23/01/2024
Donc des opportunistes encouragent les militaires à rester au pouvoir. Guidés par des intérêts égoïstes, ils profitent des errements de la Transition pour convaincre les militaires de tronquer leurs treillis en costumes trois pièces. A la manoeuvre, des camarades en désireux de rebondir, trop heureux d'être sollicités pour leur expérience dont on voit pourtant les résultats catastrophiques ; des oubliés de la camaraderie pdgistes (parents, amis et connaissances des nouveaux régnants ainsi que des opposants) qui estiment que leur heure a enfin sonné pour prendre part au festin ou apporter leur contribution à la construction du nouveau Gabon .
Soumis à cette forte pression, le PRCTRI le général Oligui, ses frères et sœurs d'armes sont devant un dilemme cornélien : respecter la parole donnée en regagnant les casernes après le nettoyage des écuries d'Augias ou rédiger la Loi à leur avantage en se présentant aux élections qu'ils ne pourront pas perdre. Nul doute que leurs nuits sont hantées par les ombres de Jerry Rawlings et Sankara, références honorables et rassurantes évoquées aux premières heures de la Transition.
Au regard des Actes posés et des nouveaux éléments de langage utilisés par les tenants du pouvoir, les associations de soutien, les zélateurs de circonstance et la population euphorique pour avoir été libérée d'Ali Bongo et ses affidés, on peut affirmer que les militaires ne respecteront pas leur parole. Ce qui serait un signal inquiétant pour leur gouvernance post transition.
Ekiéé Tarééé!