17/07/2025
“Les minibus TATA : Le calvaire roulant des Dakarois”
À Dakar, dans les minibus TATA de l’AFTU, le client n’est pas roi — il est otage.
Chaque jour, des milliers de citoyens, contraints par l’absence d’alternatives viables, montent dans ces véhicules vétustes, bondés, mal ventilés, parfois dangereux. Ce qui devrait être un service public vital est devenu une épreuve quotidienne.
Chauffeurs nerveux, receveurs insolents, arrêts improvisés, surcharges répétées… Le voyageur est traité avec un mépris systémique, comme s’il n’avait ni droits ni voix. Le confort est un luxe, la ponctualité une illusion, la sécurité un vœu pieux.
On nous dira : “Prenez le TER, le BRT !”
Mais la vérité est simple : on ne peut pas toujours les prendre. Tout le monde n’habite pas près des gares. Toutes les destinations ne sont pas desservies. Et les horaires, les tarifs ou les imprévus de la vie imposent souvent d’autres choix.
Pendant ce temps, l’indifférence règne. Les autorités observent. Les responsables fuient. Les plaintes s’évaporent. Pire encore : on s’habitue à l’inacceptable, comme si l’humiliation était le prix normal à payer pour aller travailler.
Mais ce silence est dangereux. Un service public qui méprise les plus modestes trahit l’idée même de République.
Il est temps d’agir.
✓ Réformer l’AFTU
✓Former chauffeurs et receveurs
✓Contrôler les véhicules
✓Sanctionner les abus
✓ Redonner sa dignité à l’usager
Le TATA ne doit plus être un enfer roulant.
Le transport, c’est du service public — pas du maltraitement organisé.
Trop, c’est trop.
Dakar mérite mieux.
Ses citoyens aussi.
Voilà le constat amer que j’ai fait durant mon séjour à Dakar, à l’occasion de la période du baccalauréat.
S. M. MBAYE – Bëgfallu
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