24/10/2025
👁️🕯️ Le Ministre au Miroir de Sang
On l’appelait Monsieur le Ministre Nkoa Ngono, un homme élégant, discret, et respecté dans toutes les hautes sphères du pays.
À la télévision, il prêchait la transparence et la justice.
Mais la nuit, il entrait dans un autre monde.
Ce que le public ignorait, c’est que Nkoa Ngono n’était pas seulement un homme d’État…
C’était un initié d’un ordre occulte ancestral, appelé “Les Gardiens du Serment Rouge”.
🌒 Tout commença bien avant sa carrière politique.
À l’époque, il n’était qu’un simple fonctionnaire frustré par la lenteur de sa réussite.
Une nuit, un vieux marabout du village d’Ambam lui parla d’un rituel interdit :
un pacte de renommée et d’influence, conclu au sommet d’une colline où les ancêtres avaient jadis enterré un roi sans tombe.
Le rituel exigeait un miroir, du sang humain, et un serment murmuré à minuit.
Nkoa Ngono accepta.
Trois jours après, il fut nommé Directeur.
Puis Secrétaire Général.
Puis Ministre.
Mais le miroir, lui, n’était jamais resté silencieux.
🕯️Chaque nuit, dans son immense villa de Bastos, le ministre verrouillait son bureau et tirait les rideaux.
Sur le mur trônait un grand miroir ancien, entouré de symboles sculptés.
À minuit, le verre se couvrait d’une brume rouge, et un visage apparaissait : le sien, mais plus vieux, plus sombre.
Cette entité lui parlait.
Elle lui ordonnait des choses : qui éliminer, qui trahir, qui humilier.
Et chaque fois qu’il obéissait, sa carrière montait d’un cran.
Mais à chaque désobéissance, un de ses proches tombait malade ou mourait.
Les domestiques racontent qu’ils entendaient parfois des murmures venant du bureau,
et que le matin, le ministre sortait couvert de sueur, les yeux vides, comme s’il avait parlé toute la nuit avec quelqu’un qu’eux ne voyaient pas.
🩸Un soir d’orage, alors qu’il devait prêter serment pour un nouveau mandat, le ministre oublia une chose :
le pacte devait être renouvelé tous les sept ans.
Il ne fit pas le rituel cette année-là.
Pendant la cérémonie officielle, les caméras étaient braquées sur lui.
Mais soudain, son regard se vida.
Il se mit à trembler, à parler seul, puis à rire d’une voix qui n’était pas la sienne.
Les micros captèrent distinctement ces mots :
« Le sang ne ment jamais… le miroir t’attend. »
Il s’effondra.
Officiellement, crise cardiaque.
Officieusement… son corps ne fut jamais exposé au public.
Et dans sa maison, le miroir — selon les rumeurs — continue de respirer.
Les nouveaux occupants disent que, certaines nuits, quand on passe devant,
le miroir ne reflète pas votre visage…
mais celui d’un homme en costume,
tenant un verre de vin… rempli de sang.
🩸Après la mort mystérieuse du Ministre Nkoa Ngono, sa somptueuse villa de Bastos fut mise sous scellés.
Pendant des mois, aucun agent, aucun membre de la famille n’osa franchir le portail.
On disait que la nuit, des lumières rouges sortaient par les fenêtres, et qu’un parfum étrange de cire et de fer planait dans le jardin.
Mais quelques années plus t**d, un autre haut fonctionnaire, Monsieur Etoga Nsame, racheta la maison.
Un homme jeune, ambitieux, qu’on disait “béni des ancêtres”…
👁️🕯️Lors de la rénovation, les ouvriers trouvèrent une pièce cachée derrière une bibliothèque murée.
Une salle circulaire, peinte en noir, avec des symboles gravés sur les murs.
Et au centre, recouvert d’un drap blanc jauni : le miroir.
L’un des ouvriers raconta plus t**d que, dès qu’ils touchèrent le cadre, le verre vibra tout seul, comme s’il respirait.
Mais le nouveau propriétaire, curieux, fit transporter le miroir dans son bureau privé.
Il le nettoya, l’installa, et déclara fièrement :
“Ce miroir appartenait à un grand homme. Il reflétera, je l’espère, mon propre destin.”
La première nuit, le miroir resta calme.
La deuxième, une brume rouge apparut sur la surface.
La troisième, une main sortit du verre.
Pas une main matérielle, mais une silhouette sombre qui se mouvait à l’intérieur comme dans l’eau.
Puis, à minuit, une voix chuchota :
“Tu as repris là où il est tombé… Es-tu prêt à payer le prix du pouvoir ?”
Dès le lendemain, tout s’accéléra.
Etoga Nsame fut promu, son nom circulait dans les journaux, et les portes du pouvoir s’ouvraient toutes seules.
Mais ses yeux changèrent.
Ils devinrent plus noirs, comme s’ils reflétaient le verre du miroir
🩸 Le Sept ans plus t**d, le même cycle recommence.
Les domestiques racontent qu’il s’enfermait seul dans le bureau à la même heure chaque nuit.
On entendait des voix, parfois des rires, parfois des cris étouffés.
Puis le silence.
Et au matin, il sortait toujours plus froid, plus puissant, plus vide.
Mais un jour, une erreur fut commise :
son fils, âgé de 12 ans, entra par curiosité dans le bureau.
On le retrouva endormi devant le miroir, les yeux ouverts, figés.
Il respirait encore, mais son regard ne voyait plus rien.
Comme si quelqu’un d’autre regardait à travers lui.
Après cet incident, la villa fut de nouveau abandonnée.
Les voisins affirment qu’à minuit pile, les lumières du bureau s’allument seules.
Certains disent avoir vu, depuis la rue, un homme en costume se pencher sur le miroir, même si la maison est vide.
Les gardiens de nuit refusent de travailler là-bas.
Et selon une rumeur persistante, le miroir a été déplacé…
Un collectionneur de Yaoundé, passionné d’objets occultes, l’aurait acheté aux enchères.
Son nom n’a jamais été rendu public.
Mais depuis, trois de ses employés sont morts mystérieusement, et chaque reflet dans le verre montre une silhouette de plus, derrière l’observateur.