Je l’ai attrapé, le visage déformé par la haine, et je l’ai tiré en arrière. Ma voix a claqué comme un ordre d’exécution :
— Tu arrêtes ça. Maintenant.
Je lui ai dit qu’il serait traduit en justice, dès que je verrais son capitaine. Qu’il comparaîtrait devant un tribunal militaire. Pas pour les Allemands. Pour nous. Parce qu’on ne se bat pas comme ça.
Je me suis immédiatement dirigé vers le capitaine Sundberg, commandant de la compagnie L. Nous avions à discuter de l’appui-feu pour l’assaut à venir, au-delà du canal, vers Metz. Mais avant même d’aborder les cartes et les cibles, je lui ai parlé de l’incident.
Il m’a écouté sans m’interrompre. Le silence pesait. Puis il a hoché la tête.
— C’est grave. Très grave. Il sera tenu pour responsable.
Sundberg me promit que des mesures seraient prises.
Je quittai la position pour retrouver Kelly et le poste de commandement. En passant près de la section d’armes de la compagnie L, je cherchai le sous-officier en question. Mais il n’était plus là.
— Où est-il ? ai-je demandé.
Un soldat m’a répondu, sans vraiment me regarder dans les yeux :
— Il est resté à l’arrière… Il a été pris sous le feu, près de Plappeville. Il a été gravement touché. On dit qu’il va perdre une jambe.
Un silence gêné. Puis :
— Un gradé a décidé de ne pas lancer de procédure.
La guerre s'était chargée de son propre jugement.
Aucune sentence écrite. Aucun procès. Juste un homme laissé en arrière, dans le froid et la poussière, à moitié détruit par un éclat d’obus. Un soldat qui avait oublié ce que c’était que d’être humain — et que la guerre, parfois, le lui rappelait."
📖 The Battles of George S Patton's Lowest Rank
(Image générée volontairement par IA pour ne pas assimiler de visages aux actions décrites)
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