05/09/2025
En Guinée, ce n’est pas seulement l’État qu’il faut reformer, c’est la Guinée elle-même qu’il faut “formater”. C’est toute notre mentalité collective qui doit changer. Certains pensent que le problème vient uniquement des gouvernants, mais en réalité, le mal est plus profond : il est en nous, la population.
Quand nous accusons ceux d’en haut de corruption, posons-nous une question simple : qui les corrompt ? C’est nous. C’est nous qui allons quémander des faveurs en glissant de l’argent. C’est nous qui payons pour obtenir un poste dans la fonction publique. C’est nous encore qui, face à un policier, préférons donner quelques billets sur le champ plutôt que de suivre la voie légale. Petit à petit, nous avons nous-mêmes installé cette habitude, ce système.
Et il y a aussi l’autre réalité : eux "politiciens"aussi nous corrompent. Ils viennent nous distribuer de l’argent, des pots-de-vin, juste pour que nous adhérions à leurs idéologies, même quand elles ne sont pas bonnes pour nous. Certains acceptent, attirés par l’argent, et entraînent d’autres avec eux, petit à petit. Au final, ils gagnent non pas par la force des idées, mais par la faiblesse de nos consciences.
Alors oui, la vérité est dure à entendre : les premiers corrompus, c’est nous. Tant que nous ne changeons pas, tant que nous ne décidons pas de rompre avec ces pratiques, aucun gouvernement, aussi parfait soit-il, ne pourra changer la Guinée. La véritable révolution commence dans nos comportements