22/06/2025
[ Instagram - chronique de - ❤️Merci!❤️]
Quant à La Vierge d’Ensenada de Gabriel Báñez, je n’en ai fait qu’une bouchée.
À Ensenada, se réunissent un peu toutes les âmes perdues, venues d’Argentine, mais aussi du reste du monde. Sara Divas, une enfant juive, a fui de Belgique le fascisme, avec son père. Bientôt recueillie par le père Bernardo Benzano, la Vierge lui apparaît et d’autres miracles se produisent en sa présence. L'homme d'église et la jeune femme vont se lancer dans la quête de l’essence divine…
J’ai un instant craint que la touche mystique ne soit un peu trop intense pour moi. Et pourtant, je me suis laissée prendre par ce récit assez difficile à décrire, qui à travers cette histoire de besoin de croyance des masses tape sur l’église, le fanatisme, tant religieux que politique, critique la montée du péronisme - dont l’auteur est un farouche opposant. À travers l’histoire de Sara et Bernardo, Báñez touche également aux questions des marges et de la misère sociale, de la quête de sens grâce à un ensemble de personnages secondaires marquants. Tout en offrant, de manière assez inattendue, une histoire d’amour absolu.
J’en parle de manière très imparfaite, mais j’ai vraiment aimé cette lecture qui m’a pas mal bousculée, et m’a surtout surprise à de nombreuses reprises, m’emmenant là où je ne m’y attendais pas. Ce qui n’est jamais pour me déplaire. Et puis, en exergue, il cite Felisberto Hernandez, auteur uruguayen dont j’avais adoré le recueil Les Hortenses - dont j’ai cru distinguer quelques traces dans La Vierge d’Ensenada -, alors ça commençait forcément bien.
--
La Vierge d'Ensenada, de Gabriel Báñez (traduit - et de quelle manière! - par Frédéric Gross-Quelen)
https://www.ladernieregoutte.fr/livres/la-vierge-densenada/