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Souveraineté monétaire et intégration régionale : la position du Premier ministre Ousmane Sonko sur le franc CFA La ques...
19/05/2025

Souveraineté monétaire et intégration régionale : la position du Premier ministre Ousmane Sonko sur le franc CFA

La question de la monnaie en Afrique francophone continue de cristalliser les débats sur la souveraineté, la dépendance postcoloniale et la capacité des États à se doter d’instruments de développement autonome. Le 19 mai 2025, à partir de 19h00, lors d’un entretien de plus de quarante minutes diffusé sur la télévision publique burkinabè (RTB) depuis Ouagadougou, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé avec clarté et constance sa position sur la monnaie CFA, tout en soulignant la nécessité impérieuse d’une réforme à la fois symbolique et structurelle. Cette intervention s’inscrit dans une tradition intellectuelle et politique que Sonko revendique explicitement comme étant continue, documentée et guidée par une vision panafricaniste assumée. À ses yeux, l’objectif ultime reste l’intégration régionale africaine, mais celle-ci ne peut s’accomplir que si les outils fondamentaux de souveraineté, au premier rang desquels figure la monnaie, sont pleinement maîtrisés par les Africains eux-mêmes.

Le Premier ministre a d’abord réitéré l’importance stratégique d’un espace sous-régional intégré, reposant sur un marché commun, une politique tarifaire unifiée et une monnaie partagée. Il voit dans cette intégration un processus sain et souhaitable dans un monde où les grandes puissances ne cessent de se regrouper pour renforcer leur poids économique et géopolitique. Toutefois, il introduit une distinction fondamentale entre l’idée d’une monnaie commune africaine et la réalité actuelle du franc CFA. Ce dernier, bien qu’utilisé par plusieurs pays africains depuis l’époque coloniale, conserve selon lui des caractéristiques qui l’inscrivent dans une continuité historique problématique avec l’ordre colonial. Même si les sigles ont changé de signification au fil du temps, l’appellation CFA continue de porter une charge symbolique qui, à ses yeux, constitue un frein à la pleine émancipation économique des pays concernés.

Au-delà des symboles, Ousmane Sonko insiste sur la nature fonctionnelle de la monnaie en tant qu’instrument fondamental de la politique publique. Si la politique budgétaire reste entre les mains des États africains, leur dépendance à une monnaie dont ils ne contrôlent ni l’émission, ni la parité, ni les mécanismes d’ajustement monétaire, limite drastiquement leur marge de manœuvre. Selon lui, la principale interrogation qui se pose aujourd’hui est de savoir si le franc CFA, dans son ancrage actuel à l’euro et à la zone euro, correspond aux impératifs de développement des pays utilisateurs. Or, la réponse est négative : il s’agirait d’une monnaie trop forte pour des économies encore peu industrialisées, largement tournées vers l’importation, et peu compétitives à l’exportation. Dans une logique de substitution des importations, que prône son gouvernement, une telle rigidité monétaire devient un obstacle majeur.

En effet, le CFA ne permet pas aux États de conduire des politiques monétaires contra-cycliques ou d’utiliser la dévaluation comme outil d’ajustement. Cela expose les pays à une série de vulnérabilités : déficit chronique de la balance commerciale, dépendance aux capitaux extérieurs, et tensions budgétaires accrues. C’est dans cette optique que Sonko appelle à un changement de paradigme, appuyé par des travaux techniques déjà entamés au sein de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il souligne que le travail technique a déjà été accompli et que la b***e est désormais dans le camp des chefs d’État, qui doivent trancher politiquement en faveur d’une réforme structurelle, voire d’un changement de système monétaire.

Il n’en demeure pas moins que cette posture réformiste reste fondamentalement panafricaniste. Sonko ne plaide pas pour une sortie unilatérale ou un isolement économique, mais bien pour une transformation collective et souveraine. Il souhaite que cette réforme soit menée de manière concertée avec les partenaires régionaux, dans un esprit de cohésion, tout en affirmant que le Sénégal assumera pleinement ses responsabilités si les conditions de cette réforme ne sont pas réunies. Cette position de fermeté responsable vise à préserver l’unité tout en refusant l’immobilisme. La souveraineté monétaire ne saurait être sacrifiée au nom d’un panafricanisme de façade, qui ignorerait les intérêts fondamentaux des peuples et des économies africaines. Pour Sonko, la cohésion continentale ne peut se construire que sur la base de principes justes et d’intérêts bien compris.

L’intervention du Premier ministre sénégalais participe ainsi d’un moment politique crucial pour l’Afrique de l’Ouest. Elle marque une volonté de rompre avec les inerties héritées de la colonisation, sans pour autant céder aux tentations de l’isolement ou de la rupture brutale. Elle témoigne aussi de la maturité d’un discours politique qui reconnaît la complexité des rapports monétaires internationaux tout en affirmant la nécessité d’une émancipation maîtrisée. La monnaie, dans cette perspective, n’est pas un simple outil technique, mais le cœur battant de la souveraineté économique. Il ne s’agit pas seulement de changer de nom, ni même de rompre des liens techniques, mais de restaurer la capacité des États africains à décider par eux-mêmes des conditions de leur développement. Ce combat, selon Sonko, doit être mené avec détermination, avec méthode, et avec un sens aigu des responsabilités envers les peuples africains.

Modou N’DIAYE

Lundi, le 19 mai 2025

Émission de Titres Publics de la Guinée-Bissau via UMOA-Titres : Mobilisation de Bons et Obligations du Trésor sur le Ma...
16/05/2025

Émission de Titres Publics de la Guinée-Bissau via UMOA-Titres : Mobilisation de Bons et Obligations du Trésor sur le Marché Régional

L’État de Guinée-Bissau, à travers une coopération institutionnelle avec UMOA-Titres et avec l’appui de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, a organisé une émission simultanée de titres publics dont l’adjudication est prévue pour le 19 mai 2025. Cette opération vise à mobiliser des ressources à court et moyen terme par la cession de bons et d’obligations du Trésor. L’appel d’offres est régi par le Règlement n°06/2013/CM/UEMOA relatif aux émissions de bons et obligations du Trésor par voie d’adjudication. Ce cadre réglementaire encadre les mécanismes de recours au marché financier régional par les États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine, et garantit la transparence et la compétitivité des opérations.

L’émission concerne trois instruments distincts : deux Bons Assimilables du Trésor (BAT) d’une maturité respective de 80 jours et de 364 jours, et une Obligation Assimilable du Trésor (OAT) d’une maturité de 3 ans. Le montant global mis en adjudication s’élève à 10 000 millions de francs CFA. La date de valeur retenue est fixée au 20 mai 2025. Les titres seront émis à des prix multiples, reflétant la compétitivité des offres reçues. Pour les BAT, les intérêts sont payés d’avance et précomptés sur la valeur nominale, tandis que pour l’OAT, les intérêts seront payés annuellement à un taux fixe de 6,25 %, à partir de la fin de la première année. Le remboursement du capital interviendra à l’échéance respective de chaque instrument, soit le 7 août 2025 pour les BAT à 80 jours, le 18 mai 2026 pour ceux à 364 jours, et le 25 mars 2028 pour l’OAT à trois ans.

Les offres seront transmises à travers l’application SAGETIL-UMOA, plateforme numérique dédiée aux opérations de soumission et de traitement des émissions de titres publics dans l’espace UEMOA. Une part de 25 % du montant total mis en adjudication est réservée sous forme d’offres non compétitives aux Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) habilités par l’émetteur. Cette disposition favorise la stabilité de la demande en assurant un accès privilégié aux SVT tout en renforçant leur rôle d’animation du marché secondaire. Elle témoigne de la volonté des autorités financières de consolider un écosystème de marché plus prévisible et plus attractif, notamment en ce qui concerne la liquidité des titres émis.

L’opération constitue une initiative structurante dans le cadre de la politique de gestion active de la dette publique. En diversifiant les maturités et en sollicitant des ressources à la fois à court et moyen terme, l’État de Guinée-Bissau poursuit une stratégie de financement adaptée à ses besoins de trésorerie immédiats tout en maîtrisant son profil d’endettement. Ce recours au marché régional s’inscrit dans un contexte où la discipline budgétaire, la transparence des financements et l’intégration financière régionale sont devenues des exigences partagées par l’ensemble des pays membres de l’UEMOA. L’émission du 19 mai 2025 illustre ainsi la capacité croissante des États de l’Union à utiliser les mécanismes de marché pour répondre à leurs besoins de financement, tout en respectant les principes de soutenabilité et d’efficience.

La participation à cette adjudication est ouverte aux acteurs habilités, dans le respect du calendrier officiel communiqué par les autorités. Le dépôt des soumissions est prévu pour le lundi 19 mai 2025 à 10h30 TU, heure limite fixée pour la réception des offres. Pour tout renseignement complémentaire, les acteurs du marché peuvent contacter UMOA-Titres, dont les coordonnées sont mises à disposition à cet effet. Par cette opération, la Guinée-Bissau réaffirme son engagement à renforcer son ancrage dans le marché régional des titres publics, à optimiser ses conditions de financement et à promouvoir une gestion rigoureuse, transparente et proactive de ses ressources financières.

Modou N’DIAYE
Vendredi, le 16 mai 2025

La mobilisation des ressources intérieures par les émissions de titres publics : Analyse de l’opération d’adjudication d...
16/05/2025

La mobilisation des ressources intérieures par les émissions de titres publics : Analyse de l’opération d’adjudication du 20 mai 2025 initiée par l’État de Côte d’Ivoire

Dans le cadre de la consolidation des mécanismes de financement endogène et de la dynamisation des marchés financiers régionaux, l’État de Côte d’Ivoire a lancé, avec le concours d’UMOA-Titres et sous l’égide de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), une émission simultanée de titres publics sur le marché régional de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), prévue pour le 20 mai 2025. Cette opération constitue une illustration significative des efforts déployés par les États membres de l’UEMOA pour renforcer la mobilisation des ressources intérieures à travers les marchés de capitaux locaux, tout en diversifiant leurs instruments de dette publique.

L’émission porte sur un montant total de soixante-dix milliards (70 000 000 000) de francs CFA, ventilé entre plusieurs lignes de maturité distinctes : des Bons Assimilables du Trésor (BAT) d’une échéance de 364 jours, et des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) d’échéances respectives de 3 ans, 5 ans et 7 ans. Cette structuration répond à un double objectif : satisfaire les besoins de trésorerie immédiats à travers des instruments de court terme (BAT), et assurer un lissage du profil de remboursement de la dette publique sur le moyen et long terme grâce aux OAT.

Les BAT, émis pour un montant de 25 milliards FCFA, sont caractérisés par une maturité d’un an, avec un remboursement in fine le 19 mai 2026. La particularité de ce type d’instrument réside dans le paiement anticipé des intérêts, ceux-ci étant précomptés sur la valeur nominale. Autrement dit, les investisseurs acquièrent le titre à un prix inférieur à sa valeur faciale et perçoivent, à l’échéance, le montant intégral du principal. Ce mécanisme de précompte constitue une modalité classique pour les titres de court terme et permet une simplification des flux financiers.

Les OAT, quant à elles, sont réparties en trois tranches de 15 milliards FCFA chacune, avec des maturités de 3, 5 et 7 ans. Elles offrent des taux d’intérêt annuels fixes de 5,70 %, 5,90 % et 6,00 % respectivement. Le paiement des intérêts est prévu sur une base annuelle, à compter de la fin de la première année, tandis que le remboursement du principal interviendra en totalité à la date d’échéance. Ce type de structure vise à attirer un spectre plus large d’investisseurs institutionnels recherchant une prévisibilité des flux financiers et une rémunération régulière.

L’émission est réalisée par voie d’adjudication compétitive, via la plateforme SAGETIL-UMOA, développée pour la gestion électronique et sécurisée des titres publics au sein de l’Union. À ce titre, les investisseurs sont invités à soumettre des offres contenant le montant désiré et le taux d’intérêt proposé. L’État retient les offres les plus avantageuses, c’est-à-dire celles qui offrent les taux les plus bas, jusqu’à atteindre le volume désiré. Ce mécanisme permet à l’émetteur de bénéficier de conditions de marché potentiellement favorables, tout en assurant une transparence et une équité dans le processus de sélection des soumissionnaires.

Il convient de noter que 25 % du montant mis en adjudication est réservé aux Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) sous la forme d’offres non compétitives. Ce dispositif vise à renforcer la liquidité du marché, à garantir un socle minimal de demande, et à promouvoir la stabilité des émissions souveraines. Les SVT jouent ainsi un rôle crucial dans l’animation du marché primaire comme secondaire, en tant qu’intermédiaires privilégiés entre l’État et les investisseurs.

Au-delà de sa dimension technique, cette opération d’émission de titres s’inscrit dans une stratégie plus large de développement du marché financier régional et de réduction de la dépendance aux financements extérieurs. Elle illustre la montée en puissance du recours aux marchés domestiques et régionaux comme vecteurs de financement du développement. En permettant aux États de mobiliser l’épargne locale et régionale, ces marchés favorisent une meilleure appropriation des politiques budgétaires et une plus grande souveraineté financière.

Toutefois, la multiplication des émissions, dans un contexte marqué par une augmentation des besoins de financement post-crise (sanitaire, sécuritaire, climatique), soulève des préoccupations quant à la soutenabilité de la dette publique. La gestion active de la dette, l’optimisation des coûts d’emprunt et l’utilisation efficiente des fonds levés sont dès lors des impératifs stratégiques. Par ailleurs, la coordination entre les politiques de dette et les politiques monétaires et fiscales devient indispensable pour éviter les effets d’éviction, maintenir la stabilité macroéconomique, et préserver la confiance des investisseurs.

En somme, l’opération d’adjudication du 20 mai 2025 par l’État de Côte d’Ivoire, encadrée par UMOA-Titres, constitue une étape importante dans la consolidation des marchés régionaux de dette publique en Afrique de l’Ouest. Elle matérialise les avancées institutionnelles en matière de gestion financière publique, tout en rappelant les défis persistants liés à l’endettement et à la soutenabilité budgétaire dans les économies africaines en transition.

Modou N’DIAYE

Vendredi, le 16 mai 2025

Désescalade commerciale entre Washington et Pékin : une trêve de 90 jours actée à GenèveCe lundi 12 mai, le secrétaire a...
12/05/2025

Désescalade commerciale entre Washington et Pékin : une trêve de 90 jours actée à Genève

Ce lundi 12 mai, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a annoncé que les États-Unis et la Chine ont convenu d’abaisser leurs droits de douane punitifs réciproques de «115 %», à la suite d’un week-end de discussions à Genève. Cette décision marque le début d’une trêve de 90 jours destinée à ouvrir un espace de négociations entre les deux puissances économiques, suspension qui prendra effet d’ici au 14 mai. Jamieson Greer, représentant américain au Commerce, a précisé que cette pause visait à permettre un dialogue approfondi sur les différends commerciaux persistants. De son côté, la Chine, par l’intermédiaire de son ministère du Commerce, a exprimé sa volonté de poursuivre la coopération avec les États-Unis dans le domaine commercial.

Cet apaisement provisoire intervient après plusieurs mois de tensions marquées par une guerre commerciale lancée sous l’administration Trump, qui avait imposé une série de droits de douane affectant les échanges entre les deux pays. Le week-end précédent avait donc été consacré à des pourparlers intensifs à Genève, dans le but de désamorcer cette confrontation. À l’issue de deux jours d’entretiens avec le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, Scott Bessent a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de réaliser «des progrès substantiels», laissant entrevoir une possible détente dans ce conflit économique d’envergure mondiale.

Modou N’DIAYE

Lundi, le 12 mai 2025

Hausse des salaires minima pour les travailleurs domestiques au Sénégal : une avancée significative pour la dignité au t...
30/04/2025

Hausse des salaires minima pour les travailleurs domestiques au Sénégal : une avancée significative pour la dignité au travail

Le 25 avril 2025 marque une étape importante dans la reconnaissance et la valorisation des travailleurs domestiques au Sénégal. Par un arrêté ministériel publié aux Presses du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, le gouvernement sénégalais a procédé à une révision des salaires minima catégoriels dans le secteur de l’emploi domestique. Ce texte, signé par le ministre Abass Fall, abroge l’arrêté de 2009 et introduit de nouveaux barèmes de rémunération mensuelle adaptés à l’évolution du coût de la vie et des conditions économiques du pays.

Cette décision intervient dans un contexte où les travailleurs domestiques, longtemps marginalisés et sous-rémunérés, réclament plus de considération et de protection sociale. Elle s’inscrit aussi dans une volonté affichée de moderniser le Code du travail et d’améliorer les conditions de vie des travailleurs les plus précaires.

Des salaires en nette progression

Selon le tableau annexé à l’arrêté, toutes les catégories ont connu une hausse significative. Par exemple, les travailleurs de 1ère catégorie passent d’un salaire mensuel de 42 714 FCFA en 2009 à 64 223 FCFA en 2025, soit une augmentation de plus de 50 %. Les travailleurs de 7ème catégorie, au sommet de l’échelle, voient leur salaire passer de 53 318 FCFA à 76 996 FCFA. Ce réajustement salarial, bien qu’encore modeste au regard des standards de vie, constitue un pas important vers une meilleure valorisation des métiers du soin, de la propreté et du service à domicile.

Une reconnaissance institutionnelle de longue date

L’arrêté fait référence à plusieurs textes fondateurs, notamment le décret n° 2023-1710 du 7 août 2023 fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et agricole (SMAG), mais aussi à des textes plus anciens comme l’arrêté n° 0974/MFPTE/DTSS du 23 janvier 1968 qui détermine les conditions générales d’emploi des domestiques. Cette continuité juridique montre que la question du travail domestique n’est pas nouvelle dans les préoccupations législatives, même si son application concrète est restée longtemps en retrait.

Une avancée sociale, mais des défis persistants

Si cette revalorisation salariale constitue une avancée certaine, elle ne règle pas tous les problèmes liés à l’emploi domestique. En effet, de nombreux travailleurs domestiques évoluent encore dans l’informel, sans contrats écrits, sans couverture sociale, ni protection contre les abus. Le non-respect des minimas légaux reste fréquent, surtout dans les zones rurales ou les ménages à faibles revenus. Il en va de même pour le contrôle et l’application des normes par les services de l’inspection du travail, souvent limités par le manque de moyens.

Perspectives : vers une structuration du secteur

Pour que cette réforme soit effective, elle doit s’accompagner d’une vaste campagne de sensibilisation des employeurs, d’un renforcement des contrôles et de la création de mécanismes de plainte accessibles pour les travailleurs domestiques. Par ailleurs, une reconnaissance officielle du statut de « travailleur domestique » dans la fonction publique ou les organismes sociaux pourrait faciliter l’accès aux droits sociaux (assurance maladie, retraite, congés maternité, etc.).

Enfin, il serait judicieux d’envisager une mise en réseau ou une organisation syndicale des travailleurs domestiques afin qu’ils puissent porter collectivement leurs revendications et bénéficier d’un accompagnement juridique. La formalisation du secteur passe aussi par l’introduction d’un contrat-type obligatoire, facilement accessible et vérifiable.

L’arrêté du 25 avril 2025 est plus qu’une simple révision salariale. Il incarne une volonté politique de reconnaître la valeur du travail domestique, longtemps ignoré dans les politiques publiques. En revalorisant ces emplois souvent tenus par des femmes, il contribue à la lutte contre les inégalités sociales et à la construction d’un marché du travail plus équitable. Reste maintenant à s’assurer de son application effective, pour que les travailleurs domestiques puissent bénéficier pleinement des droits qui leur sont dus.

Modou N’DIAYE

Mercredi, le 30 avril 2025

Le FMI alerte sur un ralentissement économique mondial provoqué par les tensions commercialesLe Fonds monétaire internat...
22/04/2025

Le FMI alerte sur un ralentissement économique mondial provoqué par les tensions commerciales

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de croissance mondiale pour l’année 2025, soulignant une détérioration généralisée du climat économique mondial. Selon l’institution, les tensions commerciales provoquées par les politiques protectionnistes de l’administration Trump, notamment les droits de douane massifs imposés depuis son retour à la Maison-Blanche, sont les principaux facteurs de ce ralentissement. Le FMI estime désormais que la croissance mondiale atteindra seulement 2,8 % en 2025, contre 3,3 % selon les projections de janvier.

Ce recul s’explique en grande partie par la baisse des performances attendues des principales économies mondiales. Aux États-Unis, la croissance est r***e à la baisse, passant de 2,7 % à 1,8 %, dans un contexte de forte incertitude économique liée aux décisions commerciales de la présidence américaine. La Chine, directement ciblée par des surtaxes pouvant atteindre 145 %, voit également ses perspectives économiques se contracter, avec une croissance désormais attendue à 4 %, contre 4,6 % initialement.
L’économie européenne est elle aussi affectée par ces tensions commerciales internationales. La croissance moyenne de la zone euro est ramenée à 0,8 %, soit une baisse de 0,2 point par rapport aux estimations précédentes.

Modou N’DIAYE

Mardi, le 22 avril 2025

Guerre commerciale : Pékin frappe fort avec des droits de douane à 125 % sur les produits américainsLa Chine a annoncé q...
11/04/2025

Guerre commerciale : Pékin frappe fort avec des droits de douane à 125 % sur les produits américains

La Chine a annoncé qu’elle relèverait ses droits de douane sur l’ensemble des importations en provenance des États-Unis à compter du 12 avril, les faisant passer de 84 % à 125 %. Cette décision a été rendue publique vendredi par la Commission tarifaire du Conseil d’État, dans un communiqué qui marque une nouvelle escalade dans les tensions commerciales sino-américaines.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte de durcissement des relations économiques entre les deux premières puissances mondiales. Malgré la levée de la majorité des droits dits « réciproques » imposés à des dizaines d’autres partenaires commerciaux, la Maison Blanche a choisi de maintenir une pression tarifaire élevée sur la Chine, qui demeure non seulement la deuxième économie mondiale, mais aussi le deuxième plus important fournisseur des États-Unis.

Jusqu’à récemment, Pékin semblait vouloir éviter une nouvelle surenchère tarifaire. Le ministère chinois du Commerce avait en effet laissé entendre qu’il ne comptait pas aller au-delà du seuil de 125 % en matière de taxation sur les produits américains. Cette posture prudente reflétait sans doute une volonté d’éviter un nouvel affaiblissement du commerce bilatéral, dans un contexte mondial déjà fragilisé par les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques.

Cependant, les récentes annonces de Washington ont contribué à raviver les tensions. Jeudi soir, les autorités américaines ont précisé que les droits de douane appliqués par les États-Unis sur la majorité des importations chinoises atteignent en réalité 145 %. Ce taux cumule plusieurs dispositifs : d’une part, les tarifs issus des précédentes guerres commerciales entamées sous l’administration Trump, et d’autre part, une surtaxe additionnelle de 20 % imposée plus récemment.

Cette surtaxe, justifiée par Washington au nom de la sécurité nationale, vise à sanctionner le rôle présumé de la Chine dans la fabrication et l’exportation massive de fentanyl, un opioïde de synthèse extrêmement puissant, accusé de contribuer à la crise sanitaire majeure que traversent les États-Unis. La Maison Blanche reproche à Pékin son manque de coopération dans le démantèlement des réseaux liés à ce trafic mortel, malgré plusieurs appels au dialogue.

L’annonce chinoise, loin d’être un simple geste symbolique, pourrait avoir des répercussions concrètes sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement mondiale, notamment dans les secteurs de la haute technologie, de l’agriculture et de l’automobile. Elle risque également d’alimenter une nouvelle phase de turbulences sur les marchés financiers, déjà sensibles aux tensions géopolitiques.

Alors que les deux pays semblent s’enfermer dans une logique de confrontation commerciale prolongée, les appels au dialogue se multiplient au sein des milieux économiques internationaux, qui redoutent une fragmentation encore plus marquée du commerce mondial.

Par Modou N’DIAYE

Vendredi, le 11 avril 2025

Nouvelle escalade dans la guerre commerciale sino-américaine:La tension entre Pékin et Washington vient de franchir un n...
09/04/2025

Nouvelle escalade dans la guerre commerciale sino-américaine:

La tension entre Pékin et Washington vient de franchir un nouveau cap, ravivant les craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale et semant un vent de panique sur les marchés boursiers et les cours du pétrole, fortement chahutés ces derniers jours.

Mercredi 9 avril, les nouveaux droits de douane décidés par les États-Unis sont officiellement entrés en vigueur, frappant une soixantaine de pays. Si les taux varient selon les partenaires commerciaux ,17 % pour Israël, 20 % pour l’Union européenne, 46 % pour le Vietnam et jusqu’à 50 % pour le Lesotho, c’est la Chine qui demeure la cible principale de cette offensive protectionniste.

En effet, les surtaxes sur les produits chinois ont été portées à 84 %, contre 34 % précédemment. En ajoutant les 20 % de droits déjà en vigueur depuis janvier, le taux effectif imposé sur les biens chinois atteint désormais un niveau prohibitif de 104 %. Cette décision de l’administration Trump, présentée comme une riposte à une première salve de représailles chinoises, marque une escalade inédite dans le conflit commercial qui oppose les deux premières puissances économiques mondiales.

Pékin n’a pas tardé à réagir. Le ministère chinois des Finances a annoncé que, dès ce jeudi à 12h01 heure locale (04h01 GMT), les surtaxes de rétorsion sur les produits américains seraient elles aussi relevées à 84 %, au lieu des 34 % initialement envisagés. Dans son communiqué, le ministère fustige une « nouvelle erreur » des États-Unis, ajoutant que cette décision vient s’ajouter à une série de mesures unilatérales déjà jugées injustifiées.

En parallèle, le ministère chinois du Commerce a déclaré avoir lancé une procédure devant le mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonçant les pratiques américaines comme contraires aux règles du commerce international.

Cette spirale de hausses tarifaires marque un tournant décisif dans la guerre commerciale sino-américaine. Elle accentue l’incertitude sur les marchés mondiaux, alimente les tensions diplomatiques, et laisse présager des répercussions durables sur les chaînes d’approvisionnement globales et sur la stabilité économique internationale.

Au-delà des simples échanges de mesures tarifaires, cette confrontation révèle une lutte stratégique pour la domination économique mondiale. En ciblant directement la Chine, les États-Unis cherchent à freiner l’ascension d’un rival technologique et industriel, tout en consolidant leur position auprès d’alliés économiques. De son côté, Pékin tente de défendre sa souveraineté économique en s’appuyant sur des alliances régionales, tout en renforçant son appareil productif national. Cette logique de bras de fer, fondée sur une vision à somme nulle du commerce mondial, risque à terme de fragiliser non seulement les économies concernées, mais aussi l’architecture multilatérale fondée sur des règles communes.

Si cette guerre commerciale venait à s’installer dans la durée, elle pourrait remodeler profondément l’économie mondiale. On pourrait assister à une fragmentation accrue des échanges, à la relocalisation partielle des chaînes de valeur, voire à l’émergence de blocs économiques concurrents structurés autour de règles divergentes. Pour les pays en développement, cette reconfiguration du commerce mondial représente à la fois un risque et une opportunité : risque de marginalisation dans un système moins intégré, mais aussi opportunité de redéfinir leurs partenariats économiques et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs. Une chose est sûre : le monde de demain ne ressemblera plus à celui d’hier.

Par Modou N’DIAYE

Mercredi, le 09 avril 2025

Trump déclenche une guerre commerciale : le dollar chute après l’annonce de nouvelles taxesMercredi 2 avril, le présiden...
03/04/2025

Trump déclenche une guerre commerciale : le dollar chute après l’annonce de nouvelles taxes

Mercredi 2 avril, le président américain Donald Trump a annoncé la signature imminente d’un décret instaurant des droits de douane réciproques sur les importations aux États-Unis. Ce nouveau dispositif vise à aligner les tarifs douaniers américains sur ceux pratiqués par les partenaires commerciaux de Washington.

Lors d’un discours dans les jardins de la Maison-Blanche, Donald Trump a qualifié cette mesure de “déclaration d’indépendance économique” et de “l’un des jours les plus importants de l’histoire américaine”. Il a dénoncé des décennies de politiques commerciales désavantageuses pour les États-Unis, affirmant que le pays avait été “pillé, saccagé, violé et dévasté” par des nations étrangères, qu’elles soient alliées ou rivales.

Les nouveaux droits de douane annoncés sont particulièrement agressifs : 34 % pour la Chine, 20 % pour l’Union européenne, 10 % pour le Royaume-Uni, 24 % pour le Japon, 25 % pour la Corée du Sud, 46 % pour le Vietnam et 31 % pour la Suisse. Le président américain a souligné que ces tarifs ne sont pas totalement réciproques, mais représentent environ la moitié des barrières commerciales et non-commerciales imposées par les autres pays.

L’annonce de ces nouvelles taxes a immédiatement eu un impact sur les marchés des changes. Le dollar a chuté de plus de 1 % face à l’euro vers 20h20 TU, les investisseurs craignant un ralentissement de l’économie américaine. Le billet vert a perdu jusqu’à 1,09 % à 1,0924 dollar à 20h17 GMT, reculant également face à la livre sterling, lâchant jusqu’à 0,75 % à 1,3025 dollar. Vers 20h40 TU, le “buck”, autre surnom de la monnaie américaine, réduisait légèrement ses pertes, ne lâchant plus que 0,48 % face à l’euro à 1,0845 et 0,68 % face à la livre à 1,3003, retrouvant les niveaux qu’il affichait avant le discours de Donald Trump.

Trump a lancé un avertissement aux dirigeants étrangers, les exhortant à supprimer leurs droits de douane et à acheter davantage de produits américains. Cette stratégie s’inscrit dans sa vision protectionniste de l’économie, visant à réduire le déficit commercial des États-Unis et à favoriser la production nationale. Avec cette nouvelle politique, les tensions commerciales entre les États-Unis et plusieurs grandes économies mondiales risquent de s’intensifier, notamment avec l’Europe et la Chine, déjà engagées dans des différends commerciaux avec Washington.

Modou N’DIAYE
Dakar, le 03 avril 2025

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