28/06/2025
UN ƁEM PAS COMME LES AUTRES.
Le jeune Yanis BENTOUMI a passé son examen du BEM le jour même de l’enterrement de son père Rabah, parti trop tôt. Yanis, avec un courage mûr et digne d’un adulte, s’est présenté à ses épreuves comme tous ses camarades.
Yanis a fait un choix. Un choix déchirant, mûr, presque surhumain. Celui de se lever malgré tout. D’enfiler son cartable comme on endosse une armure. D’affronter les épreuves, non pas simplement scolaires, mais celles de la vie.
Le directeur de son centre, touché par tant de courage, a entendu son vœu : permettre à Yanis, une dernière fois, de dire adieu à son papa. Un psychologue l’a accompagné au chevet de son père vers midi, dans un silence sacré où les mots n’ont plus leur place, où seul le regard pleure ce que le cœur ne peut dire.
Puis l’après-midi, lourd comme un ciel d’orage.
Yanis s’est présenté à sa table d’examen. Il a sorti son stylo, tremblant peut-être, mais déterminé. Chaque mot écrit sur la copie était un hommage. Chaque réponse, une offrande. Il écrivait pour son avenir, mais aussi pour son père qui, de là-haut, veillait sûrement sur lui.
Ce n’est pas un simple examen qu’il a passé. C’est une épreuve de vie. Une traversée du chagrin, la tête haute. Une manière de dire au monde : "Je souffre, mais je continue. Je pleure, mais j’avance."
Aujourd’hui, Yanis a réussi. Non seulement son BEM, mais aussi cette leçon de courage qu’il donne à nous tous. Il nous rappelle que la grandeur ne se mesure pas aux notes, mais à la force de se tenir debout quand tout s’effondre.
Félicitations, Yanis. Tu as grandi trop vite, noble, digne et lumineux. À d'autres succès petit cousin.
Ton papa, paix à son âme, est bien fier de toi.
Ammar CHARA pour mon petit cousin Yanis.