22/11/2025
Contribution : « La transhumance politique au Sénégal à l'aune du “Jub jubal jubanti” incarné pour le nouveau pouvoir: un virage dangereux ? », Par Ama Gueye(Cadre Pastef).
« La transhumance politique n’est pas un simple glissement d’un camp à un autre. C’est une pratique qui a affaibli notre vie démocratique, brouillé nos repères et trahi trop souvent la confiance des populations.
Aujourd’hui, avec l’exigence citoyenne en termes de “Jub jubal jubanti” vendue par le Projet Pastef et épousée par la population dans sa majorité, le Sénégal ne peut plus tolérer ces errements.
Quels rapports concrètement entre le triptyque JJJ et ce phénomène de transhumance politique ?
🔹 Jub, c’est la droiture. Elle impose que la parole donnée soit respectée, que les engagements ne soient pas vendus au plus offrant.
🔹 Jubal, c’est la réparation. Il nous demande de mettre fin aux pratiques qui ont dénaturé l’éthique publique.
🔹 Jubanti, c’est la transformation. Et aucune transformation sérieuse ne peut s’appuyer sur des acteurs qui changent de camp en fonction de leurs seuls intérêts.
Le Sénégal entre dans une nouvelle ère. Une ère où la cohérence politique, la fidélité aux convictions et la responsabilité devant le peuple doivent redevenir des valeurs non négociables.
Par ricochet, combattre la transhumance politique, dans ce contexte precis, revient non seulement à défendre l’honneur de la parole publique en protégeant notre démocratie, mais aussi à maintenir l'engouement de cette nouvelle génération de jeunes dans l'appropriation de la chose publique.
Combattre ce fléau, en lieu et place de l'encourager, est la seule condition pour faire vivre le véritable sens du “Jub jubal jubanti”.
Ama Gueye, Sociologue, Conseiller en travail social
Cadre Pastef Yene, membre du Moncap santé et protection sociale »
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