Journal De Kabylie

Journal De Kabylie Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle. Ses contributions peuvent contribuer au développement et à l'épanouissement de la communauté kabyle.

Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle qui ambitionne de jouer un rôle crucial dans la construction d’une société informée, participative et dynamique. Il est une plateforme d’information qui contribue à la préservation, à la promotion et à la diffusion de la culture kabyle, Il servira de voix pour le peuple kabyle en exprimant les préoccupations, les aspirations et les opinions nat

ionales et internationales. Cela peut inclure la couverture des problèmes sociaux, économiques et politiques qui touchent la Kabylie. En fournissant un espace pour le dialogue et le débat, il contribue à la formation d'une opinion publique informée et participative. Il mettra en œuvre des forums où les citoyens peuvent discuter de questions importantes et partager leurs perspectives. Le Journal De Kabylie joue un rôle dans le renforcement de la démocratie en informant les citoyens sur les processus démocratiques, en surveillant les actions des autorités et en favorisant la transparence.

𝐔𝐧𝐞 𝐫𝐮𝐞 𝐓𝐚𝐨𝐬 𝐀𝐦𝐫𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐚̀ 𝐋𝐲𝐨𝐧Nous nous réjouissons de la décision de la Mairie de Lyon de baptiser une rue du 1er arrond...
06/25/2025

𝐔𝐧𝐞 𝐫𝐮𝐞 𝐓𝐚𝐨𝐬 𝐀𝐦𝐫𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐚̀ 𝐋𝐲𝐨𝐧

Nous nous réjouissons de la décision de la Mairie de Lyon de baptiser une rue du 1er arrondissement du nom de Taos Amrouche, écrivaine et cantatrice kabyle qui a consacré toute sa vie à la défense de sa culture kabyle et à la sauvegarder des chants kabyles anciens.

Nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette décision, le Conseil municipal de la mairie du 1er arrondissement de Lyon et particulièrement Mme Malika Haddad GrosJean, adjointe déléguée à la Ville inclusive, qui a rendu un vibrant hommage à Taos Amrouche : « En donnant son nom à une rue de notre ville, nous reconnaîtrons la place de Taos Amrouche dans notre mémoire collective. Mais nous reconnaîtrons aussi le courage de sa mère, la dignité farouche de sa grand-mère, la voix de toutes les femmes dont l’histoire est à la fois intime et politique ».

La décision de la débaptisation de la rue Sergent-Blandan a été soumise à une consultation du public sur internet, qui a eu à choisir entre dix personnalités connues en France, dont des icônes comme l’auteure-compositrice-interprète Anne Sylvestre ou Hildegarde de Bingen, précurseur des naturopathes au 12e siècle. Cette consultation a réuni plus de mille trois cents personnes et le nom de Taos Amrouche a été largement approuvé.

L’inauguration officielle de la « rue Taos Amrouche » est prévue pour le 16 septembre 2025.

Rappelons que plusieurs lieux ou édifices en France portent déjà le nom de Taos Amrouche : la rue Taos Amrouche à Pierrefitte-sur-Seine (93380), l’École primaire Taos Amrouche rue de Presles à Aubervilliers (93300), l’Espace Paris Jeunes Taos Amrouche au 50 rue des rigoles Paris 20ème et au 49 rue Piat Paris 20ème, une structure municipale dédiés à l’accueil, l’information et l’orientation des jeunes ( https://www.facebook.com/EPJTaos/?locale=fr_FR ).

Dans le pays natal de ses parents, il est à déplorer que seuls deux établissements portent son nom : la Maison de la culture Taos Amrouche, boulevard Krim Belkacem à Vgayet et le Lycée Taos Amrouche à Sidi Aich. Près de cinquante ans après son décès, Taos Amrouche subit toujours le déni et l’ostracisme de ceux qui dirigent le pays pour lequel elle a tant donné. Espérons que dans la Kabylie libre et souveraine, le nom de Taos Amrouche comme celui de son frère Jean-Lmouhouv Amrouche et de tant d’autres femmes et hommes illustres seront honorés et feront la fierté de la jeunesse kabyle.

Un article intéressant sur la vie et l’œuvre de cette grande dame de la culture kabyle qui retrace sa vie de convictions et d’engagement : https://www.youtube.com/watch?v=RD_08EcLBFA&t=300s .

La Rédaction
Journal de Kabylie
Le 22 juin 2025

06/23/2025

𝗥𝗘́𝗣𝗢𝗡𝗦𝗘𝗦 𝗔 𝗩𝗢𝗦 𝗤𝗨𝗘𝗦𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗦𝗨𝗥 𝗟'𝗔𝗖𝗧𝗨𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́

La Radio Télévision Kabyle (RTK) vous présente une nouvelle émission de « TIMLILIT D UGDUD » animée par Mas Raveh Cherifi qui reçoit les militants indépendantistes Mas Caavan et Mas Zidane.

Dans cette émission, les intervenants répondent aux questions posées par les auditeurs et téléspectateurs de RTAK et Journal de Kabylie, portant sur l’actualité politique et son impact sur la Kabylie et le peuple kabyle.

Bonne écoute...

La Rédaction RTK
Exil, le samedi 21 juin 2025




















05/13/2025

𝐋𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐥𝐠𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐫𝐚𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞
𝐒’𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐦𝐢𝐬 𝐝𝐮 𝐇𝐚𝐦𝐚𝐬

Après avoir cumulé échec sur échec dans sa lutte d’éradication du mouvement indépendantiste kabyle tant en Kabylie que dans la diaspora, le régime algérien innove en adoptant les méthodes du Hamas qui consistent à prendre des otages dans le but de négocier leur libération dans un marché de dupes.

Depuis l’arrivée de Tabbounne à la tête du clan avec l’aide de son acolyte Chiengriha, le régime use de toutes les fourberies pour affaiblir le mouvement indépendantiste kabyle en essayant de le présenter comme un « groupe terroriste ». Tous les moyens des Services algériens sont mis à contribution pour dénaturer la revendication légitime du peuple kabyle de son droit à l’autodétermination, inscrit dans la Charte des droits de l’homme, et pour présenter ce mouvement comme terroriste en fomentant des opérations dignes des pieds nickelés. Des opérations imbéciles et hilarantes que la rue kabyle a dénommées « les dahdouheries » du nom de ce truand libéré de prison par le régime pour lui faire baragouiner à la télévision officielle algérienne des absurdités sur un prétendu commerce d’armes avec le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).

Le feuilleton dahdouheries se poursuit en août 2024 avec de nouvelles allégations de trafic d’armes pour le compte du MAK entre Marseille et Vgayet dans lequel trois fusils de chasse destinés à une association de chasseurs, ont été transformés par la prestidigitation des Services algériens en quarante-sept armes de guerre. Une cargaison d’armes de guerre qui aurait échappé à la surveillance des douaniers marseillais. Rien que ça.

Les indépendantistes kabyles restent déterminés et attachés au combat pacifique malgré les emprisonnements de masse, les tortures des détenus, les condamnations à la peine capitale iniques. Cette répression sauvage a pour objectif de pousser ces indépendantistes à commettre des actions violentes pour ensuite lancer l’armée contre la Kabylie, comme en 1963. Le summum de l’obscénité et de l’ignominie étant atteint lorsque ce régime accuse le MAK d’avoir brûlé la Kabylie en 2021 avec l’aide du Maroc et d’Israël.

Le général Djebbar, un Kabyle au service du régime algérien, jugé le plus apte à infiltrer les milieux kabyles, est diligenté spécialement en France pour éradiquer les indépendantistes kabyles. Une mission semblable à celle des harkis dépêchés d’Algérie en 1960 pour combattre les éléments du FLN à Paris qui étaient aussi majoritairement des Kabyles. Mais la mission du général se soldera par plusieurs échecs qui lui vaudront une mise au placard.

Ainsi après tant d’échecs et devant une activité accrue des indépendantistes sur la scène internationale, les Services algériens préparent en 2024 l’opération Boualem Sansal. La magnanimité et l’insouciance de ce grand écrivain dont il faut saluer le courage, la clairvoyance et la sagacité sont les ingrédients de cette opération. M. Sansal est espionné par les Services algériens opérant en France, qui suivent de près tous ses déplacements. Sans se douter de rien, M. Sansal rentre en novembre 2024 en Algérie où il se rend régulièrement dans sa maison située pas loin d’Alger. Les Services l’arrêtent à sa descente d’avion et l’emprisonnent sans motif valable.

Pour le régime algérien qui n’ignorait pas que M. Sansal venait d’obtenir en 2024 la nationalité française, ce dernier était l’otage parfait. Il sait que la France va demander sa libération et est persuadé qu’il serait un bon moyen de chantage. Voici donc trouvé le moyen d’obliger le gouvernement français à accéder enfin à ses nombreuses demandes d’extradition d’opposants résidant en France.

S’inspirant des méthodes de ses amis du Hamas, le régime algérien va proposer au gouvernement français un échange inique : la libération de M. Sansal contre l’extradition d’une vingtaine d’opposants au régime.

Le déroulement de l’opération se finirait donc par la liquidation totale des oppositions kabyle et algérienne avec à la clé des condamnations à de très lourdes peines et à la peine capitale. Et Tabbounne peut envisager sereinement le 5ème mandat que son mentor Bouteflika n’a pas réussi à faire.

Le grain de sable dans cette affaire est que la France est un pays de droit, où les demandes d’extradition sont soumises à la justice, une justice indépendante ne répondant pas aux injonctions téléphoniques. D’autre part on n’est plus en 1986, au temps où le sulfureux ministre de l’intérieur Pasqua pouvait exfiltrer, à la demande d’Alger, l’assassin de Maître Ali Mecilli pour le mettre à l’abri en Algérie. Et où les moyens d’information étaient loin de ce qu’ils sont aujourd’hui.

Le chantage du régime algérien est encore une fois une opération à inscrire dans le chapelet de ses lubies et n’aura eu d’effet que celui de dévoiler encore un peu plus ses abominations et sa face hideuse.

La France a toujours été une terre d’asile pour ceux qui sont persécutés chez eux. On y trouve des opposants à des dictatures du monde entier. Ce n’est pas le cas d’Alger qui offre son hospitalité aux terroristes du Hamas.

Le régime algérien, plus que jamais isolé sur la scène internationale et ne tenant que par la terreur sur la Kabylie et la population algérienne, devra se résoudre, s’il veut éviter une fin à la Saddam ou à la Kadhafi, à libérer Boualem Sansal et tous les détenus politiques et d’opinion.

Le bien-fondé du combat des indépendantistes kabyles résidant en France et la nature pacifique de leurs activités garantissent la poursuite de leur combat en France et dans d’autres pays et la réussite de leur revendication légitime : la libération du peuple kabyle.

Aqvayli Amunnan

05/06/2025

𝗥𝗘́𝗙𝗟𝗘𝗫𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗣𝗘𝗡𝗦𝗘́𝗘 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘 𝗔𝗩𝗘𝗖 𝗞𝗔𝗠𝗔𝗟 𝗢𝗨𝗠𝗘𝗦𝗦𝗔𝗢𝗨𝗗

La Radio Télévision Kabyle (RTK) vous présente une nouvelle émission de télévision de TIMLILIT" animée par Mas Ravah Chérifi avec son invité de marque Mas Kamal Oumessaoud.

Mas Kamal nous livre dans cette émission quelques réflexions très intéressantes sur la pensée kabyle, les enjeux et les risques de manipulations et de conditionnements qu’exerce le régime algérien sur le peuple kabyle.

Bonne écoute

La Rédaction RTK
Exil, le mardi 6 mai 2025




















05/01/2025

𝗔𝗖𝗧𝗨𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘 𝗘𝗧 𝗜𝗠𝗣𝗔𝗖𝗧 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘

La Radio Télévision Kabyle (RTK) vous propose une nouvelle émission de « TIMLILIT D UGDUD » présentée par Mas Raveh Cherifi avec son invité le militant indépendantiste Mas Arezqi At Zmenzer.

Dans cette émission, Ils ont abordé quelques sujets d’actualité internationale et l’impacts sur la Kabylie, notamment le terrorisme d’Etat du régime colonial algérien en voie d’être reconnu par la communauté internationale.

Bonne écoute...
La Rédaction RTK

Exil, le jeudi 1 mail 2025




















04/27/2025

𝐋𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐃𝐝𝐚 𝐋𝐦𝐮𝐥𝐮𝐝 𝐀𝐭 𝐌𝐚𝐚𝐦𝐚𝐫̣

Le 26 février 1989, la Kabylie perdait un homme illustre, un Preux en la personne de Mouloud Mammeri. Celui que les Kabyles appellent Dda Lmulud par respect à son œuvre, est né en décembre 1917 à Tawrirt Mimun dans l’aarch des At Yanni (Tizi Ouzou).

Son travail d’une valeur inestimable sur la culture kabyle et amazigh en général a fait de lui une icône vénérée par tous les Imazighen, dans toute l’Afrique du Nord et au-delà. Il est connu pour son œuvre littéraire (dont deux romans portés à l’écran) mais surtout par ses recherches anthropologiques auprès des différents peuples amazighs (Touaregs, Kabyles, Gourara notamment) et son travail linguistique qui a permis à l’écriture de la langue amazigh de connaître un bond prodigieux.

Il entame ses études primaires à At Yanni, qu’il poursuit à Alger puis au Lycée Louis-le-Grand à Paris. Après sa mobilisation durant la Seconde Guerre Mondiale où il participe aux campagnes d’Italie, de France et d'Allemagne, il rentre en Algérie et exerce comme professeur de lettres à Alger. Il publie son premier roman « La colline oubliée » en 1952.

Son engagement durant la Guerre 1954-62 le conduit à rédiger le rapport sur la « question algérienne » adressé à l'ONU en février 1957, rapport qui réclamait notamment de la France le respect du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » (!). Recherché par les paras de la « Bataille d’Alger » il dut se réfugier au Maroc, où il avait des liens familiaux.

De retour en Algérie en 1962, il devient le premier président de l’ « Union des écrivains algériens » créée en 1963 avec Kateb Yacine, Mourad Bourboune, Jean Sénac, Malek Haddad entre autres. Cette Union aura une vie éphémère car elle dérangeait l’idéologie arabo-islamiste du sinistre Boumedienne. Dans sa lutte contre toutes les injustices, il écrit le texte du film « L’aube des damnés », un montage d'images d'archives sur la colonisation et sur les luttes de libération en écho à l’ouvrage « Les damnés de la terre » de Frantz Fanon, un ouvrage de référence des mouvements de libération anticoloniale et d'autodétermination.

Dans son roman « l’Opium et le Bâton », écrit en partie pendant la guerre, il décrit avec des détails saisissants la vie épouvantable des habitants d’un village kabyle en lutte contre l’armée française. Ce roman comporte une part autobiographique avec des références à Alger et la fuite vers le Maroc. Toutes les scènes qu’il y décrit sont authentiques et empreintes de la détermination et de la résilience des villageois et combattants kabyles.

De 1968 à 1972, il enseigne bénévolement Tamazight à l'université d’Alger malgré la suppression de la chaire de berbère en 1962. Ses cours sont à peine tolérés par les administrateurs qui subissaient les pressions d’un pouvoir dictatorial naissant qui allait petit à petit installer sa politique hégémonique d’arabisation. Alors que ces cours de Tamazight drainaient un nombre d’étudiants de plus en plus grand, avides de connaître les règles syntaxiques qui régissent leur langue maternelle, ils seront définitivement interdits à partir de 1973. Mais cette interdiction outrageuse n’entama en rien la détermination de Dda Lmulud.

De 1969 à 1980, il dirige le CRAPE (Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques) créé à Alger en 1964. Et en 1982, il fonde à Paris le CERAM (Centre d’études et de recherches amazighes) et une r***e dédiée à la langue et la littérature amazighes (Awal). En parallèle, il animait des conférences au sein de l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales). Son travail d’une rare qualité sera récompensé par l’université de la Sorbonne qui lui décerne en 1988 le titre de Docteur ℎ𝑜𝑛𝑜𝑟𝑖𝑠 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑎.

L’interdiction par le régime algérien de sa conférence programmée le 10 mars 1980 à l’université de Tizi Ouzou provoquera l’étincelle qui fera prendre conscience à la jeunesse kabyle de la nécessité et de l’urgence de la sauvegarde de leur langue et leur culture et, à travers elles, de leur identité. A un nervi du régime, qui a commis un pamphlet nauséabond dans le quotidien officiel el-moudjavid, sur Dda Lmulud quelques jours après l’interdiction de cette conférence, Dda Lmulud répond : « 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑒𝑛 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑒𝑎𝑢 𝑟𝑜̂𝑙𝑒 𝑑’𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑦𝑟𝑎𝑛𝑛𝑖𝑒 𝑖𝑑𝑒́𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑒𝑛 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑡𝑠. 𝑁𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑦 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑧 𝑝𝑎𝑠 : 𝑐𝑒 𝑔𝑒𝑛𝑟𝑒 𝑑’𝑎𝑔𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛’𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒. 𝑂𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠, 𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠. 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑙’𝑎 𝑑𝑖𝑡 𝑎𝑢 𝑋𝐼𝑋𝑒 𝑠𝑖𝑒̀𝑐𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑙’𝑎𝑑𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑎 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑓𝑖𝑒́. » Visiblement les têtes des dirigeants algériens sont toujours aussi étroites pour cet adage d’Abraham Lincoln, au vu de leurs nombreuses facéties et fourberies. Mais ils ne trompent vraiment plus personne, en dehors de quelques « tubes digestifs ».

Le « Printemps berbère » est passé dans l’Histoire. Dda Lmulud fut reçu avec tous les honneurs quelques années plus t**d à l’université de Tizi Ouzou pour donner une conférence devant un amphithéâtre plein à craquer. Sa dernière conférence au stade de Vgayet en présence de Tahar Djaout et Masin Haroun début février 1989 quelques jours avant son décès restera dans les mémoires.

Son ouverture d’esprit et sa liberté de parole sans détour et sans fioritures allait à l’encontre de la doxa ambiante alimentée par un régime totalitaire qui use de toutes sortes de stratagèmes pour asseoir sa doctrine arabo-islamiste. Face aux attaques à la liberté d’expression, Dda Lmulud assène : « 𝐼𝑙 𝑠𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑔ℎ𝑒𝑡𝑡𝑜𝑠 𝑠𝑒́𝑐𝑢𝑟𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑖𝑙𝑠 𝑠𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑙𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑢̂𝑟 »

La mort vint le ravir le 26 février 1989 à son retour du Maroc où il venait d’animer une conférence, seul au volant de sa Peugeot 205. Un arbre, dit-on, s’est abattu sur sa voiture. Alors que de fortes présomptions pointent les Services algériens. Toute la Kabylie était en deuil. Ses funérailles à At Yanni ont drainé une foule immense de plus de 200 000 personnes.

Profondément convaincu de la solidité des fondements de la culture et de l’identité amazighes et de la résilience du peuple kabyle, il exprima sa sérénité quant à l’avenir par ces mots : « 𝐿𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒 𝑎̀ 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒, 𝐷𝑖𝑒𝑢 𝑠𝑒𝑢𝑙 𝑙𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑡. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠𝑒 𝑜𝑢̀ 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑚'𝑎𝑡𝑡𝑒𝑖𝑛𝑑𝑟𝑎, 𝑗𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟𝑎𝑖 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑐𝑒𝑟𝑡𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑒𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒́𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑏𝑠𝑡𝑎𝑐𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙'ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑟𝑎, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑎 𝑙𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑝𝑙𝑒 - 𝑒𝑡 𝑎̀ 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑢𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 - 𝑖𝑟𝑎. 𝐿'𝑖𝑔𝑛𝑜𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒́𝑗𝑢𝑔𝑒́𝑠, 𝑙'𝑖𝑛𝑐𝑢𝑙𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟 𝑐𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑢̂𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑖𝑛𝑒́𝑣𝑖𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑑𝑟𝑎 𝑜𝑢̀ 𝑙'𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑖𝑛𝑔𝑢𝑒𝑟𝑎 𝑙𝑎 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑛𝑡𝑠 »

Il nous laisse des récits d’une réalité poignante sur la vie en Kabylie des années 40 et 50, et aussi un travail d’une valeur inestimable sur les poèmes de Si Mohand U Mhand, Yusef Ulefki, Cix Mohand U Lhusin, Yusef Uqasi, Yemma Khelidja, Smail Azikiw, Mohand Said At Mlikec, Sidi Mhemmed-u-Saadun et tant d’autres, dont certains remontent au XVIIème siècle.

𝑺𝒆𝒔 œ𝒖𝒗𝒓𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒋𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 :
La Colline oubliée en 1952,
Le Sommeil du juste (1955),
L'Opium et le Bâton (1965).
Les Isefra de Si Mohand ou M’hand (1969),
La mort absurde des Aztèques (1973),
Tajerrumt n tmazight (tantala taqbaylit) (1976),
Poèmes kabyles anciens (1980),
Amawal Tamazight-Français (1980),
La Traversée (1982),
L‘Ahellil du Gourara (1984),
Yenna-yas Ccix Muhand (1989).

Aqvayli Amunnan

04/15/2025

𝗔𝗖𝗧𝗨𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘 𝗘𝗧 𝗜𝗠𝗣𝗔𝗖𝗧 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘

La Radio Télévision Kabyle (RTK) vous propose une nouvelle émission de « TIMLILIT D UGDUD » présentée par Mas Raveh Cherifi avec son invité le militant indépendantiste Mas Zidane.

Dans cette émission, Ils ont abordé quelques sujets d’actualité internationale et l’impacts sur la Kabylie, notamment le terrorisme d’Etat du régime colonial algérien en voie d’être reconnu par la communauté internationale.

Bonne écoute...

La Rédaction RTK
Exil, le jeudi 15 avril 2025




















𝟮𝟬 𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹 : 𝗦𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿, 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿 𝗲𝘁 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗶𝗲 𝗶𝗻𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁𝗲𝗨𝗻𝗲 𝗱𝗮𝘁𝗲 𝗽𝗵𝗮𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹'𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝘁𝗲́ 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗲Le 20 avri...
04/14/2025

𝟮𝟬 𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹 : 𝗦𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿, 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿 𝗲𝘁 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗶𝗲 𝗶𝗻𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁𝗲

𝗨𝗻𝗲 𝗱𝗮𝘁𝗲 𝗽𝗵𝗮𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹'𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝘁𝗲́ 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗲
Le 20 avril est une date emblématique pour tous les Kabyles et plus largement pour les Amazighs. Ce jour, connu jadis sous le nom de Tafsut Imazighen ou Printemps berbère et maintenant Printemps kabyle, est le symbole d'une revendication forte et déterminée pour la reconnaissance de la culture et de la langue amazighes. Chaque nation a ses dates historiques, comme le 14 juillet pour la France ou le 4 juillet pour les États-Unis. La Kabylie, quant à elle a le 20 avril qui est désormais commémoré comme le jour de la conscience libérée et de l'espoir.

𝗥𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗲́𝘃𝗲́𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝟭𝟵𝟴𝟬 𝗲𝘁 𝟭𝟵𝟴𝟭
L'histoire de ces événements commence en avril 1980, lorsque le Mouvement culturel et identitaire berbère, regroupant des universitaires, des militants et des citoyens, se soulève contre le déni de la langue et de la culture amazighes par l'État algérien, qui s'ajoute à une oppression généralisée. La répression brutale des manifestants pacifiques, avec des arrestations et des violences faisant des centaines de blessés, provoque la révolte du peuple kabyle. Ces événements qui ont duré plusieurs mois marqueront pour toujours le réveil de la revendication kabyle.
En mai 1981, à Vgayet, se reproduiront les mêmes événements d’avril 1980 à Tizi-Ouzou. La lutte pour l'identité amazighe et les libertés fondamentales se poursuit, marquée par des manifestations pacifiques qui une fois encore subiront une répression féroce.

𝟮𝟬𝟬𝟭, 𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝘂𝗽𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗰𝗮𝗽 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻
Le printemps 2001 est gravé dans la mémoire collective kabyle comme celui d'un génocide. L’assassinat du jeune lycéen Guermah Massinissa dans les locaux mêmes de la gendarmerie coloniale algérienne fut l’étincelle qui embrasera toute la Kabylie. Suite à des mouvements de protestation pacifique pour dénoncer ce crime et plus généralement le mépris et les exactions du régime algérien, celui-ci répond par l'utilisation d'armes de guerre et de balles explosives contre les jeunes manifestants, affrontant torse nu la répression sauvage de gendarmes aveuglés par la haine. Des jeunes à la fleur de l'âge, désespérés et méprisés, scandant qu'ils n'ont pas peur de mourir car ils se considèrent déjà morts. Plus d'une centaine de morts, froidement assassinés par les gendarmes algériens, et plusieurs milliers de blessés, dont certains resteront handicapés à vie, attestent de la violence inouïe de la répression. La gendarmerie coloniale algérienne responsables de ce génocide de 2001 n’est nullement inquiétée et jouit d'une impunité totale. Aucune poursuite judiciaire contre les gendarmes assassins pourtant bien identifiés. Les commanditaires de ce génocide, en premier lieu le chef de l’État algérien et son ministre de l'Intérieur profiteront du silence de la communauté internationale plus préoccupée par ses intérêts économiques avec l’Algérie.

Ces événements tragiques de 2001 marquent un tournant décisif et la rupture consommée entre l'Algérie et la Kabylie. Le peuple kabyle prend alors conscience de la nécessité de forger son propre destin. La lutte pour la reconnaissance culturelle se transforme en une lutte pour la libération et l'indépendance. Cette prise de conscience collective donne naissance à un mouvement déterminé à rompre les chaînes de la domination et à construire une nation kabyle libre, souveraine et indépendante.

𝗥𝗲́𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗵𝗮𝗾𝘂𝗲 𝗮𝗻𝗻𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲
Chaque 20 avril, à l'occasion de la commémoration de ces événements tragiques, la Kabylie connaît des arrestations, des emprisonnements, des violences, des passages à tabac et des tortures. Il est crucial de rappeler ces actes de barbarie, de les dénoncer à chaque occasion, et de réclamer la justice pour toutes ces victimes innocentes.

𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁 "𝗭𝗲𝗿𝗼 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗲" 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗲 𝗯𝗿𝘂𝗹𝗲́𝗲 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝟮𝟬𝟮𝟭
Depuis août 2019, un plan sinistrement baptisé "Zero Kabyle" a été officiellement déclenché par le régime algérien, visant l'extermination progressive du peuple kabyle et l'anéantissement de son identité. Cette entreprise abjecte s'est manifestée par divers moyens de répression systématique et violente.
En août 2021, le summum de l'horreur est atteint avec des feux de forêt criminels ravageant deux tiers de la Kabylie. Ces incendies délibérément provoqués emportent des centaines de vies, brûlant des personnes vives dans des scènes d'horreur inimaginables. Les flammes ravagent des villages entiers, des terres agricoles et des habitations, plongeant des familles dans une détresse sans nom et exacerbant la précarité d'une région déjà durement éprouvée.

𝗣𝗵𝗮𝘀𝗲 𝘂𝗹𝘁𝗶𝗺𝗲, 𝗰𝗵𝗮𝗼𝘀 𝗲𝘁 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗿𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗱’𝗘𝘁𝗮𝘁
Mais l'effroyable tragédie de 2021 ne s'arrête pas aux incendies. Le régime algérien instaure un climat de terreur et de répression inouï. Des milliers de Kabyles sont emprisonnés sous des prétextes fallacieux, tandis que des dizaines de milliers d'autres se voient interdits de quitter le territoire algérien. La diaspora kabyle est tout autant visée : des milliers de Kabyles vivant à l'étranger sont interdits de rejoindre leur terre natale, empêchés de renouer avec leurs racines et leurs familles. Le climat de peur est omniprésent. Tous les droits fondamentaux sont systématiquement bafoués. Chaque Kabyle vit sous la menace constante d'être accusé de terrorisme, un prétexte souvent utilisé pour justifier des arrestations arbitraires et des incarcérations prolongées. Les libertés individuelles sont piétinées, plongeant une population entière dans l'angoisse et l'incertitude quotidiennes.

𝗨𝗻 𝘀𝘆𝗺𝗯𝗼𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗱'𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿
Le 20 avril n'est pas seulement une date dans notre calendrier ; c'est le symbole de notre force, de notre résilience et de notre espoir. Chaque année, nous devons renouveler notre engagement pour la défense de notre identité, la promotion de notre culture et la lutte pacifique pour notre autodétermination, notre libération et notre indépendance.
Ensemble, faisons du 20 avril un moment de commémoration inspiré par le courage des générations passées, un stimulant pour notre lutte présente et un phare guidant nos aspirations futures.

𝗨𝗻 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲́𝗺𝗼𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻
Chers compatriotes kabyles, le 20 avril est notre jour de mémoire, un repère historique qui doit nous unir dans la lutte pacifique pour une Kabylie libre et souveraine. Commémorons cette date avec dignité, en souvenir de ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre identité et nos droits. Utilisons cette journée pour sensibiliser et mobiliser tous les Kabyles, afin que notre combat pacifique se revigore et se perpétue jusqu'à la libération totale de notre peuple.

𝗔𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲́𝗺𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝟮𝟬 𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹
Afin de rendre hommage de manière significative et de perpétuer la mémoire du 20 avril, voici quelques actions concrètes que nous pouvons entreprendre :
𝙋𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙥𝙚𝙧 𝙖𝙪𝙭 𝙢𝙖𝙧𝙘𝙝𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙧𝙖𝙨𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́𝙨 : Montrons notre force et notre unité en nous joignant aux manifestations pacifiques. Ces rassemblements servent non seulement de symbole de résistance, mais permettent également de faire entendre notre voix.
𝙊𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙣𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙡𝙡𝙚𝙘𝙩𝙪𝙚𝙡𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙗𝙖𝙩𝙨 : Invitons des universitaires, des chercheurs et des penseurs à débattre et à échanger sur l'histoire, la culture et l'avenir de notre identité kabyle et amazighe. Ces forums intellectuels peuvent aider à renforcer notre conscience collective et à affiner nos stratégies de lutte.
𝙏𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙚́𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙩𝙝𝙚̀𝙢𝙚 𝙙𝙪 20 𝙖𝙫𝙧𝙞𝙡 : Donnons la parole aux experts et aux militants pour qu'ils partagent leurs connaissances et leur expérience. Ces conférences peuvent être l'occasion de sensibiliser les plus jeunes et davantage de personnes et amis de notre cause.
𝙍𝙚𝙘𝙪𝙚𝙞𝙡𝙡𝙞𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙖𝙮𝙖𝙣𝙩 𝙫𝙚́𝙘𝙪 𝙡𝙚𝙨 𝙚́𝙫𝙚́𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 : Écoutons les récits poignants de ceux qui ont été témoins et victimes des atrocités, en avril 1980, mai 1981, et au cours des années suivantes. Ces témoignages sont essentiels pour préserver notre mémoire collective et pour éduquer les jeunes générations.
𝙊𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙭𝙥𝙤𝙨𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙩𝙝𝙚́𝙢𝙖𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 : Montrons à travers des photos, des documents, des objets et des œuvres d'art l'histoire et les luttes de notre peuple. Ces expositions peuvent être itinérantes pour toucher un large public.
𝘿𝙞𝙛𝙛𝙪𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙤𝙘𝙪𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙛𝙞𝙡𝙢𝙨 : Utilisons le pouvoir des médias pour relater notre histoire et sensibiliser davantage de personnes à notre cause. Les projections peuvent être suivies de séances de discussion pour approfondir les sujets abordés.
𝙋𝙪𝙗𝙡𝙞𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙤𝙪𝙫𝙧𝙖𝙜𝙚𝙨 : Encourager la rédaction et la diffusion de livres, d'articles et de brochures qui traitent des luttes kabyles, de notre culture et de notre histoire. Ces publications peuvent servir de ressources précieuses pour l'éducation et la sensibilisation.
𝙊𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙩𝙚𝙡𝙞𝙚𝙧𝙨 𝙚́𝙙𝙪𝙘𝙖𝙩𝙞𝙛𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙚́𝙘𝙤𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙪𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨𝙞𝙩𝙚́𝙨 : Introduire les jeunes à l'histoire de la Kabylie et de ses luttes pour qu'ils comprennent l'importance de poursuivre le combat pour notre liberté et notre culture.
𝘾𝙧𝙚́𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙨𝙥𝙖𝙘𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙢𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙥𝙚𝙧𝙢𝙖𝙣𝙚𝙣𝙩𝙚 : Ériger des monuments, des plaques commémoratives ou des musées dédiés aux événements du 20 avril et à notre lutte pour l'indépendance. Ces lieux de mémoire peuvent devenir des destinations symboliques pour notre peuple.
𝘼𝙥𝙥𝙚𝙡𝙚𝙧 𝙖̀ 𝙡'𝙪𝙣𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙧𝙞𝙩𝙚́ 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙪𝙭 : Utiliser les plateformes numériques pour partager des messages inspirants, des informations et des appels à l'action. La mobilisation en ligne peut renforcer notre mouvement et attirer le soutien international.
𝘽𝙧𝙖𝙣𝙙𝙞𝙧 𝙡𝙚 𝙙𝙧𝙖𝙥𝙚𝙖𝙪 𝙠𝙖𝙗𝙮𝙡𝙚 : Affichons fièrement notre identité en arborant le drapeau kabyle lors de tous les événements et manifestations. Ce symbole de résistance est un rappel constant de notre lutte pour la liberté.
𝙍𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙝𝙤𝙢𝙢𝙖𝙜𝙚 𝙖̀ 𝙣𝙤𝙨 𝙢𝙖𝙧𝙩𝙮𝙧𝙨 𝙢𝙤𝙧𝙩𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙆𝙖𝙗𝙮𝙡𝙞𝙚 : Organisons des cérémonies en leur mémoire, pour ne jamais oublier leur sacrifice et pour rappeler l'importance de poursuivre leur combat.
𝙊𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙫𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚́𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙚𝙘𝙪𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙘𝙩𝙞𝙢𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝙋𝙧𝙞𝙣𝙩𝙚𝙢𝙥𝙨 𝙉𝙤𝙞𝙧 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙜𝙚́𝙣𝙤𝙘𝙞𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚 2001 𝙚𝙩 2021 : Rassemblons-nous pour des moments de réflexion et de prière, allumons des bougies en souvenir de ceux qui ont perdu la vie et renforçons notre détermination à ne pas laisser leur sacrifice être vain.
𝘿𝙞𝙛𝙛𝙪𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙚́𝙢𝙞𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙖𝙙𝙞𝙤 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙩𝙚́𝙡𝙚́𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 : Utiliser les médias audiovisuels pour sensibiliser et informer sur l'importance du 20 avril. Ces émissions peuvent inclure des débats, des témoignages, des documentaires et des analyses approfondies sur la culture et l'histoire kabyles.

Ces actions, empreintes de solidarité et de mémoire collective, contribueront à renforcer notre identité et à maintenir vivante la flamme de notre lutte pour une Kabylie digne, libre, souveraine et indépendante.

Vive la Kabylie libre et indépendante

La Rédaction du Journal de Kabylie
Lundi, le 14 avril 2025




















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