25/08/2025
𝗦𝘂𝘀𝗽𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹'𝗨𝗙𝗗𝗚 : 𝗟𝗮 𝗗𝗶𝗿𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗱𝗲́𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗱𝗲́𝗿𝗶𝘃𝗲 𝗱𝗶𝗰𝘁𝗮𝘁𝗼𝗿𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻
La décision du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) de suspendre trois partis membres des Forces Vives de Guinée, dont l’UFDG et le RPG, provoque une vive indignation au sein de l’opposition. Dans une déclaration publiée ce lundi, la Direction nationale de l’UFDG dénonce une mesure « illégale, injustifiable et inacceptable », qu’elle assimile à une volonté manifeste de la junte de confisquer le pouvoir.
Selon le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, cette suspension vise à éliminer d’avance les principales forces politiques et sociales capables de s’opposer au projet de maintien indéfini de la junte au pouvoir. « Ces partis sont les plus représentatifs de l’échiquier politique guinéen, craints pour leur poids électoral et leur capacité de mobilisation », souligne le communiqué.
𝗨𝗻𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗵𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗿𝗼𝗹𝗲 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́𝗲
L’UFDG accuse le chef de la transition d’avoir renié son engagement à organiser des élections inclusives et équitables conformément aux articles 46, 55 et 65 de la Charte de la transition. Le parti dénonce un climat de répression marqué par « assassinats ciblés, disparitions forcées, arrestations arbitraires et poursuites abusives », qu’il assimile à une stratégie visant à « faire taire toutes les voix dissidentes ».
𝗩𝗲𝗿𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹𝗲
Convaincue que « le pouvoir actuel est illégitime et issu d’un coup d’État sanglant », l’UFDG affirme que la lutte ne fait que commencer. Le parti annonce qu’en concertation avec ses alliés de l’ANAD et des Forces Vives de Guinée, il lancera prochainement un appel à une mobilisation générale pour défendre les acquis démocratiques.
Dans les heures à venir, Cellou Dalein Diallo doit s’adresser à la nation pour présenter sa stratégie face à ce qu’il considère comme une dérive dictatoriale. « Jamais nous ne plierons devant la dictature. Un peuple debout ne peut être vaincu par une poignée d’individus qui croient en la seule force des armes », conclut le communiqué.