26/08/2025
#حين تتحوّل الإدارة من سلطة إلى خدمة: درس من عرفات
لو كانت إداراتنا جميعها على شاكلة ما نراه في الحالة المدنية بعرفات، لتبدلت صورة الإدارة العمومية في وجدان المواطن، ولانقلبت من عبءٍ ثقيل إلى فضاء رحبٍ يشعر فيه الفرد بكرامته. لقد أثبت مدير الحالة المدنية بعرفات أنه رجل من العيار الثقيل، ليس بالرتبة الإدارية فحسب، وإنما بأخلاقه، وبتواضعه، وبقربه من المواطنين.
لم يبدّل هذا المدير من طباعنا نحن أهل عرفات، لكنه بدّل ما هو أعمق: أعاد تشكيل نظرتنا إلى الإدارة العمومية، فصارت في وجداننا فضاء خدمة وكرامة بعد أن كانت عبئًا وثقلاً.
ففي وقتٍ اعتاد فيه الناس على جفاء المسؤول وتكبّره، وجدوا في هذا المدير نموذجًا آخر؛ نموذج المسؤول الذي ينزل إلى الناس ويعاملهم كأهلٍ وأحباب.
ولعل أصدق صورة على ذلك ما حدث اليوم، حين وجد بعض المواطنين يتحسرون أمام بوابة الحالة المدنية، فتوجّه إليهم قائلاً: "ادخلوا، فهذا بيتكم وأنتم أهله، أما أنا فما كنت سوى ضيف، وجئت هنا من أجلكم." ثم التفت إلى الحراس قائلاً: "لا تمنعوا المواطنين من الدخول، فوجودنا هنا لخدمتهم قبل كل شيء."
إنها كلمات تختصر فلسفة الرجل في الإدارة: الإدارة ليست سلطة على الناس، بل خدمة لهم، ووجود المسؤول لا يكتمل إلا بقربه من المواطن، واحترامه له، وحرصه على راحته. ولو انتشر هذا النموذج في مرافقنا العامة، لما كان المواطن بحاجة إلى وساطة أو تذلل من أجل حقٍ بديهي.
"Quand l’administration se transforme d’un pouvoir en un service : une leçon de Arafat"
Si toutes nos administrations ressemblaient à ce que nous voyons dans l’état civil d’Arafat, l’image de l’administration publique se serait profondément transformée dans la conscience du citoyen. Elle serait passée d’un lourd fardeau à un espace ouvert où l’individu retrouve sa dignité. Le directeur de l’état civil d’Arafat a prouvé qu’il est un homme de grand calibre, non seulement par son rang administratif, mais surtout par ses valeurs, son humilité et sa proximité avec les citoyens.
Il n’a pas changé nos habitudes, nous habitants d’Arafat, mais il a changé quelque chose de plus profond : il a transformé notre regard sur l’administration publique. Elle est devenue, dans notre esprit, un espace de service et de respect, au lieu d’être un poids et une contrainte.
À une époque où les gens se sont habitués à l’arrogance et à la froideur du responsable, ils ont trouvé en ce directeur un modèle différent : celui d’un responsable qui descend vers les citoyens et les traite comme des proches, comme des frères.
La preuve la plus éloquente en est ce qui s’est passé aujourd’hui, lorsqu’il a trouvé des citoyens hésitant devant la porte de l’état civil. Il s’est adressé à eux en disant : « Entrez, ceci est votre maison et vous en êtes les maîtres. Quant à moi, je ne suis qu’un invité, venu ici pour vous. » Puis, se tournant vers les gardes, il ajouta : « Ne refusez pas l’entrée aux citoyens, car notre présence ici est d’abord pour les servir. »
Ces mots résument toute sa philosophie de l’administration : elle n’est pas un pouvoir exercé sur les gens, mais un service pour eux. La présence du responsable ne prend tout son sens que par sa proximité avec le citoyen, par le respect et l’attention qu’il lui accorde. Si ce modèle se répandait dans nos services publics, le citoyen n’aurait plus besoin ni de médiation ni
d’humiliation pour obtenir un droit élémentaire.
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