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« Cela n'est pas une simple constatation superficielle et purement technique, mais le symbole d'un changement total dans...
02/07/2024

« Cela n'est pas une simple constatation superficielle et purement technique, mais le symbole d'un changement total dans notre façon d'être et de communiquer. Il en est de même pour la foule, cette foule colossale. Il suffit de poser les yeux sur ces visages pour voir que cette foule-là n'existe plus, que ce sont des morts enterrés, nos aïeuls. Cela suffit pour comprendre que ce fascisme là ne se répétera plus jamais. Voilà pourquoi une bonne partie de l'antifascisme d'aujourd'hui, ou du moins, de ce que l'on appelle antifascisme, est, ou bien naïf et stupide, ou bien prétextuel et de mauvaise foi: en effet, elle combat ou fait semblant de combattre un phénomène mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne. C'est, en somme, un antifascisme de tout confort et de tout repos.

Je suis profondément convaincu que le véritable fascisme est ce que les sociologues ont, gentiment, appelé la "société de consommation". Une définition qui parait inoffensive et purement indicative. Mais il n'en est pas ainsi. Si l'on observe bien la réalité, et surtout si l'on sait lire dans les objets, le paysage, l'urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation, sont eux-mêmes les résultats d'une dictature, d'un fascisme pur et simple. Dans le film de Naldini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uniforme... Mais, il y a une différence. En ce temps là, les jeunes à peine enlevaient-ils leurs uniformes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu'ils redevenaient les italiens de 50 ou de 100 ans auparavant, comme avant le fascisme.

Le fascisme avait, en réalité, fait d'eux des guignols, des serviteurs, peut-être en partie convaincus, mais il ne les avait pas vraiment atteint. Dans le fond de leur âme, dans leur façon d'être.

En revanche, le nouveau fascisme, la société de consommation, a profondément transformé les jeunes, elle les a touchés dans ce qu'ils ont d'intime, elle leur a donné d'autres sentiments, d'autres façons de penser, de vivre, d'autres modèles culturels. Il ne s'agit plus, comme à l'époque mussolinienne, d'un enrégimentement superficiel, scénographique, mais d'une enrégimentement réel qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en fin de compte, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale. En somme, si le terme fascisme signifie violence du pouvoir, la société de consommation a bel et bien réalisé le fascisme.

Un rôle marginal. Voilà pourquoi j'ai dit que, réduire l'antifascisme à une lutte contre ces gens-là, signifie faire une mystification. Pour moi, la question est très complexe mais aussi très claire. Le véritable fascisme, je l'ai dit et je le répète, est celui de la société de consommation et les démocrates chrétiens sont devenus, sans même s'en rendre compte, les véritables et authentiques fascistes d'aujourd'hui. »

Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires, 1974.

Bertolt Brecht : « Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise. » « Le fas...
02/07/2024

Bertolt Brecht : « Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise. »

« Le fascisme est une phase historique dans laquelle est entré le capitalisme ; c’est ­à-dire qu’il est à la fois quelque chose de neuf et quelque chose d’ancien.

Dans les pays fascistes, le capitalisme n’existe plus que comme fascisme, et le fascisme ne peut être combattu que comme la forme la plus éhontée, la plus impudente, la plus oppressive, la plus menteuse du capitalisme.

Dès lors, comment dire la vérité sur le fascisme, dont on se déclare l’adver­saire, si l’on ne veut rien dire contre le capitalisme, qui l’engendre ?

Comment une telle vérité pourrait-elle revêtir une portée pratique ? Ceux qui sont contre le fascisme sans être contre le capitalisme, qui se lamentent sur la barbarie issue de la barbarie, res­semblent à ces gens qui veulent man­ger leur part du rôti de veau, mais ne veulent pas qu’on tue le veau.

Ils veu­lent bien manger du veau, mais ils ne veulent pas voir le sang.

Il leur suffirait, pour être apaisés, que le boucher se lave les mains avant de servir la viande.

Ils ne sont pas contre les rapports de propriété qui engendrent la barbarie, ils sont seulement contre la barbarie.

Ils élèvent leur voix contre la barbarie dans des pays où règnent les mêmes rapports de propriété, mais où les bou­chers se lavent les mains avant de servir la viande.

Récriminer bien haut contre des mesures barbares peut avoir de l’effet provisoirement, tant que ceux qui vous écoutent s’imaginent que ces mesures sont impensables dans leur propre pays.

Certains pays sont encore à même de maintenir leurs rapports de propriété par des moyens moins violents. La démocratie leur rend encore les services pour lesquels d’autres doivent faire appel à la violence, à savoir : garantir la propriété privée des moyens de pro­duction.

Le monopole des usines, des mines, des biens fonciers engendre partout un régime de barbarie ; mais il est plus ou moins visible.

La barbarie ne devient visible que lorsque le mono­pole ne peut plus être protégé que par la dictature ouverte.

Certains pays qui n’ont pas encore besoin de renoncer, à cause de la bar­barie des monopoles, aux garanties formelles de l’Etat libéral, ainsi qu’à des agréments tels que l’art, la littéra­ture, la philosophie, prêtent une oreille complaisante aux réfugiés qui accu­sent leur pays d’origine de renoncer à ces agréments, car ils en tireront avan­tage dans les guerres qui s’annoncent.

Peut-on vraiment dire que c’est recon­naître la vérité que d’exiger bruyam­ment un combat inexpiable contre l’Allemagne, parce que c’est elle "le vrai berceau du Mal à notre époque, la filia­le de l’Enfer, le séjour de l’Antéchrist" ?

Disons plutôt qu’il s’agit là de gens stu­pides, impuissants et nuisibles.

Car la conclusion de cette phraséologie est que le pays en question doit être rayé de la carte.

Tout le pays, avec tous ses habitants, car les gaz toxiques ne font pas le tri, lorsqu’ils tuent, entre les innocents et les coupables.

L’homme superficiel qui ne connaît pas la vérité s’exprime en termes élevés, généraux et vagues.

Il discourt sur les Allemands, se lamente sur le Mal, et en mettant les choses au mieux, le lecteur ne sait jamais ce qu’il doit faire.

Doit-il décider de n’être plus Allemand ? L’enfer disparaîtra-t-il si lui au moins est injus­te ?

Les discours sur la barbarie qui vient de la barbarie sont de la même espèce.

Si la barbarie vient de la barbarie, elle cesse avec la moralité, qui vient de la culture et de l’éducation.

Tout cela dit en termes très généraux, et non en vue des conséquences à en tirer pour l’action ; un discours qui au fond ne s’adresse à personne.

De telles considérations ne montrent que quelques maillons dans l’enchaî­nement des causes et ne présentent que certaines forces motrices, et com­me des forces impossibles à contrôler, à dominer.

De telles considérations renferment une grande obscurité, qui dissimule les forces d’où sortent les catastrophes.

Un peu de lumière, et on verra apparaître des hommes comme causes des catastrophes !

Car nous vivons en un temps ou le destin de l’homme est l’homme lui-même.

Le fascisme n’est pas une calamité naturelle qui pourrait se comprendre à partir d’une autre nature, la nature humaine.

Or, il y a des descriptions de calamités naturelles qui sont dignes de l’homme, parce qu’elles font appel à ses vertus combatives.

Dans beaucoup de revues améri­caines, on a pu voir, après le tremble­ment de terre qui avait détruit Yokoha­ma, des photos représentant des décombres. La légende au bas disait :

Steel stood (l’acier a tenu) ; et de fait, après n’avoir vu au premier coup d’oeil que des ruines, on découvrait, alerté par cette inscription, que quelques grands immeubles étaient restés debout.

Parmi toutes les descriptions que l’on peut donner d’un tremble­ment de terre, celles des ingénieurs du bâtiment sont d’une importance exceptionnelle, parce qu’elles tiennent compte des glissements de terrain, de la violence des secousses, de la chaleur dégagée, etc., ce qui permet d’envisa­ger des constructions qui résistent aux tremblements de terre.

Quand on veut décrire le fascisme et la guerre, ces catastrophes majeures, qui ne sont pas des catastrophes naturelles, il faut dégager une vérité dont on puisse faire quelque chose.

Il faut montrer que ce sont là des catastrophes réservées par les possesseurs de moyens de produc­tion à la masse énorme de ceux qui tra­vaillent sans moyens de production à eux.

Si l’on veut écrire, sur un état de choses mauvais, une vérité efficace, il faut l’écrire de façon telle qu’on puisse reconnaître ses causes et les recon­naître comme évitables. Si elles sont reconnues comme évitables, l’état de choses mauvais peut être combattu. »

Bertolt Brecht | Cinq difficultés pour écrire la vérité

يأْتي الرَّصاصُ إِليْكَمن كلِّ الرِّياَحِ الأَرْبَعُيأْتِي الرَّصاَصُ إِليْكَمنْ كُلِّ الشَّباَبيكِ التّي فُتِحَتْعلى كل...
11/05/2024

يأْتي الرَّصاصُ إِليْكَ
من كلِّ الرِّياَحِ الأَرْبَعُ
يأْتِي الرَّصاَصُ إِليْكَ
منْ كُلِّ الشَّباَبيكِ التّي فُتِحَتْ
على كلِّ الرِّياَحِ الأَرْبَعِ
كُلُّ الجِهاَتِ الأَرْبَعِ
الآنَ تَعْرِفُهُمْ وَتَعْرِفُ أنَّ خيطَ «مُعاَوِيَهْ»
هوَّ حبْلُ مشْنَقةٍ بكَفِّ مُعاَوِيَهْ
الآنَ تَعْرِفُهُمْ وتعرِفُ
أَنَّ أَطْفاَلَ المَداَرِسِ
وَحْدَهُمْ
في بِئْرِ زَيْتٍ
وَحْدَهُمْ
في قَرْيَةٍ مَنْسِيَّةٍ
كُلُّ العَربْ
الآنَ تعْرِفُ أَنَّ شَوْكَ الكَفِّ
شَيْءٌ غَيْرَ عُشْبِ الأَرْضِ
تعْرِفُ أَنَّ غَزَّةَ
غَيْرَ أَشْباَحِ المُدُنْ
الآنَ تعْرِفُ أنَّ شُبّاَكاً صغيراً
منْ تُرابِ الأَرْضِ
مفْتوحاً لوجْهِكَ
وحْدَهُ
سَتُطِلُّ منه على الوَطَنْ
الآنَ تَعْرِفُ أنَّ للسِكِّينِ
فُرْصَتَهَا
وَصورتَهَا
وللقُرْباَنِ فُرْصَتُهُ
وصُورَتُهُ
الآنَ تَعْرِفُ أنَّ منْشوراً
بِحجمِ الكفِّ
مكْتوباً بِرمشِ العينِ
في ناَبُلْسَ
أَبْقَى منْ جَراَئِدِهِمْ مُطَرَّزَةٍ
بِأَسْلاَكِ الذَّهَبْ
الآنَ تعرِفُ أنَّ هذا الصَّمْتَ
ذاَ الأَشْواَكِ
مِنْ شِيَمِ العَرَبْ
الآنَ تعرِفُ أنَّ صَمْتَكَ
لمْ يَكنْ ذَهَباَ
وَلاَ خَشَباَ
وَأَنَّكَ حينَ تَصْمُتُ
يَصْعدوُنَ إِلى فَمِكْ
أَبَدأْتَ تُحصي أضْلُعَكَ؟
كمْ مِنْ ضُلوعِكَ والحصارُ يضيقُ
قد وقَفَتْ مَعَكْ؟
الآنَ تَعرِفُ أَنَّ للدَّوراَنِ
قاَنوناً
كَماَ للقَمْحِ طاَحُوناً
وَتعْرِفُ أنَّ قَمْحَهُمُ ذُباَبْ
وأنَّ خُبْزَهُمُ سَراَبْ
الآنَ تَعْرِفُ أَنَّ كَفّاً
صَافَحوكَ وَباَيَعوكَ ِبهَا
أصاَبِعُهاَ مَساَميرُ الصّليبْ
النّحْلُ ملءُ الأَضلُعِ
تَأْتِي إِليكَ النَّارُ
منْ كُلِّ الجِهاتِ الأَرْبَعِ
تَأْتي إِليَّ النّاَرُ
هَلْ هذا الذِي في جَوْرَبِ الجَلاَّدِ
جِلْدُ مُخَيَّمِ اليَرْمُوكِ
صاَرَ قَمِيصُهُ
أَهْدى مُسَدَّسهُ لأَوْراَقِي؟
وكنْتُ أَظُنُّهُ حِبْراَ
فَكاَنَ الوَحْلَ في وجْهِ القَصيدَهْ؟
تأتي إِليَّ النّاَرُ
هلْ هذا الذِي في خُوذَةِ الجَلاَّدِ
يَسْلَقُ رَأْسَ طِفْلِي
كاَنَ في يومٍ أَباً مِثْلِي؟
وكاَنَ يَقُولُ
إِنَّ اللّه أفقرُ شاَعِرِ في الأَرْضِ
هلْ هذا الذِي في خُوذَةِ الجَلاَّدِ
يَسْلَقُ ثَدْيَ أُمِّي
يَعْرِفُ الفُقَراَءَ والشُّعَراءَ
يَحْتَضِرُ الخَناَجِرَ كُلَّهاَ
في وَجْهِ أُمِّهْ؟
تَأْتِي إِليَّ النَّارُ
هلْ هذا الذِي ذَبَحوهُ
مِنْ سَاقيهِ
يَنْهَضُ منْ دمي
يَمْشي إِليَّ عصاهُ شِرْياَني
وساَقِي بُنْدُقِيَّهْ؟
أَيُّهاَ الوجْهُ المكرّرْ
أنتَ لاَ تحتلُّ وجْهي
إنّما تحتلُّ قبرَكْ

* * *

(…)

ما تبقّى معكَ الآنَ
هوَّ الكلُّ القليلْ
ما تبقّى معك الآنَ
هوَّ الزِّلْزاَلُ ذو الظلِّ الظّليلْ
ما تبقّى معك الآنَ
هيَّ الأرضُ التي أعطتكَ
إسْماَ
ما تبقّى معك الآنَ
هيَّ الكفُّ التي ترسُمُ
في النِّيرانِ
شُبّاَكاً
ونجماَ
ما تبقّى معك الآنَ
هوَّ الجُرْحُ الذِي أبقاكَ
حَيّاَ
* * *
ما تبقّى منْهُمُ؟
هَلْ صَحَّحوا الشُبَّاكَ
قدْ ماَلَ قَليلاً
أوْ كَثيراً
حينماَ هَدُّوا المُخَيَّمْ؟
ما تبقّى منهُمُ
هلْ صحَّحوا الأَشْجاَرَ قدْ مَالتْ
شَماَلاً أو جَنوباَ
حينماَ إغْتالُوا عليْهاَ
كُلَّ بُرْعُمْ؟
ماَ تبقّى منهُمُ
هلْ صحّحوا الأوراقَ والأخْطاءَ
دبّابةُ مأجورٍ مُؤَجَّرْ؟
ماَ تبقّى منهُمُ
هلْ صحّحوا عُنْقَ الفَلَسْطِينِييِّ
إذْ مالَ
بِخِنْجَرْ؟
أَيُّها الوجْهُ المُكَرَّرْ
أَنْتَ لَنْ تَحْتَلَّ ظِلاًّ
أَنْتَ لَنْ تَحْتَل طِفْلاَ
أَنْتَ لَنْ تَحْتَل وجْهِي
إِنّما تحْتلُّ قبرَكْ



[ شاعر غزة المقاوم معين بسيسو، مقاطع من "القصيدة". تونس: دار ابن رشد، 1983 ]

« The Palestinian cause is first and foremost the set of injustices that these people have suffered and continue to suff...
13/11/2023

« The Palestinian cause is first and foremost the set of injustices that these people have suffered and continue to suffer. These injustices are acts of violence, but also illogicalities, false reasonings, false guarantees that claim to compensate or vindicate them. Arafat needed only one word to describe the broken promises, the violated agreements, at the moment of the Sabra and Shatila massacres: shame, shame (italics in the original). It`s said that this is not a genocide. And yet it's a story that consists of many Oradours, from the very beginning. Zionist terrorism was practiced not soley against the English, but on the Arab village which had to disappear; Irgoun was very active in this respect (Deir Yasin). From begining to end, it involved acting as if the Palestinian people not only must not exist, but had never existed.
The conquerors were those who had themselves suffered the greatest genocide in history. Of this genocide the Zionists have made an absolute evil (italics in original). But transforming the greatest genocide in history into an absolute evil is a religious and mystical vision, not a historical vision. It doesn't stop the evil; on the contrary, it spreads the evil, makes it fall once again on other innocents, demands reparation that makes these others suffer part of what the Jews suffered (expulsion, restriction to ghettos, disappearance as a people). With "colder" means than genocide, one ends up with the same result.
The United States and Europe owed reparation to the Jews. And they made a people, about whom the least that could be said is that they had no hand in adn were singularly innocent of any holocaust and had't even heard of it, pay this reparation. It's there that the grotesque begins, as well as the violence. Zionism, then the state of Israel will demand that the Palestinians recognize its right(droit).(italics and french in the trans.) But the state of Israel will never stop denying the very fact of a Palestinian people. They will never speak of Palestinians but of the Arabs of Palestine, as if they found themselves there by chance or in error. And later, they will act as if the expelled Palestinians came from outside, they will speak of the first war of resistance that the Palestinians led all alone. Since they haven't recognized Israel's right, they will be made into descendants of Hi**er. But Israel reserves the right to deny their existence in fact. Here begins a fiction that had to stretch further and further, and to weigh on all those who defended the Palestinian cause. This fiction, this wager of Israel's, was to make all those who would contest the de facto conditions and actions of the Zionist state appear as anti-Semites. This operation finds its source in Israel's cold politics with respect to the Palestinians.
From the start, Israel has never concealed its goal: to empty the
Palestinian territory. And better, to act as if the Palestinian territory were empty, always destined for the Zionists. It was clearly a matter of colonization, but not in the nine-teenth-century European sense: the local inhabitants would not be exploited, they would be made to leave. Those who remained would be made, not into a dependent territorial workforce, but rather into a mobile and deteched workforce, as if they were immigrants placed into a ghetto. From the start, lands bought on the condition that they be empty of occupants, or can be emptied. It's a genocide, but one in which physical extermination remains subordinated to geographical evacuation: being only Arabs in general, the surviving Palestinians must go merge with other Arabs. Physical extermination , though it may or may not be entrusted to mercenaries, is most certainly present. But this isn't a genocide, they say, since it's not the "final goal"; in reality, it's just one means among others.
The complicity of the United States with Israel does not arise soley from the Zionist lobby. Elias Sanbar (R***e d'Etudes Palestiniennes) has shown clearly how the United States rediscovered in Israel an aspect of its own history: the extermination of the Indians which, there as well, was only in part physical. It was a matter of emptying, as if there had never been an Indian except in the ghettos which were made for them as immigrants from inside. In many respects, the Palestinians are the new Indians, the Indians of Israel. Marxist analysis reveals the two complementary movements of capitalism:constantly to impose limits, which it develops and exploits its own system; and always pushes these limits farther back, to exceed them in order to begin its own foundation once again on a larger and more intense scale. Pushing back limits was the act of American capitalism, the American dream, taken up by Israel and the dream of Greater Israel on Arab territory, on the backs of the Arabs.
How the Palestinian people learned to resist and are resisting; how a people of ancient lineage became an armed nation; how they gave themselves a body which simply represent them but embodied them, outside their territory and without a state:all these events demanded a greater historical character, one who, we might say from a Western point of view, could have stepped out of Shakespeare, and that was Arafat. It wasn't the first time in history that something like this had happened (the French can think of Free France,except for the fact that it had a smaller popular base at the begining). And all the occassions on which a solution or element of solution was possible, occassions tha thte Israelis have deliberately , knowingly destroyed, are not happening for the first time in history either. The Israelis held onto their religious position of denying not only the Palestinian right but also the Palestinian fact. They cleansed themselves of their own terrorism by treating the Palestinians as terrorists from outside. And precisely because the Palestinians were not that, but rather were a specific people as different from other Arabs as Europeans can be among themselves, they could expect only ambiguous aid from the Arab states themselves, aid which sometime turned back into hostility and extermination when the Palestinian model became dangerous for them. The Palestinians have run through all the infernal cycles of history: the failure of solutions each they were possible, the worst reversals of alliance of which they bore they brunt, the most solemn promises not kept. And on all this their resistance had to nourish itself.
It may well be that one of the goals of the Sabra and Shatila massacres was to discredit Arafat. He only consented to the departure of the combatants, the force of which remained intact, on condition that the security of their families be absolutely guaranteed by the United States and even by Israel. After the massacres hge had no other word than "shame." If the ensuing crisis for the PLO resulted, in more or less the long term, either in an integration into an Arab state or a dissolution into Muslim fundamentalism, then it could be said that the Palestinian people had effectively disappeared. But this would be in such conditions that the world, the United States and even Israel would not finish regretting the lost occasions, including those that still remain today. To Israel's most arrogant formula, "We are not a people like others," the Palestinians have not stopped responding with the cry that was invoked in the first issue of the R***e d'etudes palestiniennes: "we are people like others, we only want to be that...."
By leading the terrorist war in Lebanon, Israel believed it could be suppress the PLO and deprive it of the support of the Palestinian people, already deprived of their land. And perhaps's its succeeding, since in surrounded Tripoli there is nothing more than the physical presence of Arafat among his own, all in a sort of solitary grandeur.
But the Palestinian people will not lose their identity without creating in its place a double terrorims, of the state and of religion, which will profit from its disappearance and render impossible any peaceful settlement with Israel. From the war in Lebanon Israel will not escape merely morally divided and economically disorganzied, it will find itself faced with the mirror of its own intolerance. A political solution, a peaceful settlement is possible with an independent PLO which will not have disappeare into an already existing state and will not be losst among the diverse Islamic movements. The disappearance of the PLO would only be a victory for the blind forces of war, indifferent to the survial of the Palestinian people. »

[ Gilles Deleuze ★ "The Grandeur of Yasser Arafat" ]

Tranlated by Timothy Murphy
Originally published in R***e d'etudes palestiniennes,
September 1983.

« D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’ava...
13/11/2023

« D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. Les conquérants étaient de ceux qui avaient subi eux-mêmes le plus grand génocide de l’histoire. De ce génocide, les sionistes avaient fait un mal absolu. Mais transformer le plus grand génocide de l’histoire en mal absolu, c’est une vision religieuse et mystique, ce n’est pas une vision historique. Elle n’arrête pas le mal ; au contraire, elle le propage, elle le fait retomber sur d’autres innocents, elle exige une réparation qui fait subir à ces autres une partie de ce que les juifs ont subi (l’expulsion, la mise en ghetto, la disparition comme peuple). Avec des moyens plus “froids” que le génocide, on veut aboutir au même résultat.

Les USA et l’Europe devaient réparation aux juifs. Et cette réparation, ils la firent payer par un peuple dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y était pour rien, singulièrement innocent de tout holocauste et n’en ayant même pas entendu parler. C’est là que le grotesque commence, aussi bien que la violence. Le sionisme, puis l’État d’Israël exigeront que les Palestiniens les reconnaissent en droit. Mais lui, l’État d’Israël, il ne cessera de nier le fait même d’un peuple palestinien. On ne parlera jamais de Palestiniens, mais d’Arabes de Palestine, comme s’ils s’étaient trouvés là par hasard ou par erreur. Et plus t**d, on fera comme si les Palestiniens expulsés venaient du dehors, on ne parlera pas de la première guerre de résistance qu’ils ont menée tout seuls. On en fera les descendants d’Hi**er, puisqu’ils ne reconnaissaient pas le droit d’Israël. Mais Israël se réserve le droit de nier leur existence de fait. C’est là que commence une fiction qui devait s’étendre de plus en plus, et peser sur tous ceux qui défendaient la cause palestinienne. Cette fiction, ce pari d’Israël, c’était de faire passer pour antisémites tous ceux qui contesteraient les conditions de fait et les actions de l’État sioniste. Cette opération trouve sa source dans la froide politique d’Israël à l’égard des Palestiniens.

Israël n’a jamais caché son but, dès le début : faire le vide dans le territoire palestinien. Et bien mieux, faire comme si le territoire palestinien était vide, destiné depuis toujours aux sionistes. Il s’agissait bien de colonisation, mais pas au sens européen du XIX° siècle : on n’exploiterait pas les habitants du pays, on les ferait partir. Ceux qui resteraient, on n’en ferait pas une main-d’œuvre dépendant du territoire, mais plutôt une main-d’œuvre volante et détachée, comme si c’étaient des immigrés mis en ghetto. Dès le début, c’est l’achat des terres sous la condition qu’elles soient vides d’occupants, ou vidables. C’est un génocide, mais où l’extermination physique reste subordonnée à l’évacuation géographique : n’étant que des Arabes en général, les Palestiniens survivants doivent aller se fondre avec les autres Arabes. L’extermination physique, qu’elle soit ou non confiée à des mercenaires, est parfaitement présente. Mais ce n’est pas un génocide, dit-on, puisqu’elle n’est pas le “but final” : en effet, c’est un moyen parmi d’autres.

La complicité des États-Unis avec Israël ne vient pas seulement de la puissance d’un lobby sioniste. Elias Sanbar a bien montré comment les États-Unis retrouvaient dans Israël un aspect de leur histoire : l’extermination des Indiens, qui, là aussi, ne fut qu’en partie directement physique. il s’agissait de faire le vide, et comme s’il n’y avait jamais eu d’Indiens, sauf dans des ghettos qui en feraient autant d’immigrés du dedans. A beaucoup d’égards, les Palestiniens sont les nouveaux Indiens, les Indiens d’Israël. L’analyse marxiste indique les deux mouvements complémentaires du capitalisme : s’imposer constamment des limites, à l’intérieur desquelles il aménage et exploite son propre système ; repousser toujours plus loin ces limites, les dépasser pour recommencer en plus grand ou en plus intense sa propre fondation. Repousser les limites, c’était l’acte du capitalisme américain, du rêve américain, repris par Israël et le rêve du Grand Israël sur territoire arabe, sur le dos des Arabes. »

[Gilles Deleuze ★ Deux régimes de fous. 1983 ]

[ GILLES DELEUZE ★ LES PIERRES ]« La dette infinie que l'Europe avait à l'égard des Juifs, elle n'a pas commencé à la pa...
05/11/2023

[ GILLES DELEUZE ★ LES PIERRES ]

« La dette infinie que l'Europe avait à l'égard des Juifs, elle n'a pas commencé à la payer, mais elle l'a fait payer à un peuple innocent, les Palestiniens.
L'Etat d'Israël, les sionistes l'ont construit avec le récent passé de leur supplice, l'inoubliable horreur européenne - mais aussi sur la souffrance de cet autre peuple, avec les pierres de cet autre peuple. L'Irgoun a fut nommé terroriste, non pas seulement parce qu'ils faisaient sauter le quartier général anglais, mais parce qu'ils détruisaient des villages, anéantissaient [des populations b].
Les Américains en faisaient une super-production d'Hollywood, à grands frais. L'Etat d'Israël était censé s'installer sur une terre vide qui attendait depuis si longtemps l'antique peuple hébreu, avec pour fantômes quelques Arabes venus d'ailleurs, gardiens de pierres endormies. On jetait à l'oubli les Palestiniens. On les sommait de reconnaître en droit l'Etat d'Israël, mais les Israéliens ne cessaient de nier le fait concret d'un peuple palestinien.
Il soutint seul, dès le début, une guerre qui n'a pas fini pour défendre sa propre terre, ses propres pierres, sa propre vie : cette première guerre dont on ne parle pas, tant il importe de faire croire que les Palestiniens sont des Arabes venus d'ailleurs et qui peuvent y retourner. Qui démêlera toutes ces Jordanies ? Qui dira qu'entre un Palestinien et un autre Arabe, le lien peut être fort, mais pas plus qu'entre deux pays d'Europe? Et quel Palestinien peut oublier ce que d'autres Arabes lui ont fait subir, autant que les Israéliens? Quel est le nœud de cette nouvelle dette? Chassés de leur terre, les Palestiniens s'installaient là où ils pouvaient au moins la voir encore, en garder la vision comme un ultime contact avec leur être halluciné. Jamais les Israéliens ne pourraient les repousser assez loin, les enfoncer dans la nuit, dans l'oubli.
Destruction des villages, dynamitage des maisons, expulsions assassinats de personnes, une horrible histoire recommençait sur le dos de nouveaux innocents. Les services secrets israéliens font, dit-on, l'admiration du monde. Mais qu'est-ce qu'une démocratie dont la politique se confond si bien avec l'action de ses services secrets? Tous ces gens s'appellent Abou, déclare un officiel israélien après l'assassinat d'Abou Jihad c. Se rappelle-t-il l'atroce voix de ceux qui disaient: tous ces gens s'appellent Lévy... ?
Comment Israël en sortira-t-il, et des territoires annexés, et des territoires occupés, et de ses colons et de ses colonies, et de ses rabbins fous? Occupation, occupation infinie: les pierres lancées viennent du dedans, elles viennent du peuple palestinien pour rappeler que, en un lieu du monde si réduit soit-il, la dette s'est inversée. Ce que lancent les Palestiniens, ce sont leurs propres pierres, les pierres vivantes de leur pays. Personne ne peut payer une dette avec des meurtres, un, deux, trois, sept, dix par jour, ni en s'entendant avec des tiers. Les tiers se dérobent, chaque mort appelle des vivants, et les Palestiniens sont passés dans l'âme d'Israël, ils travaillent cette âme comme ce qui chaque jour la sonde et la perce. »

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