31/07/2025
Avec Augustin, consolidons nos acquis pour aller encore plus loin
Le football sénégalais n’a plus droit à l’amateurisme ni à l’expérimentation hasardeuse.
Après avoir hissé le drapeau du Sénégal au sommet du continent avec la CAN 2021, qualifié le pays deux fois d’affilée en Coupe du monde (2018 et 2022), stabilisé les structures internes de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et professionnalisé la gouvernance du sport-roi, Augustin Senghor s’impose aujourd’hui comme le socle indispensable de la continuité, de la rigueur et de la performance.
Ce n’est pas un slogan. Ce n’est pas un lobbying. C’est un constat de raison, un choix d’intelligence et un impératif de responsabilité.
Une vision stratégique au service du football
Le football moderne ne se gère plus avec de la passion seulement. Il est devenu un levier diplomatique, un outil économique, une industrie structurée, une technocratie exigeante.
Dans ce contexte, gérer une fédération nationale ne consiste pas simplement à avoir joué au ballon. Il faut :
_comprendre les arcanes de la diplomatie sportive internationale,
_maîtriser les mécanismes de financement, de partenariats et de développement des infrastructures,
_savoir défendre les intérêts du pays dans les plus hautes instances du football,
_anticiper les réformes à venir au niveau continental et mondial.
Et c’est précisément là qu’Augustin Senghor fait la différence. Juriste de formation, maire respecté, vice-président de la CAF, ancien président de l’US Gorée, dirigeant qui a gravi tous les échelons, il n’est pas un produit du hasard : il est le résultat du mérite et de la vision.
Des résultats concrets et mesurables
Il ne s’agit pas de théories, mais de faits tangibles.
-CAN 2021 : victoire historique du Sénégal après tant d’années d’attente.
-Qualification régulière à la CAN et à la Coupe du Monde depuis plus de dix ans.
-Professionnalisation du championnat local, avec l’instauration de la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel.
-Stabilisation des sélections jeunes, avec une stratégie de détection et de suivi des talents.
-Renforcement de la place du Sénégal dans les instances africaines et mondiales, avec son élection comme 1er vice-président de la CAF.
-Accompagnement structuré des clubs, ligues régionales et acteurs du football local.
Un leadership au-dessus des clans
Ce que beaucoup ignorent ou feignent d’ignorer, c’est qu’Augustin Senghor est parvenu à tenir un environnement hyper conflictuel sans céder aux pressions.
Il n’est ni un homme de clan, ni un chef de bande. Il est un bâtisseur, un rassembleur, un facilitateur, capable de mettre autour de la même table des intérêts divergents, dans l’unique objectif de faire progresser le football sénégalais.
Un ancrage local, une reconnaissance internationale
À l’heure où le football est devenu un enjeu géopolitique, avoir un dirigeant sénégalais qui siège au sommet de la CAF et est écouté à la FIFA est un atout stratégique majeur.
Il ne s’agit pas de représentation symbolique : c’est un accès privilégié à des ressources, à des arbitrages, à des programmes, à des opportunités. Le Sénégal ne peut pas se permettre de se priver d’un tel levier.
Ce que nous risquons sans lui
Remplacer Augustin Senghor aujourd’hui par un profil inexpérimenté, c’est comme donner la barre d’un navire en pleine mer agitée à un novice.
Le football n’est pas un terrain de revanche, ni un champ de test d’ego personnels. Il est le miroir d’un pays, la fierté d’un peuple, et l’horizon de millions de jeunes.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la présidence d’une fédération, c’est la trajectoire d’un modèle qui, pour une fois, porte ses fruits.
Dans un pays où il est rare de voir un dirigeant résister au temps et aux tempêtes sans être ébranlé, Augustin Senghor a prouvé que compétence, constance et résultats peuvent aller de pair.
Et s’il est encore là, ce n’est pas par entêtement : c’est parce que l’intérêt supérieur du football l’exige.
Ne jouons pas avec notre football.
Ne sacrifions pas l’expérience sur l’autel de l’improvisation.
Ne cassons pas ce que nous avons mis des décennies à construire.
Continuons avec celui qui a fait ses preuves. Continuons avec Augustin Senghor.
El Bachir NDIAYE
Journaliste/Chroniqueur