
29/05/2025
Dans une société juste et éclairée, les hommes de conviction sont écoutés, respectés, et appelés à servir.
En Guinée, hélas, ils sont traqués, bâillonnés, emprisonnés.
La récente condamnation d’Aliou Bah à deux ans de prison pour avoir exercé un droit aussi fondamental que la liberté d’expression en est une illustration tragique.
Aliou Bah aurait pu choisir la voie du confort, celle d’une carrière à l’international, que ses compétences, sa rigueur intellectuelle et son intégrité lui ouvraient sans difficulté.
Il aurait pu mettre ses talents au service de structures étrangères, loin des turpitudes de notre espace politique.
Mais il a fait un autre choix : celui de servir son pays, de s’engager pour une Guinée plus juste, plus démocratique, plus digne.
Et c’est pour cela qu’on le punit aujourd’hui.
Dans d’autres nations, les hommes de sa trempe sont consultés, sollicités, valorisés. Ici, on les réduit au silence.
On les enferme, au propre comme au figuré. Car dans cette Guinée à l’envers, ce sont les esprits brillants qu’on muselle pendant que l’on confie les rênes de l’État à des mains incompétentes et arrogantes.
Aliou Bah est une ressource humaine de grande valeur.
Son engagement est constant, son discours est cohérent, et son parcours, irréprochable.
Il n’a jamais pactisé avec la compromission. Il a bâti sa réputation sans jamais renier ses principes.
Son engagement politique n’est pas une quête de pouvoir, mais une exigence morale.
Le condamner, c’est condamner l’exigence, l’éthique, la vision.
Ce procès est une farce judiciaire, un affront à l’intelligence, un mépris pour les idéaux républicains.
Aliou Bah n’est ni un délinquant ni un trafiquant.
Il est un homme libre, au sens noble du terme.
Libre dans sa pensée, libre dans sa parole, libre dans ses actes.
Deux ans de prison pour avoir exprimé ses idées : telle est aujourd’hui la réalité d’un pays où la vérité dérange et où la parole dérange davantage encore.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : en tentant de briser Aliou Bah, c’est à une conscience nationale qu’on s’attaque. Et parfois, à force de vouloir nuire à un homme de bien, on finit par révéler au monde à quel point il était précieux.
Sa place n’est pas derrière les barreaux, mais dans l’arène politique, dans l’espace public, auprès du peuple.
Il mérite le respect, l’écoute, et l’honneur pas la prison.
Nous ne devons ni nous taire, ni nous résigner. Car défendre Aliou Bah, c’est défendre le droit de penser, de parler, de rêver une Guinée meilleure.