02/10/2025
La jeunesse, cette belle étape de la vie située entre l’enfance et l’âge adulte où l’on regarde nécessairement en arrière, où on vit au présent en se projetant déjà dans le futur.
Sa célébration fixée le 11 février de chaque année impose la prise de conscience de sa place dans le développement de la nation et serait une journée de méditation et de joie.
Mais comment procéder à une célébration lorsque l’on observe cette jeunesse ?
Comment souhaiter une bonne fête à celui qui n’y a pas le cœur ? Comment avoir le cœur à la noce lorsque le chômage est la règle nationale, lorsque la tricherie est acceptée par toutes les forces vives de la nation, lorsque l’émigration est devenue un business accompagné de publicité ?
Comment célébrer une jeunesse dans un pays visiblement sans boussole, où les secteurs d’activité refusent d’exploiter leurs potentialités, où les détenteurs de pouvoir ne visent qu’à le conserver et où les partis censés vouloir le remplacer évitent ostensiblement les chemins qui conduisent à cet objectif ?
Comment célébrer une fête pour ce diplômé désillusionné qui fait de la moto en vue d’une épargne qui le conduira à l’étranger où l’attendent le balayage de rue, le nettoyage des vieillards, la vaisselle des restaurants etc ?
Comment célébrer une fête pour ce jeune doué mais stoppé dans son épanouissement par la pauvreté de ses parents, née de la fermeture inexplicable des entreprises ?
Comment célébrer une fête pour cette jeune femme prisonnière d’une relation toxique pour des raisons matérielles liées à un environnement dépourvu d’ouvertures ?
Il me faudra pourtant, commodité oblige, souhaiter une fête de la jeunesse aux enfants de ce pays de 475 402 km² sans désert, carrefour aérien et maritime, moins de 30 millions d’habitants qui importent tout, en l’invitant à se regarder avec lucidité et courage et à lui représenter les vertus de l’engagement qui a façonné les pays vers lesquels il aspire à se rendre.
Bonne fête de la jeunesse tout de même !!!