16/08/2025
Mais qu’est-ce qui se passe avec la jeunesse de Moanda ?
Franchement, c’est triste de voir à quel point la jeunesse de Moanda est perdue. Les jeunes ici ont un rapport maladif, presque excessif, avec l’alcool. Refuse une bière à un jeune de Moanda, et il te considérera comme son ennemi.
La plupart, surtout les garçons, vivent au jour le jour. Sans projet, sans vision, comme si demain n’allait jamais exister. Leur seul horizon : boire, sortir, dépenser. Les jeunes de Moanda tournent autour de trois choses : les bars, l’alcool et le sexe. Certains se lèvent le matin, travaillent dur toute la journée, juste pour finir le soir dans un bar à boire jusqu’à l’aube. Et le lendemain, ça recommence. Jour après jour, ça devient une routine, une habitude… presque un mode de vie.
Depuis que je suis arrivé, je me suis promené dans la ville, revisitant les quartiers de mon enfance, les lieux dont on parlait tant autrefois. Mais j’ai aussi découvert une autre réalité : le niveau de saleté est alarmant. Pour moi, Moanda est la ville la plus sale du Haut-Ogooué. Des quartiers entiers sans bitume, sans pavés, noyés dans la poussière et la pauvreté. Des maisons construites à la va-vite, sans règles. Moanda est devenue… dégueulasse. Et c’est à se demander comment une ville aussi célèbre et aussi riche peut en arriver là.
Et je comprends mieux pourquoi tant de jeunes s’abandonnent aux vices. Certains travaillent dans des carrières de sable ou de bois, d’autres dans des sociétés de sous-traitance où ils sont exploités et mal payés. Pourtant, certains peuvent gagner jusqu’à 20 000 francs par jour en travaillant dans les camions de sable. Mais l’argent s’évapore aussitôt : tout part dans l’alcool, dans les filles. Aucun projet, aucune épargne. La plupart vivent encore chez leurs parents, font des enfants sous le toit familial, sans se projeter.
Chez les filles, c’est encore plus dramatique. Beaucoup se prostituent avec des étrangers : boutiquiers, garagistes, chauffeurs de camions. Certaines font même des enfants, mais les abandonnent aux pères parce qu’un bébé devient un frein à leur « vie de bar ». Elles préfèrent continuer à sortir, boire, s’amuser… quitte à sacrifier leur avenir.
Le paradoxe est là : au marché, tu vois des jeunes filles bien habillées, tissages chers, iPhone dernier cri en main. Mais si tu visites leurs maisons, tu restes choqué par la misère. Ici, l’important, c’est le paraître. Derrière les apparences se cache une précarité sans nom.
On voit des jeunes filles, à peine adultes, déjà mères de trois enfants avec trois pères différents, mais qui continuent de sortir comme si de rien n’était, parce que ce sont les parents qui assument la garde des enfants.
À Moanda, même certains parents vivent comme leurs propres enfants : les mères célibataires reproduisent le même schéma, sans repère, sans discipline.
Et le plus choquant, c’est que certaines mères encouragent même leurs filles à se vendre. Comment une mère peut accepter que sa fille ait plusieurs hommes ? Comment une mère peut tolérer qu’une fille ramène des hommes différents à la maison ? Et pourtant, ici, c’est devenu un mode de vie. Sortir avec plusieurs hommes est perçu comme une stratégie de survie, un véritable fonds de commerce.
Une fille peut avoir un boutiquier, un taximan, un Libanais, un agent de Comilog… et, en parallèle, un petit ami officiel. En réalité, à Moanda, tout le monde sort avec tout le monde. Et c’est ainsi que le sida et d’autres maladies continuent de se propager. Tu peux être un jeune sérieux, convaincu que ta copine est fidèle, mais en dehors de toi, elle a peut-être une quinzaine d’autres partenaires.
Même celles qui travaillent dans les magasins ou les boutiques tenues par les étrangers finissent, pour certaines, par coucher avec leurs patrons. Tout devient une transaction. Tout devient compliqué.
La jeunesse de Moanda a un problème profond. Et c’est triste de voir comment une ville aussi riche, qui devrait être un modèle, est devenue le théâtre de tant de dérives.
Si Parfait ! Voici une version réécrite et fluide, intégrant ton dernier passage sur les bars, l’alcool et le sexe, tout en gardant le ton critique et percutant :
Mais qu’est-ce qui se passe avec la jeunesse de Moanda ?
Franchement, c’est triste de voir à quel point la jeunesse de Moanda est perdue. Les jeunes ici ont un rapport maladif, presque excessif, avec l’alcool. Refuse une bière à un jeune de Moanda, et il te considérera comme son ennemi.
La plupart, surtout les garçons, vivent au jour le jour. Sans projet, sans vision, comme si demain n’allait jamais exister. Leur seul horizon : boire, sortir, dépenser. Les jeunes de Moanda tournent autour de trois choses : les bars, l’alcool et le sexe. Certains se lèvent le matin, travaillent dur toute la journée, juste pour finir le soir dans un bar à boire jusqu’à l’aube. Et le lendemain, ça recommence. Jour après jour, ça devient une routine, une habitude… presque un mode de vie.
Depuis que je suis arrivé, je me suis promené dans la ville, revisitant les quartiers de mon enfance, les lieux dont on parlait tant autrefois. Mais j’ai aussi découvert une autre réalité : le niveau de saleté est alarmant. Pour moi, Moanda est la ville la plus sale du Haut-Ogooué. Des quartiers entiers sans bitume, sans pavés, noyés dans la poussière et la pauvreté. Des maisons construites à la va-vite, sans règles. Moanda est devenue… dégueulasse. Et c’est à se demander comment une ville aussi célèbre et aussi riche peut en arriver là.
Et je comprends mieux pourquoi tant de jeunes s’abandonnent aux vices. Certains travaillent dans des carrières de sable ou de bois, d’autres dans des sociétés de sous-traitance où ils sont exploités et mal payés. Pourtant, certains peuvent gagner jusqu’à 20 000 francs par jour en travaillant dans les camions de sable. Mais l’argent s’évapore aussitôt : tout part dans l’alcool, dans les filles. Aucun projet, aucune épargne. La plupart vivent encore chez leurs parents, font des enfants sous le toit familial, sans se projeter.
Chez les filles, c’est encore plus dramatique. Beaucoup se prostituent avec des étrangers : boutiquiers, garagistes, chauffeurs de camions. Certaines font même des enfants, mais les abandonnent aux pères parce qu’un bébé devient un frein à leur « vie de bar ». Elles préfèrent continuer à sortir, boire, s’amuser… quitte à sacrifier leur avenir.
Le paradoxe est là : au marché, tu vois des jeunes filles bien habillées, tissages chers, iPhone dernier cri en main. Mais si tu visites leurs maisons, tu restes choqué par la misère. Ici, l’important, c’est le paraître. Derrière les apparences se cache une précarité sans nom.
On voit des jeunes filles, à peine adultes, déjà mères de trois enfants avec trois pères différents, mais qui continuent de sortir comme si de rien n’était, parce que ce sont les parents qui assument la garde des enfants.
À Moanda, même certains parents vivent comme leurs propres enfants : les mères célibataires reproduisent le même schéma, sans repère, sans discipline.
Et le plus choquant, c’est que certaines mères encouragent même leurs filles à se vendre. Comment une mère peut accepter que sa fille ait plusieurs hommes ? Comment une mère peut tolérer qu’une fille ramène des hommes différents à la maison ? Et pourtant, ici, c’est devenu un mode de vie. Sortir avec plusieurs hommes est perçu comme une stratégie de survie, un véritable fonds de commerce.
Une fille peut avoir un boutiquier, un taximan, un Libanais, un agent de Comilog… et, en parallèle, un petit ami officiel. En réalité, à Moanda, tout le monde sort avec tout le monde. Et c’est ainsi que le sida et d’autres maladies continuent de se propager. Tu peux être un jeune sérieux, convaincu que ta copine est fidèle, mais en dehors de toi, elle a peut-être une quinzaine d’autres partenaires.
Même celles qui travaillent dans les magasins ou les boutiques tenues par les étrangers finissent, pour certaines, par coucher avec leurs patrons. Tout devient une transaction. Tout devient compliqué.
La jeunesse de Moanda a un problème profond. Et c’est triste de voir comment une ville aussi riche, qui devrait être un modèle, est devenue le théâtre de tant de dérives.
L’homme Derrière la Caméra