14/07/2025
Réponse citoyenne à l’adresse du Président de la République Bassirou Diomaye Faye
Monsieur le Président,
Votre récente prise de parole était attendue par toute une nation. Une nation meurtrie, endeuillée, mais toujours debout. Vous avez évoqué la réconciliation, un idéal noble, mais il convient de rappeler que sans justice, il ne peut y avoir de réconciliation véritable.
La justice doit précéder la paix.
Plus de 80 familles de martyrs pleurent encore leurs fils tombés lors des événements tragiques de 2021 à 2024. Plus de 2000 détenus politiques ont vu leur liberté bafouée pour avoir défendu leurs convictions. Des centaines de blessés portent à jamais les stigmates de cette répression. Et pendant ce temps, les bourreaux, les tortionnaires, les nervis identifiés publiquement sur les réseaux sociaux continuent de circuler librement, dans une impunité choquante.
Avant de parler de pardon, il faut d’abord parler de vérité, de justice et de reddition des comptes.
Le peuple attend que les pilleurs des deniers publics rendent compte.
Le peuple attend que les criminels en uniforme ou en civil répondent de leurs actes.
Vous avez été élu par plus de 54 % des Sénégalais. Ce mandat est une responsabilité, pas un privilège oui . Ce peuple qui vous a porté au pouvoir a voté pour la rupture, pour l’éthique, pour la justice.
Nous ne demandons ni vengeance, ni chasse aux sorcières. Nous exigeons la fin de l’impunité, la réparation pour les victimes, et des institutions judiciaires qui ne tremblent devant aucun nom, aucun grade, aucun passé.
Tant que la justice ne passe pas, la blessure nationale restera ouverte.
La réconciliation ne se décrète pas. Elle se mérite.
Mactar sall
Citoyen sénégalais
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