23/09/2025                                                                            
                                    
                                                                            
                                            Jean Rémy Yama réhabilité par le Conseil d’État : « Moi, je suis un battant, je suis un combattant »
À trois jours du double scrutin législatif et local du 27 septembre, le Conseil d’État a tranché : la liste du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), conduite par Jean Rémy Yama dans le département de Mulundu (province de l’Ogooué-Lolo), est de nouveau validée. La haute juridiction a réhabilité ce mardi 23 septembre l’ancien syndicaliste, écarté de la course aux législatives mais déjà engagé pour les locales. Une décision qui met fin à plusieurs semaines d’incertitudes judiciaires.
Le différend remonte à la publication tardive des candidatures définitives, le 16 septembre. Le lendemain, le Commissaire général à la loi avait introduit une requête visant à annuler la décision favorable du tribunal administratif de Koulamoutou. Cet ultime recours avait plongé la campagne de Jean Rémy Yama dans une zone grise, compromettant sa participation aux législatives.
Le Conseil d’État a finalement jugé la requête « irrecevable », estimant qu’un recours dans l’intérêt de la loi ne peut pas modifier une décision entre parties, mais uniquement corriger une erreur de droit. Ce rejet a rétabli les droits du leader du PNTP, ouvrant la voie à sa participation effective.
Soulagé, Jean Rémy Yama salue une clarification qui, selon lui, aurait dû intervenir bien plus tôt. « L’enseignement qu’il faut tirer, tout simplement, c’est que la Commission électorale doit faire un effort pour que la liste définitive des candidatures soit connue, conformément à la loi, un mois avant le scrutin », a-t-il déclaré, pointant le risque de contestations de dernière minute qui perturbent le processus électoral.
Loin de se laisser décourager par ces revers, le candidat affirme sa volonté d’aller jusqu’au bout : « Moi, je suis un battant, je suis un combattant. Je ne m’avoue jamais vaincu. Même si à 99,99 % les gens peuvent dire que les carottes sont cuites, il y a toujours 0,01 % qui appartiennent à Dieu. »
Avec seulement trois jours avant l’ouverture des urnes, la marge de manœuvre est étroite pour Jean Rémy Yama et ses colistiers. Mais l’intéressé veut croire en ses chances. « Je vais aller en campagne avec votre aide et l’aide de Dieu », a-t-il confié, déterminé à rattraper le temps perdu.
Au-delà du cas Yama, cette décision du Conseil d’État remet sur la table la question de la gestion des délais et de la transparence électorale. La Commission électorale, appelée à garantir la stabilité du processus, est désormais sous pression pour éviter que de telles incertitudes ne viennent de nouveau perturber l’organisation des scrutins.