18/07/2025
Le parfum de la rose éternelle
Dans la vibrante ville d'Abidjan, où le soleil caressait les toits ocres et le parfum des bougainvilliers flottait dans l'air, vivait un jeune artiste nommé Koffi. Ses mains, agiles et rêveuses, donnaient vie à des toiles où les couleurs dansaient comme des flammes. Mais malgré la beauté qu'il créait, une mélancolie voilait parfois son regard, le rendant un peu solitaire.
Un après-midi pluvieux, alors qu'il cherchait l'inspiration dans les ruelles animées du Plateau, il trouva refuge dans une petite librairie d'occasion. Là, nichée entre des tomes poussiéreux et des atlas jaunis, elle était assise. Son nom était Aya, et elle avait des yeux qui scintillaient comme des étoiles lointaines, et un sourire doux qui dissipait l'ombre du jour. Elle était bibliothécaire, passionnée par les mots et les histoires qu'ils contenaient.
Leurs regards se croisèrent, et un courant électrique, silencieux et puissant, les traversa. Koffi fut instantanément captivé par la grâce d'Aya, sa curiosité intellectuelle et la mélodie discrète de son rire. Aya, de son côté, fut attirée par la profondeur de son regard, la délicatesse de ses mains tachées de peinture et l'aura de créativité qui l'enveloppait.
Leurs premières conversations furent timides, hésitantes, mais chaque mot échangé tissait un lien plus fort. Ils parlaient d'art, de littérature, de rêves inachevés et de la beauté cachée dans le quotidien. Koffi dessinait des croquis d'Aya en secret, capturant chaque nuance de son expression, chaque courbe de son sourire. Aya, elle, lui recommandait des poèmes et des romans qui, disait-elle, lui rappelaient les couleurs de ses toiles.
Un soir, sous la lumière tamisée d'un restaurant au bord de la lagune Ébrié, Koffi avoua ses sentiments. Il lui offrit une petite toile, une esquisse d'une rose éternelle, symbolisant la persistance de ses sentiments. "Aya," murmura-t-il, "tu es la plus belle symphonie que mon cœur ait jamais entendue."
Les yeux d'Aya se remplirent de larmes, non de tristesse, mais d'une joie pure et débordante. Elle prit sa main, sa peau chaude contre la sienne, et répondit : "Koffi, tu es le chapitre le plus lumineux de mon histoire."
Leur amour devint une source d'inspiration mutuelle. Koffi peignait avec une ferveur nouvelle, ses toiles vibrant désormais de la lumière qu'Aya avait apportée dans sa vie. Aya, quant à elle, trouvait dans les œuvres de Koffi des échos des grandes histoires d'amour qu'elle lisait, mais cette fois, elle en était l'héroïne.
Ils se marièrent un an plus t**d, un jour ensoleillé où le ciel d'Abidjan était d'un bleu immaculé. Leurs vœux étaient simples, mais chargés d'une profondeur inouïe : "Je promets de t'aimer, de t'inspirer et de grandir avec toi, à jamais."
Au fil des années, leur amour ne fit que s'épanouir, comme la rose éternelle que Koffi lui avait offerte. Ils traversèrent les épreuves de la vie main dans la main, leurs cœurs battant à l'unisson. Leurs rires emplissaient leur petite maison, où les toiles de Koffi et les livres d'Aya cohabitaient en parfaite harmonie.
Et même lorsque leurs cheveux blanchirent et que leurs pas devinrent plus lents, le regard qu'ils posaient l'un sur l'autre était toujours celui des premiers jours, rempli d'une tendresse infinie et d'une admiration mutuelle. Leur histoire était devenue une légende à Abidjan, un murmure doux qui rappelait à tous que le véritable amour est une œuvre d'art, une mélodie éternelle qui résonne au-delà du temps.