05/07/2021
Écon
Les banques haïtiennes risquent d’être exclues du système financier international
Widlore MérancourtPar WIDLORE MÉRANCOURT 3 heures depuis
Haïti peut être exclu du système financier international, à cause du blanchiment de l’argent sale, selon le Groupe d’action financière. Si le pays était placé sur une liste noire, les conséquences seraient catastrophiques
C’était en juin 2016. L’Iran prenait place sur le banc des accusés au sein du Groupe d’action financière. La puissante institution intergouvernementale accusait le pays de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
L’indulgence du GAFI était accessible, pourtant. L’Iran s’est retrouvé sur une « liste grise » de pays en surveillance renforcée, le temps que ses dirigeants complètent une feuille de route remplie de recommandations et de réformes.
À l’expiration du délai accordé à l’Iran en janvier 2018, le pays n’avait pas complété les changements nécessaires. Et de ce fait, le GAFI l’a placé sur sa « liste noire ».
Cette décision représente un coup de massue, en marge de sanctions unilatérales américaines pour son programme nucléaire. Les banques et institutions financières internationales ont arrêté de travailler avec les compagnies et banques de l’Iran, considérées comme des pestiférées à haut risque.
Cette isolation s’est accompagnée d’une chute accélérée de la valeur de la monnaie locale, d’une baisse radicale de l’injection d’investissements étrangers, d’une hausse des prix des produits alors que des ressortissants iraniens voient des banques étrangères fermer leurs comptes.
Comme l’Iran en 2016, Haïti vient de s’offrir une place sur cette fameuse «liste grise », selon une note sortie par le GAFI le 25 juin dernier. Entre autres, l’institution accuse Haïti de ne pas faire assez pour lutter contre le fléau de l’argent du crime dans son système financier.
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Les responsables du secteur ont désormais une feuille d