09/09/2025
🇲🇱 Houzeifa
🔴 #𝐄𝐱𝐜𝐥𝐮 𝐒𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐮𝐬𝐬𝐚 𝐍𝐚𝐛𝐢 𝐃𝐢𝐚𝐫𝐫𝐚 « 𝐂𝐨𝐮𝐥𝐢𝐛𝐚𝐥𝐲 » 𝐚𝐥𝐢𝐚𝐬 𝐇𝐚𝐦𝐳𝐚 : 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐟𝐟𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐨𝐫𝐢𝐬𝐦𝐞.
Moussa Nabi Diarra, connu sous le nom de Hamza Al Bambari, est né à , un petit village de la commune rurale de , située à 50 km de Kati, dans la région de Koulikoro. Fils d’Alou Samakono et d’Adama Diarra, Moussa porte le nom Diarra, mais derrière ce patronyme se cache une histoire familiale complexe, marquée par un lourd secret et des rivalités anciennes.
La famille Diarra est liée au grand marabout de , El Hadj Cheick Siramakan Diarra, une figure respectée dans la région.
Selon notre enquête, tout commence avec la grand-mère paternelle de Moussa Nabi, qui avait déjà un fils avant d’entrer dans la famille Diarra. Cet enfant (le père de Moussa Nabi) a été élevé comme un membre à part entière des Diarra et prit le nom Diarra. Pendant des années, ce secret est resté enfoui.
Mais en 2021, tout resurgit lors du conflit de succession à Mangola. Se considérant comme l'aîné de la famille, Alou Samakono (le père de Moussa Nabi) tente d’accéder au titre de chef de village, fonction traditionnellement réservée aux Diarra de souche. Les notables locaux lui rappellent alors ses véritables origines : il est Coulibaly par le sang, et donc inéligible. Ce refus public, vécu comme une profonde humiliation, marque un tournant décisif pour la famille. Selon plusieurs témoignages, cet épisode a nourri la colère de Moussa Nabi et de ses frères.
Moussa Nabi Diarra « Coulibaly » abandonne son métier de peintre en bâtiment pour rejoindre le rang des terroristes. Il gravit rapidement les échelons et devient le porte-parole des criminels qui utilisent la religion comme prétexte. Qui de mieux qu’une personne remplie de haine, se sentant illégitime, pour porter la voix de Amadou Kouffa (Qui se ressemble s'assemble… nous reviendrons sur le cas de Kouffa).
Après Nabi, son frère aîné, , résidant à (Bamako) et travaillant comme technicien Télécom. Selon notre enquête, il assurait le transfert d’armes, de fonds et de matériel entre Bamako et les bases des terroristes. Amadou devait suivre une formation au maniement des drones dans un pays dont nous tairons le nom, mais il a été arrêté par les services de renseignements maliens alors qu’il venait d’acheter son billet.
Dans la fratrie Diarra-Coulibaly, un frère journaliste connu et un autre frère militaire sont évoqués… nous y reviendrons également.
La famille Diarra, dans son ensemble, serait indirectement mêlée aux activités de Moussa. Plusieurs proches auraient servi de relais, de soutien logistique, voire facilité ses déplacements. Rien n’indique une implication formelle de tous, mais notre enquête laisse entrevoir une forte dépendance de Moussa Nabi vis-à-vis de certains membres de sa famille pour organiser ses opérations.
Les opérations s’intensifient, les renseignements se précisent, et la traque se resserre. Les FAMa sont déterminées à neutraliser Moussa et son organisation. Son réseau peut encore tenter de se cacher, mais l’issue semble désormais inévitable.
Source: AES INFO