10/10/2022
*Dimanche 9 Octobre 2022*
*Haïti politique, la résolution du Docteur Ariel Henri contestée*
*Les commentaires et analyses ne cessent d’être produits, suite à la demande officielle formulée par le gouvernement d’Ariel Henry au près des Nations Unies.*
Le 6 octobre 2022, un conseil des ministres, présidé par le Docteur Ariel Henry, a eu lieu au tour de la signature d’une résolution visant à solliciter de l’organisation des nations unies (ONU), l’intervention des forces militaires étrangères en Haïti, en vue de faire rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays. Selon le gouvernement haïtien, les soldats onusiens auront pour mission de combattre des groupes de gangs armés, qui empêchent aux membres de la population, non seulement de vaquer en toute quiétude à leurs activités mais aussi de faciliter la livraison des produits pétroliers dans les stations de service.
Si pour certains, cette décision est la meilleure, pour d’autres, elle en est la pire. De nombreuses personnalités de la société civile pensent que c’est une très bonne initiative car, elles jugent impuissantes la police nationale d’Haïti (PNH) et la petite quantité de soldats de FAD’H, en ce sens qu’elles ne se disposent pas de matériels suffisants et efficaces pouvant défier les bandits lourdement armés pour que tout soit réellement en fin sous contrôle. Cependant, différents acteurs de divers secteurs de la vie nationale et internationale comme : des chefs de partis politiques, des représentants de la diaspora, des anciens hauts gradés des forces armées d’Haïti (FAD’H), le tiers du sénat de la République, entre autres la perçoivent comme un crime de haute trahison, suivant la constitution de 1987 amandée en ses articles 8, 8-1, 52-1, 58, 59, 59-1, 116, 118, etc. Une situation qui a soulevé la colère et l’indignation des 10 sénateurs en fonction et les a stimulés à rédiger une résolution de 6 articles en vue de demander au premier Ministre de fait, Ariel Henry, de surseoir à la résolution du 6 octobre 2022. Les sénateurs en ont profité pour demander au chef du gouvernement d’accorder un sursis à la mise en œuvre des nouveaux prix du carburant à la pompe pour soulager les petites bourses et les démunis.
Entre ceux qui valident la résolution du premier Ministre, Ariel Henry et ceux-là pour qui elle est considérée comme un affront à la nation, lesquels ont raison ? Est-il de bon ton de faire appel à des forces militaires étrangères pour résoudre les problèmes des gangs armés qui sèment le deuil et la terreur au sein de la population haïtienne ? Où sont passés les 12 millions de dollars US décaissés par l’état haïtien et remis au gouvernement canadien pour l’achat des armes et des munitions de qualité ?
La population haïtienne, à travers ses multiples mouvements de protestations, ne cessent pas de dénoncer la mauvaise gouvernance du pouvoir en place et d’exiger le départ immédiat du chef de la primature. Alors que celui-ci qui ne fait pas cas des plaintes et des complaintes du peuple qu’il prétend desservir, lance un appel à l’aide aux nations unies d’envoyer une force d’intervention militaire sur le sol haïtien.
Est-ce donc pour consolider son pouvoir ? Quel est, en réalité son véritable plan ? Ce pays, l’Ancienne perle des Antilles, est à bout de souffle. Il est sous respiration artificielle. Qui parmi ses fils et filles le délivrera ? En tout cas, seul le temps en a la réponse. Donnons du temps au temps.
Bertholet JACQUES FILS,
Journaliste et prof de langues vivantes
*Branche m*