Pool des Juristes Tchadiens pour la vulgarisation du droit

Pool des Juristes Tchadiens pour la vulgarisation du droit Notre ambition est de vulgariser le droit tchadien et de le rendre accessible à tous.

Comprendre la fonction du juge d’instructionLe juge d’instruction est un magistrat du siège, c’est-à-dire qu’il exerce s...
24/07/2025

Comprendre la fonction du juge d’instruction

Le juge d’instruction est un magistrat du siège, c’est-à-dire qu’il exerce ses fonctions au sein d’un tribunal et rend des décisions de justice. C’est aussi un officier supérieur de police judiciaire, chargé de diriger l’information judiciaire, c’est-à-dire l’enquête en cas d’infraction complexe (crimes ou délits nécessitant des investigations approfondies).

1. Son institution

Le juge d’instruction est nommé par décret du Président de la République, sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Dans un tribunal où plusieurs juges d’instruction sont en poste, le Président du tribunal désigne celui qui traitera une affaire, sur réquisitoire du Procureur de la République (article 296 du Code de procédure pénale - CPP).
Dans un tribunal où il n’y a qu’un seul juge d’instruction, ce dernier est automatiquement chargé de l’enquête.
Si aucun juge d’instruction n’est en poste, le Président du tribunal assume cette fonction.

2. Comment est-il saisi ?

Le juge d’instruction ne peut jamais se saisir lui-même d’une affaire. Il est saisi :

Par le Procureur de la République, à travers un réquisitoire introductif, dans les cas de crimes ou de délits complexes ;

Par la victime, à travers une plainte avec constitution de partie civile, notamment lorsque le procureur a classé l’affaire sans suite (en langage facile: genre quand le procureur décide de ne pas traduire le mise en cause devant les tribunaux (article 298 CPP).

La procédure peut viser une personne identifiée ou contre X (auteur inconnu).

3. Ses compétences

a) Compétence matérielle

Le juge d’instruction :

Dirige l’enquête, en recherchant les preuves à charge et à décharge ; c’est à dire que le juge d'instruction doit mener l'enquête en recherchant à la fois les éléments qui prouvent la culpabilité d'une personne et les éléments qui prouvent son innocence.

Peut délivrer des commissions rogatoires à d’autres magistrats ou officiers de police judiciaire . C'est à dire que le juge d'instruction délègue ses pouvoirs à un autre juge ou un officier de police judiciaire pour effectuer des actes d'enquête quand il ne peut les accomplir lui-même.

Peut délivrer des mandats (de dépôt, d’amener, de comparution) et y mettre fin ;

Peut effectuer un transport sur les lieux, convoquer témoins, experts, parties civiles (article 300 CPP).

b) Compétence territoriale

Selon l’article 25 CPP, il est compétent dans le ressort du Tribunal où :

L’infraction a été commise ;

La personne poursuivie réside ;

L’auteur est arrêté ou détenu, même pour une autre infraction.

c) Compétence personnelle

Le juge instruit uniquement contre les personnes directement impliquées dans l’infraction : auteur, co-auteur ou complice. On ne peut poursuivre un tiers pour les actes d’un autre (article 298 Code pénal).

4. La procédure devant le juge d’instruction

L’instruction suit un déroulement précis en quatre étapes principales :

1. Première comparution

Le juge vérifie l’identité de l’inculpé, lui expose les faits reprochés et l’informe de son droit à un avocat (article 52 CPP). Il peut décider de le placer sous mandat de dépôt ou le laisser en liberté sous conditions.

2. Interrogatoire au fond

Le juge entend l’inculpé sur le fond de l’affaire, recueille les témoignages, confronte les parties et instruit le dossier dans le respect du contradictoire.

3. Clôture de l’information

Lorsque l’enquête est complète, le juge transmet le dossier au Procureur pour réquisitoire définitif (non-lieu, renvoi, transmission à la chambre d’accusation). Le procureur doit répondre dans un délai d’un mois (si l’inculpé est détenu) ou trois mois (s’il est libre), faute de quoi l’inculpé est remis en liberté (article 335 CPP).

4. Règlement de l’affaire

Le juge prend l’une des décisions suivantes :

Ordonnance de non-lieu : si les faits ne sont pas constitutifs d’infraction ou si les preuves sont insuffisantes (article 338 CPP) ;

Ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel ou de police : en cas de délit ou contravention (article 339 CPP) ;

Ordonnance de transmission à la chambre d'accusation en cas de crime.

5. Les limites de son pouvoir

Bien que puissant, le juge d’instruction reste soumis à plusieurs limites :

Il ne peut s’auto-saisir : il agit uniquement sur réquisitoire du procureur ou plainte avec constitution de partie civile (article 298 CPP) ;

Ses décisions peuvent être contestées : devant la chambre d’accusation par les parties concernées (articles 344 à 348 CPP) ;

Il ne peut siéger au jugement d’une affaire qu’il a instruite, par respect du principe d’impartialité (article 8 du Code de l’organisation judiciaire) ;

Les délais de détention sont encadrés :
En matière de délit : 6 mois renouvelable une fois, par décision motivée.
En matière criminelle : maximum 2 ans (1 an renouvelable deux fois pour 6 mois, par décision motivée).
Le non-respect de ces règles peut entraîner la nullité de la procédure, voire des sanctions disciplinaires ou pénales.

On-guiba Fidèle, Magistrat

LE RÔLE DU NOTAIRE DANS L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICEPar Me Maidenne Grace Eldjimbaye , NOTAIRE Titulaire de charge.Le ...
22/07/2025

LE RÔLE DU NOTAIRE DANS L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICE

Par Me Maidenne Grace Eldjimbaye , NOTAIRE Titulaire de charge.

Le notaire joue un rôle crucial en tant qu’officier public et ministériel, chargé d’authentifier des actes juridiques et de leur conférer force exécutoire. Il intervient dans divers domaines pour prévenir les litiges, conseiller les parties, rédiger des actes et contribuer à la sécurité juridique.

Missions principales du notaire dans l’administration de la justice :
Le notaire occupe une place importante dans l’administration de la justice, bien qu’il ne soit pas un juge. Voici quelques-unes de ses fonctions clés dans ce contexte :

🔹 Authentification des actes : Le notaire certifie l’authenticité des documents et des actes juridiques. Cela leur confère une valeur légale et les rend difficilement contestables. Les actes authentifiés par le notaire ont la même force juridique qu’un jugement, ce qui les rend exécutoires.

🔹 Conseil juridique : Le notaire fournit des conseils juridiques aux parties lors de la rédaction d’actes (contrats de mariage, testaments, actes de vente immobilière, etc.). Il veille à ce que les actes respectent la loi et reflètent fidèlement la volonté des parties, contribuant ainsi à prévenir les litiges.

🔹 Médiation et prévention des conflits : En jouant un rôle de médiateur, le notaire peut aider à résoudre certains différends avant qu’ils n’atteignent le tribunal, contribuant ainsi à désengorger le système judiciaire.

🔹 Conservation des actes : Les notaires sont responsables de la conservation des documents qu’ils ont authentifiés. Ils garantissent l’intégrité, la sécurité et la disponibilité future de ces archives, dans un cadre juridique strict.

🔹 Rôle dans les successions : Le notaire est souvent impliqué dans la gestion des successions, en veillant au respect des volontés du défunt et à une répartition équitable des biens entre les héritiers.

🔹 Formalisation des actes de société : En intervenant dans les transactions commerciales et juridiques, le notaire contribue à la sécurité juridique des entreprises, en s’assurant du respect des obligations contractuelles.

🔹 Intervention en matière immobilière : Le notaire joue un rôle essentiel dans la publicité foncière en assurant les formalités requises pour les transactions immobilières.

En résumé, le notaire joue un rôle préventif et sécurisant dans l’administration de la justice. Il est un acteur clé de la stabilité et de la sécurité des relations juridiques.

21/07/2025

Bon début de semaine à tous nos abonnés.

Le mot de la semaine : Délinquant.---👀 On a tous déjà entendu ce mot quelque part… et souvent, on l’associe direct à que...
20/07/2025

Le mot de la semaine : Délinquant.
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👀 On a tous déjà entendu ce mot quelque part… et souvent, on l’associe direct à quelque chose de négatif.

Mais savais-tu que "délinquant", c’est avant tout un terme juridique bien précis ? ⚖️

💬 Alors vas-y, lâche-toi en commentaire : pour toi, c’est quoi un délinquant ?
Ta définition, ton ressenti, ton vécu… on veut tout savoir ! 👇

🔴 Violences Basées sur le Genre (VBG) : Parlons-en !Savez-vous que les violences faites aux femmes ne se limitent pas se...
19/07/2025

🔴 Violences Basées sur le Genre (VBG) : Parlons-en !

Savez-vous que les violences faites aux femmes ne se limitent pas seulement aux coups ou au viol ? 😢

Elles prennent plusieurs formes et touchent des millions de femmes et de filles juste parce qu’elles sont femmes. C’est ce qu’on appelle des violences basées sur le genre (VBG).

👩‍🏫 Sexe ≠ Genre

Le sexe : c’est biologique (homme ou femme à la naissance).

Le genre : c’est social, c’est ce que la société attend de nous. Exemple : "les femmes doivent être sages", "les hommes ne doivent pas pleurer"...

👉 Le genre crée des inégalités, et parfois… des violences.

💥 C’est quoi une VBG ?

C’est toute violence qu’on subit à cause de notre genre. Cela peut toucher les femmes, les hommes, mais ce sont les femmes qui en souffrent le plus souvent.

🚨 Les violences faites aux femmes prennent plusieurs formes :
🔹 Physiques : coups, brûlures, mutilations, meurtres… 🔹 Verbales : insultes, moqueries, remarques sexistes ("mara sakit" par exemple). 🔹 Psychologiques : humiliations, mépris, isolement, menaces. 🔹 Sexuelles : viol (même dans le couple !), attouchements forcés, harcèlement, mutilations génitales… 🔹 Économiques : priver une femme de ses revenus, l’obliger à rester dépendante, lui interdire de travailler.

Ces violences arrivent à la maison, dans la rue, à l’école, au travail, pendant les conflits…

⚠️ Exemples concrets :

Une femme battue par son mari.

Une fille retirée de l’école parce qu’elle est une fille.

Une femme insultée dans la rue pour sa tenue.

Une épouse forcée d’avoir des relations sexuelles.

Une fille excisée contre sa volonté.

💔 Le plus grave ? Le silence.

Beaucoup de victimes n’osent pas parler. Et leur entourage ferme les yeux. Ce silence est dangereux. Il peut tuer. 😔

🤝 Brisons ce silence. Ensemble.

✅ Écoutons les victimes.
✅ Osons dénoncer.
✅ Sensibilisons autour de nous.
✅ Refusons de banaliser.

La violence n’est JAMAIS une preuve d’amour.

📌 Loi tchadienne (Ordonnance 003/PR/2025) et conventions internationales protègent les femmes.
Mais la vraie protection commence par la prise de conscience de tous.

On-guiba Madi Guizing, Magistrat.

🗣️
💪
👊
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LE RECRUTEMENT AU TCHAD : OBLIGATIONS LÉGALES & BONNES PRATIQUES Par Me Grace Tatoloum, Avocate au Barreau du TchadBeauc...
19/07/2025

LE RECRUTEMENT AU TCHAD : OBLIGATIONS LÉGALES & BONNES PRATIQUES

Par Me Grace Tatoloum, Avocate au Barreau du Tchad

Beaucoup d’employeurs ignorent encore les textes en matière de recrutement. Pourtant, mal recruter, c’est comme rater une greffe : les conséquences peuvent être graves. Voici l’essentiel à retenir pour un recrutement réussi et conforme à la loi.
✅ Les étapes clés d’un bon recrutement :
1. Définir les besoins de l’entreprise : Évitez les profils sous ou surqualifiés.
2. Établir le profil du candidat : Compétences indispensables vs souhaitables.
3. Choisir les bons canaux de diffusion : Cooptation, annonces, viviers, etc.
4. Lancer la campagne de recrutement : Attirer les bons profils au bon moment.
5. Sélectionner les candidatures : Évaluer objectivement.
6. Décider et recruter : Choisir le meilleur profil pour le poste.
7. Intégrer efficacement : Un bon accueil est essentiel à la réussite.

⚖️ Le cadre juridique du recrutement au Tchad :
🔹 Lutte contre la discrimination (Art. 6, Code du travail)
Il est interdit de discriminer un candidat en raison de son sexe, âge ou nationalité. L’égalité des chances est un principe fondamental.

🔹 Actes obligatoires lors de l’embauche :
1. Demande d’autorisation de travail (Art. 67) : Obligatoire pour les étrangers, les contrats de +6 mois, CDI, ou hors zone.
2. Visite médicale : Dans les 8 jours suivant l’embauche.
3. Déclarations CNPS & fiscales : À faire dès l’entrée du salarié.
💡 BON À SAVOIR (Loi de finances 2025 - Art. 23)
💸 Exonération fiscale (IRPP) pendant 5 ans pour :
1. Les jeunes diplômés de moins de 35 ans
2. Les ouvriers recrutés dans le régime réel
3. Les personnes vivant avec un handicap
👉 Une belle opportunité pour promouvoir l’emploi jeune et inclusif !

⚠️ ATTENTION !
Ne pas respecter ces obligations expose à des sanctions pénales, administratives et civiles. La régularisation est toujours possible, et la loi sociale tchadienne reste clémente pour les employeurs de bonne foi.

La détention préventive vs la détention arbitraire.Qu’est-ce qu’une détention préventive ?La détention préventive désign...
15/07/2025

La détention préventive vs la détention arbitraire.

Qu’est-ce qu’une détention préventive ?

La détention préventive désigne l’incarcération d’une personne à qui on reproche d’avoir commis une infraction, dans l’attente de son procès. Elle intervient après une décision du juge d’instruction ou, dans certains cas, du procureur de la République et ne constitue pas une peine, car la personne concernée n’a pas encore été jugée.
Le code de procédure pénale tchadien définit la détention en son article 313 comme : « une mesure exceptionnelle qui tend à assurer la représentation en Justice d’un inculpé, à prévenir une activité de nature à nuire à la manifestation de la vérité à mettre fin à l’infraction ou à prévenir son renouvèlement »
La détention étant une exception au principe fondamental de liberté consacré par la déclaration universelle des droits de l’homme et repris par le pacte international relatif aux droits civils et politiques (Article 09), elle n’est décidée que sous certaines conditions strictes.

Au Tchad, les conditions de la privation de liberté sont encadrées par la Constitution du 29 décembre 2023, notamment par ses articles 23 et 24.
Ainsi, toute détention doit reposer sur une cause précise, prévue par la loi, et s’accompagner de garanties effectives. Il ne suffit pas qu’une privation de liberté soit formellement permise par la loi pour qu’elle soit conforme aux normes internationales des droits de l’homme. Encore faut-il qu’elle respecte les exigences fondamentales de nécessité, de proportionnalité, de contrôle juridictionnel effectif, et qu’elle soit mise en œuvre dans le respect du droit à la défense, à l’assistance d’un avocat, et au procès équitable.

Qu’est-ce qu’une détention arbitraire ?
La détention arbitraire désigne une privation de liberté sans base légale valable ou opérée en violation des garanties procédurales prévues par le droit interne ou international. Elle constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux et au principe de légalité, en ce qu’elle nie à l’individu toute protection juridique effective contre l’arbitraire de l’État.

Selon le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, la notion d’« arbitraire » ne se limite pas à la simple illégalité d’une privation de liberté. Elle inclut également des éléments tels que le caractère inapproprié, abusif, l’injustice, le manque de prévisibilité, ainsi que le non-respect des garanties judiciaires. Ainsi, une détention peut être considérée comme arbitraire même si elle respecte formellement les lois nationales, dès lors qu’elle ne répond pas aux principes fondamentaux de justice, de nécessité et de proportionnalité.

Le GTDA a identifié cinq catégories dans lesquelles une privation de liberté peut être qualifiée d’arbitraire :

Catégorie I : lorsqu’il est manifestement impossible d’invoquer un fondement juridique quelconque justifiant la privation de liberté (par exemple, le maintien en détention d’une personne ayant purgé sa peine ou bénéficiant d’une loi d’amnistie) ;

Politique II : lorsque la privation de liberté résulte de l’exercice de droits fondamentaux garantis, notamment les libertés d’opinion, d’expression, de réunion, de religion ou de participation politique, telles que consacrées par la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;

Catégorie III : lorsqu’une violation grave des normes internationales relatives au droit à un procès équitable rend la détention arbitraire (défaut d’accès à un avocat, à un procès public, à un jugement dans un délai raisonnable, etc.) ;

Catégorie IV : lorsqu’un demandeur d’asile, un réfugié ou un migrant est détenu administrativement de manière prolongée, sans contrôle judiciaire ou recours effectif ;

Catégorie V : lorsqu’une personne est privée de liberté pour des motifs discriminatoires, fondés sur l’origine, la religion, le genre, l’opinion politique ou tout autre statut protégé par le droit international.

En cas de violation : quels recours pour les victimes ?

Lorsqu’une personne est victime de détention arbitraire, plusieurs voies de recours sont ouvertes, tant sur le plan national qu’international.

1. Recours judiciaires internes

Contrôle judiciaire de la détention : toute privation de liberté peut être portée devant le juge d’instruction ou la chambre d’accusation, afin de vérifier sa régularité.

Demande de mise en liberté provisoire : en l’absence de base légale suffisante, l’avocat peut introduire une requête en liberté.

2. Recours auprès des institutions nationales

Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) : autorité indépendante, elle peut recevoir les plaintes, mener des investigations, formuler des recommandations aux autorités compétentes.

Inspection des services judiciaires : en cas de dysfonctionnement ou de faute d’un magistrat ou d’un service de police judiciaire, elle peut être saisie pour enquête et éventuelles sanctions.

3. Recours internationaux

Lorsque les voies internes sont épuisées, inefficaces ou inexistantes, les victimes peuvent se tourner vers les mécanismes de protection internationale :

Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) : compétente pour recevoir les communications individuelles après l’épuisement des recours internes.

Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire (GTDA) : organe de surveillance chargé de statuer sur les cas individuels portés à son attention.

Cour Africaine des droits de l’homme : Après épuisement de voies de recours internes. Ce recours n’est ouvert qu’aux ONG et individus ressortissants des Etats membres qui ont formellement accepté la compétence de la Cour à travers la déclaration prévue à l’article 34(6) du protocole de Ouagadougou.

Quelques arrêts relatifs à la détention arbitraire.

Affaire Alex Thomas c. République unie de Tanzanie (2015)

Condamné à 30 ans de prison sans accès à une assistance juridique ni appel effectif.

La Cour africaine a jugé la détention arbitraire, en violation de l’article 6 de la Charte, et a ordonné sa libération immédiate.
Affaire Ingabire Victoire Umuhoza c. République du Rwanda (2017)

Opposante politique arrêtée et condamnée à 15 ans de prison pour avoir exprimé ses opinions.

La Cour a conclu que sa détention violait les droits à la liberté d’expression et à un procès équitable, constituant une détention arbitraire.
Affaire Lohé Issa Konaté c. Burkina Faso (2014)

Journaliste emprisonné pour diffamation après avoir dénoncé la corruption judiciaire.

La Cour a jugé que la peine privative de liberté était disproportionnée et constituait une détention arbitraire contraire à la liberté d’expression.
Affaire Sélim-Adekpedjou Gnambi Garba c. République du Bénin (2018)

Maintenu en prison au-delà de la durée légale de sa peine.

La Cour a déclaré cette situation constitutive de détention arbitraire et a ordonné réparation.

Reine Maya, Juriste.

Biographie : IBRAHIM ADAM, MagistratDans un Tchad en quête de justice et de gouvernance exemplaire, Ibrahim Adam s’impos...
14/07/2025

Biographie :

IBRAHIM ADAM, Magistrat

Dans un Tchad en quête de justice et de gouvernance exemplaire, Ibrahim Adam s’impose comme une figure discrète mais résolue, à la croisée du droit, de l’administration publique et de la pensée stratégique. Magistrat de 3e grade, homme d’écoute et de rigueur, il appartient à cette génération de serviteurs de l’État dont le parcours force le respect par la cohérence, la profondeur et l’engagement.

Formé au droit avec excellence, il obtient une maîtrise en 2013 avant de couronner sa vocation judiciaire par un diplôme de magistrature en 2018. De la salle d’audience du Tribunal de Grande Instance de Guéréda à celle de Mbaibokoum, il a tour à tour exercé comme Substitut du Procureur, Procureur de la République, puis Juge au siège. Son style : une autorité calme, une parole juste, un sens aigu de l’éthique publique.

Mais l’homme de justice est aussi un homme d’État. Secrétaire Général Adjoint au Ministère de la Formation Professionnelle, puis Directeur de Cabinet au Secrétariat d’État au Pétrole, Chargé des Mines et de la Géologie, il manie aussi bien les textes juridiques que les dossiers techniques d’intérêt national.

Ibrahim Adam, c’est aussi le pédagogue. Pendant dix ans, il enseigne à l’École Nationale de Formation Judiciaire et à l’Université HEC Tchad, convaincu que transmettre, c’est servir deux fois.

Formé aux droits humains, à la communication stratégique, à la gestion de projets internationaux, et aux nouvelles normes pénales, il conjugue tradition juridique et modernité réformatrice.

🌍 Langues : Arabe littéraire (lu, écrit, parlé) – Français (lu, écrit, parlé) – Anglais (notions)

"Rendre la justice, c’est rendre à l’homme sa dignité ; servir l’État, c’est rendre au peuple sa confiance."
— Ibrahim Adam

🖋️ Biographie : Maître Christelle ADOUMTE GUIRBAYE – Avocate au Barreau du TchadOriginaire de Koumra, Maître Christelle ...
10/07/2025

🖋️ Biographie : Maître Christelle ADOUMTE GUIRBAYE – Avocate au Barreau du Tchad

Originaire de Koumra, Maître Christelle ADOUMTE GUIRBAYE est avocate au Barreau du Tchad, engagée dans la défense du droit des affaires et dans la promotion des droits des femmes. Elle exerce avec passion, rigueur et éthique, convaincue que le droit est un levier puissant pour structurer une société plus juste, plus sûre et économiquement viable.

🎓 Parcours académique

Baccalauréat série A4 – Lycée-Collège Saint Charles Lwanga (LCCL), Sarh

Licence en Droit privé – Université de Ngaoundéré (Cameroun)

Master II en Droit des affaires – Université de Ngaoundéré, avec un mémoire sur le droit des entreprises en difficulté

⚖️ Expérience professionnelle

Stage académique : Tribunal de grande instance de Sarh (greffes des juridictions civile, commerciale, sociale et pénale)

Stage de perfectionnement (2015–2017) : Cabinet DJASTANGAR Aristide Abdoulaye

Prestation de serment d’entrée au Barreau en 2018

Serment de sortie en octobre 2021: Avocate titulaire au sein du cabinet DJASTANGAR

Depuis 2022 : Collaboratrice senior au Cabinet Thomas DINGAMGOTO, spécialisée en Droit des affaires.

📚 Formations et séminaires (2019–2025)

2019: Centre International des Avocats Francophones

Conférence Internationale des Barreaux – N’Djamena

2020: Secteur Économique Formel et Informel dans l’espace OHADA

2021: Procédures d’Arbitrage (CAMC-N / CCJA)

Assistance Juridique et Judiciaire aux victimes de violences basées sur le genre

2022: Prise en charge intégrée et holistique des survivantes de VBG

2024 : Université d’Été du RUBAC : Professionnalisation des cabinets d’avocats

Formation sur l’arbitrage et le recouvrement de créances – N’Djamena

Colloque scientifique et AG de l’UNAAC – Barreau CIB-UNAAC

2025 : 1er Colloque des Féministes du Tchad : Mouvements de femmes et féminisme

Mentorat et leadership féminin – Projet Lél afé (GIZ)

Participation à la collecte des données du rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2026 (Banque mondiale) – Violences faites aux femmes et instruments juridiques de protection au Tchad.

📌 Domaines d’intervention

Droit commercial général et des sociétés

Droit des entreprises en difficulté

Voies d’exécution et recouvrement simplifié

Droit du crédit, instruments de paiement, transport aérien

Rédaction d’actes juridiques, contrats, textes et avis

Droit du travail, successions, contentieux des affaires

🌍 Engagements & convictions

Féministe engagée et sympathisante de la Ligue Tchadienne des Droits des Femmes, Maître Christelle milite activement contre les violences basées sur le genre, notamment à travers PARL’FEM, une association qu’elle préside, dédiée à la dénonciation, l’assistance juridique et judiciaire des survivantes.

💬 Vision

Œuvrer pour un environnement juridique fiable, structuré et attractif, qui encourage les investissements tout en protégeant les plus vulnérables. Entre droit des affaires et défense des droits humains, elle incarne une génération d’avocates conscientes de leur rôle dans la transformation sociale et économique du Tchad.

🖋️ Biographie :Adoum Yacoub Barka – Magistrat militaire, juriste et formateurNé le 13 décembre 1989 à Faya (Tchad), Maît...
10/07/2025

🖋️ Biographie :
Adoum Yacoub Barka – Magistrat militaire, juriste et formateur

Né le 13 décembre 1989 à Faya (Tchad), Maître Adoum Yacoub Barka incarne l’engagement d’une génération de juristes profondément attachés à l’État de droit, à la sécurité intérieure et à la justice sociale. Marié et père de trois enfants, il évolue avec rigueur et discrétion dans les sphères clés de l’administration publique, du droit militaire et des droits humains.

Issu d’un parcours académique solide et diversifié, il met ses compétences juridiques et son sens du devoir au service de la République.

🎓 Parcours Académique

2009 : Baccalauréat série A4 – Lycée de la Liberté, N'Djamena

2010–2011 : DEUG en Droit – Université Adam Barka (Abéché)

2011–2012 : Licence en Droit privé – Université Adam Barka (Abéché)

Août 2012 : Certificat de fin d’études normales – École nationale des instituteurs bacheliers (Abéché)

2013–2014 : Master en Droit privé fondamental et sciences criminelles – Université de Ngaoundéré (Cameroun)

🏛️ Parcours Professionnel

Juriste de terrain autant qu’homme d’institutions, Maître Adoum Yacoub Barka a occupé de nombreux postes de responsabilité :

Magistrat militaire

Assistant juridique à la Direction Générale de la Police Nationale

Chef de service adjoint à la Direction des Ressources Humaines du Ministère de l’Intérieur

Chef de section de police judiciaire au CSP N°1 de Moundou

Chargé de cours de droit de la santé à l’Institut Toumaï

Consultant sur les projets administratifs et dossiers contentieux

Son expertise s’étend à la gestion du personnel, la rédaction d’actes juridiques, la formation, et la coordination de missions sensibles liées à la sécurité et à la justice.

📚 Formations & Séminaires

Toujours en veille juridique et stratégique, il a enrichi son profil par de nombreuses formations professionnelles :

Formation de Commissaire de Police – École Nationale de Police (2015–2016)

Formation militaire supérieure au GEMIA (Groupement des écoles militaires interarmées) – Tchad

Atelier ONUDC sur la prévention du terrorisme et des crimes (2021)

Formation sur la prolifération des armes légères (2017)

Formation en outils bureautiques (PAASIT – 2019)

Formation en droits de l’homme – Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (2011)

Formation sur la violence basée sur le genre – MINURCAT (2010)

Initiation à la langue anglaise – Centre Oisis (2020)

Fort d’un parcours institutionnel et académique complet, Maître Adoum Yacoub Barka s’impose comme un acteur-clé du secteur juridique et sécuritaire au Tchad. Entre justice militaire, service public et formation, il œuvre pour un État fondé sur la rigueur, la transparence et la justice. Son profil incarne l’exigence d’une génération de juristes ancrés dans les réalités nationales mais ouverts aux défis internationaux de la paix et de la sécurité.

Biographie: Maître Tatoloum Denendoguem Grace – Avocate au Barreau du Tchad🎓 Diplômée d’un Master II en Droit privé des ...
09/07/2025

Biographie: Maître Tatoloum Denendoguem Grace – Avocate au Barreau du Tchad

🎓 Diplômée d’un Master II en Droit privé des affaires (ISM Dakar) et spécialisée en Droit du travail (Université de Picardie Jules Verne, France), Maître Tatoloum Denendoguem Grace est avocate au Barreau du Tchad depuis 2022.

💼 Après un parcours riche en stages dans le secteur privé et un stage professionnel au Cabinet Franklass, elle fonde son propre cabinet : Tatoloum & Associés.

🔍 Son cabinet accompagne les entreprises dans la gestion juridique de leur personnel et défend les droits des salariés victimes d’injustices professionnelles.

🌍 Son engagement : offrir une assistance juridique rigoureuse, humaine et accessible, pour contribuer à un monde du travail plus juste et sécurisé.

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