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« Ce qui menace Pastef »La principale menace qui pèse aujourd’hui sur Pastef ne vient pas de l’extérieur, mais plutôt de...
11/07/2025

« Ce qui menace Pastef »

La principale menace qui pèse aujourd’hui sur Pastef ne vient pas de l’extérieur, mais plutôt des arrivistes, des opportunistes et de certains alliés qui ont longtemps été complices du système que le parti combat. Beaucoup de directeurs généraux, ministres ou présidents de conseil d’administration nommés récemment ne travaillent pas dans l’esprit de l’idéologie patriotique incarnée par Pastef depuis sa création.

Certains cherchent avant tout à se construire une base politique personnelle ou à s’imposer comme des figures influentes, au lieu de servir loyalement le projet collectif. Pour cela, ils n’hésitent pas à user de clientélisme et de favoritisme, en créant des mouvements de soutien personnalisés (pro-DG, pro-ministres), comme si leur pouvoir venait d’eux-mêmes, alors qu’ils ne sont rien sans Ousmane SONKO.

Pire encore, certains d’entre eux préfèrent collaborer avec des adversaires notoires de Pastef, y compris des figures emblématiques de l’ancien système. Ce type de comportement freine l’ambition de transformation que porte le parti PASTEF Les Patriotes et fait de l’administration un véritable point de blocage pour le projet Pastef.

À l’approche de la fin du mandat, une chose est claire : ceux qui ne croient pas sincèrement en la vision du parti PASTEF n’ont rien à perdre… et peuvent devenir un fardeau.

Il est temps qu’ils procèdent à un renouvellement profond de l’équipe dirigeante, DG, ministres, PCA afin de rester fidèle à la voie patriotique, celle que le peuple a choisie.

Mbaye NDIAYE

Par El Hadji Ibrahima Faye, journaliste-Géopoliticien🔴 Guerre  Israël-Iran 🇮🇱🇮🇷: décryptage d’une escalade militaireL'ar...
24/06/2025

Par El Hadji Ibrahima Faye, journaliste-Géopoliticien

🔴 Guerre Israël-Iran 🇮🇱🇮🇷: décryptage d’une escalade militaire

L'armée israélienne a lancé une attaque "surprise" contre la République islamique d’Iran le 13 juin. Même les spécialistes les plus pointus de la région n'ont rien vu venir. Un nouvel épisode d'instabilité s'ouvre dans une région qui n'a pas encore fini de panser les plaies de l'invasion américaine en 2003. Que faut-il comprendre de l'affrontement israélo-iranien ? Quels sont les enjeux ?

Le programme nucléaire iranien a longtemps été une obsession des Américains et des Israéliens. Et c'est pourtant le président Carter qui a lancé le programme nucléaire iranien dans le cadre du projet "Atom for Peace". L'Iran, sous le joug du Shah, était un pivot stratégique des États-Unis dans la région. En 1979, tout bascule. Khomeini renverse la dynastie Pahlavi. La République islamique d’Iran est proclamée. L'Irak envahit l'Iran sous le feu vert de Washington. La guerre Iran-Irak est déclenchée. 8 ans de conflit, plusieurs morts. Au sortir de cet épisode, la dissuasion nucléaire apparaît comme un radeau pour pérenniser la République islamique. Le programme nucléaire iranien est relancé. Washington s'inquiète, de même que Tel-Aviv.

La chute de Saddam Hussein rebat les cartes. L'Iran devient le grand gagnant. La République islamique gagne une profondeur stratégique de Herat à la Méditerranée. Le Hezbollah humilie Israël en 2006. Pas question de laisser à l'Iran le monopole stratégique de la région. Le printemps arabe renforce également l'Iran qui gagne un pied au Yémen. Mais la chute de Bachar Al-Assad a rebattu les cartes.

Les raisons de l'offensive israélienne

Les attaques du Hamas, le 7 octobre 2023, ont rebattu les cartes. Le tout-puissant "Mossad" est pris de court par le Hamas. Des soldats tués et plusieurs citoyens pris en otage. Inacceptable, selon l'establishment israélien. Le mot d'ordre est clair alors : casser l'axe de la résistance. Une offensive terrestre et aérienne est lancée contre Gaza pour anéantir le Hamas. L'état-major de celui-ci est presque décapité. 3 ans après, le groupe tient tête au Tsahal même sur les ruines. Le Hezbollah est affaibli. Ses capacités balistiques amoindries. La chute de Bachar Al-Assad, dont le Hezbollah était un soutien de taille, fait perdre à l'Iran un allié de taille.

Par ailleurs, l'opération militaire est lancée à quelques jours de la conférence pour la reconnaissance de la Palestine qui devrait se tenir 17 au 20 juin à New York. Un événement reportée "pour des raisons logistiques et sécuritaires.Faut-il y voir une stratégie de diversion pour différer un revers diplomatique de l'État hébreu ? Il est fort possible.

Le timing interroge également. Benjamin Netanyahou joue sa survie. À chaque fois qu'il se sent vulnérable sur le plan intérieur, il met la machine du Tsahal en marche pour se renforcer politiquement. Les attaques du 7 octobre, les otages et les affaires de corruption sont sur la table. Bibi est plus que jamais dans l'œil du cyclone. Essaie-t-il de différer sa chute inéluctable ? Plausible.

Que faut-il retenir ?

L'attaque israélienne, comme d'habitude, a pris par surprise Téhéran. Dès les premiers jours, les cellules dormantes du Mossad ont été activées. Objectif : tuer les caciques des Gardiens de la Révolution et les scientifiques nucléaires. Il s’ensuit des essaims de F-15 pour frapper les sites jugés stratégiques. Un échec du contre-espionnage iranien.

Toutefois, les tentatives du Tsahal de désorganiser la chaîne de commandement des forces armées iraniennes se sont avérées être un échec cuisant. Non seulement Téhéran s'est réorganisé, mais la réponse a été brutale et précise. Ainsi, Téhéran prouve que sa capacité balistique est de pointe. Les frappes chirurgicales sur Haïfa et le centre de Tel-Aviv enterrent le mythe de l'invisibilité du "Dôme de fer". Les dégâts auraient été plus importants si les Américains n'avaient pas intercepté certains missiles qui se dirigeaient vers Tel-Aviv.

Le programme nucléaire iranien détruit ?

La crise a montré qu'Israël n'a pas les capacités pour frapper le programme nucléaire iranien. Les bombardements sur le site de Natanz n'avaient rien changé. Dès lors, l'intervention de Washington devient imminente. Il est clair que l'influence du Likoud sur le MAGA n'est pas un secret de polichinelle. Les bombardements de B-2 sur Natanz et Fordow ont été dévastateurs. Mais ont-ils eu les effets escomptés ? Si à Natanz les usines de conversion d'uranium ont été touchées, par contre les petits réacteurs nucléaires sont intacts. Pour Fordow, les photos satellites ont montré des trous, mais ont-ils suffi à toucher les galeries profondément enterrées ? Même si les infrastructures ont été détruites et des scientifiques tués, le savoir-faire et les connaissances demeurent. Les frappes n'ont pas anéanti le programme nucléaire iranien, mais elles l'ont juste ralenti. Après les évaluations, il est fort probable que les Iraniens vont reconstruire pièce par pièce leur programme nucléaire. Et cette fois-ci, ils iront peut-être loin. L’Iran a pris « les mesures nécessaires » pour poursuivre son programme nucléaire.

« Nous avons pris les mesures nécessaires et nous faisons le point sur les dégâts » provoqués par les frappes, a déclaré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, dans une déclaration retransmise par la télévision d’État. « Les plans pour la remise en marche [des installations] ont été préparés en amont et notre stratégie est d’assurer que la production et les services ne soient pas perturbés », a-t-il ajouté.

La Chine, la Russie et l'Europe dans tout ça ?

Les frappes israéliennes et américaines ont montré une violation flagrante du droit international. Par contre, dans la course des cœurs, la Chine marque des points précieux. Les appels à la désescalade de Pékin font paraître l’Empire du Milieu comme "une puissance stabilisatrice". Le ton belliqueux de Trump et son soutien à Israël font passer les États-Unis pour une puissance "déstabilisatrice".

La Russie s'est contentée de regarder impuissante son allié Téhéran. Et pourtant, la République islamique d’Iran a soutenu la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine en lui fournissant des drones très efficaces et des lanceurs de missiles balistiques. La chute de Bachar Al-Assad porte un coup dur à la crédibilité de Moscou. Existe-t-il un accord tacite Poutine - Trump : "Je vous laisse l'Ukraine et je vous donne la Syrie et je ferme les yeux sur l'Iran" ? En tout cas, la réaction de Moscou n'était que diplomatique en excluant toute intervention.

L’Europe se trouve dans une situation compliquée. Elle a condamné l’invasion russe de l’Ukraine comme une violation flagrante du droit international, tandis qu’elle hésite à dénoncer les frappes américaines et israéliennes contre l’Iran. Le chancelier allemand Friedrich Merz a même donné carte blanche à IsraëlUne telle prise de position fragilise la posture morale de l’Europe sur la scène internationale et donne l’image d’une politique à géométrie variable.

La stratégie iranienne qui a mis fin à la guerre

Trump se vante d'être le garant du cessez-le-feu. Mais, il est contraint. Les stratèges iraniens ne sont pas dupes. Dès l'implication américaine, ils ont réagi en essayant de régionaliser la guerre. Les missiles lancés sur le Qatar ont poussé les États-Unis et les autres pays de la région à réagir. Une guerre dans le Golfe Persique et la fermeture du détroit d'Ormuz seraient une catastrophe pour l'économie mondiale. Les prix du baril commençaient à exploser.

La chute du régime tant souhaitée par les Occidentaux n'aura pas lieu. Les frappes israéliennes n'ont fait que renforcer le nationalisme "persan". Le narratif de la forteresse assiégée des dirigeants iraniens trouve écho maintenant auprès d'une grande partie de la population.

"Aux jeux d'échecs, les Perses n'échouent jamais."

El Hadji Ibrahima FAYE

Par Pr Cheikh Omar Diagne En écoutant al Amine Lo, j’ai visualisé les solutions ratées du FMI en accord avec la banque c...
17/02/2025

Par Pr Cheikh Omar Diagne

En écoutant al Amine Lo, j’ai visualisé les solutions ratées du FMI en accord avec la banque centrale dans les années 80.

La situation du Sénégal ne nécessite pas de plan d’austérité, il fait mauvaise route. Il nous faut de nouveaux instruments pour redynamiser l’économie, accroître la marge de manœuvre de l’état et libérer par la monnaie l’économie ignorée au sein des communautés.

Oui le train de vie de l’état est un levier sur lequel il faudra faire qlqchose mais un salaire est sacré, il faut respecter le pouvoir d’achat des travailleurs. Tellement d’agences inutiles, des budgets de fonctionnement qui dilapident nos deniers et des millards volés à recouvrer rapidement.

Il urge de Mettre en cohérence la politique bancaire, fiscale, monétaire et budgétaire.

Analyse psychologique du Cas de Matar Diagne (UGB) et Plaidoyer pour l’Insertion de Psychologues dans les UniversitésPar...
16/02/2025

Analyse psychologique du Cas de Matar Diagne (UGB) et Plaidoyer pour l’Insertion de Psychologues dans les Universités

Par AMETH THIOYE LO, Étudiant en
Master 1 en Psychologie clinique et Psychopathologie de la santé (UCAD).

Le cas de Matar Diagne met en lumière une détresse psychologique extrême résultant d’un cumul de souffrances physiques, sociales et émotionnelles. À travers son témoignage, il exprime un profond mal-être, illustrant plusieurs problématiques psychologiques qui auraient pu être prises en charge avec un accompagnement approprié.

-Analyse clinique de la détresse psychologique de Matar Diagne

Isolement social et Rejet

Matar évoque dès le début de sa lettre une difficulté à s’intégrer socialement. Il souffrait d’un rejet de la part de son entourage universitaire, aggravé par des moqueries et des jugements. Cet isolement social est un facteur de risque majeur dans les troubles dépressifs et suicidaires, car il prive la personne de soutien et renforce le sentiment de solitude.

Maladie et altération de l’identité

Sa maladie chronique a eu un impact psychologique important, modifiant son rapport aux autres et à lui-même. Il semble avoir intériorisé l’idée que sa condition le rendait “différent” et “incompris”, nourrissant une détresse existentielle. Il parle aussi de son incapacité à aider sa mère, ce qui accentue son sentiment d’inutilité et de culpabilité.

Traumatisme et perte de confiance

Matar mentionne avoir confié sa souffrance à quelqu’un, mais que ses confessions ont été exposées. Cette trahison a renforcé son isolement et sa méfiance envers les autres. Lorsqu’une personne en détresse voit ses paroles utilisées contre elle, elle se referme davantage, ce qui empêche une prise en charge précoce de sa souffrance.

Dépression et idées suicidaires

Sa lettre est imprégnée de signes caractéristiques d’une dépression sévère :
• Tristesse profonde (“Il y a une tempête dans mon cœur.”)
• Sentiment de désespoir et de fardeau (“Je refuse d’être une charge supplémentaire.”)
• Diminution de l’estime de soi (“Ces bobards ont fait de moi une autre personne.”)
• Rationalisation du su***de (“Il m’est préférable de mourir dans l’honneur que de vivre dans le déshonneur.”)

Son discours montre qu’il a atteint un point où il ne voit plus d’issue autre que le su***de, ce qui est typique d’un état de désespoir extrême non accompagné psychologiquement.

-L’Urgence d’intégrer des psychologues dans les Universités sénégalaises

Le cas de Matar Diagne est un signal d’alarme sur l’absence de structures de prise en charge psychologique adaptées aux étudiants en détresse. L’université, en tant que lieu de formation et d’épanouissement, doit être aussi un espace de soutien.

Pourquoi l’État doit agir ?
-Prévention du su***de étudiant : Les universités sénégalaises doivent mettre en place des cellules de soutien psychologique accessibles à tous.
-Lutte contre l’isolement et le harcèlement : Sensibiliser les étudiants sur l’importance de l’entraide et des conséquences des moqueries.
-Soutien aux étudiants atteints de maladies chroniques : Proposer un accompagnement psychologique pour ceux qui vivent avec des maladies impactant leur quotidien.
-Normalisation de la santé mentale : Éduquer la communauté universitaire sur l’importance du bien-être mental et de la consultation psychologique.
-Accompagnement des étudiants en détresse : Un psychologue formé aurait pu identifier les signes avant-coureurs et intervenir auprès de Matar avant qu’il ne passe à l’acte.

Ne pas étouffer la détresse étudiante par le silence

Matar Diagne aurait pu être aidé. Son cas démontre l’urgence d’une prise de conscience collective sur la santé mentale des étudiants. L’État sénégalais doit reconnaître que la détresse psychologique existe au sein des universités et qu’un dispositif de soutien est une nécessité. Il ne suffit pas de réagir après des drames, mais de mettre en place des solutions en amont pour prévenir de telles tragédies.

L’intégration de psychologues dans les universités n’est ni un luxe ni une option, mais un impératif. Les étudiants doivent avoir un espace où ils peuvent être écoutés, compris et accompagnés. L’histoire de Matar doit être un moteur de changement pour que plus jamais un étudiant ne se sente aussi seul face à sa souffrance.

Urgent 🚨 : Le président angolais est élu président de l’Union Africaine pour l’année 2025.
15/02/2025

Urgent 🚨 :
Le président angolais est élu président de l’Union Africaine pour l’année 2025.

Khoudia Gueye est une jeune étudiante en médecine à la  (UCAD).
14/02/2025

Khoudia Gueye est une jeune étudiante en médecine à la (UCAD).

Le message de L’étudiant et écrivain Ahmed Seck à l’endroit des membres de la société sénégalaise…
14/02/2025

Le message de L’étudiant et écrivain Ahmed Seck à l’endroit des membres de la société sénégalaise…

Extrait de la lettre de feu Matar Diagne, l’étudiant de l’UGB qui s’est donné la mort.
12/02/2025

Extrait de la lettre de feu Matar Diagne, l’étudiant de l’UGB qui s’est donné la mort.

Par Sidy Gaye , Jeune Socio-anthropologue 𝗟𝗲 𝗦𝘂𝗶𝗰𝗶𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝘂𝗱𝗶𝗮𝗻𝘁 𝗨𝗚𝗕 𝗠𝗮𝘁𝗮𝗿 𝗗𝗶𝗮𝗴𝗻𝗲, 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗱𝗼𝗶𝗴𝘁 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗰𝗶é𝘁é 𝘀é𝗻é𝗴𝗮𝗹𝗮...
11/02/2025

Par Sidy Gaye , Jeune Socio-anthropologue

𝗟𝗲 𝗦𝘂𝗶𝗰𝗶𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝘂𝗱𝗶𝗮𝗻𝘁 𝗨𝗚𝗕 𝗠𝗮𝘁𝗮𝗿 𝗗𝗶𝗮𝗴𝗻𝗲, 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗱𝗼𝗶𝗴𝘁 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗰𝗶é𝘁é 𝘀é𝗻é𝗴𝗮𝗹𝗮𝗶𝘀𝗲...

Au Sénégal, le malheur en est qu'il attende de voir un phénomène social, un cas de su***de pour que les gens en débattent et jamais de prendre en amont des solutions ou mécanismes d'assistance et de prévention contre ces phénomènes humains...

Le texte d'adieu de l'étudiant Matar Diagne qui s'est suicidé à l'UGB nous interpelle en tant que Sociologue de formation... " J'ai décidé de mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur. " Cette citation est pleine de messages à décrypter sur le plan psychologique, politique, socio-éducatif et économique.

Aujourd'hui de nombreuses personnes sont ou seront des MATAR DIAGNE si et seulement des initiatives et mécanismes sociaux d'aide et de soutien psychologique et sociologique ne sont pas mis en place par l'Etat. Le cas Matar Diagne évoque aujourd’hui l'urgence de doter des moyens aux centres sociaux, de soutenir les travailleurs sociaux, les psychologues et sociologues pour mieux analyser et diagnostiquer les phénomènes sociaux et psychiques qui poussent certains à la solitude, au désespoir, au su***de, à la rancune...

Au Sénégal, les cas de su***de persistent de jour en jour et cela peut s'expliquer par des facteurs d'ordre:
- Socio-économiques: manque d'emploi et de moyens, la précarité, les conditions de vie difficiles, le désespoir, le sentiment d'inutilité envers sa famille...

- Socio-culturels: La lourde charge qui pèse sur les épaules, la pression sociale et familiale, le délaissement, la solitude, l'abandon par ses pairs, la non intégration, la non considération par la famille, la société à cause de l'économie...
-Psychologiques: Les troubles psychiques, l'isolement, l'anxiété sociale, la dépression…-

Plan éducatif: L’université a démissionné de son rôle d'éducateur, d'observateur, de soutien psychologique et sanitaire des étudiants se trouvant dans des situations très douloureuses... Est ce que réellement nos universités disposent des centres médicaux et d'assistance psychologique pour des milliers d'étudiants qui viennent d'horizons différents et n'ont même pas la même culture?

Sociologiquement, nous pouvons analyser le su***de de l'étudiant Matar Diagne comme une réponse à la diminution de charge sociale envers sa famille vue que sa mère est gravement malade, les critiques négatives envers sa solitude sans comprendre le pourquoi, son éloignement des autres du au manque de confiance afin de confesser sa situation sanitaire et sociale.

De nombreux cas de su***de dans le monde proviennent dans ces genres de situation où l'auteur montrait depuis le début des signes ou comportements qui peuvent lui pousser à s'isoler du monde qui l'entoure qu'il ne désire plus, qu'il n'a plus confiance, de recourir parfois au su***de comme l'unique réponse à ses souffrances. Personne ne dira que l'étudiant Matar Diagne est un fou ou quelqu'un qui a des troubles mentaux pourvu qu'il a publié même un roman : La fuite des indésirables à la maison d'édition Harmattan Sénégal.

Sa situation, ce qu'il a enduré depuis des années, les critiques négatives envers sa personnalité, la perte de confiance envers cette société qui l'a poussée à s'isoler, la lourde charge qu'il peut causer à sa famille en voyant aussi la grave maladie de sa mère... autant d'explications qui peuvent pousser ce jeune intellectuel étudiant au su***de.

Il y a des milliers de MATAR DIAGNE qui sont au Sénégal, oubliés, abandonnés, inconsidérés par leur société, leur famille... qui préfèrent même s'isoler ou même recourir au su***de afin de se libérer du joug colonialiste de notre société sénégalaise qui est une société de pression, d'abandon, d'inconsidération quand on ne détient pas de moyens, quand on est pauvre ou malade...

Il urge aujourd'hui de faire une relecture des perspectives de nos agences sociales, de les accompagner pour qu'ils fassent plus d'efforts à recueillir les patients en état d'anxiété, de dépression et de solitude, d'assister et de suivre sur le plan sanitaire et psychologique certaines personnes en perte d'espoir qui s'isolent et préfèrent même quitter ce monde d'ici bas à cause des situations, des problèmes sociaux internes...

Que le ministère de la santé et de l'action sociale soit plus orienté vers l'humain, la santé mentale des citoyens, leur assistance et suivi psychologique car construire et inaugurer des infrastructures sanitaires c'est bien mais essayer de construire et d'assister l'humain, le patient sur le plan sociologique, psychologique, c'est mieux.

Que les universités sénégalaises mettent en place des mécanismes psychologiques de suivi et d'assistance des étudiants qui sont souvent confrontés à des problèmes de pression sociale, des troubles psychiques comme la solitude, l'anxiété...
Repose en Paix camarade Matar Diagne, ta mort nous plonge dans un état inquiétant, dans un vide...

Anniversaire du décès de Mamadou Dia : la clairvoyance d’un patriarchePar Henriette Kandé NiangDans une interview accord...
26/01/2025

Anniversaire du décès de Mamadou Dia : la clairvoyance d’un patriarche

Par Henriette Kandé Niang

Dans une interview accordée à Babacar Touré, publiée dans le numéro 3 de Sud Magazine (octobre 1986) Mamadou Dia répondait à la dernière question posée : « Quelle image voudrez-vous que la postérité garde de vous » ? Réponse : « Oh, ça c’est m’est égal. L’image qu’elle voudra, mais l’essentiel pour moi, c’est de lui donner suffisamment d’informations qui lui permettent, n’est-ce pas, de se faire l’image la plus correcte. Ce que je souhaite tout simplement c’est qu’elle puisse choisir objectivement l’image qu’elle veut bien se faire de ma personne »

Aujourd’hui, l’image que la jeune génération d’hommes politiques sénégalais a de lui, est que Mamadou Dia est une référence, pour plusieurs raisons, principalement, en lien avec ses valeurs, sa vision politique, et son rôle historique dans la construction du Sénégal indépendant. Les points qui expliquent cet attrait son un modèle d’intégrité politique, un leader visionnaire et progressiste, un engagement inébranlable en faveur du peuple et un symbole de rupture avec les pratiques politiciennes.

Pendant longtemps, l’histoire de Mamadou Dia a été reléguée au second plan. Cependant, une réhabilitation de sa mémoire a eu lieu à travers des livres, des documentaires, des témoignages et des débats politiques. Pour la jeune génération, donc, il représente une figure historique marquante à (re)découvrir. Son nom évoque une trajectoire unique. Éducateur, militant, et homme d’État, il a incarné avec constance des principes inébranlables, au prix de sacrifices personnels immenses.

Mamadou Dia a traversé son temps en témoin privilégié, marquant son époque par son rôle de pionnier et sa fidélité à ses idéaux. De l’école à la politique, son chemin fut tracé par un profond désir de justice sociale et d’émancipation.

Entré en politique grâce à son mentor, Léopold Sédar Senghor, dès 1948, il participe à la création du Bloc Démocratique Sénégalais (BDS) et contribue à son implantation à travers le pays. Il conduit le parti de victoire en victoire électorale, devenant en 1957 vice-président du Conseil de Gouvernement, sous le régime de l’autonomie interne.

Toutefois, des divergences profondes avec Senghor émergèrent à propos du référendum de 1958 sur l’indépendance. Dia, fervent partisan du « non » à toute forme d’allégeance envers la France, s’opposa à la position plus modérée de Senghor. Finalement, un compromis en faveur du « oui » fut trouvé, mais Dia resta convaincu que cette décision compromettait la souveraineté nationale.

Premier ministre du Sénégal indépendant, Dia entreprit de profondes réformes visant à moderniser l’économie et à libérer la paysannerie de l’économie de traite. Son projet d’« économie de participation collective » reposait sur l’autogestion et l’animation rurale. Mais cette vision, jugée trop progressiste, attira des ennemis puissants, tant à l’intérieur qu’à l’étranger.

En 1962, des tensions avec Senghor dégénérèrent en une crise politique majeure. Accusé de tentative de coup d’État, Dia fut condamné à une déportation perpétuelle et emprisonné à Kédougou. Pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique post-indépendance, un affrontement éclate, dépassant le simple conflit de tempéraments, personnalités ou styles. L’incompatibilité d’humeur laisse place à un divorce ancré dans des divergences politiques profondes. Tout le reste relève de l’anecdotique, que l’Histoire ne retiendra qu’en marge, comme des détails accessoires. Aux dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, aux générations d’Africains marginalisées par les manœuvres politiciennes et privées de leur potentiel décisif, aux alliés et adversaires du continent, le témoignage de Mamadou Dia rappelle que, dans une ère marquée par des ruptures inévitables, seules les idées ont un véritable poids.

Malgré plus d’une décennie d’emprisonnement, Dia resta fidèle à ses convictions. Il qualifia cette période d ’« ermitage pieux et studieux », durant laquelle il approfondit sa réflexion sur la justice sociale et le développement participatif. Libéré en 1974, il poursuivit son combat politique, publiant plusieurs ouvrages d’analyse et de propositions.

Critique avéré des présidences de Senghor et de Diouf, il ne le fut pas moins quand Abdoulaye Wade, qu’il avait soutenu en 2000, arriva au pouvoir. Dans une de ses chroniques « L’œil du Patriarche », il dénonça les atteintes à la démocratie et appela à une opposition vigoureuse. Il fait partie des rares leaders politiques à s’être distingué par son opposition frontale lors du référendum constitutionnel du 7 janvier 2001. Ce scrutin, décrit comme un « plomb dans les ailes de l’Alternance balbutiante », l’a poussé à qualifier le projet de Constitution wadiste de « chef-d’œuvre d’hérésie [et] de nid d’artifices de bas étage ».

La suite de son combat s’intensifie après la présidentielle du 25 février 2007, marquée par ce qu’il désigne comme un « pickpocket électoral sans précédent ». Dans une déclaration solennelle, il dresse un parallèle saisissant entre les autocrates d’hier et les dirigeants de l’époque : « Naguère, on a eu la génération Bokassa, Amin Dada, Mobutu. Assiste-t-on à un remake de cette ère lugubre pour l’Afrique avec Mugabe, Conté et Wade ? »

Critiquant fermement les dérives du pouvoir de Wade, il dénonce un climat d’impunité : « Sous le Sénégal de l’alternance, on absout les crimes politiques, on tente d’assassiner les opposants et on les agresse – eux et d’autres- en toute impunité. » Il fustige également le comportement de Wade : « Lorsque le gardien de la Constitution, et donc de la légitimité républicaine, se met hors la loi de façon éhontée […] il n’y a plus de place pour l’illusion d’un formalisme juridique quelconque. »

Appelant à une riposte courageuse, il exhorte l’opposition à prendre les devants : « La riposte doit être à la mesure de la provocation. Il n’y a pas d’autre solution que l’action sur le terrain, en acceptant sans hésiter les risques possibles et imaginables. »

Il conclut sur une note déterminée, reprenant la célèbre devise du capitaine chouan : « J’avance, suivez-moi. Si je meurs, vengez-moi. Si je recule, tuez-moi !

Aujourd’hui, Mamadou Dia laisse l’image d’un homme politiquement intègre, ayant traversé les tumultes de l’histoire politique sénégalaise sans jamais trahir ses principes. Il laisse en héritage une vision audacieuse d’un pays souverain et démocratique.

(Sud Quotidien)

Primature du Sénégal
GUY Marius SAGNA L’Officiel
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Par Sidy Diop journaliste au quotidien national 16 ANS APRÈS SA DISPARITIONMamadou Dia, ou l’actualité d’une pensée enra...
26/01/2025

Par Sidy Diop journaliste au quotidien national

16 ANS APRÈS SA DISPARITION
Mamadou Dia, ou l’actualité d’une pensée enracinée

Il y a des figures que le temps voudrait reléguer aux manuels d’histoire, mais dont la pensée se fait plus éclatante à mesure que le monde trébuche. Mamadou Dia, artisan de l’indépendance sénégalaise et visionnaire de l’économie solidaire, est de ces hommes dont l’ombre n’a pas fini de planer sur notre présent.

À l’heure où le Sénégal vacille entre la promesse et le désenchantement, la pensée de Dia résonne comme un appel. Sa critique implacable d’un modèle de développement dicté par l’extérieur, son rêve d’une souveraineté économique et d’une démocratie enracinée dans les réalités africaines : tout cela, loin d’être des reliques du passé, semble taillé pour nos crises actuelles.

Que dirait Dia face à ces élites qui se courbent devant des intérêts étrangers, qui marchandent nos ressources sans vergogne ? Lui qui prônait l’autosuffisance, la mobilisation des communautés rurales, aurait sans doute vu dans nos choix actuels une trahison. Et pourtant, quelle leçon ! Son projet de « communalisme démocratique » n’était pas une utopie, mais une feuille de route.

Mais pour penser Dia aujourd’hui, encore faut-il le lire. Et là est le drame : sa pensée est plus souvent citée que méditée. Pourtant, c’est dans cet héritage intellectuel que le Sénégal pourrait trouver les clés d’un avenir réconcilié avec ses valeurs.

Alors oui, Mamadou Dia est d’actualité. Pas comme un monument, mais comme une boussole. Une pensée trop grande pour nos petites ambitions, mais exactement ce qu’il nous faut pour reprendre la marche.

SI. DI.

De Université Cheikh Anta Diop de DakarMadior Diouf, un éminent intellectuel et homme politiqueLe Sénégal est en deuil a...
23/01/2025

De Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Madior Diouf, un éminent intellectuel et homme politique

Le Sénégal est en deuil après le décès du Pr Madior Diouf, dans la nuit du 22 au 23 janvier 2025.

Né en 1939 à Fimela, dans la région de Fatick, Madior Diouf était une personnalité marquante de l’histoire nationale, contribuant à la fois au domaine académique et à la scène politique sénégalaise.

Professeur de littérature à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Madior Diouf était également un acteur politique engagé. Il s’inspira de la pensée de Cheikh Anta Diop pour proposer une vision démocratique alternative pour le Sénégal. Son parcours politique fut jalonné de moments significatifs.

Pr Diouf a consacré sa vie à transmettre le savoir et à contribuer à l’édification de son pays.

Pour rappel, Pr Madior Diouf, pour avoir joué un rôle dans le rayonnement de la culture nippone au Sénégal, avait été décoré en 2021 avec l’une des plus importantes distinctions honorifiques de l’État nippon.

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar se joint aux prières pour qu’Allah, le Tout-Puissant, lui ouvre les portes du Paradis Éternel et apporte réconfort à sa famille et à la communauté.

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Dakar

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