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Rendez-vous ce jeudi soir 21h00 sur YouTube/
23/01/2025

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31/10/2024

Second Eurobond en 4 mois, le Sénégal prend-il des risques ?

C’est la deuxième fois en l’espace de quatre mois que le l’administration Diomaye va lever quasiment contraint cette fois sur le marché financier international des financements arrivant à échéance en 2031 pour « couvrir des besoins de financement dans le cadre de l’exécution budgétaire de l’année 2024 », après le premier eurobond de juin.

FINANCES – L’État du Sénégal a levé avec succès 300 millions de dollars US (environ 181 milliards de francs CFA) sur le marché financier international de la dette pour couvrir des besoins de financement dans le cadre de l’exécution budgétaire de l’année 2024, indique un communiqué du ministère des Finances et du Budget.

Cette initiative des nouvelles autorités d’aller chercher sur le marché financier international des « ressources importantes dans le cadre de la couverture des besoins de financement plus élevés ressortis de l’audit préliminaire des finances publiques devant faire l’objet d’une r***e par la Cour des Comptes selon la loi sénégalaise » est la deuxième du genre pour le Sénégal, qui avait réussi en juin dernier une levée de fonds de 750 millions de dollars arrivant à échéance en 2031, toujours sur le marché international de la dette.

Cette première sortie du Sénégal sur le marché international de la dette constituait à l’époque la quatrième opération du genre en 2024 pour un pays subsaharien, selon l’agence de presse Bloomberg. Outre le Sénégal, dernier du groupe à se rendre sur ledit marché, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya, avaient émis eurobond arrivant à échéance en 2031.

Pour rappel pour le Sénégal, l’eurobond était émis en deux tranches, d’abord 500 millions de dollars ensuite 250 millions assortis d’un taux d’intérêt de 7,75% et d’une maturité de 7 ans. De nombreux analystes avaient applaudi la réussite de l’opération sénégalaise qui traduisait selon eux « un regain de confiance des investisseurs envers le Sénégal, après les perturbations pré-électorales ».

Pour ce premier eurobond, le Sénégal avait fait mieux que le Bénin (7.9%) et le Kenya (10,37%) obtenant un taux d’intérêt inférieur. Seule la Côte d’Ivoire avait fait mieux avec une levée de 2,6 milliards de dollars US en janvier pour un taux d’intérêt de 6,61%.

Pour sa deuxième émission lui permettant de lever en octobre 300 millions de dollars, environ 181,9 milliards FCFA, arrivant également à échéance en 2031, le Sénégal a obtenu un taux d’intérêt de 6,33%.

« L’opération, exécutée sous forme de réouverture des titres obligataires du Sénégal émis en juin 2024 sous forme de placement privé et arrivant à échéance en 2031, a été entièrement souscrite par la banque américaine JP Morgan pour 300 millions de dollars.

Elle a été assortie d’une opération de couverture contre le risque de change (fluctuation du dollar) permettant d’obtenir un coupon (taux d’intérêt) de 6,33% ainsi qu’une maitrise du service de la dette compte tenu de la parité fixe entre le franc CFA et l’Euro. Cette opération est la dernière émission de titres du Sénégal sur le marché financier international pour l’année 2024 », note le ministère des Finances et du Budget dans un communiqué dont Maderpost a eu copie.

Le même ministère précise toutefois que cette deuxième opération répond à une « nécessité de consolidation du financement en raison du report des décaissements initialement prévus du Fonds Monétaire International (FMI) à la suite de l’audit (…) La baisse de la liquidité dans le marché domestique en fin d’année et le volume des ressources recherchées ont justifié le choix de recourir au marché financier international ».

D’ailleurs, le gouvernement « envisage d’entamer des discussions avec le FMI pour établir un nouveau programme aligné sur les objectifs d’assainissement du cadre macroéconomique et la mise en œuvre de la vision de développement des nouvelles autorités ».

Toutefois, si, d’une part, une telle levée de fonds traduit la confiance envers le Sénégal fort de son statut de pays pétrolier parmi les principaux producteurs de pétrole et de gaz d’Afrique subsaharienne grâce á d’importantes découvertes dans le secteur des hydrocarbures et conforte, d’autre part, les autorités « sur la trajectoire de transparence dans laquelle il s’est inscrit et consolide son statut d’émetteur crédible auprès des investisseurs internationaux », les eurobonds ou euro-obligations sont à la fois une « opportunité et une source de risques », selon un économiste interrogé par Maderpost.

Si le ministère indique que la forme du financement « est assortie d’une opération de couverture contre le risque de change (fluctuation du dollar) permettant d’obtenir un coupon (taux d’intérêt) de 6,33% ainsi qu’une maitrise du service de la dette compte tenu de la parité fixe entre le franc CFA et l’Euro », l’endettement n’en reste pas moins en devises étrangères et ne rien de dit que le CFA ne connaitra pas dans les 7 prochaines années une dévaluation.

Pour l’économiste, l’un des défis des autorités sénégalaises est de faire en sorte que l’économie croît vite pour « générer les revenus nécessaires pour rembourser ces dettes ». Si les autorités y parviennent, elles s’épargneront « une pression fiscale, une réduction des dépenses publiques ou une réaffectation des ressources vers le service de la dette au détriment des investissements sociaux ou infrastructurels ».

Si les ressources sont investies dans des projets « à forte valeur ajoutée, qui stimulent la croissance économique, créent des emplois et augmentent les revenus de l’État, alors les deux eurobonds d’un montant global de plus d’un milliard de dollars ayant pour échéance fin 2031 peuvent être bénéfiques et épargner aux nouvelles autorités une pression budgétaire accrue ».

L’autre défi pour les autorités consiste à « ne pas tomber dans le risque de refinancement dans la mesure où les obligations arrivant à échéance doivent être remboursées en totalité », souligne l’économiste qui a requis l’anonymat.

Autrement dit, il ne faudra pas que les autorités se retrouvent dans le cercle vicieux qui les « obligera à mobiliser des ressources ou à émettre de nouvelles dettes pour les rembourser ».

Cela entraînera un cycle de refinancement coûteux.

Du côté du Fonds monétaire international (FMI) dont plusieurs cadres de l’appareil politique ne veulent plus entendre parler, on pourrait exprimer des inquiétudes sur le niveau d’endettement et la capacité du Sénégal à soutenir une dette en devises, ce d’autant que l’économie est au ralentie et que les prévisions financières ne sont pas au vert pour 2024.

La bonne tenue de la croissance économique et la suffisance des réserves de devises étrangères seront immanquablement mis sur la table par le FMI qui pourrait toutefois aussi souligner qu’une bonne utilisation des eurobonds dans le financement des investissements productifs (infrastructures, énergie, éducation), soutiendra « la croissance économique », et rendra « plus soutenable » le remboursement.

« Les eurobonds sont un outil de financement puissant, mais risqué. Ils peuvent être bénéfiques pour le Sénégal s’ils sont bien gérés et dirigés vers des investissements productifs. Sinon, le pays pourrait faire face à des défis budgétaires et financiers importants dans les années à venir », nous dit l’économiste.

Maderpost

26/10/2024

Karamba KÉBÉ champion d’Afrique de boxe poids lourds aujourd’hui à Kinshasa. Enfin, le Sénégal étrenne sa première médaille d’or 30 ans après !

25/10/2024

Waaw Bassirou Diomaye Faye. F**t, fulla ak faayda !

23/10/2024

Concept de la dette et les DTS, c’est quoi même

Expliquer le concept de la dette, son importance et les indicateurs de mesure de son incidence macroéconomique au grand public, c’est l’objet de cet article qui met également en lumière la notion de droits de tirages spéciaux (DTS).

TRIBUNE – En effet, l’endettement comporte des risques et des implications économiques importantes. Et le recours aux DTS lors de la pandémie de Covid-19 constitue une option précieuse à explorer, selon l’auteur de cet article rédigé dans le cadre d’une action menée par le Conseil épiscopal justice et paix – Togo (CEJP-Togo), en insistant sur le fait que le système d’allocation tienne également compte des chocs, des vulnérabilités et de la capacité de résilience spécifiques à chaque région.

Cas particulier de la dette publique

La dette publique est l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques, comprenant le gouvernement central, les gouvernements locaux et divers organismes publics, pour financer leurs activités et couvrir leurs déficits budgétaires.

Cette dette est cruciale pour permettre aux gouvernements de gérer leurs finances et réaliser des investissements majeurs, comme des infrastructures, des services sociaux et des programmes de développement économique, sans augmenter immédiatement les impôts.

Les principales sources de la dette publique incluent les obligations d’État (qui sont des titres de créance émis par le gouvernement pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers), les bons du Trésor (qui sont des titres à court terme utilisés pour gérer les besoins de trésorerie immédiats), les prêts auprès d’institutions internationales telles que la Banque mondiale et le FMI, et les prêts bilatéraux entre gouvernements.

La structure de la dette publique peut être divisée en dette intérieure, contractée auprès de créanciers domestiques, et dette extérieure, contractée auprès de créanciers étrangers, influençant ainsi les risques de change et de refinancement.

De ce qui précède, on peut procéder à une classification de type dette extérieure et dette intérieure.

Dette extérieure

La dette extérieure de l’État se compose d’emprunts contractés par un gouvernement auprès de prêteurs étrangers. Elle est souvent libellée en devises étrangères et se distingue de la dette intérieure par le fait que les créanciers sont situés en dehors du pays.

Les principaux types de dette extérieure incluent les emprunts auprès d’institutions internationales, les émissions d’obligations internationales et les prêts bilatéraux.

Emprunts auprès d’Institutions Internationales

Les emprunts auprès d’institutions internationales sont des prêts accordés par des organisations telles que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) ou des banques régionales de développement.

Ces institutions offrent des financements à des conditions souvent avantageuses pour soutenir des projets de développement, des réformes économiques ou pour stabiliser les économies en difficulté.

Ces prêts sont assortis de conditions spécifiques visant à assurer leur bonne utilisation et à promouvoir la stabilité économique.

Émissions d’Obligations Internationales

Les émissions d’obligations internationales sont des obligations émises sur les marchés internationaux, souvent en devises étrangères telles que le dollar américain ou l’euro. Ces obligations permettent aux gouvernements d’accéder à un large éventail d’investisseurs internationaux.

En émettant des obligations internationales, les États peuvent lever des fonds importants pour financer des projets d’infrastructure, des dépenses publiques ou pour gérer leur dette existante.

Les investisseurs étrangers achètent ces obligations en raison de leurs rendements potentiels et de la diversification de leurs portefeuilles.

Prêts Bilatéraux

Les prêts bilatéraux sont des emprunts contractés directement auprès d’autres pays. Ces prêts peuvent résulter de relations diplomatiques ou économiques entre les gouvernements. Les conditions de ces prêts varient en fonction des accords bilatéraux, mais ils sont souvent utilisés pour financer des projets spécifiques ou pour répondre à des besoins financiers urgents.

Les prêts bilatéraux peuvent également inclure des éléments d’aide au développement, avec des conditions favorables pour soutenir les pays emprunteurs.

Dette intérieure

La dette intérieure de l’État représente l’ensemble des emprunts contractés par un gouvernement auprès de prêteurs résidents dans le pays.

Cette dette, émise en monnaie nationale, se distingue de la dette extérieure et se compose principalement d’obligations d’État, de bons du Trésor et de certificats de dépôt. Chacun de ces instruments financiers présente des caractéristiques et des objectifs spécifiques.

Obligations d’État

Les obligations d’État sont des titres de créance émis par le gouvernement pour financer ses dépenses courantes et ses projets.

Les obligations d’État, également appelées titres d’État ou emprunts d’État, sont des instruments financiers émis par un gouvernement pour lever des fonds afin de financer ses dépenses et projets.

En émettant ces titres, le gouvernement emprunte auprès d’investisseurs, s’engageant à payer des intérêts périodiques (appelés coupons) et à rembourser le principal à l’échéance.

Ces obligations sont essentielles pour les gouvernements, car elles permettent de financer des infrastructures, des services publics et d’autres besoins budgétaires sans augmenter immédiatement les impôts. Elles présentent des maturités diverses, allant du court au long terme.

Bons du Trésor

Les bons du Trésor sont des titres de court terme, généralement d’une durée inférieure à un an, émis par l’État pour gérer ses liquidités à court terme.

Ces bons sont souvent utilisés pour couvrir des besoins de financement temporaire et offrir une solution de placement relativement sûre pour les investisseurs. Les bons du Trésor sont émis à des taux d’intérêt fixes et sont remboursés à leur valeur nominale à l’échéance.

Certificats de Dépôt

Les certificats de dépôt sont des émissions à court terme utilisées pour des besoins de trésorerie immédiats. Ils permettent au gouvernement de lever des fonds rapidement pour répondre à des exigences financières urgentes.

Ces certificats sont généralement de courte durée, ce qui les rend flexibles pour la gestion de la trésorerie et attractifs pour les investisseurs cherchant des placements à court terme avec des rendements garantis.

Maderpost / Financial Afrik

22/10/2024

Le potentiel industriel et commercial “largement sous-exploité”

Le potentiel industriel et commercial du Sénégal est « largement sous-exploité en raison de plusieurs défis structurels que les différentes politiques publiques mises en œuvre depuis les indépendances n’ont pas réussi à adresser », rapporte un document provisoire intitulé États généraux de l’industrie, du commerce et des PME/PMI parcouru par Maderpost.

ECONOMIE – Si l’industrie et le commerce occupent une place importante dans l’économie nationale, contribuant respectivement à environ 24 % et 13 % du Produit intérieur brut (PIB) (38% au total), ils sont loin de leur potentiel qui indique qu’ils peuvent et doivent faire mieux, nous apprend un document d’octobre 2024 informant que l’industrie emploie 23 % de la population active et le commerce près de 15 %.

Cette contribution bien que significative n’est pas optimisée. Le potentiel industriel et commercial du Sénégal est « largement sous-exploité en raison de plusieurs défis structurels que les différentes politiques publiques mises en œuvre depuis les indépendances n’ont pas réussi à adresser », note le diagnostic.

Pourtant dès 1961, sous le président Léopold Sédar Senghor qui hérite des installations coloniales même si beaucoup d’entre elles restent la propriété d’anciens colons qui ont veillé à ne jamais procéder au transfert de technologie, la Politique de valorisation des ressources naturelles mise en place a la volonté́ de développer les exportations (arachide, coton) et de mener une politique d’import-substitution.

A la tête d’une administration nationale non moins épiée par des « conseillers techniques français » (jusqu’à 5 dans certains ministères selon un homme d’affaires des années 60 et 70) dans les départements et directions nationales et à la merci d’une banque centrale (BCEAO) dirigée jusqu’en 1974 par des Français, Senghor essaie de réaliser son projet, en maintenant les chemins de fer, allant même jusqu’à faire concevoir et monter un mini-camion Gaindé dont les Sud-Coréens s’inspireront pour la construction de leur premier véhicule Poney après une visite à Dakar.

Si les facteurs exogènes sont défavorables à l’économie sénégalaise, l’ingérence française fait encore plus de mal à l’industrie locale, la première en Afrique de l’Ouest depuis 1885.

L’avènement en 1984 du premier Plan d’ajustement structurel sous la pression des institutions de Breton Wood amène Abdou Diouf à adopter en 1986 une Nouvelle politique industrielle avec un accent sur l’amélioration de l’environnement des affaires. L’homme de gauche, leader du Parti socialiste est obligé de procéder à la libéralisation. De plus en plus à droite, il ne sait pas qu’il n’est qu’au début de ses peines.

Sur le plan économique, Senghor avait connu les chocs pétroliers de 1973 et 1979, en marge de ce qu’il appelait la « détérioration des termes de l’échange » et le refus des pays développés de procéder aux transferts de technologies.

Sur le plan politique, la seule tentative de coup d’Etat déclaré en 1967, la grève de mai 1968, la disparition en aout dans la même année de son ami et souteneur le khalife des mourides Serigne Fallou, la mort dans des conditions suspectes de l’étudiant Omar Blondin Diop à la prison de Gorée en 1973, l’ouverture démocratique avec la reconnaissance du parti de contribution, le Parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade, la multiplication des putschs en Afrique de l’Ouest, amènent le premier président sénégalais à quitter le pouvoir le 1er janvier 1981.

Son successeur s’en ira 20 ans plus t**d après l’épreuve de la dévaluation du FCFA en janvier 1994.

De 2002 à 2013 sous l’ère de la première alternance, la Politique de redéploiement industriel est mise en œuvre intégrant un objectif de territorialisation. Le Sénégal qui est passé de la gauche à la droite découvre un Keynésien.

Les prix grimpent, les taxes tombent de partout. Le foncier et l’immobilier s’érigent en mode de « richesse rapide », les prix insoutenables et les coupures d’électricité plongent les industries dans le noir. La crise mondiale issue du dégonflement de la bulle Internet en 2000 n’est rien par rapport à ce qui attend l’administration Wade. Le monde capitaliste connaît la Grande Récession de 2007 à 2009. La Grande Récession comment par une crise alimentaire que certains appelleront la guerre du blé ou des céréales, ensuite celle économique puis financière. Les secteurs industriel et commercial reçoivent un énorme coup sur la tête ce d’autant que le prix du baril du pétrole flambe. Wade paye le prix de son entêtement à vouloir rempiler pour un troisième mandat forcé. Les émeutes de l’électricité ont raison de lui.

Macky Sall arrive à la faveur la deuxième alternance avec en prime une chute vertigineuse du prix du baril de pétrole qui passe de 150 dollars à 20 dollars. Le nouveau président surfe sur l’aubaine mais ne baisse pas les prix du carburant à la pompe et celui de l’électricité. Il attendra quelques années. Il mise sur le Plan Sénégal Émergence (2014 à 2023) pour faire du Sénégal un « hub logistique et industriel régional avec la mise en place de plateformes industrielles, la création d’un pôle manufacturier à haute valeur ajoutée et le développement des infrastructures logistiques ».

Une ville sort de la terre fertile de Diamniadio plus propice à l’agriculture qu’à l’immobilier. Mais, chez les libéraux sénégalais, le foncier et l’immobilier son un don du ciel, même s’ils peinent à construire 100 000 logements

En dépit des programmes, agences, slogans, la part du secteur secondaire dans le PIB n’évolue que modestement, passant de -14% au moment des indépendances à un niveau stationnaire de 22-24% sur les 14 dernières années. Pour deux alternances libérales on ne peut que s’en étonner.

Cependant, les indicateurs de performance du secteur industriel révèlent que la valeur ajoutée manufacturière a connu une croissance annuelle moyenne de 4% sur la période 2014- 2022 (passant de 1 465 milliards FCFA à 2 003 milliards FCFA).

Sur la même période, la valeur ajoutée manufacturière par habitant a augmenté́ à un rythme moyen de 1% par an (passant de 105 000 FCFA à 113 000 FCFA).

Les exportations de produits manufactures ont progressé́ de 7% en moyenne par an (passant de 665 milliards FCFA en 2014 à 924 milliards FCFA en 2022).

La part des exportations de biens manufactures dans les exportations totales est restée relativement stable autour de 28 %.

De même, la part relative de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB est restée stagnante à 15-17 %.

Les indicateurs de performance du secteur industriel révèlent que la valeur ajoutée manufacturière a connu une croissance annuelle moyenne de 4% sur la période 2014- 2022 (passant de 1 465 milliards FCFA à 2 003 milliards FCFA).

Sur la même période, la valeur ajoutée manufacturière par habitant a augmenté́ à un rythme moyen de 1% par an (passant de 105 000 FCFA à 113 000 FCFA).

Les exportations de produits manufactures ont progressé́ de 7% en moyenne par an (passant de 665 milliards FCFA en 2014 à 924 milliards FCFA en 2022).

La part des exportations de biens manufactures dans les exportations totales est restée relativement stable autour de 28 %. De même, la part relative de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB est restée stagnante à 15-17 %.

Le présent régime qui bascule à gauche a du pain sur la planche, ce d’autant que les dégradations pleuvent depuis l’annonce par le Premier ministre le 26 septembre 2024 de l’état des finances publiques et du tripatouillage des chiffres du régime Sall.

Il y a eu d’abord la dégradation des obligations en dollars du Sénégal, ensuite celle de la note du Sénégal par Moody’s et dernièrement celle de Standard and Poor’s en début de semaine. En situation d’un Plan d’ajustement structurel qu’on lui voit éviter difficilement, le nouveau pouvoir devra assainir les finances publiques, élargir l’assiette fiscale, faire des réformes structurelles, en veillant à ne pas freiner la dynamique économique déjà fortement éprouvée pour ne pas dire en situation critique.

Il lui faudra réussir le pari de la réunification du secteur privé pour n’avoir qu’un seul interlocuteur et changer le paradigme actuel beaucoup plus accentué sur une économie de rente et non de risque grâce aux accompagnements et cadrages de politiques économique avec bien sûr des prix abordables de l’électricité.

Maderpost

30/09/2024

Bataille portuaire au Maghreb, Dakar en embuscade

La bataille portuaire constatée au Maghreb et celle qui va se déclencher inévitablement à Dakar et dans la sous-région, Nouakchott, Abidjan et Cotonou, recommande aux autorités centrales sénégalaises et au Port Autonome de Dakar de suivre de près la compétition maghrébine, d’anticiper la bataille géopolitique, de lier des partenariats gagnants-gagnants avec des investisseurs nationaux et internationaux et enfin d’agir dans les meilleurs délais afin de ne pas se laisser distancer par les autres ports.

INFRASTRUCTURES PORTUAIRES – Il n’est un secret pour personne que le contexte de croissance économique et de développement du commerce international a installé une intense compétition au Maghreb, amenant les États à prendre des décisions radicales, celle notamment de l’Algérie d’imposer à nouveau, depuis la semaine dernière, le visa aux Marocains, après une campagne locale rondement menée à cette fin.

Il est aussi connu de tous, que la rivalité entre ces deux pays est vielle de plusieurs décennies et que la concurrence entre leurs ports est exacerbée par « un contexte plus large de rivalité économique et géopolitique au Maghreb », comme le mentionne Afrik.com.

L’Algérie, 16e producteur de pétrole de rang mondial et 2e en Afrique, voit d’un mauvais œil l’avancée économique significative du royaume chérifien sur le continent, notamment dans les secteurs bancaires, de l’assurance, agroalimentaire, immobilier, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Ce qui suffit à brancher Alger sur l’agenda de Rabat, ce d’autant que le pays de SM Mohamed VI fait des yeux doux à Paris et aux autres capitales européennes, pour le renforcement de l’axe ferroviaire – on parle de ligne de TGV -, l’accroissement du trafic aérien et maritime en vue de densifier son réseau commercial.

Pour ne pas se laisser distancer par l’ambitieux Maroc, Alger a décidé d’agrandir le port de Djen Djen, situé dans la wilaya de Jijel (à 332,9 km par la route d’Alger), en vue de concurrencer directement le géant marocain Tanger Med. Alger qui voit grand, n’oublie pas la bataille de positionnement par rapport à un autre port également, celui de Radès en Tunisie. L’on apprend par Afrik.com, qu’Alger a lancé un appel d’offres national et international pour l’agrandissent et la modernisation du port de Djen Djen.

Abdelmadjid Tebboune, vainqueur de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024 avec 94,65% du suffrage, vise, à juste raison, à renforcer le positionnement stratégique de l’Algérie dans le commerce maritime et à faire du pays une plateforme logistique régionale. Ce qui sous-entend le prolongement « des quais existants pour accueillir des navires de plus grande taille », « la création d’un nouveau bassin pour augmenter significativement la capacité d’accueil du port », « l’extension du terminal conteneurisé à 72 hectares, en partenariat avec DP World » « l’augmentation de la profondeur des quais à 20 mètres qui permettra l’accueil de porte-conteneurs de classe Triple-E, les plus grands navires actuellement en service (400 mètres de long, 60 mètres de large, soit 3 mètres de plus long, 4m de plus large, transportant 2 500 conteneurs de plus, pour un total de 18 000 que les navires de classe E), précise Afrik.com.

Alger ne se limite pas cependant aux infrastructures physiques, elle introduit des technologies qui lui permettront d’optimiser les opérations de pointe à Djen Djen. Alger est convaincue que ce n’est qu’avec ces réalisations que son ambition portuaire pourra concourir avec les plus grands du Maghreb, dans la compétition maritime en Méditerranée.

Les autorités algériennes mesurant les enjeux portuaires inscrivent l’agrandissement du port de Djen Djen dans une stratégie de diversification de l’économie du pays.

« Les bénéfices attendus sont nombreux. Croissance économique, création de milliers d’emplois directs et indirects, impact significatif sur le développement local. Mais aussi attraction d’investissements étrangers. En offrant des infrastructures modernes et efficaces, l’Algérie veut attirer des acteurs internationaux du commerce et de la logistique. Un aspect crucial de ce projet est le renforcement des connexions logistiques avec l’intérieur du pays et les pays voisins », renseigne Afrik.com.

L’ambition du port de Djen Djen ne s’arrête pas à la région, la plateforme « ambitionne de devenir un hub majeur, non seulement pour le commerce maritime, mais aussi pour les échanges terrestres, notamment avec les pays du Sahel ». Alger entrevoit des corridors, routiers, dans un premier temps certainement, et ferroviaires ensuite, pour réaliser sa grande ambition. Pour y parvenir, elle peut compter sur le partenariat 50/50 entre DP World, entreprise multinationale d’origine émiratie, basée à Dubaï, aux Émirats arabes unis, et l’entreprise portuaire publique (EPAL). C’est ainsi que la capitale algérienne entend donner au port de Djen Djen un « rôle crucial dans cette modernisation » pour aller à la conquête du Sahel, comme le fait Rabat.

Les défis de Dakar

Avec un traitement de plus de 7 millions de conteneurs EVP en 2022, une position stratégique sur le détroit de Gibraltar, des infrastructures modernes et une zone franche dynamique, Tanger Med reste toutefois un acteur majeur du commerce international.

Radès, le port tunisien en quête de renouveau n’en joue pas moins « un rôle important dans l’économie régionale ». Comme le Port de Dakar situé dans la capitale, Radès à proximité de Tunis et des zones industrielles est « en fait un acteur clé du commerce tunisien ». Ce qui n’est pas cependant sans inconvénients, en termes de congestion et besoins de modernisation de ses infrastructures. D’où des projets mis en place par les autorités tunisiennes pour améliorer sa compétitivité.

Radès se retrouve avec les mêmes limites que le Port autonome de Dakar, situé dans la capitale sénégalaise. Les défis entre Dakar et Radès sont quasiment les mêmes, si tant est l’ambition de Dakar est de compter sur l’échiquier portuaire sous-régional, mondial et de se positionner ainsi par rapport à Nouakchott dont le nouveau statut de pays pétrolier, gazier avec son hydrogène vert, et sa pêche en feront rapidement un Eldorado. Sans oublier Cotonou qui prend de l’envergure depuis l’avènement de Patrice Talon et Abidjan, la libérale qui entend arracher à Dakar l’axe Bamako.

On apprend toutefois que Dakar câble ses réseaux et dresse des links bien huilés avec des partenaires nationaux et étrangers, pour faire de Dakar un véritable hub portuaire qui sera en mesure de se donner des chances de remporter la bataille de positionnement sous-régional. Grâce aux nouvelles offres infrastructurelles, logistiques et multimodales qu’elle apportera dans le cadre de la concurrence avec Cotonou, Abdijan et Nouakchott.

Pour ce faire, Dakar veut intégrer la cohérence et les réformes nécessaires qui lui permettront de soutenir la compétition sous-régionale à travers des investissements, des technologies, logistiques, innovations et transport multimodal. Dakar est onvaincue qu’il lui faut anticiper et adopter le leadership, pour atteindre de hautes performances d’accueil dans ses quais. On apprend que le port de Dakar accueillera prochainement un bateau de 63 000 tonnes. Ce qui indique que le port s’engage à faire faire venir de grands opérateurs internationaux.

Dans le cadre des trafics conventionnels et le vrac alimentaire, Il se dit que Dakar et ses partenaires vont investir dans les infrastructures portuaires jugées vétustes et inadaptées à la taille des navires actuels. Les navires E et Triple E demandent des infrastructures de haut standard. Des investissements devraient donc se faire dans les superstructures et les équipements que l’on dit également vétustes et inadaptés aux volumes et aux types de grosses cargaison. Des sources soutiennent que Dakar veut renforcer la capacité de son port en mettant fin à la faiblesse et insuffisances de son port qui veut entrer dans la cour des grands en traitant les volumes actuels et futurs. Ce n’est qu’en procédant de la sorte que le port de Dakar s’inscrira dans une dynamique concurrentielle performante.

La décongestion de l’évacuation des marchandises dont est assurée à 99% par camion est aussi un objectif. Le port veut en finir avec les difficultés dans la circulation autour du port, les gros ret**ds, la dégradation des routes, les accidents et les inconvénients pour les riverains.

Dakar gagnerait cependant à assurer le transport multimodal dans sa stratégie d’évacuation et d’acheminement des marchandises et donner ainsi la possibilité aux opérateurs économiques d’investir dans les transports ferroviaires, maritimes et routiers.

Compte tenu de l’importance des investissements attendus à tous les niveaux de l’exploitation portuaire, les autorités qui ont annoncé la semaine dernière de fortes tensions financières dans les finances publiques, devraient établir des partenariats publics privés avec le secteur privé national et les investisseurs étrangers,

On apprend que les partenaires du ports, notamment un gros consortium joue une « grosse carte » et avance à « visage découvert » pour « accompagner le Port autonome de Dakar » en vue de lui ouvrir une grande porte portuaire sur l’Atlantique. C’est ainsi que l’on apprend un gros intérêt pour le Mole 4 et la connexion avec les ports secondaires.

Il se dit de plus, que les partenaires ambitionnent de réduire considérablement l’attente des navires, d’optimiser la compétitivité de Dakar par rapport à Cotonou, Nouakchott et Abidjan, et de faire tomber les couts d’importation élevés dus aux surestaries, de réduire la durée de séjour à quai. Ce dernier aspect explique en grande partie le surenchérissement du prix au kilo de la carotte vendue entre 3000 et 3500 FCFA le kilo ces dernières semaines.

Ces avancées promises par les partenaires au Port de Dakar auront pour effet immédiat la diminution, voire la disparition des subventions de l’Etat des surestaries liées aux attentes des navires en rade.

En faisant du port de Dakar un véritable moteur économique situé au cœur de l’économie sénégalaise, les autorités attireront davantage d’investisseurs étrangers et feront créer des milliers d’emplois aussi bien à Dakar, que dans les ports secondaires Saint-Louis, Kaolack, Ndayan, Ziguinchor.

La position stratégique du Sénégal avec ses 700 kilomètres de frange côtière, sa zone économique exclusive (ZEE) s’étendant sur 200 miles nautiques au large, soit plus de 370km, son réseau dense de cours d’eau navigables autour des fleuves principaux (Sénégal et Ferlo au Nord, Saloum au Centre, Casamance au Sud), sans compter la Gambie dans le cadre d’un partenariat bilatéral entre les deux États, assurent au pays des opportunités certaines pour se positionner stratégiquement et définitivement comme la porte d’entrée du Mali et d’autres capitales sous-régional.

D’où l’importance pour Dakar de miser aussi sur les transports maritimes, compte tenu de ses cours d’eau et de ses ports secondaires, ainsi que sur la voie ferrée. Les investissements qui se feront dans le cadre de la transformation stratégique (agroalimentaire, textile, pharmaceutique, cosmétique) complèteront le tabeau pour le commerce intra-africain dont le développement n’est qu’une question de temps.

Dakar devra cependant aller plus loin que les investissements, innovations et efficacité logistique.

Il lui faudra en plus relever le défi de l’optimisation des procédures douanières et administratives. Soit opérer un changement de paradigme pour ne pas dire une révolution administrative ayant pour finalité simplification, digitalisation, qualités de service pour réduire les délais et les coûts au Port Autonome de Dakar, comme dans les ports secondaires.

Pour ce faire, Dakar devra insuffler des termes de performances et répondre aux standards internationaux. Aux nouvelles autorités de se rendre au quai avec la lunette de l’armateur et au secteur privé de ne pas caler sur les extraordinaires opportunités qui s’offrent à lui au port de Dakar et dans les ports secondaires. Le pays a plus besoin que jamais de Jambaar !

Maderpost / Charles Faye

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