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Rentrée scolaire 2025-2026 en Guinée : entre enthousiasme des élèves et défis persistantsAprès une semaine d’ouverture d...
14/10/2025

Rentrée scolaire 2025-2026 en Guinée : entre enthousiasme des élèves et défis persistants

Après une semaine d’ouverture des classes, le déroulement des cours en Guinée se distingue cette année par un démarrage prometteur, selon les observations recueillies lors des rentrées scolaires précédentes.

M. Sékou Kaba, Directeur Communal de l’Éducation (DCE) de Matoto, a dressé un bilan encourageant pour sa commune : « J’avoue que depuis plus de dix ans, la rentrée 2025-2026 a suscité un engouement remarquable. Les élèves ont répondu présents, le corps professoral ainsi que les encadreurs étaient tous mobilisés, et les premiers cours ont été valablement dispensés dès le lundi 6 octobre 2025. Les cours se sont déroulés de 08h à 14h, et l’atmosphère générale était celle de la joie et de la satisfaction. »

Cependant, malgré ce départ encourageant, le système éducatif guinéen reste confronté à des défis structurels majeurs. Le délabrement généralisé des établissements scolaires se traduit par des salles surchargées, des infrastructures vieillissantes et un manque de matériel pédagogique, malgré certains efforts de rénovation dans plusieurs zones. Ces conditions difficiles ont un impact direct sur la qualité de l’apprentissage et l’accès à une éducation de qualité.

Sur le plan des infrastructures, le DCE a précisé : « Concernant les infrastructures scolaires, des écoles comme Barry Diawado et plusieurs autres ont déjà été rénovées. Dans quelques jours, nous procéderons à l’unification de ces établissements. Les écoles sont donc bien aménagées et dans de bonnes conditions pour accueillir les élèves, tous les ingrédients sont réunis pour le déroulement optimal des cours. »

Un autre défi majeur demeure : le manque d’enseignants qualifiés. Chaque année, des départs à la retraite, des maladies ou des absences viennent réduire l’effectif disponible. M. Kaba souligne : « Nous faisons face à un déficit d’enseignants dans notre commune. Nous lançons un appel solennel aux autorités compétentes pour nous aider à renforcer nos effectifs avec des enseignants de qualité. »

Enfin, le DCE a appelé les parents d’élèves à un engagement actif dans le suivi scolaire de leurs enfants : « J’invite les parents à veiller à la présence régulière de leurs enfants à l’école et à soutenir les enseignants dans leur travail. Un suivi à la maison est également indispensable. Si les parents nous accompagnent, les élèves pourront fournir un bon travail, et c’est l’avenir de notre nation qui sera assuré. »

La rentrée 2025-2026 en Guinée débute sur une note positive grâce à l’enthousiasme des élèves et à la mobilisation des enseignants. Toutefois, les défis liés aux infrastructures et aux effectifs enseignants restent des priorités à résoudre pour garantir une éducation de qualité et durable.

Kadija Ouldada Diallo pour Investigatorguinee

14/10/2025

Madagascar : Qui dirige le pays?(Vidéo)

Madagascar traverse une période de forte instabilité. Le président Andry Rajoelina a récemment dissous l’Assemblée nationale avant de quitter le pays, laissant un vide au sommet de l’État.

Dans le même temps, une unité d’élite de l’armée, le CAPSAT, s’est rebellée et a pris le contrôle de plusieurs institutions clés de la capitale. Son chef, le colonel Mickaël Randrianirina, s’impose désormais comme l’un des principaux acteurs de la transition.

Le Parlement, pour sa part, a voté une motion de destitution pour “abandon de poste” contre le président. Officiellement, Andry Rajoelina reste encore le chef de l’État, mais dans les faits, le pouvoir est désormais exercé par l’armée, qui promet une période de transition politique.

Entre vide institutionnel, tension militaire et incertitude diplomatique, Madagascar est aujourd’hui à la croisée des chemins, cherchant à éviter le chaos tout en préparant l’après-Rajoelina.

Source: Real TV- TV5

Présidentielle du 28 décembre: l'Union des Forces Vives de Guinée exige transparence et équitéCe lundi 13 octobre 2025, ...
13/10/2025

Présidentielle du 28 décembre: l'Union des Forces Vives de Guinée exige transparence et équité

Ce lundi 13 octobre 2025, l'Union des Forces Vives de Guinée a organisé une conférence de presse à la Maison de la Presse de Conakry pour exprimer ses préoccupations concernant le processus électoral en vue de la présidentielle du 28 décembre 2025.

Les responsables de la coalition ont insisté sur la nécessité d'une transparence totale, notamment en ce qui concerne la gestion du Code électoral, et ont appelé à garantir des élections libres, crédibles et inclusives.

M. Hamidou Barry, président du PCDIC, a souligné l'importance d'une supervision rigoureuse et d'une participation citoyenne active, rappelant que la confiance dans le processus électoral est indispensable pour la stabilité et la démocratie en Guinée. Il a également insisté sur la vigilance nécessaire concernant la participation de certains candidats afin d'éviter tout déséquilibre ou favoritisme.

Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l'ADC-BOC, a exprimé des inquiétudes concernant la transparence du processus électoral. Il a insisté sur le fait que "nul ne peut être candidat s'il ne dispose du Code électoral", soulignant que la publication de ce dernier est essentielle pour assurer la clarté et la légitimité du scrutin.

Il a également abordé la question de la candidature du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Dr Diallo a précisé que "la candidature du Général Mamadi Doumbouya n'est pas à l'ordre du jour. Il n'a jamais déclaré qu'il est candidat, ni mandaté qui que ce soit pour le faire en son nom", tout en indiquant que si sa candidature était validée par la Cour suprême qui joue le rôle de la Cour Constitutionnelle, ADC-BOC ne l'exclurait pas.

Charlie Passy pour Investigatorguinee

Afrique en transition : quand la promesse du renouveau tourne à la confiscation du pouvoir, selon Cellou Dalein Diallo L...
13/10/2025

Afrique en transition : quand la promesse du renouveau tourne à la confiscation du pouvoir, selon Cellou Dalein Diallo

Lors de son intervention magistrale à la Sorbonne, ce samedi 11 octobre, le conférencier guinéen a livré une analyse lucide et sans concession sur la situation politique actuelle en Afrique de l’Ouest, marquée par la succession des transitions militaires.

Il a rappelé que, partout dans la région, les putschs s’étaient justifiés au nom du retour à la démocratie et de la restauration de l’État de droit. Pourtant, la réalité montre un tout autre visage : les militaires, une fois installés au pouvoir, s’y sont enracinés, substituant la violence et la ruse aux promesses de liberté. La répression, la restriction des libertés publiques et la violation des droits fondamentaux se sont imposées comme de nouvelles normes politiques.

Avec gravité, il a établi le lien entre cette mauvaise gouvernance et l’exode massif des jeunes Africains vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Dépourvus d’emploi, de perspectives et de confiance dans leurs dirigeants, ces jeunes, a-t-il souligné, « votent désormais avec leurs pieds », au péril de leurs vies, à travers le Sahara ou sur des embarcations de fortune. En 2023, la Guinée s’est tristement illustrée comme le premier pays africain demandeur d’asile en France.

Cette tragédie humaine, selon lui, dépasse les frontières africaines. Elle bouleverse l’équilibre des sociétés occidentales, nourrit les discours populistes et alimente les peurs identitaires. Les drames migratoires deviennent alors un outil de manipulation politique, fragilisant les démocraties européennes et remettant en question les valeurs universelles d’accueil et de solidarité.

En conclusion, Cellou Dalein Diallo a lancé un appel vibrant à la renaissance institutionnelle du continent, par la restauration de la justice, la sanctuarisation des Constitutions et le respect des libertés fondamentales. Car, a-t-il affirmé, c’est en réhabilitant l’État de droit que l’Afrique offrira enfin à sa jeunesse l’emploi, la dignité et l’espoir d’un avenir sur sa propre terre.

Il a enfin exprimé sa profonde gratitude à l’Association de Sciences Po pour l’Afrique (ASPA), à la Sorbonne African Business Club (SABC) et aux Étudiants de la Sorbonne pour le Monde Africain (ESMA) pour leur invitation, saluant l’engagement de ces structures à faire vivre le débat d’idées sur les enjeux majeurs du continent.

N'Faly Guilavogui pour Investigatorguinee

Ousmane Gaoual Diallo recadre Cellou Dalein : “C’est une brutalité pour les familles des victimes”À Conakry, la récente ...
13/10/2025

Ousmane Gaoual Diallo recadre Cellou Dalein : “C’est une brutalité pour les familles des victimes”

À Conakry, la récente déclaration de Cellou Dalein Diallo affirmant qu’il s’entretient régulièrement avec son ancien adversaire Alpha Condé, qu’il décrit désormais comme “un frère”, a provoqué une onde de choc sur la scène politique. Une sortie jugée “inopportune et brutale” par Ousmane Gaoual Diallo, actuel ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, qui n’a pas manqué de fustiger la démarche de son ancien leader au sein de l’UFDG, lors d'un déjeuner de presse.

Ancien porte-parole du principal parti d’opposition, Ousmane Gaoual estime que cette révélation “ravive la douleur des familles endeuillées par les années de confrontation politique”.

“Ce discours a surpris beaucoup de Guinéens, mais pas nous. Nous savions qu’il entretenait un contact avec Alpha Condé. Ce qui choque, c’est la brutalité de l’annonce. Comment peut-on parler si gentiment avec quelqu’un après tant de morts, de blessures, et de sacrifices ? Si vous pouviez vous parler, pourquoi avoir maintenu ce pays en crise pendant onze ans ?”, a réagi le ministre avec amertume.

Un rappel des blessures du passé

Pour Ousmane Gaoual, cette proximité t**dive entre les deux anciens rivaux ressemble à un renversement de logique morale et politique, voire à une trahison du combat mené par des milliers de militants de l’UFDG. Il rappelle d’ailleurs un précédent identique :“Avec Dadis, c’était la même chose. Quand il était au pouvoir, aucun dialogue. Mais dès qu’il a été exilé à Ouaga, on est allés le voir pour une alliance politique en 2015, sous prétexte qu’il était ‘mon frère de la forêt’. Aujourd’hui, on rejoue le même scénario. C’est cette brutalité que les gens n’acceptent pas.”

Pour lui, ces rapprochements sélectifs et t**difs participent à une forme de cynisme politique, où la fraternité est invoquée selon les circonstances du moment : “Finalement, à quoi tout cela a servi ? Si le dialogue était possible, pourquoi ne pas s’asseoir dès le début pour parler du pays ? C’est ce qui est dommage”, a-t-il martelé.

“C’est comme si Roosevelt disait qu’il parlait à Hitler”

Dans un ton plus cinglant, Ousmane Gaoual a utilisé une analogie historique forte pour illustrer le choc ressenti par l’opinion : “Les gens ont souffert de ce conflit. C’est comme si Roosevelt se réveillait un matin pour dire : ‘Hitler était mon pote, on se parlait tous les jours’. C’est brutal. Et c’est ainsi que les victimes le perçoivent.”

Selon lui, cette révélation ne fait que renforcer la défiance des militants vis-à-vis de leurs dirigeants, en raison d’un double discours devenu récurrent dans la classe politique guinéenne. Il dénonce également la culture de l’animosité entretenue au sein des partis politiques : “On a dressé nos militants à croire que celui qui n’est pas de ton parti est ton ennemi. On leur a appris à ne pas aller aux baptêmes ou aux funérailles de leurs adversaires. À force, ils grandissent dans cette idée qu’il n’y a aucun espace pour le dialogue, aucune zone grise.”

“On m’a traité de traître parce que je prônais le dialogue”

Ousmane Gaoual rappelle qu’il a lui-même été victime de cette mentalité lorsqu’il avait proposé, alors qu’il était en détention à la Maison centrale de Conakry, un dialogue entre l’UFDG et le RPG pour sortir le pays de la crise : “Quand j’ai dit qu’il fallait dialoguer pour apaiser ce pays et partager le pouvoir, on m’a traité de vendu. Pourtant, je continue de croire que le dialogue est le seul chemin possible.”

Le ministre, aujourd’hui porte-parole du Gouvernement, a tenu à replacer ce débat dans un cadre plus large : “Les contradictions politiques ne doivent pas devenir de la haine. Même les ennemis historiques comme Israël et la Palestine dialoguent, parfois par personnes interposées. Ils cherchent des solutions malgré la guerre. Pourquoi pas nous ?”

Une scène politique guinéenne toujours polarisée

Cette nouvelle polémique intervient dans un contexte où la classe politique guinéenne peine à se réinventer après plusieurs transitions et crises successives.
Alors que le pays se prépare à une nouvelle étape du processus constitutionnel sous le CNRD, cette querelle entre anciens alliés met en lumière les fractures morales et stratégiques qui continuent de miner la confiance entre les acteurs politiques.

Pour de nombreux observateurs, la sortie d’Ousmane Gaoual n’est pas seulement une critique d’un homme, mais un avertissement à toute une génération politique : celle qui, selon lui, “n’a pas su transformer le combat en projet collectif”.

Kadija Ouldada Diallo pour Investigatorguinee

Madagascar : le président Rajoelina introuvable, rumeurs d’exfiltration et bras de fer militaire?Antananarivo, 13 octobr...
13/10/2025

Madagascar : le président Rajoelina introuvable, rumeurs d’exfiltration et bras de fer militaire?

Antananarivo, 13 octobre 2025 — La situation politique à Madagascar s’enlise dans un climat de confusion totale. Tandis que le pays est secoué par des manifestations massives et des divisions au sein de l’armée, le président Andry Rajoelina reste invisible, alimentant les spéculations sur une possible fuite à l’étranger. Selon plusieurs sources concordantes, notamment RFI et Madagascar Aviation, le chef de l’État aurait été exfiltré à bord d’un avion militaire français.

Depuis la prise historique de la place du 13 Mai à Antananarivo par les manifestants le samedi 11 octobre, nul ne peut affirmer avec certitude qui dirige actuellement Madagascar. Le pouvoir central semble paralysé, et le silence du président nourrit un vide institutionnel sans précédent.

D’après des informations recoupées, l’hélicoptère présidentiel aurait quitté le palais d’Iavoloha dans la journée du 12 octobre avant d’atterrir sur l’île de Sainte-Marie, dans l’Est du pays. Quelques minutes plus t**d, un avion militaire CASA CN235 de l’armée française, déjà présent sur place, aurait décollé pour La Réunion avec à son bord un passager non identifié. Ce dernier aurait ensuite embarqué dans un jet privé Vistajet (vol H5721) à destination de Dubaï.

« On y voit distinctement l’appareil rouler depuis la zone cargo de l’aéroport de Saint-Denis vers la zone militaire où sont stationnés les Casa CN235 de l’armée française », affirme Madagascar Aviation, qui publie plusieurs clichés à l’appui. Des observateurs estiment que le président Rajoelina aurait pu quitter le pays avec l’appui de ses proches collaborateurs, dont l’ancien Premier ministre Christian Ntsay et l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, également repérés sur un vol suspect entre La Réunion et Maurice.

Toutefois, la présidence malgache dément fermement toute fuite. Dans un communiqué publié dimanche soir, elle affirme que « le président est à son poste » et qu’il s’adressera à la Nation ce lundi à 20 h (heure de La Réunion). Le texte dénonce une « tentative de prise de pouvoir illégale et par la force », appelant les forces vives du pays à défendre l’ordre constitutionnel.

Du côté français, la réaction est prudente. L’ambassade de France à Antananarivo a indiqué qu’aucune intervention militaire française n’est en cours ni prévue à Madagascar, mettant ainsi fin aux rumeurs d’un appui logistique direct à une exfiltration.

Mais la confusion s’intensifie. Le Corps d’appui à la protection des institutions (CAPSAT), une unité militaire stratégique longtemps fidèle au président, a basculé dans le camp des manifestants, rejoignant la « Gen Z », mouvement de jeunesse à l’origine de la contestation. Le général Démosthène Pikulas a été désigné nouveau chef d’état-major par ces forces rebelles, une nomination acceptée par le ministère des Forces armées — signe que le contrôle du pouvoir est désormais fragmenté.

À Antananarivo, les rues sont en ébullition. Des milliers de jeunes, rejoints par des soldats et des policiers, continuent d’occuper la capitale, réclamant la démission du président et la mise en place d’une transition démocratique. Les écoles sont fermées, les transports paralysés, et l’économie tourne au ralenti.

La Diaspora malgache de La Réunion et la Gen Z Madagascar 974 ont, dans un communiqué conjoint, exprimé leur « plus vive inquiétude face aux récents événements », dénonçant « l’intervention active de la France » dans la crise et appelant à une refondation démocratique.

Dans ce contexte de chaos, la communauté internationale observe avec prudence. L’Union africaine et la SADC appellent à la retenue, tandis que Paris reste silencieuse. Pour l’heure, Andry Rajoelina demeure président de jure, mais son autorité de facto semble s’éroder de jour en jour.

Entre rumeurs d’exfiltration, divisions au sein de l’armée et pression de la rue, Madagascar traverse une période d’incertitude absolue. Si le chef de l’État ne réapparaît pas dans les prochaines heures, le pays pourrait glisser vers un vide institutionnel total, ouvrant la voie à un nouvel ordre politique mené par les militaires. L’histoire retiendra peut-être ce 13 octobre 2025 comme le jour où la République malgache a basculé dans une nouvelle transition.

N'Faly Guilavogui pour Investigatorguinee

Sous l’impulsion de M. Édouard Kamano, Mondial Express et la Fédération Guinéenne de Judo scellent un partenariat straté...
13/10/2025

Sous l’impulsion de M. Édouard Kamano, Mondial Express et la Fédération Guinéenne de Judo scellent un partenariat stratégique pour le rayonnement du sport guinéen(images)

Sous la supervision du Ministère des Sports, la société Mondial Express, filiale du groupe Mondial Tours, a signé un partenariat stratégique avec la Fédération Guinéenne de Judo (FGJ). Cette initiative, portée par M. Édouard Kamano, Président-Directeur Général de Mondial Tours, s’inscrit dans une dynamique d’engagement patriotique et de soutien à la jeunesse guinéenne.

Véritable figure du leadership économique guinéen, M. Kamano incarne la nouvelle génération d’entrepreneurs engagés dans le développement durable du pays. À la tête de Mondial Tours, une agence aujourd’hui leader dans les domaines du tourisme, des voyages et du transport d’affaires, il a su transformer sa vision en actions concrètes, en plaçant l’humain, l’excellence et l’innovation au cœur de sa stratégie.

Son ambition dépasse le cadre entrepreneurial : elle vise à bâtir des passerelles entre l’économie, la jeunesse et le sport, considérant ce dernier comme un puissant levier d’éducation, de cohésion et d’opportunités. « Le sport enseigne la rigueur, la discipline, le respect et le travail d’équipe. Ce sont ces mêmes valeurs qui guident notre démarche quotidienne chez Mondial Express », a souligné M. Kamano lors de la cérémonie.

Ce nouvel accord entre Mondial Express et la Fédération Guinéenne de Judo vise à soutenir la formation, l’encadrement et la performance des athlètes guinéens.
À travers ce partenariat, l’entreprise s’engage à :

Fournir des équipements de judo de haute qualité aux clubs, centres de formation et fédérations régionales ;

Appuyer logistiquement l’organisation de compétitions, stages et déplacements à l’étranger ;

Soutenir la formation des entraîneurs, arbitres et cadres techniques ;

Contribuer à la construction et à la réhabilitation d’infrastructures sportives dans tout le pays.

Cette initiative s’inscrit dans la politique de responsabilité sociétale de Mondial Express, conformément au pilier 2 du programme Simandou2040, consacré à l’investissement dans l’humain, les talents et l’avenir.
En soutenant la pratique du judo, Mondial Express souhaite offrir à la jeunesse guinéenne un cadre d’épanouissement et de réussite, tout en promouvant les valeurs universelles du sport.

M. Édouard Kamano a tenu à exprimer sa reconnaissance à Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, Président de la République, pour sa vision audacieuse et inclusive du développement du sport guinéen. Il a également salué l’engagement du Ministre des Sports, dont le dynamisme et le sens du devoir inspirent toute la communauté sportive.

Ses remerciements sont allés également au Président de la Fédération Guinéenne de Judo et à son équipe, pour la confiance placée en Mondial Express et leur dévouement au service du sport national.

À travers cette initiative, le PDG de Mondial Tours confirme son statut de leader inspirant et d’acteur clé du développement socio-économique guinéen. En associant le sport, le tourisme et le monde des affaires, il démontre qu’un entrepreneuriat visionnaire peut être un moteur puissant pour la jeunesse et un pilier du rayonnement de la Guinée sur la scène internationale.

« Ensemble, faisons de ce partenariat un symbole d’espoir, de dépassement et de réussite. Le judo, comme le travail, élève ceux qui croient à l’effort et à la persévérance », a conclu M. Kamano, dans un ton empreint d’optimisme et de patriotisme.

N'Faly Guilavogui pour Investigatorguinee

Présidentielle 2025 : la DGE met en place la Commission de validation des parrainagesDans la perspective de l’élection p...
13/10/2025

Présidentielle 2025 : la DGE met en place la Commission de validation des parrainages

Dans la perspective de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, la Direction générale des élections (DGE) a procédé à la mise en place d’une Commission de réception et de validation des parrainages. Cette instance technique aura pour mission principale d’examiner les dossiers déposés par les candidats et de vérifier leur conformité aux dispositions du Code électoral.

Une structure placée sous la supervision directe de la DGE

Sous l’autorité de la DGE, la Commission est chargée de recevoir les dossiers de parrainage, authentifier les signatures, identifier les parrains et contrôler la validité des parrainages. À l’issue de ses travaux, elle établira un rapport officiel qui sera transmis à la Direction générale des élections pour validation finale.

Une composition marquée par l’expertise et la diversité institutionnelle

La Commission est présidée par M. Mamadouba Keita, magistrat et conseiller à la Cour suprême. Elle comprend six autres membres issus d’institutions clés du processus électoral :

M. Honoré Luis Loua, chef du greffe de la Cour suprême ;

M. Georges Abraham Sorry, directeur général adjoint de la DGE ;

M. Mohamed Aly Condé, conseiller juridique de la DGE ;

Dr Kalil Aissata Keita, conseiller juridique du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ;

M. Soumaila Dioubaté, directeur général des Affaires politiques ;

Dr Makan Doumbouya, directeur général de l’Institut national de la statistique.

Un processus transparent et encadré

La DGE précise que les candidats ou leurs mandataires pourront assister, à leurs propres frais, aux séances de vérification afin d’assurer la transparence du processus.
Les travaux de la Commission se dérouleront du 11 au 20 octobre 2025, et les membres percevront une prime de session fixée par la Directrice générale des élections en contrepartie de leur participation.

N'Faly Guilavogui pour Investigatorguinee

MADAGASCAR, BIS REPETITA: L'ÎLE AUX TRÉSORS QUI NE PROFITENT QU'AUX AUTRESL'année 2009 fut celle de la ferveur populaire...
13/10/2025

MADAGASCAR, BIS REPETITA: L'ÎLE AUX TRÉSORS QUI NE PROFITENT QU'AUX AUTRES

L'année 2009 fut celle de la ferveur populaire. Lorsqu'un jeune DJ, Andry Rajoelina, porté par la colère de la rue et de la jeunesse, renversa le président "démocratiquement" élu Marc Ravalomanana, beaucoup ont cru que l'île Rouge venait de reconquérir sa souveraineté, bafouée par les affaires opaques de cessions de terres et de richesses. C'était la jeunesse malgache, issue des quartiers modestes, qui se dressait contre le bradage national.

Seize ans plus t**d, le constat est cruel. Le changement de pantin à la tête de l'État n'a rien changé à la loi immuable de la colonisation économique qui frappe Madagascar et partout en Afrique. L'amère vérité, crachée jadis par l'économiste Lionel Zinsou, résonne comme un glas funèbre au-dessus d'Antananarivo : l'Afrique, et par extension Madagascar, n'appartient décidément pas à ses enfants.

En Octobre 2025 - L'histoire, telle une farce macabre, vient de se répéter à Madagascar. Le pays a été le théâtre d'une révolte populaire d'une intensité rare, culminant, après trois semaines de manifestations, par la jonction d'un contingent de l'armée aux insurgés. Cet embrasement a eu raison du dirigeant en place, ce citoyen français à la tête de la nation insulaire, et l'a chassé du pouvoir dans des circonstances qui rappellent étrangement 2009.

L'homme déchu n'est autre qu'Andry Rajoelina, l'individu qui se targue d'élections "démocratique", mais dont la présidence est désormais synonyme de fuite. La cause de ce soulèvement ? La même que celle qui a déstabilisé le pays par le passé : l’incompétence des dirigeants et la cherté insupportable de la vie et cette fois, l’incapacité de l’État malgache à fournir de l’eau et de l’électricité aux populations.

La chute de Rajoelina, dont il faut marteler la double citoyenneté française, est un événement lourd de symboles. L'ancien président, dont l'allégeance aux intérêts étrangers est un secret de polichinelle, a trouvé refuge à l'ambassade de France. Une retraite qui, pour beaucoup, ne fait que confirmer l'alignement criant de sa politique sur les puissances étrangères.

Le comble de l'ironie réside dans les premières déclarations de Rajoelina depuis sa cachette. L'homme, qui a lui-même accédé au pouvoir en 2009 sur des chars militaires, renversant un président "démocratiquement élu", s'est soudainement drapé dans les habits de la légitimité bafouée. Il s'est empressé de dénoncer une "prise de pouvoir illégale et par la force".
Ce cycle – coup d'État/révolte, élection "démocratique", corruption, crise sociale – n'est pas une simple coïncidence.

C'est la terrible loi d'une économie extravertie et pillée. Les mêmes causes entraînent inéluctablement les mêmes effets. Tant que l'économie malgache restera une chasse gardée d'entreprises étrangères et de prédateurs coloniaux, tant que l'État ne récupérera qu'une part marginale et indécente de ses propres richesses, il est une certitude glaciale : nous assisterons à une énième révolte populaire d'ici une décennie ou deux.

Cette prochaine crise ne fera que porter au pouvoir un autre vassal servile, remplaçant un nouveau pion dans le jeu macabre de l'exploitation africaine. Le sort des Malgaches et des Africains en général est scellé tant que le joug économique ne sera pas brisé.

L’Écho Médiatique et l’Hypocrisie Démocratique

Les médias français, ces mêmes canaux qui, avec une régularité suspecte, se livrent à l'apologie du terrorisme en Afrique via la diffusion de menaces de chefs terroristes, notamment dans l'AES (Alliance des États du Sahel), se sont fait les porteurs zélés de la parole de Rajoelina. La presse française attribue au président déchu la déclaration ci-dessous:

« La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu'une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national », a déclaré M. Rajoelina dans un communiqué le 12 octobre 2025.

Ce message sonne comme une dénégation outrancière venant de celui qui a si bien démontré, par le passé, son propre mépris des institutions. La nation malgache, elle, semble avoir tiré la sonnette d'alarme : le prix de la vie et la souveraineté ne sauraient être sacrifiés sur l'autel des "principes démocratiques" de ceux qui les ont allègrement piétinés.

Le Sous-sol Malgache, Trophée des Multinationales

Madagascar est un scandale géologique : il regorge d'ilménite (titane), de nickel, de cobalt, de zircon, tous des métaux stratégiques pour l'industrie mondiale et la transition énergétique. Pourtant, la population reste l'une des plus pauvres au monde. Ce paradoxe s'explique par la confiscation pure et simple des actifs par des capitaux étrangers voraces, agissant en toute légalité sous le couvert de conventions minières scandaleusement asymétriques.

Le projet QMM à Fort-Dauphin, qui exploite l'ilménite, est un parfait exemple. Il est contrôlé par le géant anglo-australien Rio Tinto, qui détient la part du lion, soit 80% du capital. L'État malgache est relégué au rôle d'actionnaire minoritaire avec une misérable participation de 20%. C'est le prix d'un droit de regard, pas d'un pouvoir décisionnel.

Le projet Ambatovy, producteur de nickel et de cobalt raffinés, illustre quant à lui l'absence totale de souveraineté. La coentreprise est majoritairement détenue par Sumitomo (Japon) et la KOMIR (Corée du Sud). L'État malgache ? Il est absent de l'actionnariat principal ! Les bénéfices et la gestion sont décidés à Tokyo et à Séoul, tandis que le peuple malgache ne fait que supporter les externalités environnementales et sociales.

Les Lois de la Spoliation : Des Miettes Fiscales pour l'Élite

Le vrai drame réside dans la disparité abyssale entre le pillage systémique et la corruption de la classe dirigeante. Le mécanisme de prédation est simple : les entreprises multinationales s'assurent que la rente minière échappe au Trésor public malgache en bénéficiant de régimes fiscaux de faveur à travers la Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM), qui semble encourager des exonérations douanières et de faciliter l'exportation brute. Le profit est réalisé à l'étranger via la sous-facturation et les mécanismes de rapatriement des bénéfices. L'État malgache se retrouve avec à peine 4% des revenus de l'État provenant du secteur extractif.

Et c'est ici que l'indignation atteint son paroxysme : les miettes versées aux présidents déchus et à la classe dirigeante, même si elles leur permettent de mener une vie luxueuse, ne représentent même pas 1% de ce que volent les entreprises étrangères par le siphonage légalisé. Les leaders corrompus sont de simples valets achetés à bas prix, dont la corruption est utilisée comme un paravent commode pour masquer la voracité et le pillage colossal des multinationales.

Voilà pourquoi la jeunesse africaine se lève et dénonce : les lois qui régissent l'exploitation minière et des matières premières sur le continent accordent de facto aux intérêts étrangers l'accaparement de la majorité de la valeur. Le chiffre de 70% des actifs et des gains n'est pas une simple rumeur, mais la réalité perçue du siphonage massif de la rente.

Tant que les Malgaches ne contrôleront pas leurs ports, leurs mines et leur transformation industrielle, leur destin restera captif. La souveraineté ne s'acquiert pas par des élections de façade, mais par la reprise en main de l'outil économique national.

Pire encore, la colonisation économique et mentale se métamorphose aujourd'hui en une farce politique. La soi-disant "démocratie électorale" est toujours utilisée pour remplacer des marionnettes déchues par des pantins promus par l'Occident, assurant ainsi la pérennité des intérêts étrangers au détriment de la souveraineté populaire.

L'analyse de la chute du régime de Rajoelina ne saurait être complète sans l'examen de cette abomination légale qu'est la Loi sur les Grands Investissements Miniers. Ce texte n'est pas une simple régulation économique ; c'est l'architecture du vol légalisé, l'instrument parfait qui assure que la rente minière, la richesse supposée du peuple malgache, échappe au Trésor public. C'est ici que l'indignation se transforme en nausée : la LGIM est la preuve que le mécanisme de prédation est simple, transparent et institutionnalisé, puisqu’elle organise et structure la grande braderie fiscale, des taux dérisoires sur une stabilité inique. Sous le prétexte fallacieux d'attirer l'investissement, la LGIM a octroyé des avantages fiscaux si drastiques qu'ils tiennent de la trahison nationale. Les multinationales — ces exploitants du nickel, du cobalt et des terres rares — bénéficient de taux de redevance minière dérisoires, historiquement fixés autour de 2 % de la valeur marchande, faisant de Madagascar un paradis pour les pilleurs, et un enfer pour ses citoyens.

Le comble de l'iniquité réside dans la clause de stabilité fiscale. Ce bouclier juridique, valable parfois pour 25 ans ou plus, garantit que même si le gouvernement malgache trouve enfin la décence ou le courage d'augmenter ses taxes pour financer des écoles ou des hôpitaux, les entreprises LGIM restent protégées et continuent de payer l'aumône convenue.

On ajoute à cela des exonérations massives sur l'Impôt sur les Sociétés et la TVA, et on obtient un État incapable de mobiliser la moindre ressource pour son propre développement. La LGIM brille également par l’organisation méthodique de la fuite des capitaux. Si l'impôt est un mirage, le contrôle des bénéfices est inexistant. La LGIM consacre le droit absolu au pillage financier en garantissant la liberté totale de transférer les devises hors du pays.

Les bénéfices nets, les dividendes, le remboursement des prêts – tout est siphonné sans le moindre contrôle, créant une fuite de capitaux massive qui affaiblit l'Ariary (l’unité monétaire nationale de Madagascar) et étrangle la souveraineté monétaire. Ce mécanisme assure que l'argent des mines ne circulera jamais au profit du Malgache, mais finira directement dans les coffres-forts des actionnaires étrangers. C'est là qu'intervient l'Ariary.

La dépréciation chronique et brutale de l'Ariary est un point crucial. Chaque chute de la monnaie nationale rend ces importations de carburant excessivement chères. La Jirama (entreprise en charge de l’eau et de l’électricité), déjà au bord de la faillite, doit payer ces produits en devises fortes (dollars ou euros). Ce coût faramineux est soit répercuté indirectement, soit il engloutit les subventions de l'État qui devraient servir au développement, soit il force la Jirama à couper l'électricité faute de pouvoir acheter assez de pétrole. L'instabilité de l'Ariary est le lien direct et meurtrier entre la finance mondiale et le quotidien insupportable du Malgache, aggravant aussi l'inflation sur le riz et les produits de première nécessité.

La LGIM verrouille enfin le système en cas de litige. Si le gouvernement, sous la pression populaire ou la nécessité, tente de reprendre le contrôle de ses ressources ou de renégocier les conditions, il se heurte à deux murs. D'abord, la loi garantit une protection sans faille contre toute expropriation. Ensuite, elle force l'État à recourir aux tribunaux d'arbitrage internationaux (comme le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements CIRDI), des instances où la défense de l'investisseur prime presque toujours sur le droit d'un État pauvre à subvenir aux besoins de son peuple. Il convient de souligner que le CIRDI est une institution faisant partie du Groupe de la Banque mondiale, donc du pillage organisé es ressources naturelles des pays du sous-développés.

À notre avis, la LGIM n'est pas une loi ; c'est un acte de capitulation et de servitude volontaire, signé d'avance. Elle attire l'investissement étranger au prix de la souveraineté fiscale et condamne l'État malgache à ne percevoir qu'une part marginale de la richesse extraite de son sous-sol, le laissant impuissant face à la misère et aux coupures d'électricité qui ont fait tomber le dernier pantin. Il faut marteler les faits : cette loi scélérate, fut promulguée par la Loi n°2001-031 du 8 octobre 2002 sous la présidence de Didier Ratsiraka, mais le régime de pillage qu'elle a institutionnalisé a été entériné par ses successeurs, notamment Marc Ravalomanana, lui-même chassé du pouvoir en 2009 par une révolte populaire alimentée par le même ras-le-bol face à la spoliation des richesses nationales.

Mais le véritable instigateur n'est pas un seul homme ni un seul pays. Ce cadre juridique d'exception, avec ses clauses de stabilité fiscale et ses garanties d'arbitrage international via le CIRDI, permettant aux multinationales d'éviter la justice malgache — est directement inspiré et souvent imposé par les institutions financières internationales (IFI) comme la Banque mondiale et le FMI. Le président malgache, quel qu'il soit, devient le valet de ce système de capitalisme extractif transnational, chargé d'appliquer la législation qui assure la rentabilité maximale pour les capitaux étrangers.

Quand les Révoltes se Trompent de Cible

Or, le piège de cette colonisation économique moderne est sa capacité à dévier la colère populaire. Les révoltes cycliques qui secouent le pays, et le continent noir tout entier, ciblent obstinément les valets locaux – les politiciens corrompus qui se partagent les 1% de la manne. Mais ces mouvements ne mettront point fin à la pauvreté tant que les populations ne réaliseront pas que les véritables ennemis sont les entreprises étrangères qui accaparent 80% des richesses du pays.

C'est contre ces géants, et non contre leurs marionnettes, qu'il faut dorénavant diriger la lutte. L'impératif de souveraineté est clair : il faut les chasser, ou du moins exiger d'eux qu'ils cèdent immédiatement les 80% d'actifs et de bénéfices qu'ils détiennent au prix de la corruption, (de législations imposées) et qu'ils ne se contentent plus que d'une part minoritaire de 20% des ressources qu'ils extorquent. C'est l'unique condition d'une redistribution juste et d'une industrialisation véritable. Tant que les Malgaches et les Africains ne contrôleront pas la prospection, l’exploitation et la transformation industrielle de leurs richesses, leur destin restera captif. La souveraineté ne s'acquiert pas par des élections de façade, mais par la reprise en main de l'outil économique national.

L'Afrique, cette terre qui n'appartient pas à ses enfants

Le cri d'alarme n'est pas venu d'un panafricaniste radical, mais d'un banquier d'affaires franco-béninois, un homme au cœur du système : Lionel Zinsou. En 2011, bien avant son passage à la primature du Bénin, il a jeté une vérité crue à la face de l'Europe, une vérité que les Africains vivent quotidiennement : «L'Afrique appartient à l'Europe… et n'appartient pas encore aux Africains.» Cette formule, souvent tronquée pour en minimiser l'impact, n'est pas une simple provocation. C'est le constat brutal d'une colonisation économique qui se montre interminable et s'est affranchie des drapeaux coloniaux pour revêtir le costume du libre-échange.

L'analyse de Zinsou est implacable. Elle ne parle pas d'aide, mais de stock de capital investi. Interrogez-vous : qui détient les mines, le pétrole, les grands domaines agricoles, les terminaux portuaires, les cimenteries ? La réponse, selon Zinsou, est l'Europe, dont les capitaux dominent toujours, reléguant la Chine et les autres puissances au statut de challengers. Ce constat factuel est le nœud de l'appauvrissement africain.

Partout sur le continent, les lois minières et pétrolières, souvent héritées ou adaptées sous pression, accordent aux compagnies étrangères une part d'exploitation colossale, dépassant les souvent 70% des actifs et des bénéfices générés. Si les chiffres officiels occidentaux peinent à chiffrer cette emprise avec précision, la réalité du terrain et la frustration des peuples sont incontestables. Comment expliquer autrement la vague de contestation qui submerge l'Afrique, cherchant à remettre en cause ces contrats léonins qui garantissent le pillage ? Les Africains se battent pour des réformes qui n'auraient pas lieu d'être si la richesse restait sur place.

Le drame ne réside pas seulement dans la propriété, mais dans le modèle économique imposé : l'exportation de matière brute. Nous exportons du cacao pour acheter du chocolat, du coton pour importer des vêtements, du pétrole brut pour payer l'essence raffinée ailleurs.

Comme le déplore l'économiste, nous laissons la valeur ajoutée – et les millions d'emplois qui l'accompagnent – s'installer en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Le résultat est une fuite des capitaux massive et légalisée, qui siphonne les ressources, maintient le chômage de masse chez les jeunes et entrave toute tentative d'industrialisation réelle. C’est cette prédation qui condamne les jeunes Africains à l'immigration, les poussant vers les mêmes destinations dont les multinationales extorquent leurs richesses.

L'Aliénation Mentale : Colonisation Culturelle et Politique

L'emprise ne s'arrête pas à l'économie. Zinsou l'a également souligné : « L'Afrique parle le Français, l'Anglais… l'Afrique pense en Français et en Anglais. » Cette aliénation culturelle et linguistique fait de nos pays des marchés naturels pour les marques et les produits européens, et de plus en plus chinois, perpétuant une dépendance non seulement économique, mais aussi mentale.
Pire encore, la colonisation économique et mentale se métamorphose aujourd'hui en une farce politique.

La soi-disant "démocratie électorale" est trop souvent utilisée pour remplacer des marionnettes déchues par des pantins promus par l'Occident, assurant ainsi la pérennité des intérêts étrangers au détriment de la souveraineté populaire.

Il est temps de sortir de ce cycle infernal. L'Afrique ne se développera pas tant qu'elle n'aura pas pris possession de ses actifs stratégiques et de son outil de production. Il n’est pas exagéré de répéter que le combat pour la souveraineté n'est pas seulement politique, il est d'abord et avant tout économique, culturel et mental. La Gen Z n'invente rien, ni au Népal secoué par une violente révolte en septembre 2025 ayant about au renversement du gouvernement, ni à Madagascar, où elle a réussi également à renverser le président.

La Gen Z hérite d'une situation de fait, une exploitation systématique qui la pousse à exposer sa frustration dans les rues de manières particulièrement violentes et à la hauteur de la violence des forces de l'ordre mandatées aussi bien à Katmandou qu'à Antananarivo pour la contenir. La véritable lutte est celle pour la souveraineté économique des pays et la fin de cette exploitation transparente.

Kolié Goïkoya, Juriste

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