14/04/2025
Ah la Guinée !
Ils veulent qu’on célèbre les “acquis” du CNRD. Oui, célébrer. Peut-être même organiser un petit bal poussière avec Mamady Doumbouya en tutu militaire, brandissant une pelle dorée, devant le mirage de Simandou.
On nous dit : « Regardez les infrastructures ! » Ah oui ? Celles commencées sous Alpha Condé, qu’ils repeignent en kaki et rebaptisent “œuvres de la refondation” ? On se croirait dans un épisode raté de “Chasseurs de Trésors”, où les seuls vrais bâtisseurs sont des communicants en 4x4 climatisés.
Mais trêve de chipotage, voici les vrais chefs-d’œuvre 100% made in CNRD, des créations artisanales, originales, certifiées sans héritage :
- Liberté d’expression : édition limitée.
Médias fermés, journalistes menottés, réseaux sociaux bloqués. En Guinée version CNRD, tu peux t’exprimer… tant que tu te contentes de parler à ton oreiller.
- Médiocratie : le concours est ouvert à tous (sauf les compétents).
Le diplôme préféré du régime ? La fidélité aveugle. Mention très bien si tu sais dire “Oui Président” sans bégayer.
- Lutte contre la corruption façon Général Doumbouya.
D’un côté, on arrête des anciens ministres pour corruption. De l’autre, on sort l’argent public par milliards pour acheter des 4x4, distribuer des postes, ou construire des bains de foule. La CRIEF ? Une sorte de théâtre judiciaire avec entractes, mais sans fin.
- Activistes : espèce en voie de disparition.
Kidnappés, disparus, ou tabassés à mort. Ici, militer, c’est comme jouer à la roulette russe, sauf que toutes les chambres du revolver sont chargées.
- Transition perpétuelle : l’art de ne jamais arriver.
La boussole démocratique du CNRD est bloqué en “recalcul de l’itinéraire”, direction inconnue. Les élections ? Ce sera “un jour”, comme les vacances promises par un patron qui oublie de payer.
- Le Larbinisme, désormais matière obligatoire.
Plus besoin de réfléchir, il suffit d’applaudir. La Guinée nouvelle, c’est celle qui cire les bottes en criant “Refondation !”, pendant que son frigo reste vide.
- Simandou : le mirage.
Ce projet mythique qu’on nous agite comme une sucette devant un gosse affamé. La prospérité est toujours “pour bientôt”, comme un virement bancaire qui n’arrive jamais.
Le 5 septembre 2021, beaucoup ont cru voir naître une ère nouvelle. C’était juste une opération camouflage : une dictature recyclée sous cellophane de “patriotisme”. Depuis, la Refondation a surtout refondé la peur, l’opacité, et les illusions collectives.
Merci Kharé Man