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Le divorce !Le divorce, dans les milieux maninka, est considéré comme étant un échec. Une fois l’alliance nouée entre de...
29/04/2025

Le divorce !

Le divorce, dans les milieux maninka, est considéré comme étant un échec. Une fois l’alliance nouée entre deux personnes, elle est appelée à demeurer pour toujours, car les familles liées par l’union veillent scrupuleusement sur celle-ci afin qu’elle réussisse, se consolide et ne meurt que par la mort de l’un des conjoints. En plus donc d’être un pacte sacré liant deux personnes décidées à faire le reste de leur vie ensemble, le mariage est une alliance qui lie et unit solidement deux familles.

Il convient de rappeler ici que les conséquences du divorce sont multiples et variées. Elles sont entre autres :

- sur le plan psychologique, un des partenaires payera forcément les frais qui peuvent aller parfois de l’abandon des activités à la folie ou même conduire au su***de (suivant un certain code de l’honneur où la mort est préférable au déshonneur).
- sur le plan économique, une famille est aussi une sorte d’entreprise avec des projets d’investissements ou d’épargnes. Le divorce entraîne la remise en cause de ces investissements et épargnes ;
- sur le plan social, le divorce expose les enfants aux fléaux ou travers sociaux, les rend vulnérables. Il oppose parfois des familles, clans et tribus.

Le divorce peut non seulement entraîner le conjoint et la conjointe dans la vie de débauche, mais aussi, peut pousser les enfants à aller dans le même sens. En réalité, un enfant dont le père a divorcé d’avec sa maman ne pardonne souvent pas à celui-ci. Avec le temps, sa haine grandit contre son père. Et c’est ce qui affectera parfois également leurs relations un jour.

Comme le dirait d’ailleurs l’autre, un enfant dont la mère a été abandonnée par son père, est une bombe à re**rdement dans le foyer tout simplement. Le plus fréquemment, les enfants en conflit avec la loi sont généralement ceux dont les parents sont divorcés.

Aussi, le divorce peut entraîner le re**rd dans la procréation. C’est au vu de tout cela que chez les Maninka, le divorce est considéré comme étant un grand échec dans la vie d’une
personne.

Dans les temps anciens, quand un homme et une femme décidaient de mettre un terme à leur union ou de divorcer, les vieux refusaient que les assises autour de cette situation, se tiennent dans une famille ou dans le village lui-même ou sous un arbre fruitier. Ils préféreraient, le faire en dehors du village.

Effectivement, les anciens croyaient que rompre un mariage dans une famille, ou au village ou sous un arbre fruitier, pourrait non seulement pousser ou encourager d’autres couples à emprunter ce chemin, mais aussi, pourrait empêcher l’arbre sous lequel a eu le divorce, de pouvoir produire ou porter des fruits. Pour certains, l’arbre peut s’assécher complètement. C’est pour cette raison qu’ils préféraient toujours, le faire hors du village, plutôt que de le faire dans une famille, ou au village ou sous un arbre fruitier. Cela prouve combien de fois, le divorce était et est encore pour d’autres, très mal vu dans la tradition maninka.

La dot, pacte ou gage scellant l’alliance entre l’homme et la femme (mariage) et l’union entre deux familles Connaitre t...
25/04/2025

La dot, pacte ou gage scellant l’alliance entre l’homme et la femme (mariage) et l’union entre deux familles

Connaitre tous les cours d’eau du monde et les poissons qui y habitent, est bien, mais cela est insuffisant. Savoir les noms des plantes et les maladies qu’elles guérissent, est aussi bien, mais cela ne suffit pas. Connaitre les chants des oiseaux et leurs interprétations est également bien, cependant, cela ne suffit pas. La meilleure des connaissances est la connaissance de soi.

La dot pour la mariée reste un aspect crucial dans toutes les traditions guinéennes. Son versement par le futur mari et sa famille à la future épouse est l’expression que le mari se doit de prendre en charge son épouse.

Dans le passé, rassembler la dot était une épreuve longue et difficile à la fois. Des familles pouvaient faire plusieurs années en train de la préparer.

Faisant partie des valeurs qui garantissent le mariage en Afrique, notamment en Guinée, la dot varie d’une communauté à une autre. Comme le dit Lisapo Ya K**a, dans « Les fondements du mariage en Afrique », Africain History ou Histoire Africaine : « La dot, ce n’est pas l’achat d’une femme par un homme comme l’ont imaginé ou caricaturé les Occidentaux, qui ont longuement véhiculé ce stéréotype. La dot, c’est tout simplement le pacte ou le gage qui scelle l’alliance entre l’homme et la femme (mariage) et l’union entre les familles dont les enfants se marient.

Le fait que la dot soit remise à la famille de la femme jusqu’à aujourd’hui encore est un vestige de la tradition matriarcale de l’Afrique. La dot est remise à la famille de la femme aussi en raison de la place et du rôle important que joue la femme dans le couple et dans la famille africaine. »

La dot est une compensation en biens que verse le futur marié à la famille de la future épouse. Ayant une portée traditionnelle et spirituelle, elle doit comporter : la dot proprement dite et le sadakou (ou salaire d’honneur qui est un emprunt à la tradition islamique). Elle doit être conforme à la coutume de la famille de la future épouse.

La dot proprement dite, se compose d’argent, d’un lot de nombreux cadeaux pour la femme, allant de pagnes (bazins riches, wax hollandais...) aux bijoux en or, en passant par des sacs, vaisselles, des chaussures…Ces cadeaux doivent être accompagnés d’une somme dont le montant varie selon les familles et les exigences des uns et des autres. Le montant n’est pas fixe, tandis que le « sadakou », c’est l’or (1 gramme) ou sa valeur. Certains, en fonction de leurs moyens, peuvent payer beaucoup plus.

En clair, la dot se négocie souvent entre les deux (2) familles pour parvenir à un accord. S’il y a des choses qui manquent à la dot, la famille du prétendant se retrouve aussitôt et envoie le complément. À défaut, elle s’engage à le faire après la célébration du mariage. Si certaines familles ne demandent pas grand-chose, d’autres par contre peuvent exiger des fortunes. Il faut préciser que jusqu’à présent, en milieu rural notamment, au sein de cette communauté, certaines familles demandent encore un animal (vache ou bœuf) comme une partie de la dot. C’est pourquoi le contenu de la dot peut varier d’une ethnie à une autre, d’un sous-groupe ethnique à un autre.

Il est important de préciser qu’avant, surtout dans les villages, avec certains sous-groupes linguistiques que sont les communautés kouranko (localisables entre les préfectures de Faranah, Kissidougou, Kankan et Kérouané) par exemple, la dot proprement dite c’étaient des bœufs dont le nombre varie d’une contrée, d’un milieu ou d’un individu, à un autre.

Dans la valise, outre les vêtements de la future mariée, ses bijoux et autres, se trouvent les boubous du père (avec une somme d’argent dans une des poches dudit boubou, somme appelée traditionnellement « dioufarô bila », de la mère (accompagné du prix de confection lorsqu’il n’est pas encore cousu), parfois, les présents sont élargis aux tantes et oncles de la mariée. Dans certaines familles, une somme d’argent est ajoutée à la valise ou malle dont le montant est fonction des moyens et capacités financiers du futur époux. Cette somme représente le prix de couture des différents boubous (habits) offerts aux parents.

La tradition doit certes s’enrichir des valeurs modernes pour perdurer, car aucune culture ne se suffit à elle seule. Toutefois, elle ne devrait pas être rejetée ou abandonnée au profit des valeurs venant d’autres cieux. D’ailleurs, un proverbe africain ne dit-il pas que : « Dormir sur la natte des autres, c’est comme si l’on dormait par terre » ?

Sayon MARA, Juriste

La grande famille des boula La grande maison des boula comprend : Bayo, Kourouma ou Koroma, Fanè, Doumbouya ou Doumbia, ...
09/03/2025

La grande famille des boula

La grande maison des boula comprend : Bayo, Kourouma ou Koroma, Fanè, Doumbouya ou Doumbia, Cissoko ou Sissoko, et Bakayoko ou Bagayoko. Ils sont un groupe de personnes, un clan dont les ancêtres étaient réputés pour leur maîtrise parfaite du feu et du fer.

Forgerons doublés de guerriers, ils seraient, à l’origine, des Soninké. Soumaoro Kanté, le roi de l’Empire Sosso, viendrait de ce clan. Leur ancêtre commun, serait Fakoli, différent de ‘’Fakoli koumba’’ Fakoli ‘’à la grosse tête’’ ou ‘’Fakoli dâ bâ !’’ Fakoli ‘’à la grande bouche’’. Ce dernier
fut un personnage important sous l’ère de Soundjata, l’un des grands généraux de l’Empire du Manden.

1. Kourouma ou Koroma

La tradition raconte que ce nom de famille existe depuis que les Mandenka parlaient encore l’ancien maninka : Woudouma. Prononcé pour la première fois pendant l’hégémonie de l’Empire du Manden, il serait l’un des plus récents des noms de famille.

Un homme de petite taille que d’aucuns qualifiaient de nain, se fit une grande réputation dans la sorcellerie. Il était passé maître dans les sciences occultes, les fétiches ou dans
l’usage de la magie noire. Ni les hommes ni aucun dieu ne pouvait l’atteindre. Il était immunisé contre les mauvais esprits, les mauvais sorts et les armes de toutes natures. Des gens essayaient par tous les moyens imaginables de le nuire, en vain.

Chaque fois, ce bout d’homme, comme les autres aimaient l’appeler, triomphait toujours, parvenait à esquiver les pièges qu’on lui tendait. Même doté d’un pouvoir surnaturel, personne ne pouvait lui créer le moindre souci dans la contrée. Cela fit que tout le monde l’appelait
kori ma, qui signifie en maninkakan ‘’l’invincible, contre qui les fétiches ne peuvent rien’’. Fakoli affrontait les épreuves difficiles avec le sourire aux lèvres.

Au fil des années, ce petit homme s’accommoda avec le surnom kori ma, qui serait devenu plus t**d Kourouma, et Koroma dans certaines localités.

La même tradition raconte que Kori ma eut un fils qui avait également de puissants pouvoirs, des pouvoirs mystiques comme ceux de son père. C’est lui qui est le
premier à porter le nom de famille Doumbouya.

2. Doumbouya ou Doumbia

La tradition nous enseigne que Doumbouya est Fakoli, donc Kourouma. Premier au monde à porter le nom de famille Doumbouya, il serait l’un des fils de Korima, l’ancêtre des Kourouma.

En effet, Doumbouya au départ n’est pas un nom de famille, mais un laudatif. C’est au fil des
ans qu’il l’est devenu.

Les anciens racontent que ce fils de Kori ma, tout comme son père, faisait des choses extraordinaires, incroyables. Ses pouvoirs mystiques lui permettaient de comprendre des choses que nulle autre personne de son époque ne pouvait appréhender. Doté d’impressionnants pouvoirs, ni les fétiches ni les armes ne l’effrayaient. Rien ne pouvait
l’atteindre. Il était invulnérable, protégé contre les mauvais sorts et contre les armes de toutes natures.

Souvent consulté sur le fonctionnement du royaume, il prédisait l’avenir du pays, du roi, des personnes. Il faisait ces consultations dans une case sacrée, dans la plus grande
confidentialité. Pour désigner cet endroit sacré de consultations du fils de Kori ma, les gens disaient ‘’doumbou dia ou doumbou ya’’, qui veut dire ‘’lieu sacré
de la consultation’’.

Doumbou dia, ou doumbou ya constitué de deux vocables : Doumbou, qui désigne en maninkakan ‘’entretien confidentiel’’ et dia ou ya, indiquant ‘’le lieu ou l’endroit’’. Avec le temps, le fils de Kori ma finit par être désigné par cette expression qui se serait muée en un seul mot : Doumbouya. Selon les griots, cela fait que les Kourouma se font souvent appeler Doumbouya et vice-versa. Ils sont du même lignage.

Une autre version raconte que Doumbouya vient de ‘’doumbou doumbou kan !’’, qui signifie en ‘’ murmurer à l’oreille ! ’’.

Selon cette version, l’ancêtre des Doumbouya fut si respecté et si craint que personne n’osait s’adresser directement à lui à distance, par peur de provoquer sa colère. Pour lui parler, les citoyens viendraient tout prêt et lui murmuraient à l’oreille ce qu’ils avaient à lui dire. Cet acte en maninkakan s’appelle ‘’doumbou doumbou kan !’’ Ce qui, au fil du temps, donnerait Doumbouya, qui veut dire ‘’là où on murmure à l’oreille’’.

D’autres racontent que les Doumbouya seraient descendants des trois frères originaires de Farakoba à savoir, Koliyoro, Tamba et Fotigui. Ces trois seraient les fondateurs de Karatabougou.

Les Kourouma et les Doumbouya sont, à l’origine, de véritables guerriers, des hommes d’honneur dans l’histoire du Manden.

3. Bayo

La tradition orale maninka fait remonter l’origine du nom de famille Bayo à Ouly. Il serait, à l’origine, de la même lignée que les Fané et les Ballo, tous de la caste des forgerons. Il serait le benjamin des trois, Fanè l’aîné et Ballo le cadet.

Ces trois consanguins seraient tous de la grande lignée ou de la grande famille des Kourouma ou boula, devenus, en grande partie, des forgerons, du fait de leur grand et passionnant attachement au métier de la forge.

Intouchables, les Bayo fabriquaient des fusils, des instruments agricoles et autres. Des outils de première nécessité à l’époque pour la société au Manden, les Mandenka les appelaient ‘’bâ léyé gnou lou di’’, qui veut dire ‘’ces gens sont intouchables’’. Dans cette expression, Bâ désigne un arbre très toxique, intouchable et ‘’léyé gnou lou di’’, signifie ‘’ces gens-là ou ceux-là’’.

Partout où le jeune Ouly passait, les gens l’indexaient en s’exclamant : ‘’Bâ alou dô ! Bâ alou dô ! ’’ : En effet, Bâ ‘’intouchable’’, Alou ‘’eux’’ et Dô veut dire ‘’petit frère’’. Accolé, ces mots signifient ‘’le petit frère des intouchables, ou le benjamin des frères Fanè et Ballo’’. Le phénomène de la contraction donnerait ‘’bâ alou dô’’ et finalement Bayo.

4. Fanè

Les Fanè seraient, avec les Bayo et les Ballo, les premiers forgerons du Manden. Les autres noms de famille forgerons mandenka auraient embrassé ce métier par imitation. En effet, ce nom de famille viendrait de deux monèmes : fan et nè. Fan, qui veut dire ‘’forge’’ et nè désignant ‘’le fer’’. ‘’Fan nè’’ signifie ainsi ‘’celui qui travaille le fer ou le forgeron’’. Avec le temps, l’expression aurait subi des mutations pour devenir Fanè.

Les djéli relatent que lors que Soundjata Keïta décida de leur retirer le contrôle de ce métier pour le confier à Fakoli et à sa descendance, les Fanè décidèrent de quitter le
Manden et partirent vers l’est. Ils n’y revinrent plus jamais.

5. Cissoko ou Sissoko

Les djéli racontent que pendant les batailles, Fakoli koumba était toujours en première ligne, devant les sofas ou la troupe. Un jour, il est resté en re**rd pendant que sa troupe avait une grande bataille à livrer, emporté par le sommeil. À son réveil, il trouva que les sofas étaient déjà loin, très loin.

Surpris par ce re**rd inhabituel de Manden Fakoli, son djéli le secoua en lui disant : ‘’Ah ! Kèlè mansa, i ti ben bi ta mâ, bi mâ sofa den lou wou li’’ qui peut se traduire par : ‘’Ah ! Chef de guerre, aujourd’hui, tu es en re**rd. Les sofas sont déjà si loin que tu ne peux les rattraper’’. Fakoli s’étira bruyamment et répondit : ‘’a li ya fè hun dissé nâ so sôla, so sô kôla, hun di ben amâ’’, qui veut dire : ‘’Je peux encore faire paitre mon cheval, avant de me mettre en route. Je sais que je peux bien rattraper mes hommes’’.

Comme promis, Fakoli fit paitre son cheval avant de le monter. Il prit la route. Son cheval galopait à toute vitesse. L’élan était tel qu’il put rejoindre les sofas avant le début de l’affrontement. Fakoli écrasa ses ennemis et retourna triomphalement avec ses hommes. Son djéli qui n’espérait plus un tel exploit, le couvrit d’éloges : ‘’So sôkô ! So sôkô ! So sôkô ! ’’, qui veut dire : ‘’Après avoir fait paitre le cheval ! Après avoir fait paitre le cheval ! ’’ La tradition raconte que cette expression fut ainsi ajoutée au nom de Fakoli koumba.
Au fil des années, So sô kô !, serait devenu, par déformation linguistique, Cissoko ou Sissoko. Certains des descendants de Fakoli le prirent comme nom de famille.

C’est pourquoi, les djéli disent souvent que Kourouma, Doumbouya ou Doumbia, Sissoko ou Cissoko sont de la même descendance. Fakoli eut trois fils : Kéléya Moussa, Nôya Moussa et
Baliya Moussa. Kéléya Moussa eut quatre fils : Maribomba, Maridôma, Fodé Diarra et Fassara. Il serait l’ancêtre des Bakayoko.

6. Bakayoko ou Bagayoko

Deux versions populaires expliquent l’origine du nom de l’ancêtre des Bakayoko. La première raconte qu’il s’appelait Bakaken. Il serait venu de Madina et épousa une femme Soninké. Selon cette version, il portait toujours des boubous de couleur bleue, dont viendraient les deux premières syllabes de son nom. Baga ou baka, qui signifie en Soninké ‘’boubou bleu’’. Yoko ou yiko, désigne ‘’l’homme, le porteur’’. Bakayoko ou Bagayoko donc, signifie en Soninké ‘’l’homme au boubou bleu’’.

La deuxième version raconte que l’ancêtre des Bakayoko serait Kéléya Moussa, premier fils de Fakoli, qui, tout comme son père, avait de puissants pouvoirs surnaturels, qu’il hérita de son père. Quand les gens venaient voir les enfants de Fakoli pour des consultations mystiques, les autres enfants les orientaient vers Kéléya Moussa, en leur disant : ‘’ni nô baba tagnô di ! ’’, qui veut dire : ‘’c’est lui le remplaçant de notre père’’. Ainsi, ‘’ni nô baba tagnô di ! ’’, serait devenu, au fil du temps, et par déformation linguistique, Bakayoko.



Du livre "Manden Siou les noms de famille du Manden
et autres traditions des mandenkas
Sens, significations et origines", de Sayon MARA

Le Manden : Origine, signification et ChartePlusieurs versions populaires tournent autour de l’origine et de la signific...
27/02/2025

Le Manden : Origine, signification et Charte

Plusieurs versions populaires tournent autour de l’origine et de la signification du terme Manding. Cependant, deux parmi elles polarisent les attentions.

D’après une première version, le terme Manding sans ‘’ue’’ désigne le territoire. Il viendrait du mot Mandenka qui dériverait de deux termes en maninkakan : Manden qui indique le territoire et le suffixe ka qui signifie ‘’habitant’’.

Le terme Manding est ainsi une déformation occidentale de l’expression Mandenka qui signifie en maninkakan ‘’habitant du Manden’’. Le suffixe ka signifiant ‘’habitant’’. Tandis que le terme Mandingue avec ‘’ue’’ à la fin, est un adjectif qui signifie ‘’ce qui se rapporte au Manding ou qui fait partie des peuples composant ce vaste territoire’’. Également, le mot Malinké est une déformation occidentale de Maninka qui est aussi une contraction de Mandenkakan et qui signifie ‘’la voix de l’homme du Manden’’, c’est-à-dire la langue du Manden.

L’autre version estime que le terme Manding provient de la déformation de l’expression maninkakan. ‘’Ma din’’ qui signifie ‘’regroupons-nous’’.

Toutefois, pour coller à la tradition, nous utiliserons les termes Manden pour désigner le territoire, Mandenka pour parler de l’habitant du Manden ou de tout ce qui se rapporte au Manden ; et Maninkakan, pour évoquer la langue malinké.

Sous le règne de Taabon Camara, Wankarandougou grandit et devint une terre prospère. Il prit le nom de Sankaran puis, devint Woudouma, pour désigner ‘’une terre de bonheur’’. Selon cette version, une deuxième vague de Mandenka serait venue du Ghana, premier Empire de l’Afrique occidentale fondé par les Soninké vers le 4e siècle, dont la capitale fut Koumbi-Saleh.
Cette capitale Koumbi-Saleh fut reprise et détruite par les almoravides. Cette version soutient que quand les musulmans rigoristes, les Almoravides (dynastie berbère saharienne) annexèrent entre 1076 et 1077 l’Empire du Ghana pour l’islamiser de force, douze frères, ne voulant pas du tout embrasser la religion musulmane, à la tête de nombreuses personnes, quittèrent l’Empire du Ghana, avant la disparition de celui-ci. Ils partirent s’établir dans un endroit où ils eurent la totale liberté d’adorer leurs idoles.

Au nombre de ces douze personnes, les frères Sogo Sogo Tiyadjan, Malé Santigui, Malé Bänin, Bafara, Kili Mansa Thiokolé, Fakomè, Damansa Touroubé, Mansa Kéra, Kanin Simbo, Kabala Simbo, Kanigno Simbo et Lawali Simbo, tous de grands chasseurs, constituèrent au départ, de petits États. Là où ils s’installèrent, il y avait en abondance des terres fertiles, cultivables et propices à la chasse. Ainsi, ils décidèrent tous de s’installer définitivement sur ces nouvelles terres, renonçant ainsi à retourner au Ghana. Sur ces nouveaux territoires, ils trouvèrent d’autres peuples, notamment des Camara. Ils s’installèrent à côté de ceux-ci.

Cette même tradition raconte que ces douze frères se promirent de rester ensemble, de s’établir dans ces nouvelles terres puis, de fonder leur propre royaume.

Quelques temps après, ils retournèrent au Ghana, mais c’était tout juste pour aller chercher tout ce qu’ils y avaient laissé de précieux notamment les familles et tous les autres biens qu’ils pouvaient emporter.

Au départ, ils s’installèrent de façon disparate dans ce nouvel habitat. D’autres personnes également qui tenaient aux mânes des ancêtres comme eux, les rejoignirent un peu plus t**d. Ainsi, ils formèrent trois grandes provinces dirigées par :

1. les Condé qui régnèrent sur la province du Do ;
2. les Camara sur le Bouré ;
3.et les Keïta, alliés aux Traoré, régnèrent sur le Kiri.

Vers 1050, les Konaté-Keïta s’imposèrent sur les Condé et les Camara dans la contrée. Ils imposèrent l’Islam à tous et refusèrent de faire allégeance à l’Empire du Ghana.

Le père de Soundjata Keïta, Naré Maghann Konaté, régna sur le Manden vers le début du XIIIe siècle. Il élit sa capitale à Dakadjalan. Naré Maghann Konaté, s’opposant aux nomades qui venaient du Sahara pour capturer des esclaves, invita les royaumes voisins à unir leurs forces pour combattre les esclavagistes.

Le terme Manden, selon cette version, tire son origine de l’expression maninkakan ‘’ An ka an mâ din’’, qui veut littéralement dire ‘’regroupons-nous’’. ‘’ An ka an mâ din’’, par contraction, aurait donné ‘’Mâ din’’, avant que l’articulation Manden ne finisse par s’imposer, désignant un territoire qui deviendra le berceau de l’Empire du Mali. Il faut, cependant, rappeler que l’unification des royaumes de la contrée ne fut possible que sous le règne de Soundjata Keïta.
Une troisième version raconte que le terme Manding est composé de deux morphèmes : Man qui désigne ‘’un lamantin’’ et den qui signifie ‘’petit’’. Selon cette version donc, Manden signifie ‘’le petit lamantin’’.

Fondé par les peuples mandenka avec à leur tête Soundjata Keïta, le fils du roi de Kiri, Naré Maghann Konaté, l’Empire du Mali existera entre les XIIIe et XIVe siècles en Afrique de l’Ouest. Il s’étendait de l’océan Atlantique à la grande boucle du Niger, c’est-à-dire de l’est des actuelles Républiques du Mali, de Guinée, du Sénégal, de Guinée-Bissau, de Gambie, du sud de la Mauritanie, de l’ouest du Burkina Faso et du nord de la Côte d’Ivoire. Sa capitale était à Niani, dans l’actuelle République de Guinée, et Kolomba Camara en serait le fondateur.

Une quatrième version raconte que le terme Manding tire son origine d’une expression de la langue Maraka ‘’Makan den’’ qui signifie littéralement ‘’fils de Makan’’. Makan désigne un titre en Maraka et signifie ‘’Roi’’ et den signifie ‘’fils’’, ce qui donnerait ‘’fils de Makan’’. Maka den subira l’effet de l’érosion du temps pour donner finalement Manden. Cette dernière version désigne ‘’les fils du roi’’.

Par ailleurs, il ne faut pas résumer le Manden aux seuls Maninka. Du fait généralement de l’instrumentalisation des communautés notamment pour des raisons souvent politiques, beaucoup de personnes confondent très souvent ces deux éléments. En réalité, le premier est le contenant du second.

En effet, le maninka est une ethnie. Il est l’une des composantes ethniques du Manden. Alors que le Manden est le vaste territoire, cet ensemble composé de plusieurs communautés ethniques ayant plus ou moins les mêmes caractéristiques linguistiques, culturelles ou civilisationnelles. Il regroupe différents peuples mandenka qui ont leurs dialectes. Le Manden va ainsi au-delà de l’ethnie maninka.

Le Manden, berceau de l’Empire du Mali et des civilisations maninka, comprend une vingtaine de langues. C’est un continuum de dialectes disséminés à travers l’Afrique de l’Ouest, notamment en République de Guinée, au Mali, au Sénégal, en Gambie, en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone, au Libéria, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Ghana et au Niger. Il concerne des populations issues de différentes ethnies : Maninka, Soninké, Djallonké, Sosso, Wolof, Sérère et autres. L’ethnie la plus présente étant le maninka.

Autrefois au Manden, la différenciation des personnes composant un groupe social ne se faisaient pas sur la base ethnique, mais plutôt en fonction de l’appartenance à un clan. L’ethnocentrisme en Afrique trouve ses racines profondes dans l’époque coloniale. Contrairement à ce que nombre d’Africains pensent, l’ethnocentrisme en Afrique ne prend pas ses racines dans l’après-indépendance, il existait bien avant l’indépendance des pays africains.

Tiré du livre ‘’Manden Si ou les noms de famille du Manden
et autres traditions des mandenkas, Sens, significations et origines’’

Manden Si ou les noms de famille du Manden : Contexte général de leur formation ! (suite)Les patronymes mandenka se répa...
18/02/2025

Manden Si ou les noms de famille du Manden : Contexte général de leur formation ! (suite)

Les patronymes mandenka se répartissent en deux grandes catégories ou groupes, à savoir :

A. Si boloma ou des familles de noms ;
B. Et Si kounkélén ou des patronymes solitaires.

A. Si boloma ou Si koumba ou les familles de noms

Ensemble de noms de famille formant une même grande maison ou une grande famille de patronymes, Si boloma ou les familles de noms sont des noms qui entretiennent une connexion ou un trait d’union entre eux. Autrement, ils sont un ensemble d’individus se réclamant du même cujus, c’est-à-dire du même arbre généalogique ou à une même généalogie ascendante ou descendante, qui ont un ancêtre commun. En un mot, ce sont des noms des grandes familles.

Chaque grande famille de noms a des embranchements ou ramifications. Ces grandes familles de noms sont, entre autres :

1. la grande maison des Camara ou K**ara ;
2. la grande maison des Fofana ;
3. la grande maison des Mansaré ;
4. la grande maison des boula ;
5. la grande maison des Traoré ;
6. la grande maison des Djattara ;
7. la grande maison des Kanté ;
8. la grande maison des Cissé ;
9. la grande maison des Condé ;
10. la grande maison des Diawara.

B. Les patronymes solitaires ou ‘’Si kounkélén’’

Les patronymes solitaires sont seuls. Ils n’appartiennent à aucune grande maison ou famille de noms. Autrement dit, ce sont des noms de famille qui n’ont pas d’embranchement ou de ramification.

Connaitre tous les cours d’eau du monde et les poissons qui y habitent, est bien, mais cela est insuffisant. Savoir les noms des plantes et les maladies qu’elles guérissent, est aussi bien, mais cela ne suffit pas. Connaitre les chants des oiseaux et leurs interprétations est également bien, cependant, cela ne suffit pas. La meilleure des connaissances est la connaissance de soi. Et cette connaissance de soi part de la connaissance de ses racines, donc du sens, de la signification et de l’origine de son nom de famille. Tout patronyme ou nom de famille a une signification, une histoire au Manden. Évidemment, la connaissance des noms de famille est d’une importance capitale. Elle permet de remonter l’arbre généalogique d’une personne.

Autrefois, le nom de famille définissait entre autres, le clan et la classe sociale. Selon qu’on soit numu ou noumou, c’est-à-dire forgeron ou garanguè ou garanké ou maroquinier ou maîtres du cuir, ou Nyamakala, c’est-à-dire le griot, ou encore qu’on soit Funé ou Fina ou mime, le nom de famille au Manden permet de situer une personne dans la société. Il permet également de nouer ou d’établir des relations avec les autres.

En substance, de curieux récits tournent autour de chaque patronyme. C’est tellement fascinant de découvrir les origines et les significations qui se dissimulent derrière chaque nom. Certains parmi eux, ont subi diverses transformations dans le temps et dans la durée.

1. La grande maison des Camara ou K**ara

La grande famille des Camara comprendrait : Camara, Wagué, Komara, Diomandé et Kakoro.
Les djéli et les paroliers racontent que pour mieux appréhender l’histoire du Manden, il faut remonter jusqu’aux korogba (hommes de très petite taille en Bamanan) et aux kakörö qui sont des chasseurs venus de Wagadou, ancien Ghana. Ils quittèrent Wagadou à cause de la sécheresse qui sévissait à l’époque dans cette partie de l’Afrique.

Aux dires des anciens, des conservateurs des valeurs traditionnelles mandenka, les premières grandes familles régnantes du Manden furent les Camara, les Fofana et les Magassa, qui avaient instauré une longue dynastie. Les premiers, c’est-à-dire les Camara, scrutés comme étant les propriétaires des terres au Manden, sont considérés, par de nombreux gardiens de la tradition, comme étant la famille la plus ancienne.

Les kakörö seraient venus de la Nubie, l’actuelle République islamique du Soudan, pays qui a accouché de l’Égypte antique. Le brassage entre pygmées, kakörö et korogba, est, selon la tradition orale, le départ du peuplement de l’Afrique de l’Ouest. À cette période, c’était le Manden antique constitué de douze grandes provinces. Certes, le Manden ou tout au moins son apogée, tel qu’enseigné dans la plupart des livres d’histoire aujourd’hui, date du XIIIe siècle avec l’avènement au pouvoir de Soundjata Keïta. Cependant, l’histoire de ce vaste ensemble ne saurait se résumer à cette seule époque, fut-elle la plus belle. En effet, Soundjata Keïta en serait le treizième roi. Il fut toutefois, le grand unificateur de ce vaste ensemble.
Mais, que signifie Camara ou K**ara ? Qui sont les Camara ?

Plusieurs versions tournent autour de l’histoire et de l’origine de ce patronyme. L’une de ces versions raconte que les premiers mandenka seraient venus de l’Est, à la recherche des terres cultivables et propices à la chasse.

Avant de venir occuper ces terres qui deviendront plus t**d le Manden et l’Empire du Mali par la suite, ils auraient d’abord envoyé des diado. Les diado sont des espions ou éclaireurs dont la mission était d’explorer l’intérieur de ces terres auxquelles ils aspiraient.

De grande taille, physiquement robustes et forts, ces diado prirent très au sérieux leur mission. Arrivés sur les terres que convoitaient leurs maîtres, ils trouvèrent l’endroit habité par des korogba, ces peuples qui vivaient de chasse et de cueillette. Les diado se confondirent à ces petits hommes pour apprendre d’eux, comprendre leurs relations avec ce nouvel environnement, découvrir leurs secrets.

Les diado obtinrent tout ce dont ils avaient besoin. Ils retournèrent vers ceux qui les avaient envoyés afin de leur apporter les bonnes nouvelles de ces contrées. Ainsi, les Wankaran, conduits par Sanin et Kontron, respectivement mère inféconde et fils, décidèrent de s’établir sur ces nouvelles terres en expropriant ces peuples de petite taille.

Toutefois, sur le terrain, ils se heurtèrent à la farouche résistance de ces peuples. Mais, ils parvinrent finalement à les chasser et à s’y installer. Ils baptisèrent ce nouveau pays : Wankarandougou, c’est-à-dire ‘’la terre des Wankaran’’.

Confrontés à des problèmes d’ordre organisationnel, les Wankaran décidèrent de mettre un chef à leur tête pour les diriger. Le choix tomba sur le plus sage et le plus éclairé du groupe : Taabon. Ce dernier n’est pas à confondre avec Taabon K**adjan Camara, l’ami de l’Empereur du Mandéen, Soundjata Keïta.

Lors d’une assemblée, Taabon fut désigné comme chef. L’assistance s’exclamait alors : ‘’I lé kaa an mara !’’, qui veut dire ‘’C’est toi qui nous dirigeras ! ’’. Avec le temps et par contraction, cette exclamation est devenue ‘’kaa an mara !’’ puis, aurait muté en ‘’Camara ou K**ara’’. On ne peut parler de l’histoire des patronymes mandenka sans évoquer Taabon. On peut alors comprendre que les griots racontent souvent que Taabon est l’ancêtre des Camara.
Une autre version relate que Camara est formé par le monème ‘’Ka’’ qui signifie ‘’Palais’’ ou ‘’maison’’ en Soninké et par le verbe ‘’mara’’ qui veut dire ‘’garder’’. Le patronyme K**ara signifie donc ‘’veille sur le palais’’ ou ‘’protecteur de la maison’’.

Les Camara fondèrent deux grands royaumes avant l’avènement de Soundjata Keïta : Siby, où fut adoptée la Charte de Kouroukan Fouga, dans l’actuelle République du Mali, et Taabon en République de Guinée. Les Camara, aux dires des conservateurs de la tradition, constituent le socle même de l’Empire du Manden.

Une autre version estime que Mansa Biliba est le premier roi, le bâtonnier du royaume de Sinsany, précurseur du Manden.

Biliba devint roi en unifiant les petits royaumes. Il eut la confiance et le respect de son peuple. Il devint le ‘’gardien’’ de la paix dans le royaume. Au Manden, cette action est appelée ‘’Kâ mãra’’ qui deviendra plus t**d Camara ou K**ara, selon le crayon de l’occupant européen.
Premiers occupants et propriétaires terriens au Manden, les Camara sont repartis en six grandes familles :

1.Taabon Camara, pour magnifier cette lignée, les griots clament : Sinikibon ;
2.Sibi Camara pour Talikibon ;
3.Gbankoudo Camara pour Yomandé Fonikama ;
4.Kilikan Camara pour Gnôthi ou Sènè Samo ou encore Kilimankaka ;
5Somono Camara pour Bamo kono ou kolofonibadjo ;
6. et Fina Camara pour Maka Fina ou Maka woro ou encore K**a banani makana.

Une troisième version donnée par Pa Moussa Camara, publiée le 22 décembre 2017, By US MEDIA, raconte que le patronyme K**ara trouve son origine en Égypte antique. Selon cette version, les K**ara sont des Kagolos ou Kakolos, c’est-à-dire ceux qui viennent de la terre des grandes maisons (les pyramides). Cette appellation doit son existence aux populations autochtones d’Afrique de l’Ouest, qui désignaient les K**ara comme tel pour mettre l’accent sur les terres de provenance des K**ara.

Cette version raconte que K**ara dérive de deux substantifs : ‘’kama’’ et ‘’râ’’. K**a signifiant ‘’noir’’ en ancien égyptien et ‘’râ’’, appellation du dieu soleil, dans l’Égypte pharaonique.
Cette version soutient que les Noirs de l’Égypte antique employaient les mots comme K**a ou Kamit pour désigner leurs terres et eux-mêmes ; ‘’Râ’’ étant le nom attribué au dieu du soleil en Égypte pharaonique. K**ara serait donc le nom de ‘’celui qui habitait, qui veillait ou qui protégeait la maison (pyramide) du dieu ‘’Râ’’. (Source : Nations Nègres et Culture).
Notons, enfin que la première femme empereur de l’Égypte pharaonique (Hatchepsout) portait également le nom de K**ara.

Les anciens racontent que tous les Camara sont issus d’un même ancêtre : Niani Massa Kara. Ils seraient les premiers à fonder les villages du Manden, notamment Kirikoroni, Kirina, Siby et Kita. Ils viendraient de Ouallata, à Wagadou. Au fil des ans, d’autres peuples comme les Soninké, les Karo viendront s’ajouter à eux. Leurs sanankoun ou cousins à plaisanterie sont les Kourouma, les Sylla, les Sacko et autres.

Tiré du livre ‘’Manden Si ou les noms de famille du Manden
et autres traditions des mandenkas, Sens, significations et origines’’

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Conakry Guine
Conakry
2240

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