
26/07/2025
NOUVEAU CODE DU SPORT - Le Sénégal vers une ère nouvelle : Professionnaliser le sport pour structurer l’avenir
Le sport sénégalais est à un tournant historique. L’adoption récente du nouveau Code du Sport, combinée à la décision courageuse de l’État de créer une Fédération nationale de lutte en remplacement du CNG (Comité national de gestion), marque une volonté claire : professionnaliser durablement le sport au Sénégal, malgré les résistances.
Une réforme structurelle face aux défis anciens
Depuis des années, la lutte sénégalaise – discipline populaire et identitaire – souffre d’un encadrement flou, dominé par des rapports informels et une gestion controversée du CNG. En décidant de le remplacer par une fédération en bonne et due forme, l’État pose un acte fort, défiant les pressions des lobbys et d'une partie des acteurs du milieu.
Cette transition vise à donner à la lutte le statut qu’elle mérite : un sport structuré, réglementé, transparent et prêt pour le professionnalisme, avec des règles claires, des mandats limités, et une gestion adaptée aux exigences nationales et internationales.
Mais cette réforme ne s’arrête pas aux structures : elle touche également les hommes et les métiers du sport.
Le nouveau Code du sport intègre une valorisation active des métiers sportifs : entraîneurs, préparateurs physiques, manager, gestionnaires, agents, analystes vidéo…
Ces profils, jusque-là moins pris en compte dans les structures sportives, favorisera la promotion des universités sportives privées comme publiques pour mieux former et accompagner les dirigeants et cadres. Une étape indispensable pour hausser le niveau de l’encadrement sportif au Sénégal. Le sport sénégalais entre ainsi dans une nouvelle phase où le talent seul ne suffit plus : il doit être entouré, accompagné et valorisé.
Avec cette dynamique de professionnalisation, le Sénégal envoie un message clair : le sport est un pilier stratégique, non seulement pour la cohésion sociale, mais aussi pour le développement économique. Le pays mise désormais sur une gestion rationnelle, une gouvernance moderne, et surtout, une politique de formation ambitieuse.
La b***e est désormais dans le camp des acteurs. Si l’État pose le cadre, ce sont les fédérations, les clubs, les formateurs et les athlètes qui devront faire vivre cette nouvelle vision.
Le Sénégal sportif de demain se construit aujourd’hui, avec courage, responsabilité et ambition.
Mohamed Trésor Kamara
Manager / Journaliste Sportif