09/08/2025
La Chine bat un record avec son « Soleil artificiel »
La Chine poursuit ses avancées majeures dans le domaine de la fusion nucléaire, une technologie qui vise à reproduire sur Terre les réactions au cœur du Soleil. Son dispositif, appelé EAST (Experimental Advanced Superconducting Tokamak), est un réacteur en forme de tore qui utilise de puissants champs magnétiques pour confiner un plasma à des températures extrêmes.
Selon les données publiées par des médias scientifiques chinois et relayées par la presse internationale, EAST a récemment maintenu un plasma à plus de 100 millions de degrés Celsius pendant plus de 1000 secondes. C’est une performance significative, car il s’agit d’un record mondial pour la stabilité d’un plasma aussi chaud, et c’est un pas important vers la production d’énergie de fusion continue et commercialisable.
Pourquoi est-ce important ?
La fusion nucléaire, à l’inverse de la fission utilisée dans les centrales actuelles, ne produit pas de déchets radioactifs de longue durée et utilise comme combustible des isotopes de l’hydrogène (deutérium, tritium), disponibles en grande quantité, notamment dans l’eau de mer.
Cependant, atteindre et maintenir les conditions extrêmes nécessaires à la fusion — température, pression et confinement — reste un défi scientifique et technique colossal.
Ce que signifie ce record
100 millions de degrés : environ 6 fois la température du cœur du Soleil, nécessaire pour compenser la faible densité du plasma sur Terre.
1000 secondes : environ 16 minutes et 40 secondes, ce qui est long à cette échelle et montre un progrès en termes de stabilité et de contrôle.
Ce résultat rapproche la Chine et ses partenaires du rêve de produire de l’énergie propre, sûre et quasiment illimitée.
Perspectives
L’expérience EAST sert de banc d’essai pour le projet international ITER en construction en France, qui réunira la Chine, l’UE, la Russie, les États-Unis, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud. Les avancées de EAST permettront