18/08/2025
Bravo Nisie !
Bien avant que l’on évoque leurs noms dans les stades remplis d’Angleterre pour la Coupe du monde, l’histoire des sœurs Feleu et de Yoram Moefana s’écrivait dans la simplicité et la chaleur de Futuna, petite île du Pacifique où la mer, le vent et les traditions insufflent aux jeunes générations une énergie particulière. Là-bas, au club de l’Afili Rugby Futuna, fondé par leur père Nisie Feleu en 1993, Manae et Teani ont découvert le ballon ovale presque comme un jeu de famille, partageant chaque instant avec leurs camarades, parmi lesquels se trouvait déjà un certain Yoram Moefana, futur pilier de l’UBB et acteur majeur du rugby français. Loin des infrastructures modernes de Marcoussis, ils s’entraînaient ensemble, sans catégories strictes, garçons et filles réunis autour d’un même rêve, unis par la passion et la discipline. Ce contexte unique a façonné leur caractère et leur esprit de compétition, en leur offrant une enfance rythmée par la camaraderie, la sueur des entraînements et les encouragements d’un père entraîneur, soucieux de transmettre plus que des gestes techniques : une mentalité de persévérance et de respect. Aujourd’hui, voir Manae porter le brassard de capitaine du XV de France et sa sœur Teani s’imposer en troisième ligne, pendant que Moefana brille sur les pelouses européennes, représente bien plus qu’une réussite sportive ; c’est la preuve que même aux confins du monde, dans une île de 3 000 habitants, les rêves les plus grands peuvent naître, s’enraciner et finir par éclore sous les projecteurs internationaux. Ce parcours témoigne de la force des racines et du rôle essentiel de la famille, des traditions et de la solidarité dans la construction des champions, et rappelle que chaque succès sur le terrain cache toujours une longue histoire d’efforts partagés et de souvenirs indélébiles.