19/11/2025
Hier soir, Haiti vient de se qualifier pour une Coupe du monde, ce qui représente un immense plaisir pour un peuple vivant dans des conditions inhumaines, où des groupes armés sèment la terreur à travers tout le pays. Ça nous reconforte, ça nous apporte la joie et le monde entier parle de nous enfin pour une cause louable. Nous serons de retour pour une Coupe du monde après plus de 50 ans de notre dernière participation.
Il faut ajouter que ce succès a été accompli sans jouer aucun match dans le pays, et c’est avec l’aide d’un groupe de joueurs d’origine haïtienne venant de l’extérieur. C’est une réalité, mais nous devons nous mettre au travail et créer d’autres opportunités pour les jeunes de ce pays en leur offrant un avenir certain. Nous devons doter le pays d’une vraie ligue professionnelle, où nos clubs seraient capables de rivaliser avec ceux de la zone et pourraient également servir de championnat de transition pour nos footballeurs vers d’autres championnats étrangers.
Nous sommes en 2025, à une époque où le football dans un pays cherche à devenir une profession. Depuis des années, les Haïtiens jouent au football par amour. Cependant, à chaque échec d’un club ou d’une de nos sélections dans un événement international, le public, déçu par les résultats, donne l’impression qu’Haïti est un pays de football. C’est comme si nous investissions trop ici pour tolérer ces piètres performances. Pourtant, la réalité est totalement différente de nos attentes.
Si l’on décide réellement d’instaurer une ligue professionnelle dans ce pays, il est essentiel de concevoir ce projet de manière ambitieuse, car cela ne pourra pas se faire du jour au lendemain.
• Nous devrions envisager ce changement de manière structurelle et une meilleure planification.
• Nous devons cesser d’utiliser des thèmes qui ne reflètent pas la réalité de notre pays.
• Nous devons nous mettre au travail dès à présent et nous nous donnons l’objectif dans deux ans de doter Haïti d’une ligue professionnelle respectant les exigences du professionnalisme.
Pour la ligue professionnelle https://hexaradio.online/?p=6541
À l’heure actuelle, le pays ne compte qu’un seul stade, et celui-ci ne respecte pas toutes les normes d’un stade moderne. Depuis des années, il est sous l’emprise des groupes armés, ce qui peut nous laisser croire que son état est en train de se dégrader davantage. Si on peut souligner d’autres terrains de jeu du pays, on peut citer:
* Le parc Saint-Victor, qui se situe au milieu des maisons ; il ne pourra pas subir une transformation majeure pour le hisser au rang d’un stade.
* Le parc Vincent des Gonaïves, jouissant d’un emplacement avantageux et d’une superficie acceptable, mais qui reste dans une piteuse condition, est privé de vestiaires, de tribunes et d’une pelouse appropriée.
* Le parc Levelt de Saint-Marc nécessite une éventuelle rénovation de ses alentours, car le terrain se trouve au milieu d’un bidonville.
* Le parc Gérard Christophe de Léogâne peut se transformer pour en devenir un mini-stade, mais il nécessite l’aménagement d’un parking.
* Le land des Gabions des Cayes est le principal terrain de jeu de la ville, un peu trop coincé. Je pense que la ville des Cayes mérite mieux que ça.
* D’autres villes disposent d’un emplacement favorable, mais en cas d’urgence pour la construction de nouvelles enceintes de jeu, celles qui ont un passé avec une meilleure agglomération devraient être priorisées. Je n’en doute pas.
De ce fait, certaines de nos villes pourraient bénéficier de la construction de nouveaux stades qui accueilleraient des événements sportifs d’envergure et, du même coup, logeraient nos clubs professionnels. Ces stades seront construits en respectant les normes d’un stade international, avec des tribunes recouvertes, un système vidéo VAR, des vestiaires modernes et un parking pour les voitures.
Cap-Haïtien et Les Cayes devraient chacun bénéficier de la construction d’un stade moderne. Le parc Levelt de Saint-Marc, le parc Gérard Christophe de Léogâne et le parc Vincent des Gonaïves pourraient subir des travaux de rénovation considérables et les hisser au rang d’un mini-stade de standard.
Port-au-Prince peut bénéficier de plusieurs stades. À Pont-Rouge, tout près de l’ancienne aviation militaire, un stade d’une capacité de 15 000 places serait idéal. Sylvio Cator devrait être démoli pour en reconstruire un plus moderne. Si on osait l’intouchable, déplacer le cimetière de Port-au-Prince vers un autre endroit plus éloigné et laisser l’actuel espace pour une enceinte sportive plus affluente, un stade national aux environs des 30 000 places.
Avec l’état actuel du pays, on devrait bien se pencher sur certains changements et bâtir une capitale moderne où la répartition des centres culturels et sportifs se fait intelligemment.