
02/09/2025
CONTE : đŽđŒLâorgueil de lâĂąne, la sagesse du bĆufđŽđŒ
Dans un coin tranquille de la campagne, vivaient un bĆuf et un Ăąne dans une mĂȘme ferme. Le bĆuf Ă©tait discret, constant, dâune patience silencieuse. LâĂąne, lui, dĂ©bordait dâĂ©nergie⊠et dâorgueil. Il aimait se faire remarquer, convaincu que sa vivacitĂ© et sa voix forte faisaient de lui lâanimal le plus utile de la ferme.
Un jour, il lança au bĆuf : « Tu passes tes journĂ©es Ă mĂącher de lâherbe et Ă produire du lait. Moi, je suis rapide, bruyant, visible. Je suis indispensable. Toi, tu es lent, effacĂ©, presque inutile. »
Le bĆuf, imperturbable, rĂ©pondit simplement : « Ce nâest pas le bruit quâon fait qui mesure lâimportance de ce quâon est. »
Peu de temps aprĂšs, le fermier confia Ă lâĂąne une tĂąche difficile : porter un lourd fardeau jusquâau marchĂ©. Fier, lâĂąne accepta sans hĂ©siter. Mais en chemin, le soleil tapait fort, le sac pesait lourd, et les kilomĂštres semblaient sâĂ©tirer sans fin.
ĂpuisĂ©, tremblant, lâĂąne sâĂ©croula sur le bord du sentier, incapable dâavancer.
Le bĆuf, qui revenait des champs, le trouva lĂ , haletant. Sans un mot de reproche, il appela le fermier : « Confie-moi une partie de sa charge. Il a besoin dâaide. »
GrĂące Ă lui, le trajet fut accompli. LâĂąne, honteux mais sincĂšre, murmura : « FrĂšre bĆuf⊠jâai mĂ©prisĂ© ta douceur, ta constance, ta gĂ©nĂ©rositĂ©. Jâai cru que lâutilitĂ© se mesurait Ă lâapparence et Ă la force. Je me suis trompĂ©. »
Le bĆuf rĂ©pondit calmement : « Le vrai poids nâest pas toujours celui quâon porte sur le dos, mais celui quâon porte en soi. Et lâorgueil est bien plus lourd que nâimporte quel fardeau. »
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Morale :
Lâarrogance Ă©blouit, mais elle aveugle. LâhumilitĂ©, elle, Ă©claire. La grandeur vĂ©ritable ne rĂ©side ni dans le bruit, ni dans la vitesse, ni dans lâapparence. Elle vit dans la patience, la force tranquille, et la capacitĂ© dâaider sans attendre dâĂ©loge. Ceux qui marchent dans le silence changent souvent le monde sans faire de bruit.
Ce nâest ni la force, ni le bruit, qui font la vraie grandeur. LâhumilitĂ©, la gĂ©nĂ©rositĂ© et la coopĂ©ration sont les plus belles qualitĂ©s chez lâhomme comme chez lâanimal. Chacun a de la valeur.
Ce nâest pas celui qui brille le plus qui Ă©claire,
mais celui qui, dans le silence, soutient,
sâĂ©lĂšve, et fait avancer les autres.
Sources inconnu, proposé par Zoumana Ouattara.