16/02/2025
Deux poids, deux mesures : l’injustice sociale au Tchad
Au Tchad, la justice semble avoir deux visages : l’un impitoyable pour les enfants des pauvres et l’autre indulgent, voire protecteur, pour les enfants des généraux, des hauts cadres et des privilégiés du régime. L’exemple d’Ali Foulaty en est une illustration criante. Radié de ses fonctions pour un simple commentaire en lien avec une affaire de viol, il paie un prix exorbitant pour un acte qui, au pire, relève d’une maladresse.
Pendant ce temps, d’autres, bien plus puissants et influents, accusés d’actes gravissimes comme le viol, non seulement échappent à toute sanction, mais sont même promus à des postes de responsabilité. Une justice à double vitesse qui montre à quel point l’inégalité est institutionnalisée dans notre pays.
Pourquoi un fils de pauvre est-il immédiatement puni alors que les fils de généraux et de hauts cadres jouissent d’une totale impunité ? Cette situation révoltante ne fait qu’accroître le sentiment d’injustice et de frustration parmi la population tchadienne, déjà meurtrie par tant d’inégalités sociales et économiques.
La justice ne devrait pas être une question de statut social ou de relations politiques. Un pays ne peut avancer tant que certaines personnes sont au-dessus des lois tandis que d’autres sont écrasées au moindre faux pas. Il est temps que les dirigeants du Tchad rendent des comptes et appliquent les lois de manière juste et équitable.