23/09/2025
Dans les prochaines 48 heures, le président Brice Clotaire Oligui Nguema devrait prendre la parole devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Une tribune importante, qui donnera le ton sur la place que notre pays souhaite occuper sur le plan international.
Sur les grandes lignes de son allocution à venir, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a déjà donné le ton dans une publication récente sur les réseaux sociaux : le Gabon veut s’affirmer comme une voix africaine sur l’échiquier politique international. Cette ambition passe aussi par la mise en avant de ses atouts environnementaux — en particulier la préservation de la forêt du bassin du Congo, véritable poumon de la planète.
Le chef de l’État l'a souvent rappelé, cet engagement écologique n’est pas seulement une responsabilité mondiale, mais il s'agit aussi d'une opportunité économique pour le Gabon, notamment à travers des mécanismes comme la taxe ou le crédit carbone.
À n'en point douter, le Président de la République affirmera également qu’il reste un partenaire fiable pour toutes les organisations internationales auxquelles le Gabon a adhéré historiquement (Francophonie ou Commonwealth), et je ne doute pas qu'il renforcera ou tissera d'autres alliances, toujours afin de cimenter la position du Gabon sur le plan diplomatique. Ce genre de prise de position diplomatiques et sa présence continue sur la scène internationale traduisent une volonté claire de compter, malgré les défis internes.
Je m'attends donc à ce que ce discours à l’ONU soit scruté par nos partenaires internationaux : il s’agira de voir quelle vision le Gabon veut offrir au monde. Et en tant que journaliste et communicant, je retiens que l’enjeu n’est pas seulement de parler, mais d’incarner une orientation : quelle diplomatie pour quel avenir ?
Est-il nécessaire de rappeller que le Gabon s’apprête à vivre ses premières élections législatives et municipales depuis la transition du 30 août 2023, et que le pays se trouve à un tournant de son histoire récente ? Ce scrutin marquera la fin officielle de la transition et ouvrira une nouvelle phase politique, contrastant avec ce que l’on observe sous d'autres cieux. Malheureusement plusieurs pays sont encore enfermés dans des regimes militaires sans horizon électoral clair, tandis que d’autres nations soeurs vivent encore sous le signe d’une absence d’alternance politique depuis des décennies. Entre insécurité chronique, fermetures démocratiques et crises institutionnelles, beaucoup de peuples amis attendent encore de voir une véritable perspective pour leur futur.
Le Président Olivier Nguema parlera donc sur la plate-forme des Nations-Unies alors que Gabon a choisi de tenir ses promesses et de renouer avec les urnes dans les délais promis, en réaffirmant son appartenance au concert des nations. À travers ce bilan du Président, et dans un contexte régional parfois marqué par l’isolement diplomatique, notre pays fait le pari de la continuité internationale et de la stabilité politique.
En tant que journaliste et communicant, je retiens une chose : dans une région où les transitions s’éternisent et où les institutions se fragilisent, le Gabon a l’opportunité d’offrir un autre récit — celui d’un pays qui choisit de se réinventer sans se couper du monde.
Yann Leyimangoye,
Journaliste