11/07/2025
Il y a parfois des photos qui en disent plus que mille discours. Celle-ci, prise récemment lors d’une rencontre entre le président américain et plusieurs chefs d’État africains, en est un parfait exemple.
Le président américain, assis au centre dans son fauteuil derrière le bureau, incarne ici une position de pouvoir, de contrôle, presque de domination. Derrière lui, debout, rangés comme des figurants, les chefs d’État africains. Ce contraste visuel, loin d’être anodin, envoie un message lourd de sens : celui d’une hiérarchie implicite entre le “maître de maison” et ses “invités”, relégués à l’arrière-plan.
Ce type de mise en scène est d’autant plus problématique qu’il concerne des dirigeants, censés être des égaux sur la scène diplomatique. Dans un cadre bilatéral ou multilatéral respectueux, la parité de stature doit aussi s’incarner symboliquement. Or ici, cette image véhicule une condescendance postcoloniale à peine voilée.
Accueillir ses homologues, c’est aussi leur offrir une posture digne. Cette photo, en figeant une dissymétrie flagrante, trahit une conception des rapports entre les nations qu’on croyait révolue. Elle mérite, au minimum, d’être interrogée…