Encre de Mªtĩ

Encre de Mªtĩ 📚📒💷📖
(1)

16/11/2025

Bon Dimanche à mes amours 🥰🥰🥰

15/11/2025

: L'AMOUR SOUS LES CENDRES

: PLUME LUMINEUSE

: ROMANTIQUE, ET DRAMATIQUE

:

Makial

On avait tout repensé.
Pas de gadgets inutiles. Pas de cinéma.
Juste une mission simple. Ciblée. Risquée.
Rami se tenait devant nous, debout dans le salon silencieux de Joseph. Autrefois soldat de Cyril, il avait été capturé, brisé, puis reconstruit ici, morceau par morceau. Aujourd’hui, il était prêt à retourner dans la gu**le du loup.

Je le fixai. Il n’avait plus la même posture. Moins de peur. Plus de feu.

— « Tu sais ce qu’on attend de toi ? »
Il hocha la tête, lentement.

— « Poser le micro. Dans son bureau. Là où il parle quand il pense que personne ne l’écoute. »

— « Tu n’auras qu’une seule chance. »

Aht sortit un petit micro, fin comme une allumette, enveloppé dans un plastique noir. Elle le tendit à Rami.

— « Tu le poses sous son bureau, côté gauche. Juste au-dessus du pied métallique. Il aimait s’asseoir là, non ? »

— « Toujours. »

Joseph, silencieux jusque-là, croisa les bras.

— « Et surtout… tu n’essaies pas d’être un héros. Tu fais le taf, tu sors, tu dors. Le reste, c’est nous. »

Rami prit l’objet, le serra dans sa paume.
Je le regardai droit dans les yeux.

— « T’es l’un des leurs. Ils ne se douteront de rien. Et s’ils doutent… tu improvises. Mais tu poses ce micro, Rami. Il peut nous donner l’arme qui manque. »

Il respira fort. Puis répondit d’une voix plus posée qu’on ne l’aurait cru :

— « Je vais y arriver. »

Je posai une main sur son épaule. Il ne bougea pas.

Il n’était plus un otage. Il était notre pont.
— « Fais ça, et on pourra le faire tomber. Pour de bon. »

Il inclina la tête. Puis sortit, avalé par l’obscurité.

Message reçu - 23h17

Mon téléphone vibra.

Un seul mot : "EN PLACE."

La partie était lancée. Et Cyril n’avait aucune idée que désormais, nous étions dans son ombre.

Le lendemain matin, cour de Joseph

La veille, j’avais pris mon téléphone, presque sur un coup de tête.

J’avais appelé ma tante en premier.

— « Tata… viens. Juste ce soir. Chez Joseph. Avec Donald et Hilaire. Pas pour parler du testament. Pas pour pleurer. Juste… pour souffler. »

Elle n’avait rien dit d’abord. Puis sa voix s’était faite douce :

— « D’accord, mon garçon. On vient. »
Et ils étaient venus. Tous les trois. Comme une famille qu’on choisit et qu’on construit, même au milieu des ruines.

Ce matin-là, la cour de Joseph respirait la vie simple.

Liana, un gobelet de café fumant entre les mains, levait les yeux vers le ciel. Son regard était doux, calme, presque apaisé.
Sur le toit, Donald et Hilaire bricolaient une vieille antenne, comme deux ados qui s’étaient inventé une mission. Ils riaient pour un rien, et ce rien valait de l’or.

Joseph, assis sous l’auvent, lisait un roman d’un autre siècle, ses lunettes glissant sur le bout du nez.

Et moi ? J’étais là.
En train de couper des mangues fraîches sur une planche en bois. Le couteau glissait dans la chair dorée, et tout semblait lent, presque sacré.

À quelques mètres, Aht dansait pieds nus dans la poussière claire, un torchon à la main, comme si la terre elle-même battait la mesure de ses pas.

Le soleil chauffait doucement les épaules. L’air sentait le pain chaud et les souvenirs heureux.
Un instant suspendu.
Un vrai.

Le genre qu’on n’invente pas. Qu’on ne vit qu’une fois.
Liana s’approcha doucement, posa sa main sur mon bras.

— « Tu sais… tu ressembles à ton père quand tu cuisines. Concentré. Mais amoureux de la vie. »

Je restai figé un instant. Puis baissai les yeux, touché jusqu’au fond.

— « J’essaie. Pour vous. Pour lui. »

Elle me répondit d’un sourire plein de silence. Puis s’éloigna, laissant dans l’air une trace de paix.

Je regardai autour de moi. Aht qui riait. Donald qui chantait faux. Hilaire qui se battait avec une vis. Joseph qui hochait la tête sans lever les yeux.

Et je me dis…
Ce moment, je veux le graver. Parce que la guerre reprendra. Parce que ces secondes volées à la peur… sont tout ce qui nous rend humains.

La nuit tombée – Chambre d’amis
La porte se referma doucement. Un déclic.
Puis le silence. Ce silence particulier, vibrant, intime. Chargé.

Aht était là, devant moi. Une chemise à moi sur les épaules, à peine boutonnée. Sans soutien-gorge. Ses jambes nues, sa bouche légèrement humide.

Elle ne disait rien. Mais ses yeux… ses yeux brûlaient.

— « Tu ne dors pas ? » murmura-t-elle.

— « Pas sans toi. »

Elle vint s’asseoir sur le lit. Face à moi. À califourchon. Ses cuisses autour des miennes.
Ses mains glissèrent lentement sur ma nuque. Son souffle chaud caressa ma joue.

— « Tu veux que j’apaise tes pensées ? »

Je n’ai pas répondu. Je l’ai embrassée.
Longtemps. Profondément. Un ba**er qui disait tout. Le besoin. Le manque. Le feu.
Sa chemise glissa sur ses épaules. Elle me guida doucement, sans un mot, posant mes mains sur sa peau nue.

Je l’ai explorée comme on lit une prière du bout des doigts.
Sa poitrine douce, dressée, offerte sous ma langue. Ses reins qui ondulaient, cherchant plus.

Elle gémit, étouffée, contre mon cou. Son souffle court. Ses ongles sur ma nuque.
Je fis glisser son short, la retenant par les hanches. Son bassin se colla au mien. Sa chaleur, sa moiteur, me rendait fou.

— « Tu me veux, Makial ? »

Je plantai mes yeux dans les siens.

— « Depuis le premier soir. Et même avant. »

Elle guida mon sexe en elle, lentement. Très lentement.
Elle s’enfonça, un souffle rauque sur les lèvres.
Puis elle bougea.
Des hanches.
Des reins.
Comme une vague.
Elle me chevauchait sans pudeur. Une danse lente. Hypnotique.
Je la tenais par la taille, ma bouche sur ses seins, ses gémissements dans mon oreille.

— « Plus fort… »

Et je le fis.
Nos corps se mêlèrent dans une fièvre silencieuse.
Un cri étouffé. Un frisson. Un soupir.
Et puis cette explosion, puissante, dévorante, partagée.

Elle se laissa tomber contre moi, essoufflée
— « Dis-moi qu’on se perdra jamais. »

— « Jamais. Même dans les flammes. Même si le monde s’effondre. »

On resta là. Nus. Collés. Haletants.
Dans l'obscurité.
Dans l’évidence.

À suivre

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11/11/2025

: L'AMOUR SOUS LES CENDRES

: PLUME LUMINEUSE

: ROMANTIQUE ET DRAMATIQUE

34:

Liana

L’écran s’était éteint. Mais son visage, à lui, restait imprimé dans ma mémoire.
Adam. Ses yeux trop doux, trop lucides.
Il avait vu. Il savait. Même sans que je dise tout.
Je posai le téléphone sur la table. Lentement. Comme si un faux mouvement allait le faire exploser.
Mes mains étaient encore moites. Mon souffle irrégulier. Mais j’avais tenu. Pour les enfants. Pour lui.
Je me levai, traversai le salon dans un silence épais. Les murs semblaient écouter.
Je tirai légèrement les rideaux. La rue était vide. Trop vide.
Et pourtant… j’avais cette sensation persistante d’être observée. Suivie.
Je refermai les volets d’un geste sec. Et le cliquetis du loquet résonna plus fort que je ne l’aurais voulu.
Je voulais reprendre pied.
Alors j’allai dans la cuisine. Je rinçai une tasse. Je mis de l’eau à chauffer. Des gestes simples. Mécaniques.
Infuser. Respirer. Répéter.
Mais l’odeur du thé, ce soir-là, n’avait rien de réconfortant.
Je restai là, adossée au comptoir.
Mes pensées dérivaient. Vers Makial, ce garçon que j’avais vu grandir.
Vers Cyril, cet homme que j’avais trop longtemps laissé agir dans l’ombre, parce que c’était « la famille ».
Et maintenant ? Il semait la peur. Comme d’autres sèment le blé. Avec méthode. Avec patience.
Et moi… j’étais devenue une cible.
Je revoyais le carnet. La photo. Le message laissé sur le banc.
"Rien n’est jamais gratuit. Ni la vérité. Ni la survie."
Des mots froids. Méticuleusement choisis pour glacer.
Et pourtant… je ne regrettais rien.
Je pris une gorgée de thé. Il était amer. Trop infusé. Comme moi.
— « Tu vas tenir, Liana. Jusqu’au bout. Pour lui. Pour eux. Pour la vérité. »
Ma propre voix m’étonna. C’était plus un souffle qu’un mot.
Mais il fallait que je l’entende.
Je me dirigeai vers le couloir. Une pièce m’attendait. Une vieille armoire. Des dossiers.
Peut-être, ce soir, j’irais fouiller encore. Gratter là où ça fait mal.
Parce que je le savais maintenant.
Ce n’était pas la peur qu’il fallait craindre.
C’était le silence.
Et moi, je n’avais plus envie de me taire.
Makial
Je n’arrivais pas à rester immobile.
Depuis l’appel interrompu, une tension glacée ne me quittait plus.
Le visage de ma tante, ses derniers mots… et puis ce clic, ce souffle… ce silence.
Tout sonnait faux. Tout sonnait dangereux.
Je marchais de long en large dans le salon. Le sol grinçait sous mes pas, mais je n’y prêtais aucune attention.
Dans la cuisine, Aht tentait encore de ramasser les morceaux de la tasse qu’elle avait laissée tomber quand j’avais crié son prénom.
Elle ne disait rien. Mais je voyais à ses gestes, à sa nuque tendue, qu’elle avait tout compris.
Je m’approchai d’elle. Ma main toucha doucement sa hanche.
— « Je suis désolé… Je t’ai fait peur. »
Elle leva les yeux vers moi. Ce regard sombre, profond, qui me tenait encore debout.
— « Je vais bien. Mais c’est ta tante qui m’inquiète. »
Je hochai la tête. J’étais incapable de mentir à cet instant.
Joseph apparut dans l’embrasure de la porte. Il tenait encore sa veste dans une main, l’autre accrochée à sa ceinture.
— « Qu’est-ce qu’il se passe, Makial ? »
— « C’était Liana. On parlait à l’instant. Elle était dans un parc. Tout allait bien. Et puis… quelqu’un s’est approché. Et la ligne a coupé. Net. »
Joseph grogna. Il comprenait. Lui aussi avait connu ce genre de silence, celui qui précède les drames.
— « Tu veux qu’on y aille ? »
Je fis non de la tête.
— « Pas encore. Je veux pas foncer dans un piège. Et on doit rester ici pour surveiller Rami. S’il parle encore, je veux pas rater ça. »
Je sortis mon téléphone, les doigts tremblants malgré moi.
— « Je vais appeler Donald. Il est discret. Rapide. Il peut y aller sans se faire repérer. »
Aht s’approcha lentement, posa sa main sur mon bras.
— « Tu es sûr ? »
— « Non. Mais je peux pas rester là sans rien faire. »
Je composai le numéro de Donald. Il décrocha presque aussitôt.
— « Bro ? T’as une sale voix. »
— « Écoute-moi bien. C’est grave. J’étais en ligne avec ma tante. Quelqu’un l’a approchée. La communication s’est coupée. Elle était au parc derrière le Palais de Justice. »
Un silence. Puis la voix plus basse de Donald :
— « Tu veux que j’y aille ? »
— « Oui. Va voir si elle est encore là. Ou si quelqu’un a vu quelque chose. Mais sois prudent. Cyril est peut-être derrière tout ça. »
— « T’inquiète. J’y vais tout de suite. Je t’envoie un message dès que j’ai du neuf. »
Je raccrochai.
Aht était toujours là, près de moi. Sa main n’avait pas quitté mon bras.
Joseph reprit, grave :
— « Si Cyril s’en prend à elle, il passe un cap. »
— « Il l’a déjà franchi. »
Je serrai les poings. Je sentais cette chose revenir, ce feu dans mes veines, cette colère froide.
Mais je sentais aussi la main d’Aht. Sa présence.
Elle me regarda droit dans les yeux.
— « On va le faire tomber. Mais pas en brûlant tout. En tenant bon. Ensemble. »
Je n’avais plus rien à dire. Seulement ça :
— « Merci… d’être là. »
Elle sourit. Un sourire mince, fatigué, mais réel.
Dans le silence revenu, nous attendions.
L’appel de Donald.
Ou celui de la peur.



Donald

Je raccrochai.
Une vague sourde me traversa, froide et brûlante à la fois.
Le genre de pressentiment qui serre la poitrine avant même que le danger soit confirmé.
Liana. Le parc. Ce silence étrange. Ce souffle dans le combiné. Et puis… plus rien.
Un vertige. Un gouffre sous mes pieds.
Sans réfléchir, je sortis mon téléphone et appelai Hilaire.
— « Ouais frérot ? »
— « Hil. C’est l’heure. Mission confirmée. Liana est en danger. »
— « Tu parles du parc ? »
— « Ouais. Palais de Justice. J’y vais maintenant. Si elle y est plus, on enchaîne direct chez elle. »
Un silence bref. Puis sa voix, ferme :
— « Compris. Je prends l’arrière. Sois prudent, Don. »
— « T’as ton oreillette ? »
— « Branchée. Et toi ? »
— « Micro, caméra, carte sécurisée. »
Je raccrochai. Ma moto était déjà prête devant l’immeuble. Je l’enfourchai comme on s’apprête à entrer en guerre.
Chaque battement de cœur devenait une seconde de trop.
Quelques rues plus loin, le parc apparut.
Silencieux. Anormalement calme.
Je ralentis. Observai. Descendis. Marchai jusqu’au banc qu’elle m’avait décrit un jour, ce vieux banc au bois usé, qu’elle appréciait pour son ombre et sa discrétion.
Vide.
Je fis deux fois le tour, en scrutant les alentours. Pas une silhouette. Pas un cri d’enfant. Pas même un joggeur.
Et là… sous le banc… une enveloppe froissée. Blanche. Muette. Mais son parfum flottait encore dans l’air. Ce parfum qu’elle portait rarement, que pour les moments importants.
Je me penchai. La ramassai. Vide. Mais récente.
Je glissai deux mots dans mon micro :
— « Hil… elle était là. Récemment. Et elle est partie vite. Peut-être pas seule. »
— « Je suis à deux rues. On fonce chez elle ? »
— « Oui. Elle est peut-être rentrée. Ou pire… suivie. »
— « Don… reste en vie. »
Un souffle.
— « Je t’ai dit que je partirai pas sans elle. »
Liana
Chez moi. Mais plus dans le confort d’un chez-soi.
Les volets étaient fermés. Le verrou enclenché. La caméra de surveillance activée.
Et sur la grande table du salon, un chaos maîtrisé : dossiers anciens, copies de lettres, photos jaunies, post-its raturés.
Au centre, le testament original d’Altos, daté trois mois avant sa mort.
En bas, sa signature — reconnaissable entre mille.
Et à côté, un relevé bancaire. Un virement discret. D’un compte appartenant à Cyril, vers un certain “M.B.”.
Un nom de code. Un complice. Une faille.
Je travaillais depuis des heures. Cafetière vide. Mains noircies par l’encre. Lunettes sur le nez.
Mais mon esprit, lui, n’était jamais aussi clair.
Parce qu’on ne lâche rien quand on aime.
Quand on a vu un frère mourir à petit feu, rongé par la trahison.
Quand on voit un neveu menacé à cause d’un héritage volé.
Je voulais en finir. Mais proprement. Définitivement.
Et puis… la sonnerie.
Douce. Aiguë. Mais presque rassurante.
Je consultai l’écran.
Donald. Hilaire.
Je n’eus pas besoin de réfléchir. J’ouvris. Ils entrèrent comme des ombres fidèles.
— « Vite. Fermez. »
Donald repéra immédiatement la table, s’approcha, fronça les sourcils.
— « C’est quoi tout ça… ? »
Je lui tendis le testament. Il le prit comme on saisit une preuve dans une enquête classée.
Je désignai le document du doigt :
— « C’est l’original. Je viens de comparer avec celui lu devant le notaire. Les clauses sont différentes. Et surtout… cette signature… Cyril a trafiqué la deuxième version. »
Hilaire s’accroupit devant les papiers, fasciné. Il lut rapidement, releva la tête.
— « Et ce virement ? »
— « Cyril a payé quelqu’un pour modifier les archives. 'M.B.', probablement un informaticien. Mais j’ai pas encore remonté toute la piste. »
Donald me regarda, les yeux brillants d’admiration.
— « Liana… t’es pas juste une femme. T’es une tempête. Une armée à toi seule. »
Je souris doucement. Pour la première fois depuis des jours.
— « Je suis juste… une femme qui a trop aimé le silence. Et qui aujourd’hui, choisit de faire du bruit. »
Makial
Le temps s’étirait comme un fil tendu prêt à rompre.
Depuis l’appel interrompu, mon cœur battait à contre-rythme.
Je faisais les cent pas. Aht, elle, ramassait encore les morceaux de la tasse qu’elle avait laissée tomber à mon cri.
Elle ne disait rien. Mais je voyais tout : son dos droit, ses gestes mesurés, ses lèvres pincées.
Je m’approchai. Lentement.
Ma main effleura sa hanche. Une chaleur douce me parcourut.
— « Je suis désolé. Je t’ai effrayée. »
Elle se tourna. Lentement. Ses yeux noirs accrochèrent les miens.
— « Je vais bien. Mais… ta tante. »
Un silence.
— « Je sais. Moi aussi, j’ai peur. »
Puis, Rami apparut dans Liana (seule après l’appel)
L’écran s’était éteint. Mais son visage, à lui, restait imprimé dans ma mémoire.
Adam. Ses yeux trop doux, trop lucides.
Il avait vu. Il savait. Même sans que je dise tout.
Je posai le téléphone sur la table. Lentement. Comme si un faux mouvement allait le faire exploser.
Mes mains étaient encore moites. Mon souffle irrégulier. Mais j’avais tenu. Pour les enfants. Pour lui.
Je me levai, traversai le salon dans un silence épais. Les murs semblaient écouter.
Je tirai légèrement les rideaux. La rue était vide. Trop vide.
Et pourtant… j’avais cette sensation persistante d’être observée. Suivie.
Je refermai les volets d’un geste sec. Et le cliquetis du loquet résonna plus fort que je ne l’aurais voulu.
Je voulais reprendre pied.
Alors j’allai dans la cuisine. Je rinçai une tasse. Je mis de l’eau à chauffer. Des gestes simples. Mécaniques.
Infuser. Respirer. Répéter.
Mais l’odeur du thé, ce soir-là, n’avait rien de réconfortant.
Je restai là, adossée au comptoir.
Mes pensées dérivaient. Vers Makial, ce garçon que j’avais vu grandir.
Vers Cyril, cet homme que j’avais trop longtemps laissé agir dans l’ombre, parce que c’était « la famille ».
Et maintenant ? Il semait la peur. Comme d’autres sèment le blé. Avec méthode. Avec patience.
Et moi… j’étais devenue une cible.
Je revoyais le carnet. La photo. Le message laissé sur le banc.
"Rien n’est jamais gratuit. Ni la vérité. Ni la survie."
Des mots froids. Méticuleusement choisis pour glacer.
Et pourtant… je ne regrettais rien.
Je pris une gorgée de thé. Il était amer. Trop infusé. Comme moi.
— « Tu vas tenir, Liana. Jusqu’au bout. Pour lui. Pour eux. Pour la vérité. »
Ma propre voix m’étonna. C’était plus un souffle qu’un mot.
Mais il fallait que je l’entende.
Je me dirigeai vers le couloir. Une pièce m’attendait. Une vieille armoire. Des dossiers.
Peut-être, ce soir, j’irais fouiller encore. Gratter là où ça fait mal.
Parce que je le savais maintenant.
Ce n’était pas la peur qu’il fallait craindre.
C’était le silence.
Et moi, je n’avais plus envie de me taire.
Makial
Je n’arrivais pas à rester immobile.
Depuis l’appel interrompu, une tension glacée ne me quittait plus.
Le visage de ma tante, ses derniers mots… et puis ce clic, ce souffle… ce silence.
Tout sonnait faux. Tout sonnait dangereux.
Je marchais de long en large dans le salon. Le sol grinçait sous mes pas, mais je n’y prêtais aucune attention.
Dans la cuisine, Aht tentait encore de ramasser les morceaux de la tasse qu’elle avait laissée tomber quand j’avais crié son prénom.
Elle ne disait rien. Mais je voyais à ses gestes, à sa nuque tendue, qu’elle avait tout compris.
Je m’approchai d’elle. Ma main toucha doucement sa hanche.
— « Je suis désolé… Je t’ai fait peur. »
Elle leva les yeux vers moi. Ce regard sombre, profond, qui me tenait encore debout.
— « Je vais bien. Mais c’est ta tante qui m’inquiète. »
Je hochai la tête. J’étais incapable de mentir à cet instant.
Joseph apparut dans l’embrasure de la porte. Il tenait encore sa veste dans une main, l’autre accrochée à sa ceinture.
— « Qu’est-ce qu’il se passe, Makial ? »
— « C’était Liana. On parlait à l’instant. Elle était dans un parc. Tout allait bien. Et puis… quelqu’un s’est approché. Et la ligne a coupé. Net. »
Joseph grogna. Il comprenait. Lui aussi avait connu ce genre de silence, celui qui précède les drames.
— « Tu veux qu’on y aille ? »
Je fis non de la tête.
— « Pas encore. Je veux pas foncer dans un piège. Et on doit rester ici pour surveiller Rami. S’il parle encore, je veux pas rater ça. »
Je sortis mon téléphone, les doigts tremblants malgré moi.
— « Je vais appeler Donald. Il est discret. Rapide. Il peut y aller sans se faire repérer. »
Aht s’approcha lentement, posa sa main sur mon bras.
— « Tu es sûr ? »
— « Non. Mais je peux pas rester là sans rien faire. »
Je composai le numéro de Donald. Il décrocha presque aussitôt.
— « Bro ? T’as une sale voix. »
— « Écoute-moi bien. C’est grave. J’étais en ligne avec ma tante. Quelqu’un l’a approchée. La communication s’est coupée. Elle était au parc derrière le Palais de Justice. »
Un silence. Puis la voix plus basse de Donald :
— « Tu veux que j’y aille ? »
— « Oui. Va voir si elle est encore là. Ou si quelqu’un a vu quelque chose. Mais sois prudent. Cyril est peut-être derrière tout ça. »
— « T’inquiète. J’y vais tout de suite. Je t’envoie un message dès que j’ai du neuf. »
Je raccrochai.
Aht était toujours là, près de moi. Sa main n’avait pas quitté mon bras.
Joseph reprit, grave :
— « Si Cyril s’en prend à elle, il passe un cap. »
— « Il l’a déjà franchi. »
Je serrai les poings. Je sentais cette chose revenir, ce feu dans mes veines, cette colère froide.
Mais je sentais aussi la main d’Aht. Sa présence.
Elle me regarda droit dans les yeux.
— « On va le faire tomber. Mais pas en brûlant tout. En tenant bon. Ensemble. »
Je n’avais plus rien à dire. Seulement ça :
— « Merci… d’être là. »
Elle sourit. Un sourire mince, fatigué, mais réel.
Dans le silence revenu, nous attendions.
L’appel de Donald.
Ou celui de la peur.
Joseph gronda derrière moi :
— « Alors tu vas y retourner. Tu vas dire que tu t’es échappé de justesse. Tu vas redevenir invisible, et tu vas écouter. »
Rami releva les yeux. Un doute. Un éclair de compréhension.
Et puis, Aht s’approcha. Elle s’agenouilla à sa hauteur. Son regard devint plus tendre. Presque… fraternel.
— « On va te protéger. Tu porteras une puce. Un micro. Et tu auras toujours un plan pour t’en sortir. On te laissera pas tomber. »
Il la fixa. Hésita.
Puis hocha la tête.
— « Je veux aider. »
Je tendis ma main. Il la saisit. Ferme. Comme on accepte un pacte.
— « Alors va. Infiltre leur nuit. Et sois notre lumière. »

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15/10/2025

: L'AMOUR SOUS LES CENDRES

: ROMANTIQUE

: Plume Lumineuse

:

Makial :

‎La nuit avait été longue.‎Allongé sur mon lit, le regard fixé au plafond, je repassais en boucle chaque détail de la soirée. Le parfum d’ambre et de vanille, le goût légèrement épicé de son jus de gingembre, la douceur de sa main, la tendresse dans ses yeux. Et cette danse… silencieuse, mais bouleversante.

‎Je n’avais pas dormi.

‎Et pourtant, je ne ressentais ni fatigue ni lassitude.

‎J’étais… transporté. Un peu inquiet aussi. Comme si cette douceur partagée pouvait, à tout moment, disparaître.

‎Je me levai t**d, vers dix heures. Le ciel était couvert, d’un gris doux qui collait bien à mon humeur. Je pris une do**he froide, comme pour calmer les battements trop forts de mon cœur.

‎Et puis je fis ce que je ne fais jamais d’habitude : j’écrivis. Des mots, des sensations, sans structure. Un besoin urgent de poser quelque part ce qui vibrait encore en moi.

‎Un café avec Donald et Hilaire

‎Vers midi, je reçus un message de Donald :

‎ « T’es vivant ou t’as fondu dans ses bras pour de bon ? lança t'il en riant»

‎Je ris, seul, dans ma chambre. Puis je répondis :

‎ « Besoin de débriefer. 13h au café d’en face ? »
‎Il accepta aussitôt.

‎Hilaire nous rejoignit. Le trio reconstitué.

‎Le café était presque vide. On prit une table au fond, un peu à l’écart.

‎— « Bon… raconte tout, lover boy, » lança Donald en posant son espresso.

‎Je soupirai, amusé.

‎— « C’était… intense. Épuré. Simple et fort à la fois. Elle a cuisiné pour moi, on a parlé, on a dansé. Rien de spectaculaire, mais j’me suis jamais senti aussi bien dans un silence avec quelqu’un. »

‎Hilaire fronça les sourcils.

‎— « Tu sais si elle a quelqu’un d’autre ? Un ex encore dans le décor ? »

‎Je baissai les yeux, hésitant.

‎— « Elle m’a parlé de quelqu’un. Raymond. Une histoire ancienne. Très forte. Elle l’a aimé, ça se sent encore. Mais elle m’a regardé… comme si j’étais la première respiration après l’apnée. »

‎Donald hocha lentement la tête.

‎— « Fais attention, frérot. Parfois, on devient le pansement d’un cœur qui n’a pas fini de saigner. »

‎— « Je veux pas être un pansement. Je veux être la main qui aide à se relever. »

‎Hilaire sourit doucement.

‎— « C’est beau. Mais reste lucide. Tu t’attaches vite. Et elle aussi semble fragile. »

‎Je hochai la tête.

‎— « Je suis prêt à prendre le risque. Pas pour la sauver. Juste pour être là, si elle me laisse une place. »

‎Pensées d’après-midi

‎En rentrant chez moi, je m’installai au bureau, mon carnet toujours ouvert. J’écrivis :

‎ Elle n’a rien promis. Mais son silence m’a dit plus que n’importe quelle déclaration. Et moi, je suis là. À la frontière entre espoir et vertige.

‎Puis je m’arrêtai net.

‎Mon téléphone vibra.

‎Un message d’elle.

‎ « Merci encore pour hier soir. Je repense à ta phrase. Celle du “livre que tu veux relire”. Elle m’a bouleversée. Tu m’as fait du bien. Vraiment. »

‎Je restai figé. Mon cœur battait plus vite.

‎Je tapai lentement :

‎ « Tu es ce chapitre que je n’attendais plus. Et maintenant que je l’ai commencé, je veux lire chaque ligne. À ton rythme. »

‎Elle mit quelques minutes avant de répondre.

‎ « Alors lis-moi doucement. Parce que je suis encore un peu froissée par les pages d’avant. Mais si tu me lis bien… peut-être que j’écrirai ce livre avec toi. »

‎Je fermai les yeux, un sourire incrédule sur les lèvres.

‎C’était léger. Mais puissant. C’était elle

‎Crépuscule suspendu

‎Le soir approchait.

‎Je sortis marcher. Je n’avais rien prévu. Juste besoin de sentir l’air, d’occuper mes jambes pendant que ma tête tournait en boucle.

‎Chaque pas m’amenait un peu plus près de l’idée f***e : tomber amoureux. Pour de vrai. Pas juste désirer. Pas combler un vide.

‎Tomber. Viscéralement. Intégralement.

‎Et ce sentiment me faisait peur. Mais il m’exaltait aussi.

‎Je m’assis sur un banc au parc. Le même banc où nous avions marché côte à côte l’avant-veille. Je regardai autour de moi, comme si elle allait apparaître.

‎Je sortis mon téléphone.

‎ « Tu fais quoi ? Je suis au parc. Le tien. Je sais que c’est imprévu. Mais si t’as envie de venir juste t’asseoir… je suis là. »

‎Je restai là, le cœur suspendu.

‎Une minute. Deux. Cinq.

‎Puis mon téléphone vibra.

‎ « Donne-moi dix minutes. Ne bouge pas. »


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10/10/2025

TERMINÉ ⏱️
RWANDA 🇷🇼 0-1 🇧🇯 BÉNIN

⚽ Tosin 80'

𝗟𝗘 𝗕𝗘𝗡𝗜𝗡 𝗘𝗦𝗧 𝗔̀ 𝗨𝗡 𝗣𝗔𝗦 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗨𝗣𝗘 𝗗𝗨 𝗠𝗢𝗡𝗗𝗘 𝟮𝟬𝟮𝟲 !!!!! 🌍🤯
CE SERAIT UNE PREMIÈRE DANS L’HISTOIRE DU PAYS (𝗶𝗹 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲)

𝐿𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 𝐶 𝑒𝑛 𝐴𝑓𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 :

🥇 Bénin 🇧🇯 (17 points)
🥈 Afrique du Sud 🇿🇦 (15 points)
🥉 Nigeria 🇳🇬 (14 points)
4️⃣ Rwanda 🇷🇼 (11 points)
5️⃣ Lesotho 🇱🇸 (9 points)
6️⃣ Zimbabwe 🇿🇼 (5 points)

01/08/2025

Mention spéciale à mes nouveaux(elles) super fans ! Djagene Fofana, Quenn Rt, Judith la grâce , M'bo Delé, Obôûbë Kôñâtë, Alassane Outtara, Emmanuel Salvador, Tima Fiso, Ousmane Boubé Ali, Bénéfick Milongo, Marcel Medje, Doriane Degan, Matinien Ahissou, Oussa Houèhougbé, Moussa Mk Saran Keita, Jcc De Muanda Jbn, Stania Pélagie, Verro Batete, Guiatin Lookman, Demorgan Demorgan, Kym José Lamy, Oumarou Belem, Tifa Dera, Louis Shiki, MN Marvin

24/07/2025

Mention spéciale à mes nouveaux(elles) super fans ! Djagene Fofana, M'bo Delé, Obôûbë Kôñâtë, Verro Batete, Emmanuel Salvador, Tima Fiso, Ousmane Boubé Ali, Bénéfick Milongo, Doriane Degan, Matinien Ahissou, Judith la grâce , Moussa Mk Saran Keita, Jcc De Muanda Jbn, Stania Pélagie, Guiatin Lookman, Demorgan Demorgan, Kym José Lamy, Oumarou Belem, Tifa Dera, Louis Shiki, MN Marvin

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