11/10/2025
Disparition de Moussa Ibrahim Sougui : un voyage du Canada vers l’inconnu ?
Un profond mystère entoure la disparition de Moussa Ibrahim Sougui, responsable des relations extérieures du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR), après une série de déplacements qui se sont achevés par sa disparition en Libye, en septembre 2025, dans un silence troublant de la part de la direction du mouvement, notamment de son président Mohamed Ali Diouf.
Selon sa famille, les informations disponibles indiquent que Moussa a quitté le Canada à la fin avril 2025 pour se rendre à Amman (Jordanie), où il a participé, au sein de la délégation du mouvement, aux réunions politiques organisées par les Nations unies et le Comité militaire mixte (5+5), sous la supervision de l’organisation française PROMEDIATION.
À la fin de ces réunions, le 29 avril, Moussa a quitté la Jordanie accompagné du président du mouvement pour se rendre en Égypte, où il a séjourné quelques jours avant de partir pour la Libye, à l’invitation de parties libyennes, avec l’accord et la connaissance de Mohamed Ali Diouf.
Depuis son entrée sur le territoire libyen, fin août 2025, tout contact a été perdu avec lui.
On ignore s’il a été arrêté, enlevé ou victime d’un incident, tandis que la direction du CCMSR n’a publié aucun communiqué officiel ni fourni aucune explication sur son sort, bien qu’elle soit pleinement informée des détails de son voyage et des motifs de son déplacement.
La famille de Moussa affirme avoir sollicité à plusieurs reprises des clarifications auprès du président du mouvement, sans obtenir d’autre réponse que le silence et l’indifférence, ce qui alimente de graves soupçons sur la nature de ce qui s’est réellement passé et sur la responsabilité de la direction dans la protection de ses membres.
Des sources internes confirment que le dossier de la disparition de Moussa est traité au sein du mouvement avec une extrême sensibilité, et qu’un secret délibéré entoure les informations relatives à son dernier déplacement, notamment après son arrivée en Libye.
La disparition du responsable des relations extérieures du CCMSR, dans des circonstances au parcours clair mais au destin obscur, place Mohamed Ali Diouf devant une responsabilité morale et politique directe, liée à l’absence de transparence et à son inaction manifeste.
En conséquence, les organisations internationales de défense des droits humains, notamment le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Amnesty International, ainsi que les organisations tchadiennes de défense des droits humains, sont appelées à ouvrir une enquête urgente et approfondie sur les circonstances de sa disparition et à faire toute la lumière sur son sort.
Le voyage de Moussa Ibrahim Sougui, du Canada à la Jordanie, puis à l’Égypte, avant la Libye, s’est achevé dans un silence pesant et une multitude de questions restées sans réponse.
Des questions qui accusent tous ceux qui connaissent la vérité et la cachent, et qui placent la direction du CCMSR devant l’épreuve de sa transparence et de sa responsabilité, tant envers ses membres qu’envers l’opinion publique.