22/10/2025
🔴 QUAND L’AFRIQUE PLEURE, LE MONDE SE TAIT : LE GÉNOCIDE OUBLIÉ DES HÉRÉROS ET DES NAMAS.
Ils ont voulu effacer nos ancêtres, mais c’est leur silence que l’histoire effacera.
Ce que tu vas lire ici ne vient pas d’un livre d’Europe, ni d’une fiction inventée. C’est une vérité arrachée du sable et du sang africain. C’est l’une des pages les plus sombres de notre continent, une page que le monde a préféré enterrer. Pourtant, la mémoire finit toujours par se relever. Et aujourd’hui, c’est le cri du désert d’Omaheke, en Namibie, entre 1904 et 1908, qui refait surface. Là, avant Auschwitz, avant Varsovie, avant les horreurs connues de tous, le premier génocide du XXᵉ siècle a été commis. Pas contre des coupables, mais contre des Africains libres, fiers et digne
Tout commence en 1884, lorsque l’Allemagne s’empare du Sud-Ouest africain, l’actuelle Namibie. Les colons volent les terres, le bétail, et écrasent l’âme des peuples autochtones. Mais les Héréros et les Namas refusent de plier. Sous la direction du chef Samuel Maharero, et plus t**d du chef Hendrik Witbooi, ils se lèvent, armés de courage et de dignité, pour défendre leur liberté. Cette résistance africaine devient le cauchemar de l’Empire allemand. En réponse, le général Lothar von Trotha est envoyé sur place. Raciste, froid et cruel, il ne vient pas pour négocier, mais pour exterminer. Le 11 août 1904, à Waterberg, il encercle les Héréros et les pousse vers le désert d’Omaheke, où il fait bloquer tous les points d’eau. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent de soif sous le soleil brûlant. Puis, le 2 octobre 1904, il signe l’ordre d’extermination : “Tout Héréro trouvé à l’intérieur des frontières allemandes, armé ou non, sera exécuté. Je n’accepte plus femmes ni enfants.” Ce fut le début de l’enfer.
Les survivants furent capturés et déportés dans des camps de concentration, bien avant ceux de la Seconde Guerre mondiale. À Lüderitz, sur l’île de Shark Island, la mort portait un uniforme allemand. Les prisonniers, transformés en esclaves, travaillaient jusqu’à l’épuisement. Ils étaient battus, affamés, utilisés comme cobayes pour des expériences raciales. Les médecins allemands mesuraient les crânes africains, testaient des poisons, et cherchaient à prouver la supériorité de la “race blanche”. Ce fut le laboratoire de l’horreur, la répétition avant les crimes n***s. En tout, près de 65 000 Héréros, soit 80 % du peuple, et 10 000 Namas, soit la moitié de leur population, furent exterminés. Les survivants devinrent esclaves sur leurs propres terres, réduits à l’humiliation et à l’oubli.
Pendant plus d’un siècle, le monde a gardé le silence. L’Afrique, elle, a pleuré en silence. Il a fallu attendre 2021 pour que l’Allemagne reconnaisse enfin ce génocide et promette une aide financière de 1,1 milliard d’euros à la Namibie sur 30 ans. Mais peut-on acheter la mémoire d’un peuple ? Peut-on payer le prix d’une mère qui a vu mourir son enfant de soif ? Non, car aucune somme d’argent ne pourra effacer les souffrances, ni redonner vie à ceux qu’on a effacés. Ce génocide, le premier du XXᵉ siècle, n’a pas seulement détruit des vies, il a tenté de détruire la fierté africaine. Pourtant, malgré les chaînes, malgré la mort, la dignité africaine n’a pas été brisée. Elle a survécu dans le cœur de nos ancêtres, et aujourd’hui, elle renaît dans nos mémoires.
NB: 👉Celui qui oublie ses blessures permet à l’ennemi de les rouvrir.
L’Afrique doit se souvenir, non pas pour raviver la haine, mais pour comprendre sa force. Nous devons enseigner ces histoires à nos enfants, car la mémoire est la racine de la liberté. L’Afrique n’est pas pauvre, elle a été pillée, trahie, torturée, mais elle n’a jamais été vaincue. Aujourd’hui, elle se souvient. Et quand un peuple se souvient, il devient invincible. Alors, raconte cette histoire, partage-la, et porte-la en toi, car se souvenir, c’est résister.