05/04/2025
Notre Expérience dans la Transformation du Manioc en Farine : Une Réalité du Terrain
Transformer le manioc en farine est une activité qui semble simple sur le papier, mais sur le terrain, c’est tout un parcours. Nous avons mené cette activité avec un bon rendement agricole au départ, mais plusieurs problèmes se sont révélés dès l’étape de la transformation.
1. Un bon départ agricole, mais…
Grâce à la qualité du sol et notre expérience, le manioc a bien poussé. La récolte a été abondante, et les machines pour l’écrasement étaient disponibles. L’installation pour la cuisson (grillage) était en place, et les acheteurs étaient prêts.
2. La main-d’œuvre, un facteur clé mal maîtrisé
La disponibilité et l’organisation de la main-d’œuvre ont été un véritable défi :
- Habituellement, une partie du manioc reste dans le sol pour la campagne suivante, mais cette fois, tout a été arraché.
- ont devait superviser le travail ce qui entrainait des frais supplémentaire
cet projet n'étais pas notre seul activité ce qui rendait difficile le suivis en temps réel de la production
- On rémunérait en fonction du travail fait, ce qui n’assurait pas toujours un bon rythme.
- En période scolaire, la main-d’œuvre manquait. Pendant les vacances, nous étions plus nombreux pour arracher et éplucher, ce qui facilitait le travail.
3. Déséquilibre entre les étapes
- La machine écrasait plus vite que ce qu’on pouvait griller.
- Le manioc, parfois mal stocké ou mal épluché, changeait de couleur, réduisant la qualité finale.
-parfois, l’humidité du sol abîmait la farine obtenue.
4. Logistique difficile
- Le site de transformation était éloigné de la route principale.
- Le transport augmentait les coûts.
- Les prix de vente étaient trop bas par rapport aux dépenses, entraînant presque aucune marge bénéficiaire.
5. Manque d’équipement adapté
- Nous n’avions pas investi dans des matériaux plus performants ou des installations de séchage et de stockage plus modernes, ce qui aurait pu changer la donne.
5. Une gestion culturale bien pensée, freinée par le facteur humain
- L’alternance culturale était bien pratiquée pour préserver le sol.
- Mais les difficultés à mobiliser et encadrer la main-d’œuvre ont compromis le rythme de production.
- Cela a mené à un arrêt progressif de la transformation après 5 années d'activité.(parce qu'on prévoyait donc 5 hectares de manioc étaient prêt pour être transformer
-conclusion
Cette expérience a mis en évidence que :
Une bonne planification agricole seule ne suffit pas.
La main-d’œuvre qualifiée et encadrée est indispensable pour transformer efficacement.
L’investissement dans les équipements et le stockage est essentiel pour éviter les pertes.
Il est important d’avoir un bon suivi du terrain et des équipes, même à distance
L’agrotransformation est une activité rentable, mais elle repose sur une gestion humaine rigoureuse, surtout dans un secteur aussi exigeant