
23/06/2025
LUNDI LE 23 JUIN 2025
THÈME : LES CÉLIBATAIRES (HOMMES ET FEMMES) QUI ONT EU UN OU DES ENFANTS HORS MARIAGE POURRONT-ILS SE MARIER LÉGITIMEMENT ? ET QU’EN EST-IL DU STATUT DE LEUR ENFANT NÉ HORS MARIAGE EN ISLAM ?
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INTRODUCTION HISTORIQUE ET THÉOLOGIQUE
Dans la religion islamique, la famille est une structure sacrée fondée sur le mariage légitime (nikâḥ shar‘î). Elle est le cadre naturel dans lequel l’homme et la femme se lient pour fonder une vie stable, élever les enfants et préserver l’honneur (‘ird) et la descendance (nasab). L’Islam, à travers le Coran, la Sunna, le consensus (ijmâ‘) des savants et les fondements du fiqh (jurisprudence islamique), a tracé les contours clairs des relations entre hommes et femmes, y compris les sanctions, les réparations et les permissions concernant les actes sexuels hors mariage (zinâ), leurs conséquences et leur régulation.
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I. LE STATUT DES CÉLIBATAIRES QUI ONT COMMIS LE ZINÂ : PEUVENT-ILS SE MARIER ?
A. Interdiction temporaire ou conditionnelle
Selon le Coran, dans la sourate An-Nûr (24:3) :
> "Le fornicateur n’épouse qu’une fornicatrice ou une associatrice ; et la fornicatrice n’est épousée que par un fornicateur ou un associateur. Et cela est interdit aux croyants."
Ce verset a suscité plusieurs interprétations chez les savants. Pour certains comme Ibn Taymiyyah, ce verset interdit à un croyant chaste d'épouser une personne qui continue à pratiquer la fornication de façon ouverte, mais n'interdit pas définitivement le mariage si les deux partenaires se sont sincèrement repentis (tawbah) et ont cessé leur comportement immoral.
Selon l’opinion majoritaire des savants (jumhûr), deux personnes ayant commis le zinâ peuvent se marier après s’être repentis, surtout si une grossesse est issue de cette relation.
> Fatwa d'Ibn Qudâmah (Al-Mughnî) : "Si deux fornicateurs se repentent sincèrement, alors leur mariage est permis sans objection."
B. Nécessité du repentir avant le mariage
Le mariage entre deux personnes ayant