
21/06/2025
Ils ne sont pas tombés… On les a fait taire.
Et le sol d’Haïti, trop habitué au sang, refuse désormais de sécher.
On croyait que le mal avait une limite.
Mais ici, l’innocence se mêle à la poussière,
et les cris d’enfants sont devenus des échos que même Dieu semble éviter.
Dans chaque regard figé, une histoire jamais racontée.
Dans chaque main tendue, une dernière prière qu’aucun secours n’entendra.
Ce n’est pas une guerre, c’est un effacement.
Un peuple qu’on pousse à s’oublier lui-même.
Haïti n’est pas en train de mourir. On la tue. Lentement. Brutalement. En plein jour.
Et pourtant, elle chante encore.
Un chant rauque, cassé, mais vivant.
Le chant d’une grand-mère qui serre la patrie dans ses bras comme un enfant blessé.
Le chant d’un peuple qu’on n’a pas encore entièrement brisé.
Alors, si tu regardes cette image sans détourner les yeux,
sache que tu as vu plus qu’un drame.
Tu as vu l’âme d’un pays crucifié,
qui ne demande pas pitié,
mais mémoire, justice, et relèvman.
Twòp san koule, twòp inosan tonbe... men twòp moun toujou ap fè silans.
Mamit Enfo