
06/10/2025
On présente souvent John Singer Sargent comme le peintre mondain de la Belle Époque.
Mais derrière les soies, les perles et les poses parfaites, il raconte autre chose : le pouvoir, les hiérarchies, les identités qui se recomposent.
Américain cosmopolite formé à Paris, il traverse les frontières au moment où l’Europe se crispe sur ses nationalismes.
Ses portraits — d’aristocrates, de femmes libres, de danseuses ou d’artistes — deviennent le miroir d’un monde en mutation.
Il soutient Manet, peint Gassed pour témoigner des ravages de la guerre, et fait d’une danseuse espagnole (Carmencita) une héroïne moderne.
Sous le vernis mondain, il peint la société, ses fractures et ses illusions.