Oumar Sadio Diallo

Oumar Sadio Diallo Acteur de la société civile
Défenseur des droits de l'Homme et des libertés.

Vice président du conseil préfectoral des organisations de la société civile de Labé
Coordinateur de la Cosamouv_Labé
Président de Adc-Labé

Dans une société juste et éclairée, les hommes de conviction sont écoutés, respectés, et appelés à servir.En Guinée, hél...
29/05/2025

Dans une société juste et éclairée, les hommes de conviction sont écoutés, respectés, et appelés à servir.
En Guinée, hélas, ils sont traqués, bâillonnés, emprisonnés.

La récente condamnation d’Aliou Bah à deux ans de prison pour avoir exercé un droit aussi fondamental que la liberté d’expression en est une illustration tragique.

Aliou Bah aurait pu choisir la voie du confort, celle d’une carrière à l’international, que ses compétences, sa rigueur intellectuelle et son intégrité lui ouvraient sans difficulté.

Il aurait pu mettre ses talents au service de structures étrangères, loin des turpitudes de notre espace politique.
Mais il a fait un autre choix : celui de servir son pays, de s’engager pour une Guinée plus juste, plus démocratique, plus digne.

Et c’est pour cela qu’on le punit aujourd’hui.

Dans d’autres nations, les hommes de sa trempe sont consultés, sollicités, valorisés. Ici, on les réduit au silence.

On les enferme, au propre comme au figuré. Car dans cette Guinée à l’envers, ce sont les esprits brillants qu’on muselle pendant que l’on confie les rênes de l’État à des mains incompétentes et arrogantes.

Aliou Bah est une ressource humaine de grande valeur.
Son engagement est constant, son discours est cohérent, et son parcours, irréprochable.

Il n’a jamais pactisé avec la compromission. Il a bâti sa réputation sans jamais renier ses principes.
Son engagement politique n’est pas une quête de pouvoir, mais une exigence morale.

Le condamner, c’est condamner l’exigence, l’éthique, la vision.
Ce procès est une farce judiciaire, un affront à l’intelligence, un mépris pour les idéaux républicains.

Aliou Bah n’est ni un délinquant ni un trafiquant.
Il est un homme libre, au sens noble du terme.
Libre dans sa pensée, libre dans sa parole, libre dans ses actes.

Deux ans de prison pour avoir exprimé ses idées : telle est aujourd’hui la réalité d’un pays où la vérité dérange et où la parole dérange davantage encore.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : en tentant de briser Aliou Bah, c’est à une conscience nationale qu’on s’attaque. Et parfois, à force de vouloir nuire à un homme de bien, on finit par révéler au monde à quel point il était précieux.

Sa place n’est pas derrière les barreaux, mais dans l’arène politique, dans l’espace public, auprès du peuple.
Il mérite le respect, l’écoute, et l’honneur pas la prison.

Nous ne devons ni nous taire, ni nous résigner. Car défendre Aliou Bah, c’est défendre le droit de penser, de parler, de rêver une Guinée meilleure.

Une fois encore, la négligence a tué.À l’aérodrome de Labé, cinq enfants ont perdu la vie, engloutis dans une fosse cept...
15/05/2025

Une fois encore, la négligence a tué.
À l’aérodrome de Labé, cinq enfants ont perdu la vie, engloutis dans une fosse ceptique laissée béante, à ciel ouvert, au mépris de toute règle élémentaire de sécurité.
Ce drame n’est pas un simple accident. C’est le fruit amer de l’irresponsabilité, de l’indifférence et d’une gouvernance déconnectée de la réalité des citoyens.

Les autorités locales, censées être les premiers remparts contre les dangers qui guettent la population, ont failli.
Leur silence assourdissant, leur passivité coupable, leur inertie chronique les rendent responsables.

Aujourd’hui, c’est la colère qui parle, celle d’une population trahi dans son droit le plus sacré : celui de vivre en sécurité.

J'interpelle publiquement le procureur de la République : Une enquête indépendante, rigoureuse et rapide doit être ouverte.
Les responsabilités doivent être clairement établies.
Et ceux qui, par leur négligence ou leur inaction, ont permis ce drame doivent répondre devant la loi.

C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pourrons honorer la mémoire de ces enfants.
C’est en érigeant la responsabilité en devoir et la justice en boussole que nous pourrons bâtir une société digne de ses citoyens.

Plus jamais ça.
Plus jamais un enfant ne doit mourir parce qu’un adulte n’a pas fait son travail.
Plus jamais une vie ne doit être sacrifiée sur l’autel de l’inaction, du mépris de l’égoïsme et de la négligence.

07/05/2025

Le recensement biométrique est d'une importance capitale pour:
-La consolidation de l'État de droit
-Le renforcement des institutions démocratiques
-L'amélioration de la gouvernance mais également pour la planification du développement national

En tant qu’acte citoyen, il constitue un devoir de participation à la vie publique et un droit fondamental de tout Guinéen à être reconnu par l’État.

Il est donc impératif de rappeler, avec précision et fermeté, que se faire recenser n’est pas un privilège, encore moins une faveur accordée par l’État : c’est plutôt un acte citoyen, un droit et un devoir à la fois.

En tant qu'activiste de la société civile, notre engagement est de promouvoir un civisme éclairé et responsable.

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce 3 mai, la Direction régionale de l’Informati...
03/05/2025

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce 3 mai, la Direction régionale de l’Information et de la Communication, en partenariat avec le bureau régional du SPPG à Labé, a organisé une journée d’échanges des plus enrichissantes réunissant les professionnels des médias de la région.

Placée sous le thème : {{Informer dans un monde nouveau : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias}}.
Cette rencontre a donné lieu à des discussions profondes et constructives.

Les participants y ont partagé leurs expériences de terrain, exprimé leurs préoccupations face aux nouveaux défis technologiques, tout en faisant preuve d’un engagement résolu en faveur d’un journalisme plus éthique et résilient à l’ère de l’intelligence artificielle.

Par ailleurs, cette journée a été marquée par un moment fort et symbolique : la remise officielle des cartes de membre aux journalistes affiliés au bureau régional du SPPG, témoignant ainsi de leur reconnaissance et de leur engagement professionnel.

Vive une presse libre et indépendante.
A bas les journalistes alimentaires.

Gooto e daraniiɓe hakkeeji neɗɗo e nder Gine, anndinii wonde ɓe ittii hoolaare e sariya oo - https://rfi.my/Bd3L.W.Mon i...
01/05/2025

Gooto e daraniiɓe hakkeeji neɗɗo e nder Gine, anndinii wonde ɓe ittii hoolaare e sariya oo - https://rfi.my/Bd3L.W.
Mon intervention sur RFI sur la sortie du minstre de la justice guinéenne à Genéve.

Yaya Kairaba KABA jaagorɗo halfinaaɗo sariya leydi ndii tawaama e ndee jonnde dental adunaaru ONU waɗunde e talaata to Geneve. Ɗun ko fii tawtorgol ngal yiidigal mawngal waɗeteengal duuɓi 4 kala. E nder…

Atelier de renforcement des capacités à Labé, du 28 au 30 avril 2025, à l’intention des leaders d’opinion nationaux, com...
30/04/2025

Atelier de renforcement des capacités à Labé, du 28 au 30 avril 2025, à l’intention des leaders d’opinion nationaux, communautaires, religieux et digitaux, sur la détection des discours de haine et la formulation de réponses alternatives fondées sur les valeurs de paix, de tolérance et de vivre-ensemble.

Dans un contexte marqué par la montée des tensions sociales et l’amplification des propos haineux, notamment à travers les réseaux sociaux et les discours politiques.

Il s’est agis d’outiller les leaders d'opinions afin qu’ils puissent non seulement reconnaître les discours de haine dans leurs différentes manifestations (verbales, écrites, visuelles ou symboliques), mais aussi comprendre leurs ressorts sociopolitiques, culturels et psychologiques.

La formation a touché plusieurs axes essentiels, notamment :

La typologie des discours de haine : compréhension des formes qu’ils peuvent prendre, des cibles visées et des contextes qui favorisent leur émergence.

Les cadres juridiques nationaux et internationaux : exploration des dispositifs légaux encadrant la lutte contre les discours haineux.

Les techniques de communication non violente et de médiation : acquisition de méthodes pour désamorcer les tensions et proposer des narratifs alternatifs.

L’utilisation responsable des médias et des plateformes numériques : identification des bonnes pratiques pour contrer la désinformation et promouvoir une parole citoyenne apaisée.

Mise en réseau et synergies d’action : création d’un cadre de collaboration entre les différents types de leaders pour une réponse concertée et durable aux dynamiques de haine.

Tout au long de l’atelier on a adopté une approche participative, combinant des exposés théoriques, des études de cas, des simulations pratiques et des échanges d’expériences.

On a eu également l’opportunité de constituer un noyau d’ambassadeurs engagés dans la prévention de la haine et la promotion de la cohésion sociale à l’échelle locale et nationale.

Instruisons nos enfants dans l’estime inaltérable de la dignité, ce trésor silencieux qui élève l’âme au-dessus des comp...
25/04/2025

Instruisons nos enfants dans l’estime inaltérable de la dignité, ce trésor silencieux qui élève l’âme au-dessus des compromissions et des vanités passagères.

Elle ne saurait être cédée ni aux mirages des faveurs éphémères, ni aux menaces voilées d’un pouvoir intimidant.

En cette époque troublée où s'élève une jeunesse certes brillante, mais que l'on voit trop souvent se muer en écho servile du discours officiel, se faire le perroquet du régime en place, fût-ce au prix de la vérité, de la justice et de leur propre honneur.

Il devient impératif de forger des consciences libres, guidées non par l’ambition aveugle mais par l’exigence morale.

Car il vaut infiniment mieux former des êtres libres et fidèles à leur conscience que de voir grandir des flatteurs sans colonne vertébrale, empressés de plaire au détriment de leur âme

Mieux vaut une génération debout, fidèle à ses principes, que des cohortes d’ambitieux sans âme, prompts à sacrifier leur intégrité sur l’autel d’un pouvoir qui les méprise.
Car l’histoire ne retient pas les courtisans, elle se souvient des justes.

Comment ne pas s’alarmer, en voyant une partie de notre jeunesse s’enthousiasmer pour des mouvements de soutien vidés de toute conscience, brandissant avec ferveur les couleurs d’un régime dont les mains sont tachées du sang de l’injustice ?

Ils chantent les louanges de bourreaux, applaudissent l’humiliation de leurs semblables, et s’enorgueillissent d’un zèle qui les éloigne chaque jour davantage des valeurs de justice, de vérité et d'humanité.

Ils se battent non pour des idéaux, mais pour l’illusion d’une ascension, pour une place au banquet des puissants, fût-elle gagnée sur les ruines de la morale.

Leur ferveur n’est que vanité, leur loyauté, un commerce.
On les voit, ivres de reconnaissance, troquer la parole libre contre le silence complice, le bon sens contre les slogans vides, l’honneur contre les miettes d’un pouvoir qui les use et les jette.

Mais qu’ils se souviennent : aucun régime né dans le sang et bâti sur le mensonge ne dure éternellement.
Et ceux qui l’auront servi au mépris de leur dignité finiront, comme tant d'autres avant eux, dévorés par le même monstre qu’ils auront nourri.

Bon vendredi!
Que Dieu exauce nos prières et qu'il nous reserve le paradis.

L’illusion des mouvements de soutien au CNRDDans le théâtre tragique de la transition guinéenne, un spectacle affligeant...
21/04/2025

L’illusion des mouvements de soutien au CNRD

Dans le théâtre tragique de la transition guinéenne, un spectacle affligeant se joue sous nos yeux, une mascarade orchestrée avec cynisme : celui de la prolifération de mouvements dits de "soutien" au Président de la transition, Mamadi Doumbouya.

Une liste interminable, quasi caricaturale, de noms pompeux et d’associations sans substance, criant à tue-tête un amour de façade, construit à coup de slogans creux et de promesses fantômes.

De "Génération Patriote" à "Doumbouya ou rien", de "La jeunesse a compris" aux "Gazelles du CNRD", des coalitions je ne sais de qui et de quoi, Foutah Fotti et autres...

Ces appellations rivalisent d’audace pour dissimuler une vérité implacable : celle d’un peuple instrumentalisé, de cadres vendus, de jeunes utilisés comme tremplin pour une propagande d’État.

Il ne s’agit point de patriotisme, mais bien d’une danse macabre autour du pouvoir, où chacun veut tirer profit des miettes jetées par le sommet.

Pourquoi une telle profusion de mouvements ?

Quelle est la finalité de cette cacophonie orchestrée sinon celle de noyer le pays dans une illusion d’unanimité, d’étouffer la pensée critique et de réduire au silence toute voix dissidente ?

En vérité, ces groupements traduisent moins un soutien sincère qu’un besoin désespéré de reconnaissance, dans une société où la dignité se troque contre un téléphone, un tee-shirt, un billet ou un bol de riz.

Pendant que l’on nous vend des rêves de grandeur et de prospérité à venir notamment à travers l’horizon brumeux de Simandou, ce Saint-Graal que l’on brandit comme un mirage.
Les réalités sur le terrain sont d’une noirceur inquiétante :

Les médias se ferment, un à un, comme on éteint des lumières dans une pièce où l’on veut cacher la poussière.

La médiocrité est élevée au rang de vertu, la mendicité institutionnalisée comme mode de survie.

Les enlèvements se multiplient, dans l’indifférence quasi générale, comme si la vie humaine n’avait plus de valeur.

Des morts s’ajoutent à la liste des martyrs silencieux de cette transition.

Le droit de manifester n’est plus qu’un souvenir flou, perdu dans les discours mensongers de paix et de stabilité.

Les opposants politiques sont exilés, emprisonnés, réduits au silence, pendant qu’on glorifie les discours vides dans les stades remplis par la peur.

Et dans cette grande hypocrisie de la "refondation", on prêche la lutte contre la corruption d’un côté, en exhibant des arrestations télévisées et des procès spectacle.

De l’autre, on distribue les deniers publics à coups de milliards, de véhicules 4x4, de fêtes populaires déguisées en campagnes de propagande.
Mais la question demeure : d’où vient cet argent ?

Le peuple n’est pas dupe. Il voit, il sent, il souffre.

Le silence n’est pas consentement ; c’est souvent l’expression d’une peur profonde, d’un désespoir tissé de lassitude.

Mais il arrivera un jour où la dignité parlera plus fort que la peur.
Un jour où les mouvements sincères, ancrés dans la justice, la vérité et la liberté, balaieront les fausses alliances et les applaudissements achetés.

Car la Guinée mérite mieux que des slogans.
Elle mérite des actes, de la transparence, et une vraie refondation. Et non cette farce tragique où le pouvoir se nourrit des illusions qu’il fabrique lui-même.

En cet instant où je prends la plume pour t’adresser ces quelques mots, j’ignore où tu te trouves précisément mon frère ...
18/04/2025

En cet instant où je prends la plume pour t’adresser ces quelques mots, j’ignore où tu te trouves précisément mon frère et camarade de lutte Foniké Menguè.
"Homo" comme tu m'appelais souvent.

Mais une chose est certaine : tu habites mon cœur et celui de chaque citoyen épris de liberté, de justice et de paix véritable.

Aujourd’hui, alors que nous devrions célébrer dans la joie le jour de ta naissance, c’est une profonde tristesse mêlée d’indignation qui m’envahit.

Te voilà injustement arraché à la liberté, emprisonné pour avoir eu le courage de défendre des idéaux nobles : ceux des droits humains, de la dignité et de la souveraineté du peuple.

Hélas, parmi ceux qui combattaient hier à tes côtés, certains ont choisi de tourner le dos à la cause.

Ils ont embarqué à bord des navires du reniement, troquant leurs convictions contre des miettes de pouvoir ou de vains privilèges.

Pire encore, certains médias que tu as jadis soutenus avec ferveur célèbrent aujourd’hui ceux qui t’oppriment, en leur décernant honneurs et distinctions.

Je devine la douleur que cela doit susciter en toi.
Mais garde foi : le Très-Haut ne délaisse jamais les justes, et Il n’oublie jamais la trahison des lâches.
Tôt ou t**d, la lumière dissipera les ténèbres, et la vérité éclatera, majestueuse et irréfutable.

Même enfermé entre quatre murs, ton esprit demeure libre.
Ton cœur, j’en suis sûr, continue de battre au rythme des luttes justes.
Tu es pour nous un symbole vivant de résistance, de courage et d’espérance.

Sache-le : tu n’es pas oublié. Chaque jour, nous pensons à toi.
Nous nous souvenons de ton engagement, de ton abnégation, et des sacrifices que tu as consentis.
Nous poursuivrons la lutte avec détermination pour ta libération, et pour que la justice finisse par triompher.

Il est évident que, l'engagement en faveur des droits civiques et des libertés fondamentales repose sur un acte volontai...
13/04/2025

Il est évident que, l'engagement en faveur des droits civiques et des libertés fondamentales repose sur un acte volontaire.

Pourtant, mon cœur se serre, meurtri, à l'idée que des combattants valeureux de la démocratie soient aujourd'hui portés disparus, enfermés dans des geôles obscures, ou, pire encore, réduits au silence par la mort ou les séquelles irréversibles de leur engagement.

Ces héros n'ont pas lutté pour une cause égoïste, ni pour servir les intérêts étroits d’un parti.
Ils se sont levés pour la patrie, pour l’idéal d’une nation libre, juste et digne.

Quel désespoir de voir ceux qui, hier encore, marchaient à leurs côtés, retourner leur veste avec une indifférence glaçante.

Quel naufrage moral d’observer des figures médiatiques, que ces résistants avaient tenté de protéger, chanter aujourd’hui les louanges de ceux qui bafouent la vérité.

Il est douloureux de constater que la lâcheté a pris le pas sur les convictions, que l’opportunisme a étouffé l’honneur.

Ceux qui, jadis, scandaient les vertus de la justice, se compromettent aujourd’hui avec les fossoyeurs de notre avenir, rejoignant le camp des voleurs.
Des voleurs de nos ressources, de notre dignité, de notre espérance.

Ceux-là mêmes qui prétendaient défendre la vérité pactisent désormais, en plein jour, avec les faussaires et les menteurs.

Certains avancent, cyniquement, que la politique est une affaire d’intérêts, non d’éthique.

Mais qu’en est-il alors des valeurs humaines essentielles la loyauté, l’honnêteté, le respect de la parole donnée?
Sont-elles devenues obsolètes, accessoires dans le tumulte des ambitions personnelles?

Il est des trahisons qui résonnent plus fort que le fracas des armes.
Celles des politiciens et des activistes d’hier, ceux-là mêmes qui brandissaient fièrement la bannière de la justice, mais qui, aujourd’hui, se sont agenouillés devant la mangeoire du pouvoir.

Ils ont troqué leur intégrité contre des privilèges éphémères, vendu leur conscience pour un strapontin dans les couloirs de la corruption. Jadis porte-voix des sans-voix, les voilà devenus complices du silence imposé. Jadis gardiens des valeurs, les voici comptables des compromissions.

Ils avaient fait vibrer les foules au nom du peuple, aujourd’hui ils murmurent des flatteries aux oreilles des tyrans.

Ils se sont assis à la table des oppresseurs, festoyant sur les ruines de leurs propres promesses, se rassasiant pendant que la nation jeûne d’espoir.

Le plus tragique n’est pas qu’ils aient failli, mais qu’ils aient trahi ceux qui les avaient crus, ceux qui, parfois au prix de leur liberté ou de leur vie, leur avaient accordé leur confiance.

Ils n’ont pas simplement trahi un combat ; ils ont renié leur serment, profané la mémoire de ceux tombés pour la cause, piétiné les idéaux qu’ils prétendaient incarner.

Et tandis qu’ils festoient, repus de privilèges, le peuple observe amer, désabusé, trahi une fois de plus par ceux qu’il croyait être les siens.

Qu'est-ce qu’un engagement sans fidélité à ses principes ?
Qu’est-ce qu’un militantisme sans constance morale?
Rien d’autre qu’une mascarade, un déguisement temporaire en vertu, pour mieux accéder aux banquets de l’indignité.

Le temps de l’action est toujours le présent.À ceux qui observent le monde depuis le seuil, sans jamais oser en franchir...
11/04/2025

Le temps de l’action est toujours le présent.

À ceux qui observent le monde depuis le seuil, sans jamais oser en franchir la porte, retenez que: le changement ne naît ni de l’attente passive, ni du confort critique, ni des silences feutrés de l’abstention.

Il germe dans l’effort, parfois ingrat mais toujours nécessaire, de celles et ceux qui, chaque jour, choisissent de se lever plutôt que de juger, d’agir plutôt que de se taire.

Car à force de se tenir en retrait, c’est le silence qui s’installe et dans ce silence s’engouffrent les volontés les plus cyniques, celles qui ne recherchent ni justice ni équité, mais la conservation obstinée de leurs privilèges.

Renoncer à participer, c’est leur offrir le champ libre, sans même livrer bataille.

Il nous faut, avec urgence et lucidité, réapprendre à croire en la force du collectif, en la clarté des idées hautement portées, en l’impact d’un vote, d’un engagement, d’une parole assumée.

La démocratie ne s’éteint pas dans le fracas, mais dans le lent abandon de celles et ceux qui cessent d’y croire par lassitude, par résignation, ou par indifférence.

Alors il est grand temps, le moment est venu non pas de s’agiter dans l’instant, mais de se dresser avec constance et exigence.

Il est temps de se former, de comprendre, de débattre, de rêver ensemble.
Temps d’agir, non pour soi seulement, mais pour le monde que nous souhaitons transmettre.

Car l’Histoire ne s’écrit jamais sans nous. Mais si nous choisissons l’absence, elle s’écrira malgré nous , voire contre nous.

Il ne s’agit plus d’attendre un moment idéal qui ne viendra jamais, car le temps de l’action est toujours le présent.

Ce monde que nous habitons, avec ses fractures béantes et ses élans inachevés, ne changera que si nous décidons, enfin, de l’habiter pleinement non comme des spectateurs, mais comme des bâtisseurs.

À ceux qui doutent de leur voix, rappelons ceci : chaque silence alimente le vacarme de ceux qui parlent plus fort pour imposer, non pour convaincre.

Chaque retrait est une porte entrouverte à la régression, chaque renoncement une victoire pour l’inertie.

Il nous faut réhabiliter la noblesse de l’engagement, redonner sens aux mots trop galvaudés : responsabilité, solidarité, justice. Non pas comme de vagues idéaux, mais comme des principes vivants, incarnés, exigeants.

Et si le monde semble sourd ou hostile, qu’importe.

Nous devons parler plus fort, plus juste, avec courage.

Non dans le tumulte des colères éphémères, mais dans la ténacité des convictions durables. Car le vrai changement ne surgit pas du tumulte : il se forge dans la patience, la persévérance et le refus de se soumettre au fatalisme.

Alors, levons-nous. Non pas seuls, mais ensemble.

Non pas demain, mais aujourd’hui.

Non pas pour rêver d’un autre monde, mais pour commencer, ici et maintenant, à le façonner.

Figure de conscience et sentinelle de la liberté : l’inestimable rôle d'un acteur de la société civile.Dans un contexte ...
10/04/2025

Figure de conscience et sentinelle de la liberté : l’inestimable rôle d'un acteur de la société civile.

Dans un contexte où les voix dissonantes sont trop souvent étouffées par les vents contraires de l’autoritarisme, l’acteur de la société civile se doit de se dresser tel un rempart inébranlable face à l’injustice, à l’arbitraire et à la répression.

Activiste des droits civiques, défenseur acharné des libertés fondamentales, il incarne, dans l’adversité, la voix des sans-voix et l’écho des espérances populaires.

Son engagement ne relève pas du confort, mais du courage.
Il prend racine dans une conscience aiguë de la dignité humaine, dans une conviction inébranlable que nul pouvoir, si fort soit-il, ne saurait se substituer aux droits inaliénables de la personne.

Par son action, il interpelle, il dénonce, il propose ; il construit les ponts nécessaires entre les institutions et le peuple, entre les droits écrits et les droits vécus.

Dans un pays trop souvent secouée par l’instabilité politique, par les dérives autoritaires et les atteintes répétées aux libertés publiques, son rôle est non seulement essentiel mais vital.

Il éclaire le débat démocratique, redonne sens à la citoyenneté, et veille, avec une vigilance de tous les instants, à ce que nul ne soit laissé en marge de l’État de droit.

Loin d’être un simple spectateur, il se doit d'être un acteur de transformation.

Il paie souvent le prix fort de son engagement , intimidations, arrestations arbitraires, disparitions forcées, campagnes de dénigrement, mais jamais il ne renonce, car il sait que le silence face à l’injustice est déjà une forme de complicité.

Reconnaître l’importance des activistes de la société civile , les vrais , c’est reconnaître la nécessité d’une société plus juste, plus humaine, plus libre.

C’est affirmer que la démocratie ne se décrète pas, elle se construit et que ceux qui s’y dévouent avec courage, au péril de leur liberté ou de leur vie, sont les véritables architectes de notre avenir commun.

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